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EAN : 9781090836304
70 pages
Al Manar (16/05/2014)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Que s'est-il passé ? J'ai tiré la carte du mat, du départ vers l'inconnu, des déplacements, des imprévus. C'était un soir, devant ma fenêtre. Je fumais sûrement une cigarette. La lune se dessinait quelque part dans le ciel noir. Elle était pâle et elle me disait des choses qui me donnaient le vertige. J'aime que la lune me parle mais parfois, bon Dieu, comme elle est silencieuse ! J ai tiré la carte du voyage vers le c ur inconnu. C est une sacrée carte, croyez-moi.... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
16.

Tout le matin, mon amour, nous avons traversé le monde
Qu'importe le chagrin et l'impermanence des choses ?
Tout le matin, nous avons bu à grands traits la lumière comme du vin
Au diable l'odeur et le goût de l'amertume !
Les arbres brillent de mille nuances d'or
L'or du soleil et l'or de l'automne
On peut avoir des sanglots dans la voix quand on chante
On peut sentir son coeur se serrer
Alors, mon amour, suivons le vent, les nuages, le temps rapide
Ce qui s'élance et cingle
Sous le ciel immense


(p.27)
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Voilà, je reviens de là-bas
Le café est froid et cette larme figée dans mon œil
 ne veut pas couler
J’abandonne les mots
Je bois de la folie
Je veux raconter deux ou trois choses
Peu m’importe qui me lira et quand
Le parfum du corps bien-aimé s’est dissipé
C’est un corps qui mûrira bien
Comme une vigne chargée du meilleur muscat
Un corps au pied duquel je serai poussière
Et désir de poussière
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LE CAHIER VIDE ET LE CAHIER QUI SE REMPLIT…


Le cahier vide et le cahier qui se remplit
Quelque chose me dit qu’ils se valent
Que les mots et l’absence de mots c’est tout un
Comment ne pas devenir fou quand on se regarde dans la glace
Et qu’on veut simplifier l’équation de l’existence ?
Maintenant c’est toi que je regarde
Est-ce que je te vois ou pas ?
Est-ce que je me vois en toi ?
Est-ce que je te vois en train de me regarder ?
L’idéal serait que la vie soit comme un meuble
Où la poussière du passé ne se déposerait jamais.
Que je parle dans ma chambre
Ou que je me taise à ciel ouvert
Avec ta tête sur mes genoux
C’est tout un, assurément.
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Vidéo de Emmanuel Moses
« Voilà bien des années – ce devait être en 1956 ou 1957 – quand j'avais moins de vingt ans, que j'étais marié et que je gagnais ma vie comme coursier chez un pharmacien de Yakima, petite ville dans l'est de l'État de Washington, je me rendis en voiture livrer des médicaments à une adresse du quartier huppé de la ville. Je fus invité à entrer par un monsieur alerte mais très âgé portant un cardigan. Il me demanda de bien vouloir l'attendre au salon pendant qu'il allait chercher son carnet de chèques. Il y avait un tas de livres dans ce salon. […] Pendant que j'attendais, jetant les yeux çà et là, j'avisai sur la table basse un magazine qui portait sur sa couverture un nom singulier et, pour moi, très surprenant : Poetry. Ébahi, je le pris. […] je pris aussi un livre, un truc qui s'intitulait The Little Review Anthology, édité par Margaret Anderson. […] Il y avait des tas de poèmes dans le livre […]. Qu'est-ce que ça pouvait bien être que tout ça ? me demandai-je. […] Quand le vieux monsieur eut fini de rédiger son chèque, il dit, comme s'il lisait dans mon coeur, « Emporte ce livre, fiston. Tu y trouveras peut-être quelque chose qui te plaira. Tu t'intéresses donc à la poésie ? Pourquoi ne prends-tu pas la revue aussi ? Peut-être écriras-tu toi-même quelque chose un jour. Dans ce cas, autant que tu saches où l'envoyer. » Où l'envoyer. Quelque chose – je ne savais quoi au juste, mais je sentis toute l'importance de ce qui se passait. J'avais dix-huit ou dix-neuf ans, le besoin d'« écrire quelque chose » m'obsédait, et je m'étais déjà essayé gauchement à deux ou trois poèmes. Mais il ne m'était jamais venu à l'esprit pour de bon qu'il puisse exister un endroit où l'on envoyait effectivement ces tentatives dans l'espoir qu'elles seraient lues et même, peut-être – si incroyable que cela semble –, prises en considération pour une publication éventuelle. […] Je remerciai le vieux monsieur à plusieurs reprises et quittai sa demeure. J'emportai son chèque à mon patron, le pharmacien, et Poetry et The Little Review chez moi. Et ce fut le commencement d'une éducation. […] Plus tard ce soir-là, la vue brouillée d'avoir tant lu, j'eus le sentiment distinct que ma vie était sur le point de connaître un changement significatif et même, qu'on me pardonne, magnifique. […] […] Et donc, quelle excuse existe-t-il pour avoir attendu vingt-huit ans ou plus avant d'en venir enfin à expédier un peu de mon travail à Poetry ? Aucune. Mais le plus étonnant, le facteur crucial, c'est qu'au moment où j'envoyai effectivement quelque chose, en 1984, la revue était encore là, encore vivante et en bonne santé, et dirigée, comme toujours, par des gens responsables dont le but était de continuer de faire tourner cette entreprise unique et d'en assurer le bon fonctionnement. Et l'une de ces personnes m'écrivit en sa qualité de membre de la rédaction, louant mes poèmes et m'annonçant que la revue publierait six d'entre eux le moment venu. […] Je n'étais qu'un jeune chien alors, mais rien ne peut expliquer, ou disqualifier, un tel instant : l'instant où la chose même dont j'avais le plus grand besoin dans ma vie – appelons-la une boussole – me fut généreusement offerte en toute simplicité. Rien qui approche même de loin cet instant ne s'est produit depuis. »
(Raymond Carver [1938-1988], Un peu de prose à propos de Poetry)
0:00 - Pluie 0:33 - Au moins 2:01 - Demain 3:08 - Dormir 4:07 - Compagnie 4:48 - À travers les branches 5:39 - Générique
Référence bibliographique : Raymond Carver, Volume 9, Poésie, traduit par Jacqueline Huet, Jean-Pierre Carasse et Emmanuel Moses, Éditions de l'Olivier, 2015.
Image d'illustration : https://www.gettyimages.fi/detail/news-photo/raymond-carver-news-photo/533531674
Bande sonore originale : Keys of Moon - Lonesome Journey Lonesome Journey by Keys of Moon is licensed under a CC BY 4.0 Attribution International
Site : https://www.free-stock-music.com/keys-of-moon-lonesome-journey.html
#RaymondCarver #Poésie #PoésieAméricaine
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