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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Aussi bizarre que cela puisse vous paraître, il ne me serait spontanément jamais venu à l'esprit de lire un Musso même si, j'en conviens, Valentin n'est pas responsable d'avoir pour frère un certain ... Guillaume.
C'est donc à la lecture attentive des nombreux billets critiques consacrés au présent roman, généralement très élogieux voire dithyrambiques (dont celui d'une "amie babeliote" toujours de bon conseil et qui, je pense, se reconnaîtra), que je me suis décidé à tenter l'aventure et ... n'en éprouve aucun regret.
Qu'ajouter alors à ce qui a déjà été dit cent fois et beaucoup mieux que par moi comme l'aurait précisé l'ami Boris (Vian) ?
Je la ferai donc courte et synthétique.
Avons-nous affaire à un polar ? un thriller ? un drame familial ? un peu de tout assurément sans que cela soit perturbant encore moins déroutant.
Dès l'entame, l'attention du lecteur est habilement captée, l'intrigue s'avérant solidement charpentée, historiquement bien documentée (les "lebensborn", maternités nazies de sinistre mémoire, dont j'ignorais qu'un centre fut opérationnel en France durant la seconde guerre mondiale).
La structure narrative est de facture assez classique : l'auteur disposant d'emblée le décor, nous présentant progressivement les principaux protagonistes (crédibles, consistants et bien campés) de son récit.
L'écriture est simple, élégante, néanmoins recherchée mais sans formalisme ni afféterie.
Au final, comme beaucoup d'entre vous, j'ai été séduit par le talent de Valentin Musso à nous tenir en haleine sans redondance ni facilité scénaristique et par la pertinence de son propos.
Auteur à suivre.

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Un roman découvert tardivement (il est paru en 2011), un peu parce que je m'étais un peu stupidement arrêtée au patronyme de l'auteur. Mais il n'est jamais trop tard pour bien lire ! J'ai emprunté ce roman juste avant le confinement dans un restaurant colmarien qui propose plein de livres à emprunter dans des paniers et des étagères disposés un peu partout dans l'établissement, une initiative que je salue. J'espère au passage qu'il n'aura pas trop souffert du confinement et pourra rouvrir bientôt...
L'histoire se déroule sur deux périodes : en 1999, Aurélien Cochet (le narrateur) découvre suite au décès de son Abuelo (grand-père) une part douloureuse de l'histoire de sa famille, dont il n'avait jusque-là rien soupçonné. Parallèlement, Nicole Brachet, une octogénaire discrète, est sauvagement assassinée chez elle, alors même qu'une série de "home-jacking" a eu lieu dans la même région. le lieutenant Franck Launey enquête, à la gendarmerie deChâlons-en-Champagne.
L'autre période se déroule sur quelques chapitres intercalés entre ceux concernant la famille Cochet ou l'enquête et prend place dans les années 1940, au moment où les persécutions contre les juifs montent en puissance, notamment à Paris où vit la famille Weil. Elie, le père, va tout faire pour mettre sa fille Sarah, âgée de 19 ans à l'abri. Il va trouver une solution inédite...
Les trois parties du récit finiront bien sûr par se rejoindre, après de nombreux rebondissements.
L'histoire tourne autour des Lebensborn, ces "élevages" de petits aryens nés de femmes sélectionnées pour leur type racial (mais pas toujours allemandes), fécondées par des officiers nazis. Ces enfants étaient destinés à être adoptés dans de "bonnes" familles, dévouées au fuhrer, et qui leur assureraient l'éducation adéquate...
Le lebensborn évoqué dans "Les cendres froides" est fictif, cependant plusieurs de ces établissements ont été implantés hors Allemagne, dont un en France. le sujet a été peu traité, mais l'auteur s'est visiblement bien documenté. Beaucoup d'enfants nés de ce système n'en n'ont jamais rien su, et à l'heure actuelle il n'en reste sans doute pas beaucoup. C'est un thème qui m'intéresse parce que l'histoire de ma famille a été profondément influencée par cette guerre, mais aussi parce que j'avais fait découvrir le roman "Max", de Sarah Cohen-Scali à des élèves de 3ème et de 2nde, ce qui avait donné lieu à des débats passionnés.
Globalement j'ai apprécié les intrigues et la façon dont elles progressent simultanément. On ne s'y perd pas, c'est bien écrit, la progression est bien menée. J'ai eu un peu de mal avec certains personnages féminins que j'ai trouvés irritants (je ne peux pas en dire plus), et une intrigue sentimentale m'a parue superflue. Un bon moment, juste un peu court !
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Si les romans autour de la seconde guerre mondiale sont légion, il y a très peu d'histoires traduites en français concernant les Lebensborn , ces maternités spéciales qui devaient voir naître des enfants aryens de parents sélectionnés et encore moins sur celle qui a existé en France , même si , dans ce roman, l'auteur en invente une seconde située en Champagne . On imagine aisément toutes les questions qui se posent quant à l'origine de ces femmes et plus prosaïquement aux personnes qui y ont travaillé dont certains étaient français , sans oublier le devenir des enfants nés dans ces conditions ...

