Le poids du coeur

C'est l'histoire de Bruna Husky, dite "réplicante", techno-humaine programmée pour vivre 10 ans de 25 à 35 ans. Mmoire inventée et implantée par des "mémoristes" ....
Nous sommes en 2109 et au delà, sur Les Etats-Unis de la Terre. Bruna est détective et nous suivons ses enquêtes dans un monde futuriste malheureusement bien trop réel...
Le talent de Rosa Montero est dans l'imagination et la description de cet univers extraordinaire. A la fois thriller, roman d'aventures politique et écologique, une réflexion sur la certitude de la mort, des personnages attachants ou diaboliques ou bizarres !
Roman original qui promet de bonnes heures de plaisir pour qui veut s'évader un peu !

Encore un excellent tome des aventures de Bruna Husky, désormais officiellement ma réplicante favorite.

On est ici en terrain connu : l'intrigue est intéressante, toujours très politique et laissant une large place à la réflexion sur des thématiques comme l'écologie, le délitement des corps, la vie en général mais aussi la religion. Rien de très joyeux, c'est un univers assez noir, mais en même temps plein de petites touches d'espoir. Si vous avez aimé le premier tome, alors le second vous plaira !
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Où nous retrouvons Bruna Husky, l'androïde (ou "réplicante") rencontrée dans "Des larmes sous la pluie".

Pour ceux qui n'auraient pas suivi ses premières aventures, Bruna est une citoyenne des Etats-Unis de la Terre, unifiée après les guerres successives ayant marqué le XXIème siècle. La durée de son existence, comme celle de tous les androïdes, est limitée à dix ans. "Mise en production" à l'âge de vingt-cinq ans, elle est donc condamnée à mourir à celui de trente-cinq, après une détérioration aussi spectaculaire que douloureuse.

Qu'importe, me direz-vous, puisqu'il s'agit d'un robot ?

Eh bien, ce n'est pas si simple... ces "réplicants", comme ils sont le plus souvent désignés, sont dotés d'une mémoire artificielle, censée les "humaniser" en leur donnant un passé, des souvenirs, et donc des émotions. Et dans le cas de Bruna, c'est encore plus compliqué, son mémoriste lui ayant implanté ses propres souvenirs et une base de vocabulaire bien plus large que celle généralement octroyée à ses semblables. Aussi, difficile de ne pas considérer notre héroïne comme une véritable femme à l'évocation de son caractère enflammé, de ses désirs, et des angoisses existentielles -dont la plus puissante, celle de sa fin, l'incite à entamer chacune de ses journées en énonçant le funeste compte à rebours qui ne lu laisse plus que trois ans et quelques mois...- qui la poussent à boire plus que de raison.

Après avoir consacré deux de ses années au service de la communauté, ainsi que le lui imposait son statut de réplicante de combat, Bruna vivote en tant que détective privé. Sa dernière mission en date est l'occasion d'une intrigue aux ramifications multiples, impliquant une insupportable orpheline radioactive, une sombre histoire d'enfouissement de déchets nucléaires, et une conspiration orchestrée depuis Labari, planète artificielle où vivent, ayant fui la Terre, des fanatiques religieux qui y ont instauré un système de castes et institutionnalisé l'infériorité féminine...

On retrouve également dans cet opus le sombre inspecteur Lizard, avec lequel Bruna entretient des rapports mêlés d'attirance et d'agressivité, et Yannis, le vieil archiviste dont le traitement anti-dépression fait osciller l'humeur.

Au-delà d'une intrigue menée tambour battant, "Le poids du coeur" est une fois encore l'occasion pour Rosa Montero d'aborder des thématiques multiples, aussi bien philosophiques qu'écologiques, politiques que sociétales, qui, ainsi qu'on le devine aisément, incitent à la réflexion sur les limites et les dangers liés à notre propre mode de vie...

