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4,28

sur 885 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Barnabé, surnommé Simple, porte plutôt bien son surnom. Car si son corps a 22 ans, son esprit, lui, n'en a que 3. Kléber, qui a 17 ans, a décidé, contre l'avis de son père, de s'occuper de lui afin de lui éviter Malicroix, une institution dans laquelle son frère n'est pas heureux du tout. En attendant de trouver un appartement, les deux frères vivent chez leur grand-tante mais Simple ne l'aime pas du tout et envisage même de la tuer avec son « vérolair ». Avec les agences de location, ça ne se passe pas tellement mieux, Simple semblant quelque peu effrayer les agents. Lorsque Kléber tombe sur une annonce de colocation, il se présente aussitôt avec son frère. Si Aria et son petit ami, Emmanuel, Corentin et Enzo, deux amis d'enfance, sont déstabilisés au début par le comportement de Simple, ils se prennent assez vite d'affection pour lui et tous les quatre décident de les accueillir à bras ouverts... ainsi que monsieur Pinpin !

Ah, on ne peut pas dire que la vie est simple avec Simple... Ce n'est pourtant pas le courage, la force, la persévérance mais surtout l'amour qui manquent, à Kléber ! Mais, parfois, son grand frère a des réactions imprévisibles, spontanées, difficiles à gérer. D'ailleurs, son propre père n'a pas trouvé d'autre solution que de l'interner, ne voulant pas « s'embêter » avec un fils pareil. Heureusement que Kléber peut dorénavant compter sur ses nouveaux colocataires. Si Kléber, un jeune homme courageux, et Simple sont au coeur de ce roman, entretenant une relation particulièrement touchante, empreinte d'un amour certain, les personnages secondaires ne sont pas en reste. Aussi bien Enzo, qui veut devenir écrivain et est secrètement amoureux d'Aria ; le voisin, monsieur Villededieu, un homme rustre et bougon qui cache bien son jeu ; Zahra qui tombe amoureuse de Kléber ; la petite Amira qui devient une compagne de jeu pour Simple ou encore monsieur Pinpin, un lapin qui n'a pas sa langue dans la poche... Une galerie de personnages colorée, remarquable, empreinte de bienveillance et de tendresse. Marie-Aude Murail dépeint avec finesse, humour et sensibilité, divers thèmes tels que le handicap, l'acceptation de la différence, le regard des autres mais aussi l'amour et l'amitié.
Un délicieux roman...
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Il est, à mon sens très difficile de ne pas aimer ce livre car il est difficile de ne pas se prendre d'affection pour ces deux frères que tout oppose mais qui ne sont rien l'un sans l'autre. Les personnages sont en effet, les pions majeurs de ce livre, bien que j'aime également beaucoup le style fluide et dynamique de Marie-Aude Murail.

L'histoire est simple : ce sont deux frères qui réclament le droit de vivre ensemble. Alors que le plus vieux a 21 ans et est handicapé mental, le plus jeune est au lycée et souhaite devenir le pivot de famille, mais c'est loin d'être facile. Saura-t-il jouer ce rôle, quitte à perdre sa liberté ou son indépendance ? Quel est le regard des gens et les réactions autour de Simple ? Autant de questions dont on trouve quelques pistes de réponse à travers ce petit livre.

La relation entre les deux frères est vraiment le coeur de cet ouvrage. On peut deviner toutes les émotions par lesquelles passe chacun des deux frères, que ce soit les bonnes comme les mauvaises car on a beau vouloir faire le bien, il n'est jamais facile d'abandonner ses envies, ses plaisirs voire même sa vie pour aider autrui, quand bien même il serait votre frère.
On voit donc Kléber (le jeune frère) se débattre avec l'équilibre qu'il essaie de mettre en place, on voit Simple qui vit sa vie sans se poser de question, qui suit les conseils souvent mal avisés de son conseiller le plus précieux monsieur Pinpin ou encore qui par moment est extrêmement touchant d'intelligence !
Les personnages secondaires sont également remarquables, chacun avec son histoire, chacun avec ses doutes et ses espoirs. J'ai beaucoup aimé Enzo qui sans l'air de rien mène son petit bout de chemin au contact de Simple, de même que monsieur Villedieu.

