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4,1

sur 1222 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En se mariant, le narrateur avait mis de côté ses prétentions artistiques pour devenir un portraitiste sans génie mais de bonne renommée. Mais quand, après six ans d'un mariage sans nuage, sa femme lui annonce qu'elle veut divorcer, il quitte Tokyo et se lance sur les routes pour une errance existentielle qui le mène à Odawara dans la maison d'un peintre célèbre, Tomohiko Amada, spécialiste de la peinture traditionnelle japonaise, le nihonga. Là, sur une montagne isolée de tout et de tous, il décide d'abandonner les portraits pour se consacrer à l'art véritable. Difficile pourtant de trouver l'inspiration, d'autant que le cours paisible de sa nouvelle vie est perturbé par des phénomènes étranges. C'est d'abord un voisin mystérieux, Wataru Menshiki, qui lui commande son portrait contre une somme exubérante. Mais le visage de l'homme semble insaisissable et reste hermétique à son pinceau. C'est ensuite une cloche qui le réveille toutes les nuits à heure fixe, un son d'outre-tombe qui attise autant sa curiosité que son inquiétude. C'est aussi un tableau peint par Amada caché dans le grenier, intrigant car complètement différent de l'ensemble de son oeuvre. Et puis surtout c'est cette idée qui apparaît, au sens concret du terme. Une idée qui s'est incarnée dans un petit personnage issu du tableau et que lui seul peut voir...

Murakami serait-il intouchable ? A peine son livre paru, les critiques dithyrambiques se sont multipliées, tout le monde crie au chef-d'oeuvre, évoque un livre hypnotique, envoûtant...Parce qu'il est de bon ton d'encenser le prolifique auteur japonais ou parce que c'est tout simplement le cas ? Un peu des deux sans doute. On n'ose égratigner le mythe parce qu'on aime sa plume, son univers onirique. Et il y a dans le meurtre du commandeur cette touche si personnelle, ces descriptions précises du monde qui est le nôtre, puis ce lent glissement vers l'incertain, l'imprévu, l'incongru, le surnaturel. Il n'en demeure pas moins que ce n'est pas un chef-d'oeuvre. le rythme est lent, le style répétitif jusqu'à l'ennui et on peine à croire à la métaphore de l'idée incarnée dans un personnage du tableau d'un grand maître japonais. D'un autre, on aurait même pu dire que ça frôle le ridicule...
Et pourtant, on s'y laisse prendre ! Quitte à s'ennuyer, autant le faire sur les routes japonaises ou dans une maison isolée sur la montagne, avec la musique de Mozart en fond sonore et en compagnie d'un peintre qui renaît de ses cendres.
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Je ne sais comment qualifier cette première expérience de lecture avec Haruki Murakami... J'en suis sortie assez désorientée et pour le moins dubitative quant à l'enthousiasme professé par ma soeur au téléphone il y a quelques jours...
Un portraitiste quitte sa femme, Yuzu, sur l'injonction de celle-ci : elle ne l'aime plus. Emportant quelques affaires, il part sur la route, sans destination précise. Un confrère d'études lui prête la maison désertée de son père, célèbre peintre nihonga. Il y séjourne, seul, recevant parfois quelques conquêtes féminines jusqu'à ce qu'une visite impromptue de son voisin, l'énigmatique Wataru Menshiki, change sa vision des choses...
L'histoire en elle-même est intéressante, mais je n'en ai pas aimé la narration ni le personnage principal. J'en suis restée distanciée tout du long, m'exaspérant par moment sur les répétitions incessantes dans le récit. J'ai trouvé l'écriture automatique, sans âme, s'attachant à décrire dans les moindres petits détails la vie quotidienne, sans pour autant approfondir les personnes qui l'animent. Bref, je suis déçue et un peu sonnée de n'avoir pas apprécié... J'aurais peut-être dû entrer dans l'univers de cet écrivain hautement récompensé avec un autre de ses nombreux ouvrages... Chose certaine, je ne continuerai pas avec le Livre 2 du Meurtre du Commandeur.
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De manière générale, j'aime le travail de Murakami qui nous plonge généralement dans un réalisme magique voire un réalisme métaphysique. J'ai d'ailleurs énormément aimé Kafka sur le rivage ainsi que la trilogie 1Q84. Forcément, je m'attendais à être enchanté par le Meurtre du commandeur et je dois dire que je suis sorti de cette longue lecture en étant assez mitigé. Longue lecture, oui. Pourtant, je reconnais qu'il y a des éléments que j'aime retrouver dans un livre comme par exemple le fait qu'il y ait peu de personnages, que le personnage principal n'a pas de grands buts dans la vie et que nous nous retrouvons, une fois de plus, dans un paysage isolé. Malgré tout cela, la sauce à eu du mal à prendre.