On se met facilement dans la peau d'Aurélien Cochet , professeur en prépa , spécialisé dans le cinéma lorsqu'il découvre un petit film amateur dans les archives de son grand-père , son abuelo , qui vient de mourir et montrant L'aïeul , ancien gynécologue dans ce genre d'endroit !

Pour lui , commence une quête de la vérité , ne pouvant croire au fond de lui-même à la complicité de son grand-père , il est aidé en cela par une jeune étudiante , Heloïse , dont la thèse porte sur ces Lebensborn et qui, bien involontairement va déclencher bien des troubles , voire des meurtres .

Le couvercle de ces secrets bien gardés est soulevé avec élégance par l'auteur tout en restant fort bien documenté sur la Grande Histoire et l'intrigue est bien conduite jusqu'à la toute fin du roman (on peut apprcier ou pas le dénouement inattendu ...) avec des flashbacks sur l'histoire de la famille d'Aurélien et sur celle d'une famille juive de Paris, les Weill .

Un régal de lecture .
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« Certaines choses sont trop pénibles pour être appréhendées sur le coup. Ce n'est que plus tard, dans la solitude, le souvenir, que pointe la compréhension ; quand les cendres sont froides, qu'on regarde autour de soi pour se retrouver dans un monde entièrement différent. »

Valentin Musso, à l'écriture – à mon avis – bien plus subtile que son frère Guillaume, nous emmène dans un roman dont l'entrée en matière nous pousse à croire à une histoire entre thriller et enquête policière. Mais l'histoire est plus riche que cela et nous plonge dans les lebensborn (pouponnières du IIIème Reich visant à reproduire la race aryenne), les secrets de famille et leurs impacts intergénérationnels. A cet égard, j'ai pensé au livre « L'origine de la violence » de Fabrice Humbert, et un peu aussi à « Dans le berceau de l'ennemi » de Sara Young, tout en étant différents sur la forme. « Les cendres froides » dont la structure narrative alterne entre époques et personnages différents, est un livre assez addictif que l'on prend plaisir à découvrir au fil des pages.

