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3,62

sur 123 notes
Gérard Mordillat est un auteur engagé, prenant fait et cause pour les petites gens. Si louable que soit son attention, "Xénia" est un roman qui enfile les stéréotypes avec une constante qui très vite devient pénible. Les traits sont gros pour ne pas dire plus, les personnages pas franchement attachant, quant à l'écriture ça frôle souvent le ridicule. La subtilité remisée au placard, on oublie vite ce roman malgré son sujet, lui malheureusement très actuel.
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Lu pour répondre à un item d'un challenge, je suis agréablement surprise. le résumé et le titre ne me disaient rien qui vaille, et ma fois, je me suis très vite attachée aux personnages, à leur combat, la vie en cité, les galères pour trouver du boulot, la lutte des ouvriers face à un patronage abusif, Joséphine sans papier qui lutte et se cache pour ne pas être expulsée. Samuel en quête d'identité, et doit affronter le racisme au quotidien. Xenia qui vient de se faire 'larguer" et doit faire face aux charges familiales seule. Et puis tous les autres qui viennent agrandir la ronde de la société, avec leurs coups bas, et pour d'autres leurs mains tendues, leurs bras ouverts.
Un excellent roman social, mais qui peint sans pathos la réalité même édulcorée , mais on ressent bien la misère, la lutte au quotidien pour garder la tête hors de l'eau.
Au final, j'ai passé un bon moment de lecture, avec une plume très agréable, je note cet auteur et vais sans doute aller vers d'autres romans.
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Xenia ! Toute la misère sociale, c'est elle !
Tellement sombre, tellement noir que j'ai failli abandonner plusieurs fois.
Tout y passe dans cette banlieue sordide : les règlements de comptes, les emplois précaires, le racisme, les envies de suicide, les sans-papiers, les enfants à élever seules…….
C'est présenté comme des scènes de film qui se succèdent.
Alors il y a Xenia, avec son caractère bien trempé et tous ses malheurs, mais il y a aussi Gauvain, de l'autre côté de la barrière sociale, un banquier quitté par sa femme et qui a des scrupules à abuser ses clients et à exploiter ses employés.
J'ai eu du mal à adhérer à leur histoire d'amour, tellement peu plausible entre ces deux êtres que tout oppose.
Ce livre, c'est une satire sociale réaliste et impitoyable
C'est d'un style très aisé à lire, mais c'est très difficile à supporter, d'autant que tout cela existe réellement.
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La guerrière
Une plongée troublante et fascinante dans le monde des nouveaux ouvriers d'aujourd'hui. Gérard Mordillat leur offre une voix. Claire et sans appel, son écriture engagée rapporte au plus près de chacun de nous la réalité d'un monde ignoré. Une bouffée d'oxygène !

