Le livre noir de la gauche française

Critique de la gauche absolument nécessaire mais écrite clairement par un homme de droite, avec des options politiques plus ou moins libérales (pro-Fillon). Je ne me sens pas du tout de ce bord-là non plus.

Particulièrement appréciable les passages sur les femmes et sur la colonisation, la réalité du radical-socialisme. de nombreuses conceptions politiques que nous avons pris l'habitude de taxer de "fachos" sont en fait des inventions d'une espèce de gauche bourgeoise rance. À noter que c'est franco-franchouillard, ça n'est jamais venu à l'idée des gauches suédoises, anglaises, allemandes... de mépriser le droit des femmes.

Il manque un chapitre que je pourrais presque écrire moi-même, quoiqu'il n'est pas historiquement terminé : comment la gauche a historiquement méprisé les droits des enfants et des jeunes. Correction paternelle, maisons de correction, pouvoir du père de famille allant jusqu'au droit de vous interdire de poursuivre vos études, de choisir vos études et votre métier à votre place, d'ouvrir votre courrier. Enrôlés dans l'armée à 17 ans pour faire les guerres coloniales gauchistes mais droit de voter à 21 ans (l'immonde Guy Mollet fait partie des acteurs de ce scandale gauchiste)...

Une histoire critique nécessaire s'extasieront les uns, un brûlot à jeter s'exclameront ses contempteurs, une radicalité dérangeante protesteront les pusillanimes en parcourant ce court essai fouillé, factuel et sourcé renvoyant l'intelligentsia bourgeoise française de gauche encore au pouvoir aujourd'hui à ces démons : répression, colonisation, corruption et collaboration.

Prenant racine dans l'histoire des idées politiques, cette étude brûlante et radicale définit le noyau idéologique de la gauche en écartant volontairement l'instantanéité de la sociologie électorale ou de l'échiquier politique du jour. Ce faisant Xavier Moreau met au jour ses constantes historiques : mépris, violence, messianiste avec cette prétention agaçante à occuper l'avant-garde de l'humanité.

Loin de s'arrêter dans la critique de la gauche bourgeoise, l'auteur propose ce que serait une droite, aujourd'hui perdue dans les valeurs de l'argent. Une droite issue du catholicisme social et du gaullisme originel dont l'élite, soucieuse du bien commun plus que de la perpétuation de ses acquis.

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