Le troisième opus de la trilogie "Bruna Husky" est paru récemment, et devrait rapidement rejoindre mes étagères !
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Rosa Montero est toujours aussi agréable à lire. J'avais beaucoup apprécié "Des larmes sous la pluie" , avec son personnage attachant de Bruna Husky, réplicante, - on dit aussi androïde ou techno-humain, fabriqué en laboratoire et ne pouvant vivre plus de 10 ans - , livre plein de trouvailles dans sa description du 22e siècle. "Le poids du coeur" en est une suite. Peut-être en attendais-je trop, mais j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à se mettre en place. Cette impression est peut-être due au fait que le début du livre doit situer les choses et les gens pour de nouveaux lecteurs, avant de prendre son essor. A coté de certains thèmes déjà présents dans le premier livre (durée et sens de la vie) d'autres sont plus développés (l'identité, la mémoire, le double...et aussi l'environnement et la gestion des déchets nucléaires). La description de la société totalitaire construite sur une énorme station spatiale est aussi intéressante.
Au total, une lecture qui ne peut laisser indifférent.

J'avais lu, en 2013, « Des larmes sous la pluie » qui m'avait beaucoup plu.
Toutefois, il a fallu que je me remémore ce premier tome, car beaucoup de livres sont passés entre mes mains depuis.
C'est avec plaisir que j'ai donc retrouvé la rép. Bruna Husky, en proie à la peur de la mort et faisant le compte à rebours du temps qui lui reste à vivre. Je trouve ça très angoissant, pour elle.
Nous, humains, savons que nous allons mourir, mais nous ne savons pas quand... et je crois que c'est très bien ainsi.
J'ai été une nouvelle fois frappée par la cohérence du monde créé par l'auteur. Nous y retrouvons, amplifiés, tous les thèmes qui nous préoccupent aujourd'hui, en particulier le traitement des déchets nucléaires.

Ce thème m'a fait penser à Henning Mankel qui, dans « Les sables mouvants » évoque l'idée folle, mais réelle, d'enfouir les déchets atomiques dans le sous-sol et de cacher l'endroit pour que personne ne puisse y accéder.

Souvent, ces livres ne sont que la projection dans le futur de ce qui se passe à l'heure actuelle et un signal d'alarme pour l'avenir.

Le premier opus Des larmes sous la pluie m'avait laissé un goût mitigé. Malgré tout, je voulais à travers ce deuxième tome voir si ce que j'avais moins apprécié allait être corrigé, ou non. Je commençais ma lecture avec un certain scepticisme au vue du titre, doute qui s'est justifié.

Côté négatif (comme pour le premier tome) :
- Certaines facilités scénaristiques. Pour le versant « enquête policière », Rosa Montero ne nous donne pas tous les éléments pour que nous puissions tenter de deviner la fin. Une psychologie des personnages au service de l'intrigue, pas de l'étude de caractère.
- Un versant sentimental niais et des scènes de sexe. Ce n'est pas ce que je recherche dans ce genre littéraire. En outre, le personnage principal se la joue ado autour des sentiments : je l'aime, je l'aime plus, il m'aime, il m'aime plus, j'ai un nouvel amant... Au bout d'un tiers du livre, j'ai dû faire une pause de quelques jours tellement cela m'horripilait. On pourra objecter que Bruna est une androïde « jeune » et donc qu'elle se comporte comme une adolescente. Cependant, comment expliquer que pour les autres versants de la vie, elle se comporte comme une adulte ?
Le titre le poids du coeur me laissait penser qu'il allait être beaucoup question de sentiments, c'est bien le cas.
- La partie thriller un peu faible par rapport au premier roman.
- Un happy end puissance 10 trop rapide et pour le moins alambiqué.
- le fond sociétal est très critique, il aurait été judicieux que Bruna ait un caractère en conséquence. Cette critique sociale n'est qu'une toile de fond, l'auteure aurait pu/dû en imprégner le roman dans tous ses aspects.

Côté positif : Ce même fond critique envers la société. Rosa Montero peint un futur réaliste, sur fond de discriminations, de fanatisme religieux, d'environnement pollué, d'inégalité, de radioactivité.
Cette anticipation permet de nous interroger sur notre société et notre volonté de vivre ensemble.
On y retrouve aussi une interrogation intelligente sur nos représentations et préjugés.

Ce livre ne m'était pas destiné. Je pense qu'il pourra plaire aux non connaisseurs du genre science-fictif, ainsi qu'aux jeunes, et ainsi faire connaitre et apprécier cette littérature de genre.
Dans cette même veine, mais qui plaira plus aux adeptes, je vous conseille Futu.Re de Dmitry Glukhovsky.

Une version électronique sans DRM à 14€ à saluer.
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Deuxième volume de la réplicant de combat Bruna Husky. Toujours dans un univers à la Blade Runner, ce second tome est quand même moins bien surprenant que le premier, voir un peu fouillis, on se disperse un peu dans les différentes histoires et les différents personnages bien qu'ils soient toujours aussi attachants. bref à lire mais que ++ par rapport au premier.

