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3,96

sur 851 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Telle Mathilde, ma malédiction est revenue ! Sans doute que l'on m'a de nouveau jeté un sort (un maraboutage ?)...

♫ Membres de Babelio, voici le temps venu,
♫ D'aller prier pour mon salut ♪
♪ Ma malédiction est revenuuuuueeeeee ♪

Hé oui, malgré la pléthore de critiques élogieuses sur ce roman, moi, je serai à contre-courant.

Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour donner un excellent roman noir : misère sociale, enfants sans parents, Marcus le frère qui glande et qui croit percer dans le rap, une voisine toxico qui abandonne son gosse de longs moments, des loyers que l'on ne sait plus payer, Kiara la petite soeur qui prend en charge son destin en devenant escort girl pour payer les loyers et les courses, le racisme ambiant (ils sont Noirs) et une ville qui n'a rien à leur offrir (Oakland).

Nom de Zeus, on se croirait tout droit tombé dans du Zola ou du Hugo ! Un plat à la "Misérables", assaisonné de "Nana"… Hélas, le tout manquait de cohérence, de profondeur, d'assaisonnement, de cuisson…

Le problème est venu des personnages, que j'ai trouvé plats, sans profondeur, sans nuances, comme s'ils passaient là par hasard, sans que je ressente la moindre empathie pour eux, alors qu'ils vivent tout de même des moments atroces dans leurs vies.

Le second problème est venu du récit, qui ne m'a jamais fait vibrer, qui était monotone, même, et qui m'a juste donné envie d'aller voir si je n'avais pas de la vaisselle à faire (un comble!).

On peut apprécier un roman sans jamais s'identifier à l'un ou l'autre personnage, certains romans, mettant en scène des salopards, ont réussi à m'emporter, à me faire vibrer et ici, que dalle, encéphalogramme plat, idem pour le rythme cardiaque.

Je lisais et je m'ennuyais. Rien ne me semblait vraiment réaliste et alors, j'ai sauté des passages, pensant trouver mon compte plus loin, mais peine perdue, jusqu'au bout, le roman m'a laissée de glace.

L'autrice avait 17 ans lorsqu'elle a écrit ce texte (elle en a 19 maintenant), sans doute que son jeune âge se ressentait trop dans son écriture, qui m'a parue un peu trop mature, rendant le récit prévisible à 100 km de distance, le tout sans demi-mesure, tout le monde des flics étant pourri, corrompu et tous les hommes sont des salauds…

Ok, une partie l'est certainement, mais un peu de nuance n'aurait pas nuit au récit.

Tiré d'un fait divers réel, ce roman, contrairement à la majorité, ne m'aura pas emporté…
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Le père est en prison. La mère est en prison. le frère se rêve star mais rien ne vient, et notre héroïne ? Elle essaye de garder la tête hors de l'eau et de sauver ce qui peut l'être encore. Jusqu'au moment où la seule façon de payer le loyer est de se prostituer. Pour couronner le tout, son mac' n'est pas vraiment anodin : ce sont les flics. Tiré de faits réels, de sa plume agréable, notre autrice décrit avec, finalement, une grande pudeur assombrie, comment on tombe toujours plus bas ; et que, lorsqu'on fait partie de ceux d'en bas, entre mourir de faim et la morale, entre avoir un toit et la peur de la justice, des choix se font avec regret mais sans amertume faute de décisions convaincues ni même consentantes : "c'est comme ça" a le mérite de déstabiliser le meilleur des procureurs ou la ferme bonne conscience des services sociaux ; parce qu'ils y voient de la déviance quand il s'agit de courage. Il s'agit de bouffer, dormir, sans vrai soutien ni aide, les seules personnes proches étant dans la même situation : tu marches ou tu crèves.
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Difficile de croire que Leila Mottley n'avait que 17 ans quand elle a commencé à écrire ce livre tant la force de l'histoire et de l'écriture font penser à quelqu'un de plus expérimenté.
Le portrait qu'elle brosse de Kiara, une jeune afro-américaine contrainte de se prostituer, est poignant ; et l'écriture très belle.
Je ne mets cependant que trois étoiles car j'ai par moments eu envie que ce livre finisse plus vite, sans doute parce que l'histoire était trop dure et peut-être aussi parce qu'elle était trop éloignée de mon univers.
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Bien entendu, le talent précoce de Leila Mottley est incontestable même si, comme elle l'écrit elle-même dans ses remerciements, elle a bénéficié de "toutes ces années d'atelier d'écriture." Avec cette formation, comme pour beaucoup d'auteurs américains, on peut d'ailleurs lui reprocher de donner un caractère programmatique à Arpenter la nuit et avec un aspect à l'évidence trop démonstratif et particulièrement prégnant dans le dernier tiers du livre. C'est un roman noir, un mélodrame qui ne lésine pas sur les malheurs de sa narratrice mais sans la complaisance malsaine de My absolute Darling, heureusement. Et puis, c'est aussi le portrait d'une ville américaine comme une autre où avoir la peau foncée pour une jeune fille expose à tous les dangers, surtout quand la protection familiale ne joue plus son rôle. L'autrice réussit assez bien à éviter les pièges du sordide, émaillant son récit de bouffées poétiques, dans un style par ailleurs direct et cru, mais sans exagération non plus. Sans doute est-ce anecdotique mais l'on regrettera, quand même, la surabondance de cette endémique expression "du coup", déjà horrible à l'oral, et qui intervient ici toutes les dix pages environ, sans rime ni raison (facilité de la traduction ?). Passons. Envisagé comme un coup de poing pour dénoncer la vulnérabilité et la fréquente précarité de ses consoeurs afro-américains dans un environnement hostile, de même que leur aptitude à la résilience, Arpenter la nuit frappe par la capacité que possède Leila Mottley pour créer des personnages psychologiquement très fouillés et une narration qui, globalement, tient la route quoique un peu fléchée. Lui reste peut-être à acquérir un peu plus de sens des nuances dans ses prochaines fictions, tout en leur conservant la rage de sa jeunesse. Il y a bon espoir qu'elle y parvienne, eu égard à son potentiel.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Kiara (Kia) Johnson, 17 ans.
Son père, emprisonné un certain temps, il est mort d'un cancer quelque temps après sa libération. Sa mère, dévastée, se trouve dans un foyer de réinsertion après une tentative de suicide qui a suivi la noyade de la petite soeur de Kiara pour cause de négligence. le frère aîné, Marcus, qui s'était initialement engagé à s'occuper d'elle, a préféré concentrer tous ses efforts sur une tentative de percer en tant que rappeur, son manque de talent et celui de ses amis les amenant à s'impliquer de plus en plus dans la criminalité.
Comme si le diable n'était pas déjà si noir, Kiara reçoit un avis d'augmentation considérable du loyer qu'elle et son frère n'arrivent déjà pas à payer. Ne parvenant pas à trouver un emploi, elle dérive vers la prostitution et, à partir de là, tout dérape...

