AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.98/5 (sur 145 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1949
Biographie :

Pascal Bonafoux est un écrivain et historien de l’art.

Il a été pensionnaire de la villa Médicis, Académie de France à Rome, en 1980 et 1981. Il a dirigé le bureau des expositions de l’AFAA, ministère des Affaires étrangères, en 1987 et 1988.

Journaliste, il a collaboré à divers journaux et revues dont Le Monde, le Nouvel Observateur, Connaissance des arts, L’Œil, le Magazine littéraire, etc. Il est chroniqueur à Art-absolument.

Professeur, il a enseigné l’histoire de l’art à l’Université Paris VIII. Il a été également secrétaire général de la Cité internationale des arts et anime depuis des années des cycles de conférences autour de sujets traitant de l’histoire de l’art pour l’organisme de référence Clio, auprès d’un public de qualité, d’amateurs et de curieux.

Il a été le commissaire de l’exposition "Moi ! Autoportraits du XXe siècle" au musée du Luxembourg à Paris (2004), puis à la galerie des Offices, à Florence (2005).

Pascal Bonafoux est l’auteur de nombreux essais sur l’art, il a consacré plusieurs ouvrages à l’impressionnisme.

"Moi, Je par soi-même, l’autoportrait au XXe siècle" (2004), publié à l’occasion de l’exposition "Moi ! autoportraits du XXe siècle", a été récompensé par de nombreux prix littéraires dont le Prix du Cercle Montherlant - Académie des beaux-arts 2004.

+ Voir plus
Source : http://www.sauramps.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Pascal Bonafoux   (59)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

{Conférence de Pascal Bonafoux}La BnF propose un cycle de conférences pour s'initier aux principaux courants artistiques et comprendre les oeuvres d'art en regard de lectures critiques. La seconde édition est consacrée aux questions d'identités artistiques au XIXe siècle et au début du XXe siècle.Cette séance examine les autoportraits peints au cours du XXe siècle, qui s'est voulu celui de la modernité. Ces autoportraits seraient-ils la tradition de la modernité ?Par Pascal Bonafoux, historien de l'art, spécialiste de l'autoportraitConférence enregistrée le 29 mars à la BnF I François-Mitterrand

+ Lire la suite

Citations et extraits (116) Voir plus Ajouter une citation
Émile Zola - Mon salon (1866)
Ai-je été si révolutionnaire, en regrettant les quelques tempéraments qui ne figurent pas au Salon ? Nous ne sommes pas si riches en individualités, pour refuser celles qui se produisent. D'ailleurs, je le sais, les tempéraments ne meurent pas d'un refus. Je défends leur cause, parce qu'elle me semble juste ; mais au fond, je suis bien tranquille sur l'état de santé du talent. Nos pères ont ri de Courbet, et voilà que nous nous extasions devant lui ; nous rions de Manet, ce seront nos fils qui s'extasieront en face de ses toiles. Je ne tiens pas du tout à faire concurrence à Nostradamus, mais j'ai bien envie d'annoncer ce fait étrange pour un temps prochain.