08/03/2014
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Je ne suis pas d'accord avec toutes les critiques élogieuses que je viens de lire.
Pour moi, Gérard Mordillat n'est pas un grand romancier, le style est nul, les personnages ne sont que des stéréotypes pour illustrer sa vision de la société et ses idées politiques. En gros il y a toujours des petits ouvriers, souvent des femmes très jolies et courageuses et ayant des valeurs de solidarité et prêtes à se battre contre les méchants patrons prêts à les exploiter. (Déjà dans "les vivants et les morts")
C'est une vision simpliste et utopique du monde du travail. On aimerait y croire mais ça fait tellement cliché son histoire : oui il y a des femmes qui élèvent seules leurs enfants en ayant un petit salaire, oui il y a des employés qui se révoltent et gagnent aux prudhommes contre les employeurs. Mais des personnages aussi gentils que la voisine Blandine de Xenia ? Aussi désintéressé que Samuel, son fils ? C'est plein de bons sentiments, larmoyant aussi par moment. Enfin, je n'en lirai plus car je n'y crois pas et on a l'impression de lire toujours la même histoire. Un peu comme les films de Guédiguian, on est fan ou pas.
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Chronique sociale criante de vérité, Xénia de Gérard Mordillat raconte le quotidien d'une jeune fille de 23 ans, qui a un petit bébé de pulques mois, dont le père bon à rien et petit voyou les a laissé et qui se débrouille comme elle peut pour survivre dans un monde sans pitié.
Xénia, c'est le lapin blanc d'Alice aux Pays des Merveilles, toujours à courir après le temps pour être à l'heure sur les divers chantiers de ménage où l'exploite Travers, classique du type pourri qui n'hésite pas à rendre esclave pour son profit des femmes qui ne demandent qu'à travailler pour gagner ce qu'il leur faudra pour le loyer et faire manger leur famille...
Xénia, c'est une enragée de la vie, pour son fils, contre l'injustice sociale, qui n'a pas l'habitude du bonheur et qui, pourtant, va le découvrir avec Gauvain, directeur d'une banque mais frustré par ce système qui broie ses victimes, ses clients, ses employés et qui, lui aussi, va finir par dire non.
Avec Xénia, il y a son double, sa voisine, son amie, sa soeur, Blandine, qui est toujours là, qui lui retrouvera du boulot et pour qui Xénia fera tout pour la sauver du licenciement aussi.
Ces filles-là, elles se battent, et Mme Aziz a bien raison lorsqu'elle dit que ce sont les femmes les plus grandes esclaves du monde et ce sont encore les femmes qui travaillent le plus en étant le plus exploitées! Mais elles se batttent, à leur niveau.
c'est dur, c'est violent, c'est la réalité, retranscrit d'une bien belle façon par Mordillat, qui les fait sourire et rire bien des fois parce que l'humour et la dérision sont des armes qu'on ne peut pas leur enlever, c'est la loi du plus fort même si parfois, le plus fort n'est pas celui que l'on croit...
Ces femmes là, ces combattantes de la vie, on leur doit le respect au minimum et elle ont toutes mon admiration car je ne sais pas si j'aurais leur courage et leur énergie si un jour je me retrouve dans leur situation...
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Cela fait toujours un bien fou de retrouver Mordillat, sa révolte, son indignation, de retrouver un auteur qui ne fait pas de circonvolution autour de son nombril mais prend à bras le corps les problèmes de la société. C'est un peu notre Zola, il n'hésite pas à affronter la réalité dans ce qu'elle a de plus dur, de plus cru, de plus dégradant quelquefois. Il nous oblige à affronter ce que nous préférons ignorer habituellement.

Son dernier roman, Xenia, ne déroge pas à cette règle avec ses personnages qui vivent dans la précarité, soumis à la flexibilité du temps de travail, avec son cortège de malheurs, d'injustices surtout celles faites aux femmes car il s'agit bien ici d'un hymne à leur courage comme le montre la phrase de Rimbaud mise en exergue, tirée de la Lettre du voyant : « Quand sera brisé l'infini servage des femmes » et reprise par l'un des personnages Mme Aziz : « La journée de huit heures, ça n'existe pas pour les femmes, ni ici ni ailleurs. En Afrique c'est quinze ou seize heures minimum ! Quand on est une fille, on est une esclave. »

