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C'est un beau roman très travaillé très écrit très talentueux certainement. C'est un beau roman dont je n'ai pas compris l'histoire-oui bien sûr j'ai compris l'histoire- où plutôt cette histoire ne m'a pas touché, le sens m' a échappé et le but du livre aussi…
C'est un beau roman, oui bien sûr la fratrie, les jalousies, le père dominé-absent, le parfum de la mère, les claques inutiles, le trouble du fils, la maladie… Oui en effet mais j'ai posé 10 fois ce livre pour le reprendre avec de moins en moins d'envie , de plus en plus de lassitude …
À mes yeux-bien sur à mes seuls yeux- le talent de l'auteur n'a pas su effacer le labeur de l'auteur. le dur travail de l'écrit à tout prix n'a pas comblé le vide que j'ai rencontré dans ce livre, en tout cas durant les 200 premières pages- sur 418.
Comme souvent dans ces circonstances je me sens un peu seul face à quelques critiques dithyrambiques.
Je n'oublierai jamais Folcoche, mais j'oublierai je pense « la fête des mères ».
(J'avais écouté l'auteur chez Augustin Trapenard et je crois que je n'aurai pas du céder à un achat d'impulsion-médiatisation)
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J'aurais préféré que la postface fût la préface, connaitre le Haricot pour mieux comprendre Jacques.
Il était une fois Jacques Bauchot second d'une fratrie de quatre, qui de petit garçon à l'âge adulte, va mettre à nu ses sentiments et ses émotions. Avec un certain humour, Il analyse tous ses ressentis. C'est un hypersensible.
Il est né dans une famille bourgeoise totalement déchirée, son père est allé dans les camps de concentration et ce traumatisme sera un des fils conducteurs du livre. Ce père adoré délaisse ses quatre fils souvent livrés à eux-mêmes. La mère est belle, évanescente et totalement dépressive.
Jacques traverse la vie comme il peut, malade, écorché vif, en manque d'amour et perdu.
J'ai aimé lire ce livre même si cette exacerbation de l'analyse des sentiments m'a laissé une grande tristesse dans l'âme. C'est mon second roman de R. Morgiève pour qui j'ai une grande admiration. Il écrit des romans exigeants, la syntaxe, le vocabulaire, le phrasé tout est parfait. Même si je n'ai pas les codes de la stylistique, nul doute que cet homme est talentueux.
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A la première personne, Jacques Bauchot raconte son enfance dans la bourgeoisie versaillaise, entouré d'un père banquier très occupé, d'une mère « vipère » et de ses frères ennemis.

On plonge au coeur des années 60 puis de toute une vie, floue, s'égarant entre recherche d'identité et recherche d'amour.

