Sauveur & fils, tome 1

Lu en 2020. J'avais immédiatement adhéré au scénario et au rythme narratif, enlevés, du premier opus de la série. Un récit à la fois sensible et truculent, intime comme universel.
S'appeler "Sauveur" n'est pas une mince affaire lorsqu'on est psychologue clinicien, mais plus encore lorsqu'on est un géant Noir d'origine martiniquaise, d'1m90. Or, en tant que père-solo, là non plus rien n'est vraiment simple pour le docteur Sauveur...

je me suis lancée dans cette lecture sans attente particulière, mais je dois dire qu'elle m'a été sympathique. Les personnages principaux sont attachants et assez bien travaillés. On fait leur rencontre et on apprend à les connaître à travers leurs pensées. le récit est parsemé d'humour, un humour parfois piquant mais rafraîchissant. Celui qui vous fait tourner les pages juste pour le plaisir de tomber sur la prochaine note humoristique. Pour autant des sujets sensibles sont abordés ici et parfois sans aucuns détours. Comme la scarification chez les jeunes ou encore l'homosexualité et le divorce. J'ai beaucoup aimé ce mélange habile et justement bien dosé, l'auteur nous touche sans pour autant faire tomber le récit dans la lourdeur. L'histoire de cette famille en deuil m'a émue et je ne m'attendais pas à certaines révélations. Il est pas impossible que je lise la suite de leurs aventures.

Je me suis décidée à ouvrir ce roman parce que, soyons honnête, je le vois passer tout le temps sur les réseaux. En dehors de ça, c'est écrit par Marie-Aude Murail, grande figure de la littérature jeunesse devant l'Éternel, et MAM, c'est sacré. Je devais découvrir ce roman, qui, si j'en croyais les retours que j'avais lus/entendus, devait m'apaiser, me redonner foi en l'humanité (oui oui, rien que ça !).

Ma première impression, je l'ai partagée en commentant une chronique sur Instagram. J'étais alors happée par le roman, mais réellement angoissée parce que je voyais le fossé s'élargir entre Sauveur et son fils, j'entendais la colère, le chagrin, la peur dans le discours des patients de Sauveur. La peine de ces adolescents m'a heurtée, peut-être plus que je ne m'y attendais. Donc, au lieu de me sentir à l'aise dans mon pilou-pilou tasse de thé et tout le tralala, j'ai commencé à sérieusement me sentir mal. C'est la réponse de Marie-Aude à ce commentaire qui m'a ouvert les yeux. Elle a écrit : « ça m'a toujours étonnée qu'on parle de doudou ou de feelgood book à propos de mes livres. J'aborde des tonnes de trucs qui n'ont rien de rose bonbon… mais je pense que j'ai une grande aptitude à remonter vers la lumière et à garder une vision tendre et humoristique de notre pauvre humanité. » À ce moment-là, j'ai compris à quel point ce que j'avais pu lire autour de Sauveur & Fils m'avait induite en erreur. J'étais partie d'un très mauvais pied, et j'avais oublié une de mes règles premières : faire confiance à l'auteur. J'ai donc appréhendé la seconde partie du roman de la manière la plus neutre possible, et je l'ai laissé me raconter son histoire.

Et Bibidi Babidi Boo, la magie a opéré. J'ai aimé la maladresse et la fragilité de Sauveur, j'ai (un peu) jugé les adolescents, sur qui j'avoue avoir posé un regard condescendant avant de me reprendre et de rappeler à mon bon souvenir que j'avais, moi aussi, pensé vivre la fin du monde plus d'une fois. J'ai cessé d'avoir peur pour Lazare, ce gosse intelligent, drôle, et franc dans ses rapports. J'ai aimé ses questions, ses façons de les poser. Et Marie-Aude Murail a, encore une fois, exercé sur moi sa magie. Elle a su, dans un style que je qualifierais de muraillesque, me faire accepter l'imperfection du monde, et même apaiser les angoisses qui avaient pu naître sur les premières pages. Comme les romans de Cécile Alix, graves dans leur sujet, Marie-Aude Murail m'a mis un coup de coude dans les côtes, en me disant : « eh, écarte les doigts, jette un oeil autour de toi, c'est pas joli-joli, mais qu'est-ce que c'est beau, quand même, de vivre… » Et pour ça, un grand merci.

Que dire de ce livre ? de cette série ? simplement que c'est l'une des meilleure. Grâce à ces différents niveaux de lectures cette série rentre dans les mémoires et est accessible à tout les âges. À la fois triste, innocente, légère, dure parfois, mais aussi tellement libératrice. Malgré le sujet qui peut être perçu comme lourd ou parfois comme dans d'autres livres difficile à supporter, ici on entre dans un monde rassurant et parfois éducatif qui nous montre à la fois les bons moments mais aussi les difficultés du monde. Pour moi ces livres cochent toutes les cases de la perfection. Chaudement recommandé par la maison 💫.

Voilà bien 15 ans au moins que je n'avais pas lu un livre de cette autrice !