C'est très long. On sent bien que Murakami a littéralement planté le décors dans le premier tome, et c'est si bien planté que l'on peu facilement le retranscrire sur une carte pour de vrai, mais malheureusement, c'est soporifique. Soporifique est l'adjectif qui, pour moi, illustre le premier tome du Meurtre du Commandeur. Les personnages sont soporifiques au plus au point qu'il m'est même arrivé de tomber plusieurs fois de sommeil pendant la lecture de cet ouvrage. C'est dire à quel point la lecture a été longue, Pourtant, je dois reconnaître qu'il y a du potentiel parce que l'on sent la touche magique de la plume de l'auteur, elle est là, mais ici, le trop à tué le trop en plus d'avoir tué le commandeur.

Les choses sont posées de manière réfléchie comme si on construisait une tour avec des morceaux de bois dans un équilibre parfait, un élément arrive quand un autre s'en va, mais cela ne suffit pas. C'est une lecture qui se fait passivement et on se demande quand le quelque chose va se passer. Mais c'est aussi la manière (une des marques) de l'auteur de nous prendre par la main comme si nous étions Alice aux pays des merveilles, mais ici, je n'ai pas voulu m'aventurer. Je suis resté devant la porte.

J'ai eu des échos que le second livre serait différent et beaucoup plus actif. Je vais donc attendre la fin de la lecture du livre 2 afin de pouvoir y apposer une notation globale de l'histoire en générale.
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Etant une grande fan de Murakami, quand j'ai vu les deux tomes du Meurtre du Commandeur à la librairie lors de mon anniversaire, je n'ai pu m'empêcher de me les procurer.

C'est un Murakami indéniablement, il reste que le premier tome, même s'il nous permet d'installer le décor tire en longueur, j'ai même peiné à le finir, ce qui est pour moi très rare concernant la bibliographie de cet auteur.

On retrouve le style de l'auteur, l'ambiance d'un japon contemporain avec les problématiques d'un homme commun d'une trentaine d'années. La plume de Murakami est toujours aussi talentueuse et les sujets abordés ayant un attrait personnel m'ont permis une certaine introspection.

Mais concernant le fond, l'histoire n'avance pas, le surnaturel et le fantastique peinent à faire surface, les rares éléments fantastiques manquent d'intérêt et je me suis même mise à sauter des lignes espérant trouver un peu plus d'actions au fil des chapitres. Cependant rien n'arrive dans ce premier tome. Peut-être est-ce voulu mais cela ne m'a pas plu.
Ayant mon nez dans le deuxième tome à ce jour, je peux dire qu'après environ 800 pages de "vie quotidienne à la Murakami", la métaphore se déplace, le fantastique prend place .

Cela fait cependant une trop longue introduction à mon goût, ce qui m'a retenue et poussée reste ma connaissance du talent de l'auteur que je m'efforçais de chercher dans ce premier tome mais que j'ai enfin retrouvé dans le second. Peut-être suis-je passée à côté de subtilités, mais je n'ai pas été charmée. Heureusement le deuxième tome correspond bien plus à mes attentes.

