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Citations sur 1Q84, tome 3 : Octobre-Décembre (232)

En réalité, le temps n’est pas rectiligne. Il n’a même aucune forme. C’est quelque chose qui, dans tous les sens du terme, ne possède pas de forme. Mais comme nous ne sommes pas capables de concevoir des choses qui n’ont pas de forme, nous le figurons sous l’apparence d’une ligne droite, par commodité. Pour l’instant, la possibilité d’opérer cette substitution conceptuelle est propre aux hommes.
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Tout le temps écoulé pendant ces années s’évanouit en un éclair à l’intérieur de Tengo, il s’enroula en un tourbillon unique où se mêlèrent tous les paysages accumulés, tous les mots, toutes les valeurs. Dans son cœur, tout se rassembla, s’aggloméra en une seule colonne solide dont le centre se mit à tourner et à tourner encore à la manière d’un tour de potier. Muet, Tengo observa le spectacle. Comme un homme témoin de la désintégration puis de la renaissance d’une planète.
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Les écrivains ne parviennent à un résultat qu’en écrivant régulièrement. Comme les chenilles qui grignotent des feuilles sans repos.
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Sa vie surchargée d’avocat, avec ses revenus élevés, sa maison à Chûôrinkan, sa femme avenant, ses deux filles mignonnes qui fréquentaient une école primaire privée et son chien certifié de pure race. Aussi, lorsqu’il s’était retrouvé seul après une succession d’événements qui avaient brutalement mis sa vie en pièces, s’était-il senti plutôt soulagé.
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Le monde a réussi à survivre au nazisme, à la bombe atomique et à la musique moderne.
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Peut-être ne devrions-nous pas nous rencontrer ? Ne serait-ce pas mieux que nous gardions tendrement en nous l'espoir de nous revoir un jour, sans pour autant nous retrouver ? De la sorte, ils continueraient à vivre à tout jamais avec leurs espoirs, semblables à une flamme toute petite, mais unique, qui leur réchaufferait le cœur. Une flamme minuscule qu'il faudrait enclore dans la paume de la main, pour la protéger du vent. Car les violentes bourrasques de la réalité risqueraient de l'étendre.
Il voulait plus que tout au monde revoir Aomané. Et en même temps, il redoutait à un point insupportable de se retrouver près d'elle. La déception glaciale et le silence pénible qui en résulteraient peut-être lui paralysaient le cœur.
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Au-delà des pelouses du jardin s'étendait la noire pinède brise-vent, d'où montait le bruit des vagues. La houle violente de l'océan Pacifique. Résonnait là-bas une sombre et puissante rumeur, tel un attroupement 'âmes, qui chacune murmurait son histoire.
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Comme toujours, il n'y avait pas de nouvelles importantes. Ou plutôt si, il y en avait. Un grand nombre d'hommes perdaient la vie de par le monde. beaucoup connaissaient une mort douloureuse. Accident de voiture, naufrage d'un ferry, crash aérien. Des guerres civiles sans espoir de règlement se poursuivaient, il y avait des assassinats, il y avait de tragiques massacres ethniques. Le changement climatique avait entraîné des sécheresses, des inondations, des famines. Aomamé éprouvait une profonde compassion pour tous ceux qui étaient frappés par ces drames et désastres. Pour autant, aucun de ces événements n'exerçait d'influence directe sur ce qu'elle était aujourd'hui.
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Au-delà des pelouses du jardin s'étendait la noire pinède brise-vent, d'où montait le bruit des vagues. La houle violente de l'océan pacifique. Résonnait là-bas une sombre et puissante rumeur, tel un attroupement d'âmes, qui chacune murmurerait son histoire. On aurait dit que cette assemblée cherchait à s'adjoindre un nombre d'âmes toujours plus important, qu'elle cherchait à entendre toujours davantage d'histoires
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C'était la lune jaune et solitaire, celle de toujours. La lune qui flottait en silence au-dessus des champs de miscanthes, qui laissait refléter sa blême silhouette arrondie à la surface étale des lacs, qui éclairait paisiblement les toits des maisons endormies. La lune qui poussait la marée haute sur les rivages, qui illuminait tendrement la fourrure des bêtes sauvages, qui veillait sur les voyageurs la nuit. La lune éternelle. Qui, en phase de croissant aiguisé, rognait la peau de l'âme. En nouvelle lune, qui instillait dans la terre ses gouttes sombres de solitude. C'était cette lune.
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