Je crois que j'ai un problème avec le personnage d'Arsène Lupin.
Il m'était déjà apparu comme très antipathique dans Lupin contre Herlock Sholmés, lu l'année dernière ou celle d'avant, et cette fois encore je me suis vue à plusieurs reprises espérer que Ganimard réussisse à le mettre sous les verrous.
Néanmoins, contrairement au roman, cette adaptation m'a laissé un sentiment un peu plus mitigé.
Alors, certes, Lupin apparait comme un personnage égocentrique, imbu de sa personne et égoïste pendant, on va dire, une bonne moitié de tome mais ce qui le sauve c'est la façon dont il est décrit dans la seconde moitié.
Mais avant d'y venir revoyons un instant le résumé.
Nous sommes tout d'abord introduit dans le château de Charmerace appartenant aux Gournay-Martin, une famille de nouveaux riches, et dont la fille, Germaine, est sur le point d'épouser le duc de Charmerace tout juste rentré d'un voyage de 7 ans à l'étranger.
Cette famille, qui a déjà fait les frais d'une rencontre avec Lupin il y a quelques années, se voit à nouveau annoncer la venue du gentleman cambrioleur qui en a cette fois après un diadème à l'histoire mouvementée.
S'en suivra une course contre le bandit pour mettre le précieux bijoux à l'abri et un déploiement policier aussi important que le permet la réputation du cambrioleur.
Sauf que je dois être irrémédiablement du coté de la justice car j'ai frémi lorsque l'inspecteur Ganimard comprend qu'il est en présence d'Arsène Lupin et j'ai trouvé passionnante la joute verbale à laquelle ils se sont livrés alors que tout deux étaient pratiquement certains que l'inspecteur avait enfin compris la supercherie.
Comme on s'en doute, sinon il n'y aurait pas de tome 2, Lupin s'en sort, et dans un premier temps je n'ai pas pu m'empêcher d'être frustrée par cette sortie. Or c'est précisément à cet instant qu'une chose inattendue s'est produite. le Lupin froid, désagréable et calculateur a laissé place, l'espace d'un instant, à un personnage plus profond, avec ses faiblesses et un passé à potentiel. Alors que je pestais contre le fait qu'il s'en soit sorti indemne j'ai finalement souri lors de sa fuite.
Alors bien sur ce qui est énervant avec ce personnage c'est qu'il a toujours un coup d'avance sans qu'on ne sache trop comment, qu'il est entouré de portes dérobées et qu'il soit capable de se grimer en n'importe qui en 4 secondes et demi. Mais tout ces défauts sont a imputer à son créateur,
Maurice Leblanc, et non au magaka qui signe ici l'adaptation,
Takashi Morita.
Aussi d'accord, Lupin vole aux riches, ce qui n'est pas encore trop grave, mais en aucun cas il ne redistribue aux pauvres. Ce n'est pas un Robin des Bois mais un opportuniste et la façon dont il est représenté ne laisse pas a penser qu'il est meilleur que les gens qui vole puisqu'il apparait comme aussi égoïste et orgueilleux qu'eux.
C'est un personnage qui, pour ce que j'en sais, manque de profondeur et pour lequel il est difficile d'avoir de la sympathie, d'où la grosse réussite de ce manga qui y parvient tout de même sur la fin.
Le tome 2 doit retracer précisément l'aventure qui m'a fait détester ce personnage,
Arsène lupin contre Herlock Sholmés, du coup je ne sais vraiment pas si je la lirais. Surtout qu'elle se déroule avant celui ci et que le risque d'y retrouver un Lupin qui a perdu ses quelques cotés agréables est grand.
Coté dessin le manga est sympathique sans non plus être exceptionnel. Les personnages sont expressifs et c'est au fond tout ce qu'on leur demande.
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