Une jolie surprise pour moi que ce Musso – Valentin rappelons-le – et il n'est pas dit que si d'aventure le sujet m'intéresse, je ne lise pas encore une oeuvre de cet écrivain. Un conseil, laissez-vous tenter.
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Comme à son habitude Erika Fabre en bonne voisine, vient à la ferme de Soulanges non loin d'Arvillières pour chercher la vieille « demoiselle », Nicole Brachet une ancienne infirmière aigrie, âgée aujourd'hui de 80 ans, afin de l'amener faire ses courses. Quand elle entre dans la maison, ne la voyant pas sur le perron, elle ne s'attendait pas à trouver l'habitation sens dessus dessous et encore moins la vieille dame ligotée sur une chaise au fin fond du garde-manger, la tête en sang, sans vie. le jeune couple de lieutenants de la Gendarmerie de Châlons-en-Champagne formé par Frank Launay et Émilie Duhamel conclut à un cambriolage qui a mal tourné étant donnée la maison vandalisée. La région depuis quelque temps est victime d'une bande s'adonnant au homejacking « des vols rapides avec menace commis chez des particuliers ». Pourtant un porte-monnaie contenant 2000 francs, n'a pas disparu, le duo de lieutenants semble persuadé que le vol n'était pas le mobile et que les voisins ont forcément vu quelque chose. Finalement prise de remords une voisine finit par avouer quel a vu une voiture blanche le jour du meurtre partir en trombe de la ferme et qu'elle a même accroché le portail, un élément précieux qui associé à d'autres va permettre de faire avancer l'enquête. On est en 1999 et à cette même période, non loin de là, le jeune Aurélien Cochet fait des recherches dans la maison de son grand-père sans savoir que son histoire familiale est infiniment liée à cette femme Nicole Brachet que l'on a retrouvée morte. Aurélien Cochet est professeur en classes prépa cinéma et audiovisuel, une passion qu'il a héritée de son grand-père paternel « Abuelo », il a la trentaine et accepte avec une certaine indifférence les aléas que la vie lui réserve. Son père jeune divorcé est décédé d'un accident de voiture à l'âge de 46 ans, on venait de lui diagnostiquer un cancer, accident de la route ou suicide Aurélien a toujours eu un doute. Sa soeur cadette Anna a toujours été dépressive après le décès de ce père auquel, elle était très attachée. L'embolie cérébrale qui vient d'emporter le grand-père n'est pas pour arranger les états d'âme du frère et de la soeur, Alice la compagne du grand-père les aide à faire le tri dans cette grande maison qu'il faut débarrasser de toutes ces vieilleries accumulées au fil des ans. En triant les bobines de film, Aurélien déniche en haut d'une étagère comme si on l'avait caché, un carton ou est collé un post-it indiquant le nom d'Hélène Tournier et un numéro de téléphone. Dans le carton, il découvre une bobine de film 9,5 mm, un format datant d'avant les années 50. Au visionnage, le film met en scène de grandes jeunes femmes, blondes, enceintes, des infirmières, une nursery aménagée dans un manoir. La scène suivante révèle un salon de réception où son grand-père et un officier SS trônent sous une banderole affichant « wilkommen ». Son grand-père était médecin gynécologue obstétricien, Aurélien se rend compte qu'il n'a jamais vraiment parlé de la Seconde Guerre Mondiale en dehors du fait qu'il avait sa carte de Combattant Volontaire de la Résistance ce qui concorde bien peu avec ce qu'il a vu sur le film. Il se garde bien de révéler à sa soeur ce qu'il a découvert, en faisant quelques recherches sur Internet, il apprend l'existence de « Lebensborn » ou « fontaines de vie » qui sont en fait des maternités qui accueillaient des femmes enceintes de SS ou de la police afin de préserver la « race aryenne », deux centres ont existé en France (un est purement fictionnel). Aurélien veut comprendre pourquoi son grand-père qu'il admirait tant a tu cette partie de sa vie, il appelle le numéro de téléphone mentionné sur le post-it sans savoir encore que les secrets qu'il va déterrer vont changer sa vie à tout jamais. C'est un puzzle de longue haleine que l'auteur a mis en place, alternant présent et passé révélant la pratique de la sélection raciale durant la Seconde Guerre Mondiale sur le sol français. L'intrigue est fort bien construite, n'offrant pas un suspens haletant mais un style fluide et une approche historique intéressante car pas lassante du tout. Comme dans son précédent roman « La ronde des innocents » l'auteur a construit son histoire en une double enquête ceci dit peu de place à l'enquête policière, le roman est surtout consacré à Aurélien et à l'histoire de sa famille. Sa pugnacité aura raison des lourds mensonges familiaux et la vérité n'est pas toujours celle que l'on croit. Un thriller très soft qui manquera d'action pour les puristes mais qui plaira à ceux et celles qui aiment dénuder les fils des secrets de famille. Ce livre a été lu dans le cadre de l'opération Masse critique organisé par Babelio que je remercie ainsi que son partenaire les éditions Points.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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Bien contente d'avoir replongé dans l'univers de Musso ! Et ce bouquin était dans ma PAL depuis une éternité. Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas ouvert avant. Ce bouquin a été une très bonne lecture. Il regroupe des personnages fouillés, une histoire qui tient la route, en lien avec la seconde guerre mondiale... Tout pour me plaire. J'ai pris beaucoup de plaisir a la lecture !! Un très bon moment de lecture.
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Certaines vies sont des étangs paisibles, sans drame, sans heurt. D'autres sont traversées par de torrents fougueux ou des secousses sismiques. C'est ce que nous raconte Valentin Musso, agrégé de lettres et petit frère de Guillaume, dans son second roman.

La toile de fond de ce roman est passionnante et particulièrement bien documentée. Enseignant la Seconde Guerre Mondiale, je connaissais l'existence des Lebensborn et leurs principes mais j'ignorais qu'il y en avait eu une en France et une à côté de chez moi. Ce fut un sacré choc. Même si l'auteur prend quelques libertés (qu'il précise d'ailleurs en fin de récit), il veille à respecter la vérité historique tout en s'en servant à merveille pour développer son intrigue. le tout nous offre un récit bien construit et passionnant nous menant de découvertes en découvertes, sur les traces d'un passé douloureux qu'il est important de connaitre.

