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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Maria a 6 ans quand elle est laissée par sa mère aux bons soins de Tzia Bonaria, "l'Accabadora". Elle devient ainsi sa fill'e anima. Tzia, lui offrira le confort, une éducation et de l'affection. Mais ce que Maria ne sait pas c'est que sa deuxième mère, cache un lourd secret...

On ne peut pas vraiment dire que j'ai succombé au charme de l'histoire que j'ai trouvée très décousue. J'aurais sans doute préféré qu'elle soit plus étoffée, notamment sur les liens qu'entretiennent Tzia et Maria. A mon sens c'était vraiment cela qui importait et qui aurait donné plus de poids lorsque la jeune femme découvre le secret de celle qu'elle considère comme sa 2nde mère. le passage à Turin m'a paru presque hors contexte et inutile même si avec le recul je me dis qu'il était nécessaire, mais encore une fois, celui-ci aurait pu être beaucoup plus développé.
J'ai cependant adoré découvrir la Sardaigne au fil des pages. L'auteure nous embarque complètement, on a vraiment l'impression d'être au coeur de cette communauté, de partager avec tous les habitants leurs croyances et leurs traditions. C'était une découverte totale pour moi car je n'avais jamais lu (en tout cas pas dans mon souvenir) de livre dont l'action se déroulait sur cette île et à cette époque.

Ce fut donc une lecture en demi-teinte pour moi.
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En Sardaigne : quand quelqu'un arrive au terme de sa vie : on le dèbarrasse des objets, des protections qui peuvent le retenir sur terre et par un mandat tacite de la communauté : l'Accabadora le soulage pour que son âme puisse partir en paix !
Traditions, usages anciens règissent la vie sur cette terre sarde aride, pauvre et, brulée par le soleil ! Les villageois se connaissent depuis toujours et même le curé n'a pas à intervenir dans ces accords civils .
Michela Murgia nous conte l'histoire de Maria Listrû , quatrième fille d'une famille miséreuse, dont la mère veuve accepte la proposition de Bonaria Urraî seule dans la vie et, qui veut adopter la cadette comme sa "f ill'e anima " ( fille d'âme ) !
Encore un pacte tacite, ou une enfant doublement engendrée de la pauvreté d'une femme et, de la stérilité d'une autre va devenir la fille légitime de la tzia Bonaria.
La tzia veut lui offrir amour, confort et l'obliger à apprendre l'italien pour pouvoir faire des études !
Les années passent, Maria est une bonne élève, elle a même le droit de revoir régulièrement sa famille biologique !
Mais suite au décès de Nicola Bastiû : elle apprend par le frère de ce dernier Andri, que la tzia n'est pas simplement une bonne couturière mais que c'est elle qui aide souvent les âmes à filer dans l'au-delà !
Ecoeurée, choquée et, avec l'aide de son institutrice elle part à Turin ou elle sera gouvernante pour les enfants d'une riche famille piémontaise !
Quand elle apprendra que Bonaria a fait une attaque : elle reviendra volontiers au pays pour l'aider avec l'amour et la tendresse d'une fille !
Roman sombre sur la vie, les moeurs, les coutumes, les pratiques secrètes d'une île de la Méditerranée !
Lecture thématique d'avril 2021.
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Accabadora évoque dans un style épuré et avec beaucoup de pudeur des sujets sensibles comme l'adoption ou l'euthanasie. Michela Murgia n'émet pas de jugement mais elle nous propose des visions opposées à chaque fois : la mère naturelle et la mère adoptive de Maria qui envisagent très différemment leur rôle de mère , Maria qui rejette la tradition d'Accabadora (une forme d'euthanasie) perpétuée par Tzia Bonaria.J'ai bien aimé aussi la peinture que l'auteur nous propose d'un petit village de Sardaigne : les traditions encore très présentes, comme l'accobadora ou les pleureuses aux veillées funèbres, cèdent peu à peu la place à plus de "modernisme".Le roman m'a plu, mais le style épuré et la façon dont quinze ou vingt années sont condensées en seulement 212 pages confèrent une certaine distance ou froideur au texte, ce qui fait que j'ai eu du mal à me sentir vraiment concernée par moment.
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En Sardaigne dans les années 50, Maria 4ème enfant "non attendue" se voit confier à une vieille couturière Tzia Bonaria, femme solitaire, qui l'élève. Maria trouvera auprès d'elle une tendresse et une éducation qu'elle n'aurait pas reçue auprès de sa mère de sang. Mais un mystère entoure Tiza Bonaria qui disparait certaines nuits sans explication jusqu'au jour où un témoin révèlera ses activités et bouleversera Maria. Mais il ne faut jamais dire "Fontaine je ne boirais pas de ton eau". Joli roman conseillé lors d'un speedbooking organisé par ma bibliothèque. Ecriture fluide, histoire et décor peu communs, j'ai lu ce petit roman en une après-midi avec beaucoup de plaisir . Pas un grand roman maismalgré tout un Joli roman.
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Dans les années 50, Maria, fille d'une veuve pauvre est adoptée par la vieille Tzia Bonaria, comme fille d'âme
« Fillius de anima, c'est ainsi qu'on appelle les enfants doublement engendrés, de la pauvreté d'une femme et de la stérilité d'une autre. »
Un lien fort unit l'enfant et la vieille femme, jusqu'à ce qu'adolescente, Maria apprenne la vérité sur sa mère d'adoption.
« Accabadora », quel titre et quel nom étrange !
Le roman nous en fournira l'explication et réveillera un sujet d'actualité.
C'est un roman qui se passe en Sardaigne, au milieu des traditions. L'ambiance y est.
les vignes, les traditions, les non-dits, la vie, la mort……
Le rythme est agréable, le style est délicat, et j'ai passé un très bon moment de lecture.
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style fin et enlevé ; après un début difficile, l'auteure nous emmène jusqu"'à la fin sans coup férir : à lire !
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L'histoire en 2 phrases courtes : Maria, quatrième fille d'une famille pauvre et sans père , est « cédée » par une mère qui ne l'aime pas à une vieille couturière d'une village sarde. Maria va s'y épanouir jusqu'au jour où elle découvrira qui est réellement sa mère d'adoption …