Au grand théâtre des sentiments, Morgiève joue dans la catégorie des seigneurs avec un style époustouflant.
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Jacques, le narrateur, est le numéro 2 des enfants d'une famille de la haute bourgeoisie versaillaise des années 60. le père est banquier. La mère, fortement empreinte de religiosité, est une « mère au foyer », tâche qui, visiblement, ne la comble pas, bien au contraire. le père est plutôt absent, jusqu'à ce qu'il s'installe avec sa maîtresse et s'absente complètement.
C'est cette famille qui nous est contée là, une famille où les enfants sont aimés certes, mais mal aimés.
Jacques grandit, rompt avec la religion au grand scandale de sa mère, se coltine un frère aîné pas toujours marrant, prend soin de ses petits frères, et éprouve un amour fou pour sa mère, non servi en retour. Il vit tout cela dans une sorte de déprime permanente, longtemps aggravée par des problèmes de santé.
J'avoue, qu'appâté au début, je me suis vite lassé de la déprime du narrateur. Les mots "je" ou "j'" sont les mots les plus utilisés, le plus souvent en tête de phrase, et envahissent le récit. le monde extérieur n'existe pas, la société est invisible. "Le moi est haïssable" avait écrit Pascal. J'en suis venu à me dire qu'ici c'était approprié, malgré l'intérêt du style.
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Le nouveau roman de Richard Morgieve, auteur notamment du « Cherokee », m'a laissée complètement sonnée tant il est magnifiquement écrit (mais connaissant déjà la plume de l'auteur, je me doutais que j'allais une fois de plus être époustouflée par son style) et bouleversant.
Nous suivons l'histoire des tourments de Jacques Bauchot, le narrateur, de ses 10 ans dans les années 60, à l'âge adulte.
Nous plongeons ainsi au coeur d'une famille de la haute bourgeoisie versaillaise.
L'argent ne manque pas et l'adage selon lequel « l'argent ne fait pas le bonheur » est ici parfaitement illustré. Jacques, deuxième d'une fratrie de quatre, est admiratif d'un père banquier qui n'est jamais vraiment revenu des camps de concentration et brille par son absence. Jacques est totalement fou de sa mère, une femme sublime, envoûtante mais inaccessible, versatile, toxique, quelque part désoeuvrée et absente elle aussi à sa façon. Une mère qui leur inflige une discipline de fer (régime alimentaire sévère, eau froide pour se laver, miroir placé trop haut afin de ne pas perdre de temps à s'admirer,etc) et les traîne à l'église.
Jacques, enfant, ne trouve pas de réconfort auprès de ses frères, haïssant l'aîné qui le martyrise et le petit dernier qu'il jalouse. Il va grandir et se construire comme il peut, marqué par les problèmes de santé et refusant l'amour…

C'est un roman qu'on peut rattacher au roman familial dans la veine de ceux de Mauriac ou encore Bazin, un roman sombre (mais parfois très drôle), poignant, d'une grande profondeur, sur la filiation, l'héritage et la prédestination.
Le roman en lui-même a une histoire particulière que je vous laisse découvrir grâce à une postface de l'auteur qui achève parfaitement le récit.
Un roman sublime qui est un des romans de cette rentrée littéraire absolument incontournable pour moi.
Richard Morgiève est un écrivain français qui mérite d'être beaucoup plus lu et mis en lumière car son talent est exceptionnel, son écriture d'une qualité rare et singulière.
Immense coup de coeur.
Je ne sais plus quel magazine titré « un chef d'oeuvre d'autofiction qui mettra le lecteur à terre ». Je suis absolument d'accord (sauf avec le terme « autofiction », il s'agit d'une véritable oeuvre de fiction même si elle s'inspire de faits réels).
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Poil de carotte, Vipère au poing, La fête des mères, les mères toxiques et les pères absents jalonnent la littérature. Richard Morgièvre nous embarque sur sa rivière de larmes naviguant entre amour , haine, soumission, rêve et révolte. La langue est superbe. le mot juste. le style éblouit. On dévore ces quatre cents pages. Nous n'oublierons pas Jacques Bauchot, son Heure Bleue et sa solitude.
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Richard Morgiève nous offre ce qui pour moi s'apparente à un bijou littéraire fort en émotions qui passe du drôle au tragique à travers l'histoire d'une famille bourgeoise versaillaise. Une histoire racontée par Jacques un des quatre fils qui tente de survivre avec ses frères malgré ce cruel manque d'amour parental.
Une plume bouleversante pour une histoire familiale qui l'est tout autant.
C'est à découvrir et à offrir sans modération.
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Coup de coeur. Au-delà d'être un roman familial parfaitement mené, ce livre est une leçon de style. C'est la première fois que je lis cet auteur, et chaque phrase est un exemple de beauté, de maîtrise et de retenue à la fois, tout en exacerbant la plupart des sentiments comme personne. Ne serait-ce que pour cette raison, vous pouvez y aller !
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La fête des mères de Richard Morgiève faisait partie de la sélection du Prix Médicis.. qui lui a échappé. Cependant, il a reçu le Prix Georges Brassens 2023.