Arpenter la nuit montre l'inconstance et la fragilité de la famille et de l'amitié dans la pauvreté. Il dépeint très clairement la façon dont le système laisse tomber ceux qui en ont le plus besoin. Et même lorsque l'aide arrive, c'est souvent trop peu ou trop tard. L'honnêteté brute et la vulnérabilité de ce récit sont si convaincantes que même si cette histoire est difficile à lire, elle en vaut vraiment la peine. le coeur de Kiara bat à l'extérieur de son corps, prenant soin de tous ceux qui l'entourent et se faisant passer en dernier. Cependant, cette empathie est une arme à double tranchant et les choses qu'elle doit faire laissent des cicatrices profondes et horribles.

Pourtant, l'histoire ne m'a pas vraiment accrochée, ou je dirais qu'elle m'a accrochée qu'en partie. Elle m'a paru parfois assez lente et longue, alors que certaines scènes importantes m'ont semblé trop précipitées.

Ceci dit, Arpenter la nuit est un premier roman très prometteur que je ne saurais trop recommander. Autrice à suivre !

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Ce livre a été vu et revu de partout, cependant le sujet m'a interpellé, un jeune homme et une jeune femme plus ou moins livré à eux-mêmes pour vivre, ils ont pourtant des parents mais ceux-ci font face a de grosses difficultés de prison et ou autre et ne peuvent pas subvenir au besoin des enfants.

Kiara 17 ans et son frère plus âgé, vont donc devoir se débrouiller pour vivre par eux-mêmes, payer les factures, loyers, alimentation, électricité etc...

Kiara va devoir chercher plusieurs jobs pour pouvoir payer le loyer, son frère semble ne pas être conscient du problème ou en tout cas à ne voir que d'un oeil celui-ci. Il s'entête à vouloir faire de la musique pour vivre, un choix qui n'est pas du tout ni rentable ni adapté à la situation.

Kiara sa soeur va à la suite d'une visite dans un bar se retrouvé à monnayer son corps, cela étant malheureusement un des moyens de gagner l'argent rapidement.

Nous suivons ici la descente en enfer d'une jeune fratrie, petit bémol cependant sur le fait qu'en ce moment beaucoup de livre traite ce type de sujet et cela semble être redondant.

Je n'ai de mon côté pas encore lu beaucoup de récits de ce type donc cela passe encore, j'ai cependant peur de frôler l'overdose au bout d'un moment.



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Depuis la mort de son père et l'incarcération de sa mère, Kiara, 17 ans, vit seule avec son frère Marcus à peine plus âgé. Ils vivotent à la débrouille et ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.

