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Citations sur La Fête des mères (18)

Après un grand silence qui m'a fait battre le cœur pour toute la vie, je me suis éveillé. J'ai touché mon visage, mon crâne, pour me rassurer. Vérifier si j'étais moi. J'étais perdu dans mon pyjama, perdu de partout. Comme si je venais d'essayer de photographier l'instant d'avant la création du monde. Je suis resté comme ça je ne sais combien de temps.
Je suis sorti de la chambre. Par la fenêtre, la clarté de la nuit éclairait l'escalier aux marches peintes en blanc, je n'ai plus bougé. Je ne voyais que le palier, le tapis bleu qui recouvrait en partie les marches, les appliques en bronze doré imitant des torchères, mon ombre sans trop d'ambition d'enfant. Je n'étais pas vieux, ça se lisait sur le mur. Je ne pouvais pas regagner mon lit, ça m'était interdit par une force inconnue. J'ai traversé le palier, découvert mon père, assis, plus bas. Je voyais ses épaules voûtées, sa nuque. Je l'ai rejoint et me suis assis à côté de lui, écrasé par un poids qui venait je ne sais d'où. Je me disais que je devais faire quelque chose pour lui, c'était capital.
Sinon nous irions en enfer. J'ai posé ma main sur sa cuisse, tout doucement pour qu'elle ne soit pas lourde, gênante. Je devais avoir dix ans. Je crois que c'était l'automne. Mon père s'est levé, il m'a tendu la main. C'était rare, j'étais heureux…
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Elle m'a caressé le crâne comme je caressais mon ours en peluche, j'étais enfin la peluche de quelqu'un qui m'aimait, j avais été enfant si peu...
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Je ne savais quoi répondre, la maîtresse de papa occupait toute l'ombre, elle était tous les mots que nous ne disions pas, elle épuisait nos questions avant que nous les prononcions.
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La vie m'arrivait dessus en gros camion aux phares aveuglants. p 16
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Oui, j'étais enfermé et plus je vivais, plus je m'enfermais, de plus en plus seul, quasiment inutile à moi-même. Mes habitudes ne me plaisaient pas, n'étaient pas des béquilles, j'étais un être de néant. Je ne donnais pas le change, je vivais au sens le plus restrictif, comment j'en étais arrivé là ne me préoccupait plus. C'était comme ça, j'étais une conséquence, pas plus, pas moins.
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Je commençais à avoir un passé et il était triste. Ou me rendait triste, j’imaginais que les vieux messieurs, les vieilles dames devaient souffrir de tous ces souvenirs qui devaient les remplir, les gaver. Heureusement, il n’y avait pas que le passé pour ceux qui vivaient, le présent existait.
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ai décidé d'y aller à pied, marcher était une façon merveilleuse de perdre son temps, et vivre, c'était choisir de perdre son temps du mieux possible.
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Souvenir après souvenir, les pages de ma mémoire tournaient, son sourire discret demeurait et m’aveuglait comme un soleil tombé du ciel, laissant sa lumière derrière lui pour éclairer ceux qui n’avaient plus besoin de voir.
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J’avais imaginé que j’écrirais mon histoire… Je me trompais, mon histoire c’était impossible. On était toujours dans une autre histoire, écrite par d’autres. Une autre histoire qui annihilait la notre, qui nous captait, nous utilisait, puis nous laissait… Seuls, délaissés par les histoires et les êtres, tous seuls le long de la route.
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Tout est tragique dans nos existences, alors on a inventé le sucre pour oublier .
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