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Citations sur Un si beau diplôme ! (58)

"Maman, pourquoi ne nous as-tu pas appris le kinyarwanda ? Ne sommes-nous pas nous aussi rwandais ? Nous avons honte quand nous allons au Rwanda voir nos cousins et nos cousines. Que pensent-ils de nous ? Que nous méprisons leur langue ? " A cette époque, j'avais peur pour mes enfants. La langue est une identité, et cette identité , on me l'avait niée. Elle était devenue une menace de mort. Je voulais leur épargner cette menace, qui semblait planer sur eux comme elle planait sur moi. (p. 105-106)
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"Quand une petite fille va à l'école , c'est l'avenir qui s'ouvre à elle . "
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Le jour tant désiré de la remise du diplôme arriva enfin. J'allais vraiment le posséder, ce fameux papier, ce serait le mien, à mon nom, rien qu'à moi. (...)
Ce serait ma sauvegarde, mon sauf-conduit dans les périls de cette vie, mon véritable passeport : la seule preuve que, quelque part dans le monde, j'existais. (p. 47)
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Pour un Rwandais, même en exil, le mariage est une chose trop sérieuse : cela ne concerne que secondairement sa personne, cela met en jeu toute sa famille, et elle est nombreuse, tout son lignage. Mais ces exigences ne s'appliquent qu 'à la fille. Pour le garçon, seule compte sa situation matérielle. (p. 33)
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Cosmas, mon père, je peux dire que je lui dois deux fois la vie. D'abord, c'est mon père, mais c'est lui aussi qui m'a encouragée à aller à l'école, moi qui, petite fille, préférais trottiner accrochée au pagne de ma mère (...)
C'est grâce à lui que le français, qu'il ne connaissait pas, est devenu pour moi cette seconde langue qui fut mon passeport et mon sauveur. Mon père s'était juré de sauver au moins un de ses enfants par l'école, et il ne s'est pas trompé. (p. 174-175)
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Les malheurs du pauvre Edmond Dantès me fascinaient. Reviendrais-je comme lui au pays ? Mais faudrait-il comme lui, devenu comte de Monte-Cristo, exercer vengeance ? Ces questions me dépassaient mais, en attendant, l'école d'assistantes sociales devenait mon château d'If et il ne me restait plus qu'à trouver un abbé Faria et son trésor. Comment aurais-je deviner que mon trésor serait de pouvoir écrire ? (p. 18)
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Mes enfants grandissaient, leurs petits copains étaient français, l’aîné entrait à l’école française. Je me refusais à leur parler en kinyarwanda. Ils me le reprochent amèrement aujourd’hui : « Maman, pourquoi ne nous as-tu pas appris le kinyarwanda ? Ne sommes-nous pas nous aussi rwandais ? Nous avons honte quand nous allons au Rwanda voir nos cousins et nos cousines. Que pensent-ils de nous ? que nous méprisons leur langue ? » À cette époque, j’avais peur pour mes enfants. La langue est une identité, et cette identité, on me l’avait niée. Elle était devenue une menace de mort. Je voulais leur épargner cette menace, qui semblait planer sur eux comme elle planait sur moi. Je voulais les éloigner de mes cauchemars. Je ne voulais pas qu’ils soient tutsi. 
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A-t-on oublié le génocide? Est-on déjà au delà de la réconciliation? Les habitants de Kigali sont aux affaires. Ils travaillent, ou cherchent coûte que coûte un boulot, s'inventent au besoin un job. Le travail, ce serait cela la réconciliation?
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Au début je chuchotais puis, sans m'en rendre compte, je proclamai à haute voix les titres, telles des découvertes merveilleuses et improbables, comme pour me prouver que ces livres étaient bien là à ma portée. Je promenais mon doigt sur les ouvrages avant d'en ouvrir quelques-uns. Les étudiants me suivaient des yeux, surpris et choqués. J'ignorais encore que , comme à l'église, les bibliothèques imposent un silence respectueux. (p. 130)
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Car les garçons sont toujours méchants avec les filles, c'est une façon pour eux d'affirmer qu'ils sont des garçons, bientôt des hommes.
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