Marcus ne semble pas trop se soucier des loyers impayés et passe ses journées dans un studio improvisé par une bande de potes, persuadé qu'il percera dans le milieu du rap comme l'oncle Ty. Pendant ce temps-là, Kiara s'évertue à chercher un boulot qui n'arrive pas.

Quand, après une soirée arrosée, elle croise la route de « Cravate à pois » et de Camilla, elle entrevoit une façon de s'en sortir en vendant son corps. Très vite, elle tombe sous la coupe de policiers malintentionnés.

Ce roman a fait beaucoup parlé de lui car l'autrice n'avait que 17 ans lorsqu'elle a commencé à l'écrire.
En gardant cela à l'esprit, j'ai été impressionnée par son talent de conteuse et ce style déjà très maîtrisé qui fait appel à tous nos sens.

C'est un récit où la brutalité flirte avec la poésie et met en évidence cet empressement de l'autrice à traiter de sujets durs et qui lui tiennent à coeur comme l'adultification des jeunes filles noires, la pauvreté, la prostitution, la drogue, … sans pour autant sombrer dans le sordide comme c'est parfois le cas dans ce genre de romans.

On peut imaginer tout le travail derrière l'écriture même parfois un peu trop. Il m'a semblé en effet que, par moment, la technique desservait l'émotion tout comme cette obstination à vouloir brouiller les pistes pour maintenir un certain suspense. J'ai ressenti également une certaine monotonie dans ce récit qui m'a gardée un peu à distance.

Néanmoins, en s'inspirant d'un scandale qui a secoué la police californienne en 2015, Leila Mottley nous offre ici est un bon premier roman qui lui réserve un avenir prometteur.

A suivre …

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Et rebelote.
Je n'ai pas du tout accroché à ce livre non plus (Cf ma critique de Une terrible délicatesse où tout est dit ou presque...).
Le personnage principal manque de profondeur, on ne sait pas vraiment ce qu'elle ressent. Même les situations les plus sordides sont vécues moyennement alors qu'elle devrait crier et remuer ciel et terre. Elle n'est pas combative, pas assez révoltée.
Je m'attendais à un grand moment de lecture ; bof.
Pas de redites ; lisez ma critique de Une terrible délicatesse.
Plusieurs hypothèses vous seront présentées.
À vous de voir.
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Malgré toutes les excellentes critiques que j'ai pu lire sur ce roman, j'avoue être un peu passé à côté.

La jeune Kiara, 17 ans, se retrouve seule avec son frère Marcus. Avec un père mort et une mère emprisonnée, ils doivent survivre ; cependant son frère semble être perdu sans ses fantasmes et ses rêves de gloire. Kiara - plus ancrée dans la réalité - doit donc compenser comme elle le peut pour les deux afin de payer les factures et manger.

Au sein de leur bloc d'immeuble insalubre, elle se prend également d'affection pour le petit Trévor, 9 ans, dont la mère peine à s'occuper.
Ce roman commence au départ dans la misère, il va petit à petit sombrer dans la violence et la déchéance.

Pour survire, elle va faire de mauvaises fréquentations et tomber dans la prostitution. Mineure, noire, presque sans famille, sa parole ne vaudra pas grand chose - encore moins devant des policiers qui abuseront d'elle.

Bien que sa plume soit déjà très mature - l'auteure n'a que 17 ans au moment de l'écriture de ce roman - je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire.
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Kiara, dix-sept ans, vivote avec Marcus, son frère aîné, dans un immeuble d'East Oakland.
Ils sont livrés à eux-mêmes, le père est mort et la mère est en prison ...
Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, Kiara se démène pour trouver du travail et payer le loyer mais les dettes s'accumulent ...
Un soir, un malentendu va la faire basculer dans la prostitution et elle se rend compte que c'est le seul moyen qu'il lui reste pour survivre ...
Mais elle n'était pas préparée à ce monde de violence et l'arrestation qui va s'ensuivre la plonge alors dans l'enfer ...

Ce roman est une fiction tirée d'un scandale en 2015 mettant en cause certains membres de la police d'Oakland et de la baie de San Francisco.
Kiaria est un personnage fictif et à travers son histoire, l'auteure a voulu dénoncer la violence à laquelle sont régulièrement confrontées les travailleuses du sexe face à la police, ces femmes de couleur jeunes et vulnérables, sans aucune protection et qui font pourtant preuve de courage et de résilience face à la misère, la peur et le danger ...

Quand on sait que Leila Mottley n'avait que 17 ans quand elle a commencé la rédaction de ce roman, je dis en effet chapeau ! Une écriture très mature qui allie la poésie au sordide mais malgré le talent de cette jeune auteure et les avis dithyrambiques, j'ai pour ma part trouvé le récit trop monotone, ce qui m'a gardée à distance de cette histoire pourtant très dure et révoltante ... dommage 😩📚
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