Résumé : La petite Maria a 6 ans lorsque sa mère, qui a déjà 3 autres filles, qu'elle préfère à la benjamine, la cède à une vieille couturière sarde. La vieille dame va la prendre en charge avec un amour tout en retenue mais sincère. La petite va grandir dans un milieu plus porteur que celui de sa naissance. Excellente élève, elle a du caractère et est lucide sur le monde qui l'entoure. Et bien sûr Maria se pose beaucoup de questions sur Tzia Bonaria… Pourquoi la vieille dame s'absente-t-elle quelquefois la nuit pendant plusieurs heures ? Quel rôle joue-t-elle dans ce village sarde où tout le monde semble savoir qui est vraiment la couturière. Maria finira par le découvrir et se sentira trahie par sa mère adoptive, au point de quitter sa Sardaigne natale pour aller travailler comme baby-sitter dans une riche famille du nord de l'Italie. Là aussi un mystère plane. Celle qui n'est plus une enfant, finira par dénouer tous les secrets et revenir en paix vers son village natal.
Evidemment les italiens auront deviné l'histoire rien qu'avec le titre : « accabadora » signifie « la femme qui donne la mort »,… la dernière mère !

Mon avis : Ce roman est un petit bijou. L'histoire y est contée avec beaucoup de douceur et de subtilité. le climat, le soleil sarde, la vie rude de la campagne… tout y est décrit avec beaucoup de finesse. Ce roman est aussi particulièrement bien traduit, ce qui mérite d'être souligné. Ce livre est assez court (212 pages). Il est réellement très prenant. On s'attache beaucoup à Maria, enfant abandonnée. Une vraie découverte et un fort joli roman !