Les thèmes qu'on trouve dans ce livre jeunesse sont la tolérance, le handicap, le regard des autres, autant de thèmes difficiles et importants qui peuvent et/ou doivent être abordés lors de cette période de la vie.

Un très beau coup de coeur qui entre rires et larmes met du baume sur notre coeur contre les intempéries de l'hiver mais aussi de la vie !
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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Simple est un beau livre.
Simple est un bon livre, qui vous réchauffe le coeur et vous mouille un petit peu les yeux.
Simple est le surnom de Barnabé, le grand frère de 22 ans de Kléber.
Kléber, coûte que coûte, s'occupera, veillera sur Simple. C'est leur mère qui, avant de mourir, l'a demandé à Kléber.... Parce que, voyez-vous, Simple a trois ans d'âge mental (trois ans et demie , les bons jours).
Alors, Kléber a 17 ans et est en terminale au lycée. Ce ne sera pas du gâteau de veiller sur Simple (je n'ose dire que ce ne sera pas simple).
Mais pour Kléber, Simple et Monsieur Pimpin son lapin et ami de peluche ne retourneront pas à Malicroix. C'est hors de question.
Ce postulat posé, Marie-Aude Murail installe Kléber, Simple et Monsieur Pimpin dans une coloc! Avec Simple et Monsieur pimpin, ce sont les bêtises et les quiproquos qui vont animer l'appartement. Ce sont aussi des coeurs qui vont s'ouvrir et se révéler: Kléber ne sera plus seul et Simple aura de nouveaux amis... Mais cela ne sera pas facile, et l'ombre de Malicroix (Honni soit qui? Malicroix!) plane au-dessus de Simple.
Simple est un bon livre, que j'ai quitté à regret. Un livre parfois secoué et discrètement poignant... Mais jamais larmoyant ni moralisateur. Juste juste et simple.
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Plongez-vous délicieusement dans la lecture de Simple, un récit émouvant de Marie-Aude Murail. Vous y découvrirez Kléber, un jeune homme de 17 ans et son frère Simple, alias Barnabé pour l'administration, déficient mental de 23 ans. Leur mère est décédée et leur père ne souhaite nullement s'encombrer de ses deux fils dans sa nouvelle vie si bien que Kléber se met en recherche d'un appartement où vivre avec son frère. Il trouvera bientôt une colocation mais vivre avec Simple… n'est pas simple et la bataille n'est pas gagnée d'avance.

Voici un livre qui se lit aisément, empreint d'émotion et bourré d'humour ; il n'est ici pas question de sourire mais bien de rire car Simple dit les choses "simplement" et telles qu'il les pense, sans prendre de gants, ce qui donne naissance à bien des situations cocasses. Les personnages, y compris les colocataires, sont pour la plupart extrêmement attachants et chacun va devoir apprendre à vivre avec l'autre, ce qui n'est pas gagné d'avance.
Voici un récit accessible à tous dès 12 ans qui permet une belle réflexion sur la différence…
A lire sans modération…
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Attention ouvrez grands vos yeux et vos oreilles car vous êtes face à un livre INCOUTOURNABLE! Ce livre est une perle rare qu'il serait inadmissible de ne pas lire. Entre rire et larmes, ce récit touche, émeut, fait réfléchir et rend tout simplement humain. Marie-Aude Murail nous offre un magnifique ode au handicap mental en le décrivant de manière juste, sans dramatiser ou se moquer de cette différence.

Simple est un jeune homme de 22 ans qui a l'âge mental d'un enfant de 3 ans. Son frère de 17 ans, Kléber, s'occupe de lui depuis qu'il l'a fait sortir d'une institution spécialisée qui le débilisait et le maltraitait. Mais malgré sa bonne volonté, la vie en compagnie de Simple est loin d'être aisée. Vivant dans un monde « différent » avec pour compagnie un lapin en peluche qui parle, Monsieur Pinpin, Simple accumule les bêtises et les réparties pas toujours appropriées (mais très drôles il faut bien l'admettre). de plus, le désaccord avec leur père quant à la façon »d'élever » Simple n'aide pas à avoir une vie familiale harmonieuse.

