À tous les enfants assassinés pour être venus au monde et à tous ceux survivants dont l'enfance a été assassinée.
"La vie en fleur,
"La vie
Dans tout ce qu'elle a
De gracieux et de pur,
De tendre et de frais,
Doit être préservée
Avec amour,
Pour que l'espoir demeure
Au fond du cœur de l'homme..
Le poéte l'a dit : Préservez -nous........"
"Avec ce fréquent sentiment de culpabilité qu'ont les enfants atteints par la maladie, je suppliais de ne pas retourner au camp. Lorsque j'avais conscience de ne pas avoir été sage ou d'avoir été désobéissant, j'adressais aussi à mon entourage la même supplication, en y associant toujours ma soeur : "Nous ne voulons plus retourner au camp, jamais plus... nous ne recommencerons pas" Mais les souvenirs qui lui étaeint rattachés s'imposaient souvent."
" ... plus tard seulement , je sus qu'il revenait de ce lieu que nous appelions Pitchipoï , et dont le véritable nom était Auschwits-Birkenau . Et bien plus tard encore , il nous raconta ... "
" Cet avantage fut la raison vraisemblable de l'arrivée des gendarmes en ce lieu, et de la réquisition de son directeur comme exécutant de leur propre mission. "
On parlait souvent d'un endroit où nous irions peut-être après Drancy, qui s'appelait Pitchipoï. Peut-être y retrouverions-nous nos parents ? C'était un lieu mystérieux où certains étaient déjà partis, mais dont personne ne semblait avoir de nouvelles. C'était à la fois la promesse de la liberté et l'angoisse de l'inconnu [...]. On était toujours un peu en partance pour Pitchipoï.