L'évènement, 4 mai 1866
Commenter  J’apprécie          240
Guillaume Apollinaire
Je crois que l'avenir donnera le nom de cubisme à l'effort artistique contemporain. C'est le mouvement qui a succédé à celui de l'impressionnisme, qui va jusqu'à Matisse et aux fauves. Le cubisme s'oppose à l'art des Salons officiels tout pleins de différents maniérismes qui vont de l'académisme simple aux complications d'un Henri Martin, aux fausses audaces d'un Besnard. Et l'on englobe sous le nom de pompiérisme tout ce qui s'oppose à la peinture nouvelle à quelque manière que cela ressortisse. Il convient avant tout de saluer en passant les survivants de la grande époque impressionniste : l'admirable et sensible Renoir qui est le plus grand des contemporains, Claude Monet, Guillaumin, Degas, Forain. [...]
La partie la plus vivante et la plus féconde de l'impressionnisme s'est trouvée contenue et enseignée dans les œuvres de Paul Cézanne en qui la jeunesse artistique voit le plus grand peintre du XIXe siècle. C'est de lui que s'approchèrent des peintres qui venus de l'impressionnisme, de Van Gogh, Gauguin et Toulouse-Lautrec furent d'abord connus sous le nom de symbolistes : Maurice Denis, Vuillard, Bonnard, Roussel. [...] Cézanne avait posé la question de la grandeur artistique et d'une grandeur bien différente de celle qui avait jadis haussé les peintres (sentiment religieux, sentiment de l'antique) qui entraînait la responsabilité de la société toute entière. La grandeur en art n'est plus le fait d'une inspiration issue des croyances d'un peuple ou d'une élite. Il s'agit de trouver à cela quelque chose d'équivalent. Cette sublime esthétique qui n'est plus ni la religion ni l'humanisme et qui se révèle si lentement c'est l'honneur des fauves de l'avoir cherchée à la suite de Cézanne. C’est à partir du Salon de 1906 que l’on commença à appeler du nom de « fauves » un certain nombre de peintres. […] Je crois que l’on fera mieux de conserver à Matisse le nom de fauve sous lequel il a été connu auparavant. Ce qui caractérise ce peintre de grand talent et l’un des premiers s’aujourd’hui c’est le soin qu’il a toujours pris de respecter son instinct. Il s’y est toujours conformé et son œuvre a ainsi une grande fraîcheur. […]
1913
Commenter  J’apprécie          200
Il est un des seuls peintres qui sachent peindre l'eau, sans transparence niaise, sans reflets menteurs. Chez lui, l'eau est vivante, profonde, vraie surtout. Elle clapote autour des barques avec de petits flots verdâtres, coupés de lueurs blanches, elle s'étend en mares glauques qu'un souffle fait subitement frissonner, elle allonge les mâts qu'elle reflète en brisant leur image, elle a de teintes blafardes et ternes qui s'illuminent de clartés aiguës. Ce n'est point l'eau factice, cristalline et pure, des peintres de matines en chambre, c'est l'eau dormante des ports étalées par plaques huileuses, c'est la grande eau livide de l'énorme océan qui se vautre en secouant son écume salie.

[Émile Zola à propos de Claude Monet]
Commenter  J’apprécie          181
Comment voulez-vous qu'un spectateur vive mon tableau comme je l'ai vécu! Un tableau me vient de loin; qui sait de combien loin je l'ai deviné, je l'ai vu, je l'ai fait, et cependant le lendemain je ne vois pas moi-même ce que j'ai fait. Comment peut-on pénétrer dans mes rêves, dans mes instincts, dans mes désirs, dans mes pensées, qui ont mis longtemps à s'élaborer et à se produire au jour, surtout pour y saisir ce que j'ai mis, peut-être, malgré ma volonté?
Pablo Picasso
Commenter  J’apprécie          180
George Moore - Confessions d'un jeune Anglais
[...] Degas est un élève d'Ingres, mais il employa cette merveilleuse précision du dessin qu'il tient de son maître à reproduire les aspects les plus bas de notre vie moderne. Degas ne dessinait pas par les masses, mais par le caractère ; ses sujets sont des filles de boutique, des filles de ballet, des laveuses, mais les qualités qui leur donnent l'immortalité sont précisément celles qui ont rendu éternels dans l'esprit des hommes les vierges et les saints de Léonard de Vinci. Vous voyez cette femme grosse, commune, qui essaie un chapeau devant une glace ; les contours de sa figure sont si merveilleusement bien observés et rendus, que vous pouvez dire exactement qu'elle est sa situation dans la vie ; vous savez comment est l'ameublement de sa chambre, vous savez ce qu'elle dirait si elle vous parlait. C'est un type du XIXe siècle autant que les dames de Fragonard sont des types de la cour de Louis XV. A droite, vous voyez un tableau de deux filles de magasin, des chapeaux à la main. Les mouvements de la tête et des mains ont été si soigneusement observés, que vous vous représentez leurs années passées à montrer et à des dire des politesses. Nous avons déjà vu Degas faire cela ; c'est la répétition d'une note familière ; mais ce ne fut qu'après l'avoir vu se mettre au nu que nous reconnûmes en lui le grand artiste qui nous révélait une nouvelle phase de son talent. La première femme, dans son attitude qui nous rappelle la vénus à genoux, lave ses cuisses dans un tub. La seconde, avec les dégradations qui lui faites ses quarante ans, ses enfants et un travail pénible, se tient debout, les mains sur les hanches. La femme nue est devenue impossible dans l'art moderne : il faut le génie de Degas pour mettre une nouvelle vie sur ce thème usé. [...]