Conclusion: Un joli petit roman à lire d'une traite et qui donne une furieuse envie de découvrir la Sardaigne ! Ici on touche quasiment à la perfection.
Trois bonnes raisons de lire ce livre :
- une histoire tout en douceur
- une écriture fine et subtile
- se lit d'une traite.




NOTE LITTERAIRE DE 0 à 5 (5 note la plus haute) : 4,85/5
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Dans un village Sarde dans les années 1950, Maria Listru, petite fille de six ans, enfant tardive d'une mère pauvre, devient la « fillus de anima » de Bonaria Urrai. Fillus de anima, c'est ainsi que l'on appelle les enfants doublement engendrés, de la pauvreté d'une femme et de la stérilité d'une autre. de ce second « accouchement » naît Maria Listru fruit tardif de l'âme de Bonaria Urrai.
Michela Murgia décrit un village reculé de Sardaigne, où subsistent les rituels ancestraux. L'accabadora est l'ancêtre de l'euthanasie, dans le village l'accabadora c'est Bonaria, tout le monde le sait, tout le monde est muet, cela fait partie des non-dits.
Ce roman a remporté le prix du meilleur roman des lecteurs de POINTS – sélection 2013.
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Nous sommes en Sardaigne au début des années 50. Maria est une petite fille, la dernière néée d'une famille pauvre, mal aimée, laissée pour compte. Tzia est une vieille couturière, veuve de guerre plutôt aisée au regard du reste du village. Tzia va adopter Maria qui, selon la coutume locale, va devenir une fillus de anima, une fille par l'âme. Les 2 femmes vont s'apprivoiser. Au travers des petits rien de la vie, parce qu'on n'est pas exactement dans le genre démonstratif dans ce petite cillage sarde, des liens forts vont se tisser entre elles. Mais Tzia est l'accabadora, celle qui vient, la nuit tombée, pour soulager les mourants. Longtemps, Maria va s'interroger sur les activités de sa mère adoptive. Jusqu'au jour où elle saura....et alors, rien ne sera plus comme avant.

C'est un court roman que celui-là mais un roman plein de poésie. Au delà de l'histoire en elle-même, c'est aussi une plongée das la Sardaigne du début des années 50, un peuple rude, un pays âpre et des coutumes tenaces.

J'ai bien aimé l'écriture tout en retenue même si j'aurai peut être aimé que l'histoire soit un peu plus développée. J'ai refermé le livre avec un petit goût de trop peu...

Lien : http://sevandco.canalblog.com
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J'ai surtout été marquée par la construction de l'ambiance dans ce petit village sarde, encore régi par les traditions et les superstitions, accommodant croyances chrétiennes et païennes, protection divine et sorcellerie. Cette atmosphère est créée touche par touche par l'auteure, à travers les évènements de la vie quotidienne, retardant les plus dramatiques et rendant compte de la lente douceur de cette vie de village.

C'est dans ce contexte qu'intervient l'accabadora, celle qui aide les mourants à partir. Tous connaissent son rôle et lui en sont reconnaissants, sans jamais en parler ouvertement. Cette culture du silence peut néanmoins peser sur certains êtres, comme Maria, la fill'e anima (fille adoptive) de Tzia. Née deux fois (par sa mère biologique, puis adoptive), elle peine à savoir qui elle est et à se construire. Les mots et la vérité semblent lui être nécessaires, au détriment des nuances et des compromis. Cela complique donc l'initiation annoncée par la quatrième de couverture (assez trompeuse et partiellement source de déception pour moi) ; c'est finalement la vie elle-même qui se chargera de l'initier à ses mystères et la fera grandir.

Un beau roman, agréable et facile à lire, que je retiendrai davantage pour ses images italiennes et son arrière-plan que pour son intrigue.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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