Lucky Luke, tome 13 : Le Juge

Voici chronologiquement la quatrième contribution de Goscinny pour Lucky Luke et, je pense, son premier grand scénario de la série.

Il est impayable ce juge Roy Bean. Un sacré caractère, un côté malfrat très prononcé, une raideur nucale vestige d'une pendaison avortée, une tendance à la justice fortement influencée par son intérêt propre et des jugements à l'emporte-pièce où l'on a peu de chance de s'en tirer sans frais. Voilà le tableau.

Le plus incroyable, c'est que René Goscinny a à peine brodé sur un fait historique réel car Roy Bean a effectivement existé et n'était pas peu fier de s'attribuer la mention " La loi à l'ouest du Pecos " (le Pecos est un affluent du Rio Grande qui — en gros, car la frontière n'est pas exacte — sépare le Texas du Nouveau Mexique).

Lucky Luke qui convoyait paisiblement un troupeau de bestiaux sur un itinéraire le faisant traverser le Pecos se retrouve fatalement aux prises avec le brave juge de Langtry et, fatalement… très vite sur les bancs de l'accusation !

Or, une autre fripouille notoire, en la personne de Bad Ticket, voyant la juteuse activité de Roy Bean, décide lui-aussi de s'établir comme juge à Langtry. Ceci risquant fort de provoquer quelques heurts avec notre brave petit juge au cou rigide...

Côté dessin, on sent une évolution du style de Morris par rapport aux albums précédents, mais ce n'est pas encore la pleine maturité qui nous a tant ravi par la suite, notamment dans les albums de la deuxième moitié des années 1960.
Néanmoins, je préfère vous laisser en juger car tout ceci n'est que mon avis, moi qui ne suis pas juge, autant dire, pas grand-chose.

L'ouest américain ne manque pas de personnalités mais c'est la première fois que j'entends parler du juge Roy Bean dont Morris s'est inspiré pour cet album. Il faut dire qu'avec un tel personnage, cela devient compliqué de ne pas enchaîner les gags, surtout lorsqu'un concurrent aussi retors que lui entre dans le jeu.
Luke sauvé de la corde à plusieurs reprises devra affronter le juge et son double, les dressant l'un contre l'autre suivant son intérêt.
On passe un bon moment avec cet album dense et savoureux.

Un excellent cru de la série Lucky Luke.
Notre cow-boy solitaire va être arrêté et accusé de vol de bétail par un juge haut en couleur. Tout est prétexte pour ce personnage à interpréter les moindres faits et gestes des citoyens à son avantage . Sa manière d'utiliser le code civil et de s'ériger en bras de la justice est impayable !!
Le plus incroyable, c'est que ce juge a vraiment existé !

Le bonheur de cette bande dessinée, c'est que l'on se détend mais pas sans apprendre. D'une façon presque anodine l'auteur nous dévoile l'une des facettes primaires de la grande histoire des cowboys et de ce pays souvent très éloigné du bon sens et de la logique où la loi du plus fort, du plus malin ou du plus corrompu orchestre le quotidien du quidam. le juge est épouvantable à souhait et notre volonté se confond avec celle de Lucky Luke. Mettre un coup de pied dans le cul de Roy Bean et réinstaller la justice à l'ouest du Pecos. A lire au galop , suspendu, non pas au bout d'une corde, mais au courage de notre cowboy préféré. Pas une ride à cet épisode !

Dans ce volume, Lucky Luke va arriver dans une ville bien étrange ou la loi est faite par Roy Bean alias "le Juge", un sacré phénomène qui se balade avec un code civil sous le bras pour justifier toutes ses décisions de justice, plus loufoques les unes que les autres.

Bientôt, arrive en ville "Bad Ticket", qui va lui faire concurrence dans le grand n'importe quoi qu'est la loi dans cette ville.

Ainsi, l'un mettra une amende pour "port d'arme interdit" et l'autre pour "interdiction de se promener sans arme", les habitants ne sauront plus à quel saint se vouer et auront besoin de Lucky Luke pour régler leurs problèmes.

Un récit assez sympa avec un grand n'importe quoi humoristique.