Richard Morgiève nous offre une nouvelle version sous son propre nom d'« histoire d'un coeur désolé dont personne n'a la clé ». Paru en 2015 chez Carnets Nord, le roman était alors signé Jacques Bauchot. Une connaissance de l'auteur, – qu'il surnomme « le haricot, parce qu'il est devenu le leader de la graine de haricot dans le monde – lui demande d'écrire sa vie en 2012.
L'auteur nous raconte cette vie d'un autre, un fils de famille de la haute bourgeoisie versaillaise dans les années 1960 ! Et quelle vie !
Numéro deux d'une fratrie de quatre garçons, une mère qui se parfume à l'Heure bleue, très belle et très toxique. Il est le souffre-douleur d'un ainé et protecteur de deux petits abandonnés à eux même, un père rescapé des camps de concentration, banquier et absent…

Une histoire très poignante, très intime, avec des touches d'humour mordant, racontée à la première personne. Nous suivons la vie de ce petit garçon de 10 ans jusqu'à son âge adulte.
Un livre-pansement pour un ami, pour raconter quarante ans après, l'indicible et sa (re)construction…

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Yvette.
Le phrasé est majestueux, tout comme le vocabulaire, une magnifique écriture. Une lecture qui ne laisse pas indemne.

J'ai rapproché ce roman familial à Mauriac ou Bazin. Richard Morgiève a publié 31 romans, ce n'est surement pas le dernier, ni l'unique que je lis.
Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Il y a plus de dix ans, une vague connaissance demande à Richard Morgiève d'écrire sa biographie. Séduit par le romanesque de son existence, l'auteur accepte à condition qu'il puisse la fictionner et la signer du nom du personnage principal : Jacques Bauchot. le résultat est publié par Carnets nord en 2015. Ce fut un fiasco éditorial.
En 2023 il paraît de nouveau, après quelques corrections, chez Joëlle Losfeld.
Jacques vit dans une famille bourgeoise versaillaise. La mère est cruelle, prétentieuse, méprisante, égocentrique, manipulatrice, toxique... Mais elle est tellement belle que son deuxième fils lui pardonne beaucoup. Et puis elle est tellement malheureuse que son comportement cyclothymique est sûrement la conséquence d'une profonde dépression et d'un mal-être abyssal.
Le père est banquier, souvent absent, toujours ramené par son épouse à son passé de détenu dans un camp de concentration d'où il est revenu incontinent. Parce que son père a été déporté, parce que son « charmant » grand-père maternel l'appelle « Dreyfus », parce que son aîné le surnomme le « circonscrit » (sic), Jacques est persuadé qu'il est juif et craint d'être incontinent comme son père...
Jacques et ses trois frères tentent de survivre tant bien que mal dans cette tribu éclatée et dysfonctionnelle. Malgré leurs rancoeurs, leurs différences et leurs jalousies, ils vont se rapprocher et tenter de créer un cocon protecteur face à leurs parents si imparfaits.
Dans une écriture fulgurante à l'humour noir et à la poésie sombre, l'auteur de « Cherokee » a dessiné le portrait tendre d'un enfant qui se transforme en adulte avec un lourd bagage de névroses et de peurs. le récit est parcouru par une question angoissante et vertigineuse : qu'est-ce qu'être un homme et comment le devient-on ?
La réponse est peut-être dans un trèfle à cinq feuilles, un haricot magique, un lac où lancer sa canne à pêche, un petit bout d'Afrique et un ami lointain qui s'appelle Roch Dambert, celui qui guide ?


EXTRAITS
Il n'y a pas d'éternité pour l'amour mais des romans pour le raconter.
J'étais perdu de mère.
Sans le rêve, on ferait comment pour supporter notre existence ?
Dès qu'il y avait la parole, il y avait le mensonge, la haine.
J'avais été enfant si peu...
On était toujours dans une autre histoire, écrite par d'autres.
Après les camps, le métier d'humain était devenu presque impossible.
Le problème, avec le langage, c'était qu'il dénaturait toujours la pensée, il nous dénaturait tout court.
Lien : https://papivore.net/littera..
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