Recueil publié en 1925
Commenter  J’apprécie          150
L'artiste a cessé d'être le modèle de ses autoportraits. C'est le défi qu'il relève qui est devenu le modèle. C'est l'exigence singulière d'une oeuvre qui doit être montrée. Et si ressemblance il y a, il revient à l'autoportrait de mettre en évidence que cette oeuvre-là ne ressemble à aucune autre.
Commenter  J’apprécie          150
Octave Mirabeau - Notes sur l'art
[...] Claude Monet
Claude Monet a été un des plus insultés, parmi les insultés. On le traitait le barbouilleur insigne [...] Claude Monet ne se découragea pas. Il ne voulut faire aucune concession à la lâcheté et à la médiocrité de son temps et, fermant ses oreilles aux cris du dehors, il se jeta, avec plus d'énergie que jamais, dans le travail.
[...] Je ne connais pas, parmi les paysagistes modernes, un peintre plus complet, plus vibrant, plus divers d'impressions que Claude Monet ; on dirait que par un frisson de la nature ne lui est inconnu. Il lui a tâté le pouls, il l'a auscultée, comme un médecin sa malade. Il l'a surprise à toutes les heures, à toutes les minutes, dans le jeune et odorant déshabillé du matin, sous l'éblouissement de ses toilettes de midi, dans les langueurs amoureuses du soir, dans le sommeil de la nuit, blanche des dentelles de la nuit, sous ces aspects changeants, sous ces fugitives lumières, et dans toutes ses pensées, même les plus capricieuses, avec une éloquence qui vous remue profondément, vous émeut de toute la vie intime ou diffuse qu'il a prise.
L'éloquence caractérise Claude Monet, une éloquence claire, forte, harmonique, roulant ses phrases cadencées et ses sonorités magnifiques, comme une sonorité de Beethoven. Il a rendu ce que les Japonais seuls avaient pu faire jusqu'ici, et ce qui semblait un secret perdu, l'impalpable, l'insaisissable de la nature, c'est-à-dire ce qui est son âme, la pensée de son cerveau et le battement de son cœur. [...]
Partout, quoi qu'il ait peint et devant quelque nature qu'il se soit trouvé, Claude Monet a apporté la même sincérité, le même recueillement, le même amour et la même puissance. Chacune de ses visions pénètre au fond des spectacles différents qui s'offrent à elle, et elle entre en communication intime et directe avec la nature. [...]
Monet a su dérober aux fleurs leur éclat, leur délicate fraîcheur, cette chose vivante et inexplicable qui est en elles - le parfum- et qui désespère l'artiste. [...]
La France, 21 novembre 1884
Commenter  J’apprécie          130
L'artiste doit connaître le moyen de convaincre les autres de la véracité de ses mensonges.
Picasso
Commenter  J’apprécie          160
Pour ma part, je m'efforce d'être aussi libre que possible; dans ma manière de travailler; dans le choix de mes sujets. Personne ne peut me dicter ma conduite ou me guider. On peut me critiquer après coup, mais c'est trop tard. Le travail est fait. J'ai goûté à la liberté. C'était une rude tâche, mais cela valait la peine.
Man Ray
Commenter  J’apprécie          140
Un artiste, sous peine de néant, doit avoir confiance en lui-même et n'écouter que son vrai maître, la nature.

Auguste Renoir
Commenter  J’apprécie          144

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pascal Bonafoux (251)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11017 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..