Dommage que, parfois, les descriptions et les dialogues se perdent dans de brusques envolées lyriques, poético-absconses ou un peu mièvres. Malgré tout, cela n'enlève rien aux qualités narratives du texte ni à son propos.
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Gérard Mordillat l'a déjà prouvé à de nombreuses reprises, comme dans "Les vivants et les morts", il n'a pas son pareil pour nous plonger dans la vie telle que tant de nos concitoyens la connaissent et dont on parle bien peu.
Xénia a 23 ans et un bébé, Ryan, qu'elle doit le plus souvent emmener avec elle sur son lieu de travail, dans ces ménages qu'elle fait très tôt le matin ou tard le soir. Travers, patron sans scrupule de la POP (Propre en Ordre Partout), bafoue les lois du travail mais s'en moque. Xénia fait front car les catastrophes s'enchaînent.
Heureusement, il y a Blandine, sa voisine, mère de Samuel, ado métis, qui souffre beaucoup de perpétuels contrôles d'identité et qui n'arrête pas de lire Malcom X et Frantz Fanon. Avec 700 euros par mois, au mieux, Xénia, se bat pour survivre : « Xénia a des abdominaux solides, des bras et des cuisses musclés par les ménages, c'est sa force, son capital. » Mais « Xénia vit perdue dans un tunnel dont elle ne peut apercevoir l'issue. C'est un oiseau affolé qui court d'un côté, tantôt de l'autre, espérant retrouver l'air libre, la lumière du ciel. »
Dans sa cité des Proverbes, il y a aussi Aziz et sa mère. Tous sont très solidaires comme ce pauvre garagiste surnommé Biglouche. Au fil des événements, l'auteur dépeint avec justesse tous les problèmes dont souffre notre société : les sans papiers, le monde de la finance, la violence, le racisme ordinaire, l'ouverture des magasins le dimanche et les journées de travail ne respectant même pas un rythme de vie décent.
Les drames familiaux sont aussi présents dans ce quotidien qui défile et que personne ne maîtrise vraiment. Arrive enfin Gauvain qui va ouvrir d'autres horizons à Xénia qui sait se donner sans retenue. L'intime description des quatre points cardinaux qu'il réalise pour elle, est tout à fait charmante.
"Xénia" est un roman très actuel, un véritable document sur notre époque qui se lit d'un trait. Malgré un constat très sombre, Gérard Mordillat ne perd pas tout espoir car, avant d'ouvrir une fenêtre assez optimiste, il montre ce que la lutte commune peut obtenir quand chacun met de côté l'individualisme forcené.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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"Quand sera brisé l'infini servage des femmes"...: cette citation d'Arthur Rimbaud mise en exergue de Xenia laissait présager un roman fort. En effet le sujet de la place de la femme de milieu modeste dans le monde du travail et dans la société est intéressant, et a priori poignant: une vie qui n'en est pas une, de la survie plutôt.
J'avais entendu dire que Gérard Mordillat était un auteur et cinéaste engagé, alors j'avoue que j'ai été déçue par ce roman. J'ai eu le sentiment de lire un roman de gare ( j'ai failli écrire à l'eau de rose) plutôt qu'un pamphlet, même romancé, contre l'exploitation de la femme. Ca démarrait pourtant bien, de façon tonique et directe, l'intention était louable, mais très vite, la sauce est retombée! Il se produit trop d'évènements négatifs à la file, voire clichés, la romance entre Gauvain et Xenia ne m'a pas semblé très crédible, le saccage total du magasin m'a paru outré. de plus, le style d'écriture n'est pas riche, le présent est à peu près le seul temps de conjugaison utilisé. C'est dommage car il y avait moyen, vu le thème, d'en faire une oeuvre plus percutante.
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Un roman societal qui démarre bien ou l'on suit la vie de plusieurs personnes confrontées à la dureté du monde lorsque l'on est sans diplôme, sans grand salaire et élevant seule son enfant.

Mais, voilà, l'auteur m'a perdu dans des stéréotypes trop caricaturaux et en voulant aborder en moins de 300 pages toute la misère du monde.

Les flics racistes et alcooliques, les patrons vénals et insultants, les noirs qui se font contrôler tous les 500 m, les hôpitaux psy qui maltraitent leurs patients,... Tout cela existe et j'en ai bien conscience mais d'avoir des personnages tous dans la même veine, il n'y a plus de nuance et trop de désespoir.

J'aime pourtant ce type de roman à l'exemple de ceux d'Olivier Adam qui traite de ces mêmes sujets mais trop c'est trop.

La plume trop simplisme avec de courtes phrases et du présent a définitivement usé mon enthousiasme de départ..

Un rendez vous manqué avec cet auteur.
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