Splata est la mère, elle a l'apparence d'un géant barbu et hirsute avec une sacrée grosse paire de... euh... de haches.
Seldörn est le père et a l'apparence d'une blonde limite albinos, avec tout ce qu'il faut... dans ses fourreaux, et une meute de brutes sanguinaires assoiffées de violence sous ses ordres.
L'âme et le corps dont Seldörn a pris possession doit obéissance au Dauphin, fils du roi. Et d'ailleurs, Zorn et Dirna, les enfants de Splata et Seldörn, sont convoités par le Dauphin. C'est le scénario façon Cheval de Troie concocté par le quatuor, toujours poursuivi par un patron de fête foraine qui crie vengeance, le corps massacré et engoncé dans une sorte d'exosquelette qui ressemble à une machine de torture.
On sent l'incroyable pépinière d'idées et de pistes qui fusent de l'esprit des créateurs.
Ce tome 5 est un peu plus posé que les 4 précédents... Quoique pas vraiment en fait...
On traverse la brume dans laquelle on ne peut s'enfoncer sans craindre pour sa vie. Seldörn a de plus en plus de mal de convaincre la meute de ne pas massacrer les villages traversés ou de faire un bivouac pour que Splata le rejoigne. Ils font l'amour, et cela donne 3 pages fort bien faites, où le dessin rend admirablement bien les expressions de visage: féminines pour le géant hirsute, masculine pour la cheffe de la meute... le patron de fête foraine s'invite ensuite ce qui donne un massacre digne des annales de l'héroïc fantasy. Puis tout ce petit monde s'égare dans la brume pour tomber sous le joug d'enfants torturés, glauques et malsains... Trois adjectifs qui conviennent à merveille à cette série.
Dans ma critique du tome 4, je la comparais à la Chronique de la Lune Noire... eh bien, c'est encore mieux. Le seul vrai bémol de cet album, c'est ce titre foireux qui sonne comme Gorilles dans la Brume... et qui n'ajoute rien au récit.
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Missak, Mélinée et le groupe Manouchian