Accabadora

J'ai trouvé ce livre dans une boîte à lire de mon hôpital favori, j'ai donc commencé la lecture sur place mais impossible de le finir. Donc je le reprends entièrement ce mois-ci et j'ai toujours autant de mal à le finir, son principal défaut : une lecture trop lente, son point fort : le thème du deuil bien abordé.
L'accabadora c'est une sorte de grande faucheuse qui emporte avec elle les morts d'ans un petit village sarde. J'aime ce contexte, presque à huis-clos, le côté folklorique de la Sardaigne m'est totalement inconnu et pourtant je suis un grand fan de contes et légendes venu du monde. Et pourtant ça ne me plaît pas, les personnages en dehors de Maria, l'héroïne, ne sont pas vraiment travaillés, il manque de la profondeur. le fond de l'intrigue, bien qu'elle soit quasi inexistante, ne me captive pas. Pourtant les chapitres courts donnent bien souvent un bon rythme, même dans une lecture posée mais ici ça ne passe pas. Bref, je n'ai pas apprécié.

Non, la magie n'a pas opéré avec moi.
Ce petit volume n'est pas sans rappeler ses cousins dépeignant la vie de village ou de quartier méditerranéens.
On pense à Laurent Gaudé et le Soleil des Scorta, Carole Martinez et le Coeur Cousu, voire Helena Ferrante et L'Amie Prodigieuse (pas dans mes grands souvenirs par contre).
Bref, c'est globalement bien fait, mais pas assez abouti à mon humble avis. le passage à la ville, quant à lui, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
On passe malgré tout un moment pas désagréable, mais ça ne fait pas partie des romans qui me laisseront un souvenir impérissable.

Alors, faut-il le lire ? Si vous n'avez rien d'autre sous la main, oui. Sinon préférez le Soleil des Scorta.

L'accabadora exécute sa tâche traditionnelle à l'intérieur de certaines règle,s elle fait office de grande faucheuse.

Vie et mort se côtoient sous le regard naïf de Maria, fille adoptive de Bonaria, l'accobadora d'un village de Sardaigne des années '50. Puis, le regard de Maria devient moins naïf et son combat intérieur la pousse à l'exil. Loin de Bonaria, elle apprendra à se connaître et à se reconnaitre. Elle reviendra en Sardaigne où Bonaria est souffrante. Maria sera confrontée à la mort, au choix d'être ou non, accabadora à son tour.

Un certain malaise à la lecture de ce livre...on y parle d'euthanasie et de mort dans un langage poétique. On ne perçoit pas de jugement. Les phrases ne sont pas toujours facile à saisir et l'utilisation de mots sardes non traduits amènent parfois un flou.
C'est pour moi un livre inclassable que je ne recommanderais pas malgré certaines qualités...

L'atmosphère pesante liée aux coutumes et traditions locales prend le pas sur la psychologie des personnages. D'où le malaise ressenti à la lecture de ce livre que je préfère oublier.