Mêlant habilement Histoire et secrets de famille et alternant les chapitres contemporains et les épisodes du passé, Valentin Musso nous offre un thriller palpitant servi par une écriture précise au vocabulaire pointu. Pas de temps mort, pas de répétitions, mais une intrigue rythmée et parfaitement orchestrée.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Cela fait un moment que j'ai ce livre en e-book, souhaitant le faire dédicacer je me suis lancée dans le périple de son achat papier, celui-ci n'étant plus édité il est nécessaire de se le procurer d'occasion.

Les sites proposant ce type d'achat étant désormais légion il en fallait plus pour m'arrêter, j'ai donc lu ce récit en numérique le commençant assez tard dans la soirée, pour le terminer en journée le lendemain dans sa version papier.

Dès les premières pages le corps d'une dame âgée Nicole est retrouvé ligoté sur une chaise, le surnom de la victime étant "La Demoiselle". Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour engloutir ce récit ou il est question d'une certaine période historique également.

J'ai aimé suivre le personnage d'Aurélien qui vient de perdre son grand père et qui va trouver des pellicules dans la maison de celui-ci, un de ces films va confronter Aurélien à un sujet dont personne ne parle dans sa famille.

On sent d'ailleurs une petit ressemblance entre le personnage d'Aurélien et celui de Valentin Musso sur certain points d'ailleurs, le fait d'être professeur ou d'aimer le cinéma.

Je dois avouer que je me tourne de plus en plus vers ce type de récit historique/policier qui permet en plus de tourner rapidement les pages de s'instruire en même temps.

Une bonne lecture comme souvent avec l'auteur que j'aime cependant moins sur certains titres.
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Mais je rêve ! L'action se passe en France (Châlons) ! Les gens se déplacent en Peugeot, ou en Renault 19 ! C'est bien, Valentin, de laisser un peu tomber Cope Cod et autres...
Toujours ce vocabulaire, inattendu dans un thriller, mais que j'adore croiser : emmantelé, arthroplastie, théodolite, pinnules, sinciput, mistelle... et pourtant le style ne semble pas pédant.
La majorité est rédigé à la première personne, rapporté par Aurélien Cochet>> plus d'authenticité au récit.
Un thème a déjà été traité - ou sera traité dans d'autres opus- ce qui est caché dans la famille, les fameux secrets de famille, ne peut qu'apporter des désagréments lorsque un jour ou l'autre ces secrets sont éventés : "Certaines choses sont trop pénibles pour être appréhendées sur le coup. Ce n'est que plus tard, dans la solitude, le souvenir, que pointe la compréhension ; quand les cendres sont froides, qu'on regarde autour de soi pour se retrouver dans un monde entièrement différent. (Donna Tartt)" Cette citation est placée en exergue d'un chapitre, et explique le titre du roman.
D'autre part, le roman porte un éclairage sur un point d'histoire: les lebensborn. Intéressant, et inquiétant.

Comme d'habitude, je ne raconte rien de l'histoire; d'autres s'en chargent, mieux que moi. Ce que je peux en dire, c'est que le livre m'a intéressé. A découvrir
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Un crime atroce nous cueille dès les premières pages, dans le prologue. Nous rencontrons ensuite Aurélien Cochet, le narrateur qui, à l'occasion du décès de son grand-père, se plonge dans le passé pour nous faire un petit exposé rapide sur sa famille.
Henri Cochet possédait toute une collection de films et parmi ces cassettes et ces bobines se cache une terrible bombe qui va faire voler en éclats les certitudes d'Aurélien. Une véritable traque de la vérité commence alors pour lui en exhumant de lourds secrets de famille, des secrets qui ont failli "être définitivement enterrés sous les cendres".
À l'histoire d'Aurélien et de sa famille, des drames qu'ils ont vécus, se mêle la grande Histoire, avec la montée en puissance du nazisme, son idéologie, sa politique d'eugénisme, "la promotion des naissances d'enfants destinés à constituer l'élite de la race aryenne, parfaitement pure et dominante", et la création d'un certain nombre de lebensborns disséminés, en Allemagne et dans quelques pays voisins, dont la France, avec le centre de Lamorlay (et non pas dans le village de Cernancourt, village créé par l'imagination de l'auteur).
Avec ce roman policier de bonne facture le lecteur fait d'une pierre deux coups en se replongeant dans quelques pages noires de notre histoire écrites par les Nazis entre 1935 et la fin de la guerre (ou en les découvrant).
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