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Seulement trois étoiles pour ce premier tome du Meutre du commandeur de Murakami. Pourquoi me direz vous? Il n'est pas bien ? Non loin de la . Mais dans ce premier tome, on sent que l'auteur prend bien son temps comme a son habitude pour poser le décor, et nous expliquer les événements étranges qui se passent autour du narrateur. Ce qui fait que l'on trouve une certaines lenteurs dans l'histoire. Mais ne vous y trompez pas , la " grande tempéte" arrive dans le tome deux.
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Me voilà arrivée à bon port au terme d'un nouveau voyage au pays de Murakami. Une longue épopée mystique et poétique qui fut une douce compagne d'insomnie. Extrait des dernières lignes, fort belles: "Mais je ne deviendrais pas comme Menshiki. (...) Il cherche à découvrir sa propre raison d'être. Pour moi, nul besoin de relever un défi aussi compliqué (ou du moins, qu'il serait difficile de qualifier de naturel). Car je suis gratifié de la capacité de croire. Aussi exigu et obscur que soit le lieu où je dois m'enfoncer, aussi sauvage que soit la lande désertique qu'il me faut traverser, je suis capable de croire sincèrement qu'il y a des êtres qui, quelque part, m'offrent leur assistance pour me guider. C'est ce que m'ont enseigné les nombreuses expériences extraordinaires que j'ai vécues du temps où j'habitais dans la maison en haut de la montagne, non loin d'Odawara. "
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J'ai eu du mal à apprécier ce premier volume dont le résumé est presque simpliste, l'onirisme propre à Murakami étant peu prégnant : un peintre qui réalise des portraits d'hommes d'affaires est quitté par sa femme Yuzu. Après un mois d'errance dans un Japon printanier, il s'installe dans la maison du père d'un ami, père autrefois peintre célèbre et aujourd'hui sénile installé dans une maison de retraite. Pour vivre chichement il donne quelques cours lors desquels il rencontre des femmes. Un homme richissime, Menshiki, qui habite de l'autre côté de la vallée le contacte pour qu'il lui réalise son portrait. Il lui confie aussi qu'il est sans doute le père d'une jeune ado, Marié, qui participe à ses cours de dessin. Parallèlement, le narrateur découvre dans le grenier du vieux peintre une oeuvre étrange qu'il a cachée. Puis il est réveillé par le son d'une cloche qui sonne seule sous un petit temple. Menshiki paie les travaux et ils découvrent une fosse dans laquelle se trouve la clochette. Une « idée » qui a pris les traits du personnage du commandeur de l'oeuvre du grenier fait alors son apparition ...
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Vous m'avez tous trahis. Et surtout toi, Babelio. Tellement déçu.

Ca commence comme d'habitude.
Un commentaire, une citation. Je clique. Une note. Elle est bonne dis-donc. Nombre de lecteurs? Ah ouais plus de mille. Puis un prix. Bon ok, c'est pas risqué, je prends. Mais pas n'importe lequel : un prix Babelio. Bordel, quand même!
La quintessence. La crème de la crème. Les pros. Des tas de gens spécialisés. Les milliers de lecteurs. Les passionnés dévorant avidement des millions de gouttes d'encre noire sur papier plus ou moins blanc. Dans les gares, sur les bancs, dans les bars, en chiant. Des tonnes de pupilles qui s'agitent d'un mouvement métrique horizontal linéaire gauche-droite. Les lecteurices de génie qui me gavent de découvertes depuis plusieurs années.
Et tous ces mecs et toutes ces meufs, ils me disent c'est un bouquin génial il faut le lire qu'on lui donne un prix nom de dieu fonce c'est de la bombe tu peux pas te rater.
Et moi, docile et curieux, je vous suis. Parce que moi, naïf et confiant, je sais que vous ne me lâcherez pas. Alors moi, le coeur chantant, je me dirige d'un pas léger chez ma libraire. Et, en me hissant sur la pointe des pieds, lui déclame ma prose d'un ton assuré : silvousplaitmadame, je souhaite obtenir le meurtre du comman... Ah mais monsieur! (elle me coupe) excellent choix! je viens de le finir! je l'ai absolument adoré! il va vous transporter! vous devez absolument découvrir l'auteur! je vous conseille vivement de prendre les 2 tomes d'un coup! ca vous fera absolument 19.50 euros. Merci.

Pourtant...
1000 pages plus tard, les yeux rougis de m'être forcé à finir ce truc (qui n'est pas si mauvais hein), je me sens seul. Abandonné des femmes et des hommes qui m'ont guidé jusque là.
Perdu dans l'immensité de vos appels silencieux qui tentent de me charmer : viens lire celui-ci. Regarde celui-là. Et cette petite trouvaille, 4.31 pour 2875 lecteurs, hein kestendis ?

Ok. Je te donne une autre chance.

Mais Murakami, pour moi, c'est fini.
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On est loin de l'oeuvre attendue d'un « nobelisable » pour autant ce premier tome est ciselé comme la coutellerie japonaise.
On se laisse gagner par la montée en puissance sans souffrir de longueurs excessives et finalement... on a hâte de commencer le tome deux... c'est aussi ça, sans doute, le talent...
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Après 200 pages, l'on se demande toujours quand va se nouer un soupçon d'intrigue. Oubliez "Kafka", "1Q84" ou "l'oiseau à ressort" pour entamer ce nouveau livre.
Murakami où êtes-vous ?
Il est bien question de montagne mais çà n'est pas magique. Une idée apparait... alors je poursuis.
Lien : https://gd.foussat@gmail.com
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