AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Anima (177)

- L'amnistie est devenue amnésie, a dit Jean.
Commenter  J’apprécie          190
Une réserve amérindienne, c'est comme un animal blessé. Ça survit et c'est toujours en guerre. Ça a peur de la mort, mais ça meurt pas. C'est vulnérable et c'est dangereux.
Commenter  J’apprécie          190
Profitant de leur inattention, j'ai grimpé sur le comptoir, j'ai couru, je me suis arrêtée à sa hauteur et j'ai courbé mon thorax : je le voyais enfin comme je désirais le voir. J'ai pu ressentir sa nature, la déceler de l'intérieur. Au-delà de sa parure humaine derrière laquelle il se camouflait, cet être était emmailloté au cœur d'une toile invisible tissée d'une soie née de sa propre chair, et la bête odieuse qui le tenait prisonnier, se nourrissant à même ses viscères, n'était nulle autre que lui-même.Il était sa propre proie et son propre piège.
Commenter  J’apprécie          180
Le monde est vaste, mais les humains s’entêtent à aller là où leur âme se déchire.
Commenter  J’apprécie          170
[...] Tu entends ma voix ? Je le répète : tu peux me faire trancher les bras, les jambes, la tête, faire jeter tout ça en pâture aux chiens, aux oiseaux, me brûler, me noyer, me donner à manger au boa dans sa cage, tu ne verras pas chez moi l'ombre d'un regret ni l'ombre d'une peur.
Il s'était levé. Mille sensations m'ont traversé. Moi j'aurais voulu le regarder et l'entendre parler sans relâche, sans que quiconque ne songe à l'interrompre, tant la déflagration de sa voix, dans la musculature de son corps, enflammait ma mémoire. La colère ! la rage !la peine ! le chagrin ! Voilà que, sans prévenir, s'éveillait la douleur d'avoir été arraché, il y a longtemps, à l'insatiable liberté de mes jungles et de leurs ciels, lorsque, sautant entre les branches, dévorant des espaces de plus en plus vertigineux, je voyais la virginité du monde se déployer sous mes yeux dans sa bouleversante enfance. Toutes les nuances du vert des vies sages et sauvages, où sont-elles ? Où sont-elles ? Voilà qu'un homme, sans me les rendre, me ramenait à elles parce que sa voix, sa parole, qu'aucune hésitation ne perturbait et qu'une même folie habitait, devenaient miennes. Cet homme parlait pour moi qui ne savais pas parler : ses sons étaient mes sons, sa voix était ma voix et sa langue, dépliée comme jamais, faisait vibrer ma raison en lui ouvrant la fenêtre du souvenir.
Commenter  J’apprécie          170
Aussi impossible que cela puisse paraître, la vie consiste à espérer malgré tout. Peu importent les moyens puisque, en matière d'espoir, tous les moyens sont bons : espérez. On ne sait jamais de quel côté le salut arrive.
Commenter  J’apprécie          150
- Tu devrais pas écouter ce qui se répète à l’extérieur de la réserve à propos de ce qui arrive à l'intérieur de la réserve par ceux qui vivent à l'extérieur de la réserve.
Commenter  J’apprécie          150
Il n'a pas de durée, il n'y a que des instants, et la juxtaposition des instants donne l'illusion de la durée.
Commenter  J’apprécie          150
Insecte, oiseau, chien et humains ont par moments plus à voir l'un avec l'autre que chacun avec ses propres semblables.
Commenter  J’apprécie          140
L'humain est un corridor étroit, il faut s'y engager pour espérer le rencontrer. il faut avancer dans le noir, sentir les odeurs de tous les animaux morts, entendre les cris, les grincements de dents et les pleurs. il faut marcher, enfoncer les pattes dans une boue de sang et remonter le long d'un fil d'or abandonné là par l'humain lui-même, lorsqu'il n'était qu'enfance et que nul toit ne scellait son plafond. animal parmi les animaux, il ne souffrait pas encore. l'humain est un corridor et tout humain pleure son ciel disparu. un chien sait cela et c'est pour cela que son affection pour l'humain est infinie. (p. 149)
Commenter  J’apprécie          140






    Lecteurs (2814) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2880 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}