Giovanni Boldini est avant tout un portraitiste. Toscan né à Florence il arrive jeune à Paris et rapidement se mêle à la société bourgeoise parisienne.
Il commence par fréquenter les ateliers de peinture en Italie, notamment les Macchialoli, qui travaillent par petites taches de peinture évoquant le pointillisme. Il fait des portraits, toujours en atelier dont il peint les murs en arrière-plan et finit par être remarqué par une riche Britannique, Isabella Robinson Falconer. Dès lors il devient le portraitiste de la bourgeoisie aisée.
Il choisit souvent des commandes très rémunératrices mais réalise aussi son propre goût pour une peinture personnelle : formes épurées, bras longilignes, silhouettes fines à la taille resserrée. Son coup de pinceau est léger, effleurant à peine la toile et offre des effets de fluidité et de transparence magnifiques. Les femmes veulent être peintes par lui et vont jusqu'à faire d'invraisemblables régimes amaigrissants pour mieux l'inspirer !
Boldini est un grand artiste mais aussi un charmeur, un commerçant qui a le sens des affaires. Un jour, il promet à Pauline Hugo un portrait d'elle avec son fils pour la somme de 30 000 francs. le jour de la livraison, il en demande 300 000 ! Plainte, procès (qu'elle va gagner!).
Son style très particulier fait que les dames et messieurs de la Belle Epoque souhaitent se faire « boldiniser ! » Pourtant, il est plutôt tombé dans l'oubli en France et cette exposition - et le catalogue - permettent de lui rendre justice car c'est vraiment un très grand artiste.
Pour ma part, j'ai noté un tout petit tableau de 1877, huile sur toile, d'une grande délicatesse de touche intitulé « La Seine au Mont Valérien » que j'aurais bien aimé posséder...
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Paris Musées vous souhaite une très belle année 2019 dans les musées de la Ville de Paris