Le poids du coeur n'est pas aussi convainquant que Des larmes sous la pluie : un background qui devient caricatural, avec un scénario moins percutant, certaines relations entre personnages que l'on aurait souhaité voir davantage ou mieux développées. Il n'empêche que j'ai lu le roman avec un plaisir certain ; un thriller prenant au personnage principal toujours aussi attachante et passionnante à suivre. Il est évident que je lirai le troisième et dernier tome, avec une petite pointe d'angoisse car il ne reste moins de quatre ans à vivre à notre réplicante de choc.
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Dans son dernier roman, Rosa Montero revient avec le superbe personnage qu'est Bruna Husky, détective techno-humaine déjà rencontrée dans le génial Des larmes dans la pluie (mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier opus pour commencer le poids du coeur, les deux histoires peuvent être lues indépendamment).

Dans un avenir pas si lointain (début du XXIIe siècle), dans un monde très largement inspiré du Blade Runner de P. K. Dick, Bruna Husky est cette ex-androïde de combat qui s'est reconvertie en détective privée au caractère pour le moins ambigüe et complexe, toujours aussi obsédée par la mort et toujours aussi maladroite dans la gestion de ses émotions.

Et des émotions il va y en avoir avec cette nouvelle aventure: alors que sa licence de détective est en danger, elle se retrouve en charge d'un enfant, a des sentiments d'amour contradictoires et va devoir se démener pour trouver un endroit qui a disparu des cartes. Et au milieu de tout cela, elle devra se rendre sur l'une des planètes flottantes qui tournent autour de la Terre, l'hostile planète de Labari.

Encore une fois le mélange des genres fonctionne parfaitement. Sciences, récit littéraire, intrigue, action, tout est là et le plaisir de lecture est au rendez-vous. En plus du personnage principal qui est une réelle réussite littéraire, les autres personnages sont tout aussi forts et crédibles. Dans un monde parfaitement conçu par l'auteur, tout se tient et semble plausible. Les personnages sont confrontés aux mêmes problèmes, au mêmes inégalités sociales que nous connaissons aujourd'hui, ce qui donne au texte une certaine teinte "critique sociale."
Avec un style vif et une prose fluide, l'intrigue tient en haleine du début à la fin et on finit le livre dans l'espoir de mettre la main sur la prochaine aventure de Bruna Husky.
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J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Bruna Husky dont j'avais suivi la première aventure dans Des larmes sous la pluie. C'était même bien plus agréable : familière de ce drôle de monde futuriste (on est en 2109), j'ai pu plonger plus vite dans l'histoire et retrouver ces personnages attachants : Bruna, la techno-humaine (ou « rep »), son animal familier, un « boubi » appelé « Bartolo », le troublant inspecteur Lizard, l'archiviste Yannis.

L'enquête menée par la détective privée, dont le décompte des jours jusqu'à celui de sa mort, « Trois ans, dix mois et quatorze jours » au début du roman (les Rep sont construits par les humains et condamnés à ne vivre qu'une dizaine d'années), ponctue l'histoire, la mène aux confins de la Terre, sur les Terres Flottantes de Labari où règne une théocratie bornée, sexiste et esclavagiste, croise le chemin d'une gamine traumatisée mystérieusement radioactive alors que les centrales nucléaires sont censées ne plus exister, d'un « tripoteur » étrange, et même d'un double d'elle-même !

Mais surtout, à travers ce personnage de Bruna, pas tout à fait humaine et pourtant tellement proche de nous, et le monde plutôt déprimant dans lequel elle vit, l'auteur met en jeu les grandes questions de notre époque, tant sociologiques, politiques que philosophiques.

Moi qui me demandais si le nom d'un personnage du premier tome, Myriam Chi, était un clin d'oeil à sa traductrice, Myriam Chirousse, j'ai la réponse ! Dans celui-ci un personnage s'appelle « Chirousse » ! J'adore ce genre d'allusions comme l'histoire du géant et du nain, racontée par Bruna à la fillette, Gabi, et qu'on retrouve dans Belle et sombre. Quant au titre : magnifique ! « c'était prodigieux de constater à quel point un coeur heureux pesait peu« …
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