Dans l’obscurité qui nous environne, dans l’incertitude profonde où nous sommes de ce que sera demain, je ne veux prononcer aucune parole téméraire, j’espère encore malgré tout qu’en raison même de l’énormité du désastre dont nous sommes menacés, à la dernière minute, les gouvernements se ressaisiront et que nous n’aurons pas à frémir d’horreur à la pensée du cataclysme qu’entraînerait aujourd’hui pour les hommes une guerre européenne.
(extrait d’un discours de Jaurès p.24)
J'ai déjà, à la commission de l'armée, cité le mot de Machiavel : "L'histoire se rit des prophètes désarmés."
Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience.
Ce n'est pas que nous fassions fi des concours que la France, par l'habileté et la sagesse de sa diplomatie, pourrait s'acquérir dans le monde, mais nous pensons qu'un peuple, quand il calcule les chances de l'avenir et l'effort nécessaire d'indépendance et de salut, ne doit compter que sur sa force.
Ils n'ont pas compris que mon but n'est pas de gagner une guerre, mais bien de l'éviter.
Bref, ils sont déjà prêts à me coller au mur en même temps que les affiches de mobilisation.
Le paysan qui sait l'inutilité de la troisième année de régiment se disait: "J'ai là-bas la terre qui n'a pas besoin d'une troisième année, mais d'une année tous les ans", et il s'élève contre la décision qui le frappe.
Mais pourquoi tant redouter la guerre, puisqu’elle est la mère de la révolution ?!
Il est inutile que vous me demandiez de vous parler à tous en même temps. Il n'y a pas de parole humaine qui puisse égaler la force collective de démonstration qui est en vous.
- Nous pensons qu'un peuple, quand il calcule les chances de l'avenir et l'effort nécessaire d'indépendance et de salut, ne doit compter que sur sa force.
- J'ai déjà, à la Commission de l'Armée, cité le mot de Machiavel : "L'histoire se rit des prophètes désarmés".