Il y a de nombreux thèmes (actuels) abordés lorsque Sauveur reçoit ses patients : la phobie scolaire, les scarifications, l'homosexualité, le changement d'identité, etc..
Ce qui est abordé n'est pas léger, mais le ton de l'autrice rend la lecture douce voire drôle parfois.

J'ai eu quelques difficultés au tout début du livre, lorsque les scarifications ont été abordées et ai prié pour que ça ne perdure pas. Je suis assez sensible à la vue du sang et je n'étais pas très à l'aise. Une fois ce passage terminé, il n'y a pas eu d'autres descriptions du genre. Ouf !

Si l'on voit rapidement que Sauveur sait comment aiguiller ses patients en fonction de leurs pathologies; on se rend vite compte qu'il passe à côté d'éléments concernant son fils.

Je vais certainement me laisser tenter par le tome suivant 🙂

Challenge Département

Sauveur est docteur en psychologie et soigne ses patients dans son cabinet situé dans une partie de sa maison familiale.

Il élève seul son fils, Lazare, sans savoir que ce dernier espionne régulièrement les consultations des patients de son père.

Phobie scolaire, scarification, maltraitance, parent en déroute, il faut dire que les mais des patients sont variés et passionnants pour le jeune homme.

Or lui-même a quelques difficultés. Soumis au racisme, à l'incompréhension du monde qui l'entoure, ce n'est pas toujours simple. Encore plus quand des "malédictions " sont déposés devant chez lui.

j'avais besoin d'une lecture plus douce après le chattam un peu gore. J'ai opté pour ce livre qui attendait dans ma liseuse depuis ma visite à l'autrice au dernier salon du livre. Je ne regrette pas de l'avoir dépoussiéré.

C'est certes une lecture jeunesse mais loin d'être gamine. Les thème abordés, les problèmes aussi bien de Lazare que des patients de Sauveur le sont sans ambiguïté et avec toute la force et la douceur requises. Toutes n'ont pas été résolues dans cet opus. Peut-être au suivant, qui sait.

Les passages avec Lazare m'ont beaucoup fait sourire. Sa bonne humeur est contagieuse et cela fait du bien. J'ai beaucoup aimé ses aventures avec son meilleur ami, Paul.

Sauveur est plus sérieux. J'ai beaucoup aimé le rapport qu'il entretient avec ses patients mais également celui qu'il a avec son fils. La bienveillance et le respect qu'il impose.

Une lecture doudou. À lire pour se faire du bien.


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J'ai découvert ce roman et cette auteure grâce à Babelio et j'ai été conquise. Quelle surprise quand j'ai vu (après lecture!) qu'il s'adressait aux grands enfants et ados ! et que l'édition est L'Ecole des Loisirs ...

Le papa (Sauveur) est psychologue, il reçoit ses patients à la maison : et son fils de 9 ans (Lazare) écoute derrière la porte. Comme Lazare, le lecteur attend le prochain patient en se demandant si le psy va pouvoir l'aider ou non. Nous voyons défiler des familles, des ados et des problèmes de toutes sortes. le psy n'est pas caricatural, ni décrit en superman mais son approche porte tout de même des résultats.

C'est réaliste, touchant et baigné d'humour grâce à la présence de Lazare et de son bon sens. D'ailleurs tous les enfants décrits dans ce livre ont l'air d'avoir les pieds sur terre alors que leurs parents se perdent dans des relations très compliquées.

J'ai hâte de lire la suite :)

Sauveur est psychologue et reçoit dans son cabinet des adolescents aux problématiques diverses et variées. Voilà qui lui ferait presque oublier les tribulations de sa propre vie privée, qui auraient pourtant bien besoin qu'il les démêle ...

Un livre qui se lit très facilement, comme un bonbon. On s'attache autant au personnage de Sauveur qu'à ceux de tous ses patients, tellement humains. Une touche d'humour et une autre de suspense apportent leur pierre à l'édifice pour faire de ce récit une bonne lecture, distrayante et touchante juste ce qu'il faut !

Sauveur Saint-Yves est psychologue, son cabinet est attenant à sa maison. Ce qu'il ne sait pas c'est que son fils unique, Lazare écoute ses conversations avec ses patients. On va découvrir plusieurs de ses patients comme Ella qui se scarifie ou Cyrille qui fait encore pipi au lit. La mère de Lazare est décédé mais Sauveur n'en parle pas. En quelques semaines, grâce à un hamster, Sauveur va découvrir que la femme de ménage est raciste, que la mère du meilleur ami de son fils n'est pas mal du tout et devoir parler de sa mère à son fils. Ce roman est le reflet de la société actuelle et des problèmes que chacun peut rencontrer un jour. Un agréable moment de lecture qui reste assez léger malgré les sujets difficiles évoqués.

Sauver et fils, c'est l'histoire d'un psychologue clinicien et de son fils Lazare. L'un tente de guérir au mieux ses patients tandis que l'autre, écoute les thérapies caché derrière une porte. Ce roman aborde des thèmes difficiles avec douceur et tendresse et prône une chose essentielle : l'apaisement.