Un bon Lucky Luke du temps de Goscinny. On retrouve bien l'esprit du grand René, avec des situations à s'arracher les cheveux et où ce pauvre Lucky Luke semble totalement dépassé.
C'est drôle, d'autant plus que le juge Roy Bean est un personnage qui à réellement existé, ce qui rend l'ensemble encore plus drôle.

Une lecture agréable que ce tome 18 de Lucky Luke.
L'intrigue est sympathique et l'ensemble est bien scénarisé. le personnage du juge est assez amusant, et le fait qu'il ait vraiment existé rend le tout intéressant. D'ailleurs, j'ai aimé la petite introduction qui parle du vrai Roy Bean.
Pour le reste, c'est du (bon) Lucky Luke : quelques gags et répliques qui font rire, et le héros qui fait ses trucs habituels. 'Panpan !', tout le monde est content. Hop ! Couché de soleil, 'poor lonesone cowboy', tout ça tout ça.
Bref, j'ai passé un bon moment.

OK Tier.

Et merdre, j'avais mis trois étoiles à cette BD en l'ajoutant à ma liste ? J'ai vraiment fait ça à la va-vite. D'une part parce que je devais vraiment être fatigué pour distribuer les trois-étoiles comme j'ai fait ce soir-là, et d'une autre parce que c'est un des Lucky Luke les plus originaux de la série. Qu'il soit basé sur un personnage ayant vraiment existé ne fait que renforcer sa qualité.
En effet, voyez-vous, le fléau de Lucky Luke (voire du western tout court) est de reprendre toujours les mêmes éléments, en y ajoutant un côté badass (comme dans les western spaghettis) ou parfois comique (comme ici). Ce qui nous donne des histoires tournant toujours autour du même pot. Tenez, je vais ouvrir n'importe quel Lucky Luke de ma collection, je sais déjà qu'il va y avoir les Dalton, de pauvres personnages secondaires inoffensifs et recyclés à chaque album, et qu'à la fin il y aura capturé tous les vilains. S'il y a bien une série franco-belge culte qui aurait bien besoin d'être renouvelée, c'est elle. Or là, dans ces 44 pages, rien à voir. Preuve en est faite avec ce personnage filou, ridicule, absurde même, que constitue le juge Roy. Mention spéciale pour son ours apprivoisé. Un des scénarios les plus intéressants de Goscinny du côté de ce pauvre cow-boy, ce qui en donne enfin un album qu'il me tarde de relire.

Un des classiques incontournables de Lucky Luke par Morris au dessin et Goscinny au scénario. Quand ces deux-là se sont rencontrés, ce fut pour le meilleur de la BD.
Le juge Roy Bean, dont l'existence est avérée dans l'histoire du far-west, est le seul à appliquer la loi à l'ouest du Pecos, quasiment près du Pacifique. En bon homme d'affaires, à la tête du seul saloon et du tribunal de Langtry, il conjugue l'usage du code pénal avec celui de la tireuse à bière et encaisse soit le montant des amendes (qu'il fixe selon son bon vouloir) et le montant des consommations (qu'il fixe… vous avez compris ;O).
Lorsque Luke à la tête d'un convoi de bétail arrive sur le territoire de Bean, ce dernier l'envoie illico en prison pour vol de bétail (si, si) et fixe son procès auquel il invite tous les habitants du bourg comme à l'accoutumée, par obligation.
La suite vous la découvrirez ou la relirez avec un plaisir non dissimulé, pourvu que vous soyez doté d'un solide sens de l'humour, ce qui n'est pas difficile, et rirez de bon coeur aux coups fourrés et aux sautes d'humeur de ce juge hors du commun.
Un sacré moment de rigolade à ne pas manquer !
Notez qu'aujourd'hui encore les guides touristiques mentionnent Langtry et son ancien tribunal-saloon pour les amateurs sinon d'émotions fortes (on ne risque plus rien) mais au moins de souvenirs du crû.

Assez facile et un peu répétitif, nous ne tremblons pas beaucoup pour notre héros au fil des pages. Cet album a néanmoins le mérite de mettre en lumière une figure atypique de la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis.
Quelques sourires et un peu de détente. Mais pas plus.