Le jour où ils emménagent avec d'autres étudiants, Kléber va se retrouver face au regard des autres au quotidien. Chaque colocataire à sa manière de voir Simple et son handicap, entre sympathie et intolérance, voire mépris. Tous ont leur vision de la façon dont il faudrait s'occuper de lui ou le traiter, ce qui amène des situations parfois très compliquées et dures vis-à-vis de Kléber et de son frère. Pourtant, au fil des pages, Simple saura les faire fondre les uns après les autres. Tellement loin des préoccupations du commun des mortels, il peut se montrer autant agaçant par ses réactions innocentes que très touchant.

Suivre la vie de cette petite communauté hétéroclite est un vrai plaisir. Trouvant les mots justes, sachant décrire les différentes situations de manière douce et réaliste, l'auteur nous emporte et nous fait vivre avec ses personnages.

A travers les réactions de Simple, j'ai retrouvé celles des enfants handicapés avec qui je travaille en institution. Ces enfants ne peuvent pas laisser indifférent, car ils sont si innocents qu'ils arrivent toujours à nous toucher. Les côtoyer rend humain et nous fait évoluer tant au niveau de notre manière de penser que de notre façon de nous comporter. C'est justement de cela dont il est question dans ce livre magnifique!
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Un pitch génial à la Marie-Aude Murail. le père veuf et sa nouvelle compagne, peu désireux de s'occuper d'un fils de 21 ans attardé mental, alors c'est le jeune frère, admirable, Kléber, 17 ans, en terminale, qui va tout faire pour éviter que Simple ne retourne à Malicroix. Il leur faudra trouver un logement, une coloc d'étudiants!

On entre dans le monde de Simple, des peluches qui causent, un beaud'homme dans le portable, son complice, Monsieur Pinpin, qui lui inspire plein de mauvais coups et à l'instar de Kléber et des colocs, on ne peut que s'attacher à cet insupportable gaffeur.

Je suis impressionné par l'imagination de Marie-Aude Murail, qui sait surprendre. Comme on sent qu'elle a bon d'écrire, nous faire aimer la vie, nous ouvrir le coeur.
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Simple a 22 ans et 3 ans d'âge mental. Kléber, son frère, a 17 ans. Il l'a retiré de Malicroix, l'institution où il dépérissait. C'est lui, désormais, qui s'occupera de son grand frère, puisque leur père refuse ses responsabilités. « Car le petit était le grand et le grand était le petit. » (p. 190) C'est beaucoup de responsabilité pour Kléber qui, s'il a conscience du sacrifice et du travail que cela représente, n'accepte pas de voir son frère s'éteindre dans un centre aux allures de prison. « Kléber avait cet espoir, assez répandu chez les jeunes gens, que les problèmes se réglaient d'eux-mêmes si on évitait d'y penser. » (p. 137) le quotidien n'est pas facile quand on est jeune : il y a les études, les filles les premiers émois. Il l'est encore moins quand il faut s'occuper d'un déficient mental. « Il ambitionnait les classes préparatoires, puis une grande école. Et il traînait après lui une espèce de monstre. Son frère Simple – de son vrai nom Barnabé –, qui croyait que les lapins en peluche sont vivants. » (p. 14) Car le meilleur ami de Simple, c'est Monsieur Pinpin, une peluche usée, ravaudée, adorée, qui est le transfert des peurs et des douleurs du jeune homme. Simple et Kléber s'installent dans une colocation d'étudiants. D'abord méfiants, Enzo, Corentin, Aria et Emmanuel finissent par ouvrir leur logement et leur coeur aux deux garçons. Dans cet appartement où les portes claquent souvent et où les briquets disparaissent, les coeurs se forment à la tendresse et à l'amour.

J'ai pleuré à gros bouillons et plusieurs fois en lisant ce roman jeunesse. Il est impossible d'être insensible à l'humour et à l'émotion de ce texte. Les personnages sont frais, attachants et proches. Simple ne peut pas être réduit à sa condition d'idiot. « C'était un jeune homme frêle, avec des cheveux désordonnés et des yeux comme des lanternes magiques où passent des princes et des pirates, des licornes et des farfadets. » (p. 81) Même s'il enchaîne les petites bêtises et les grosses conneries, il introduit la magie et la joie dans le quotidien de Kléber et de la coloc. On s'en moque, que les lapins en peluche ne parlent pas. Si on le souhaite assez fort, les peluches sont animées et nous défendent dans nos rêves. « Monsieur Pinpin, il pète la gueule. » (p. 14) Au début, je trouvais peu crédible qu'un adolescent de 17 ans obtienne la garde de son grand frère déficient mental. La suite du texte s'est chargée de remettre les pendules à l'heure. J'ai apprécié que l'auteure ne fasse pas de Kléber un saint éternellement patient et compréhensif. le garçon est jeune et souvent dépassé par la situation. « Je vais te perdre dans un bois, j'en peux plus de toi ! » (p. 85) Ça ne rend que plus touchant le lien indestructible qui unit les deux frères. Les autres personnages du roman sont également bien construits, sans clichés ni fausse morale. Dans son texte, Marie-Aude Murail célèbre les élans de la jeunesse, les explosions de désir et les jeux où on fait comme si.

Simple est un très beau roman pour la jeunesse et pour tous les âges. Allez, j'avoue tout. J'ai lu ce bouquin avec le nez collé contre les oreilles en peluche de mon lapin à moi.
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Amatrice des romans jeunesses (ou ados) de cette auteure, c'est avec plaisir que j'ai emprunté ce roman à la bibliothèque, sans même regarder le résumé !
Je me suis donc retrouvée plongé dans l'histoire sans savoir de quoi ça allait parler, et très rapidement je me suis attaché aux personnages.
Nous avons Kléber, jeune homme de 17 ans qui vient vivre à Paris avec son frère de 22 ans. Leur maman est décédé, le jeune garçon a un petit héritage qui lui permet d'aller dans un bon lycée pour y faire sa terminale.
Il se retrouve à prendre en charge son frère de 22 ans.
Mais à 22 ans, on s'assume pensez vous !
Certes, sauf que Barnabé (dont le surnom est Simple) a trois ans d'age mental, trois ans et demi les bons jours !
Et comme le centre où il avait été mis par leur papa et sa nouvelle épouse n'est pas terrible, Simple refuse d'y retourner !
Les deux frères vont réussir à entrer dans une colocation mais évidemment avec Simple, les choses ne vont pas toujours être .. simples (c'est le cas de le dire !).
C'est un très joli roman pour les adolescents, avec une histoire qui se tient bien, des problèmes d'adolescents et aussi d'adultes.
Elle met bien le doigts sur les difficultés pouvant être rencontrées par les frères (ou soeurs) des déficients mentaux. Soit on les mets en centre soit on s'en occupe, ce qui n'est pas toujours évident !
J'ai été très touchée par ce roman pour les adolescents, qui est aussi à conseiller pour les adultes car c'est une réussite.
Je mets cinq étoiles, et j'ai bien fait de le lire, le hasard a (une fois de plus) bien fait les choses :)
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Un livre bourré d'humour pour traiter un sujet terriblement délicat. Marie Aude Murail nous propose un roman social en littérature jeunesse. Tout en simplicité tout en soulignant les moments douloureux que vivent des frères face à l'handicape de l'un des deux.
Ce roman montre aussi l'attitude que nous avons tous face à une personne différente de nous: nous sommes souvent sur la défensive, ne voulons pas savoir ni comprendre. On regarde de haut ces gens qui ne sont pas comme nous. Mais le plus souvent c'est la peur qui parle ou tout simplement le malaise qui s'empare de nous devant l'inconnu.
Avec simplicité ce roman nous dit qu'une personne handicapée est avant tout une personne. Certes ce n'est pas facile tous les jours mais l'amour de l'autre peut être plus fort et nous fait grandir.
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Simple est très attachant, mais un chouïa fatigant. Mais attachant. Mais fatigant. Car Simple a trois ans dans sa tête et vingt ans dans son corps. Et pour son frère, Kléber, de pas encore dix-huit ans, ce n'est pas toujours simple de vivre avec Simple. Celui-ci met un peu le bazar dans la vie de leurs colocataires et en même temps il les aide à sa façon très personnelle à reconsidérer leurs priorités. A voir les choses autrement.
Une petite merveille que ce roman, que j'avais mis depuis longtemps sur ma liste de lecture. Marie-Aude Murail mêle humour et sérieux avec énormément de finesse, tout en pointant de façon délicatement acerbe certains comportements ignobles.
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