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EAN : 9782847421293
314 pages
Le Passage (08/01/2009)
3.81/5   674 notes
Résumé :
Lors d'un voyage scolaire en Allemagne, un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie.
Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photographie ne le quitte plus. Il décide alors de se lancer dans une recherche qui va bouleverser sa vie.
Ce détenu, nommé David Wagner, se révèle être son véritable grand-père. Pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (111) Voir plus Ajouter une critique
3,81

sur 674 notes

J'ai trouvé ce livre excellent, très bien documenté sur le plan de la grande Histoire. Fabrice Humbert a effectué un travail de recherche assez précis, fouillé, faut-il y voir une part d'autobiographie ? Je ne sais pas, mais sa quête autour de la violence n'est pas anodine.
Il balaie énormément de thématiques et foisonne de pistes de réflexion : ce qui m'a valu quelques difficultés à canaliser ma pensée et j'espère que mon commentaire ne vous paraîtra pas trop embrouillé.

Cet ouvrage entre en résonnance avec une de mes dernières lectures, celle du livre de Géraldine Schwartz « Les amnésiques», non moins excellent, qui soulève aussi la problématique du transgénérationnel que ce soit chez les descendants de victimes du nazisme comme chez les descendants des tortionnaires. Rien n'est anodin, ce n'est pas pour rien que nous sommes nombreux et nombreuses à nous intéresser à cette période de l'Histoire car c'est de notre humanité dont il est question, c'est le miroir qui nous est proposé.


Fabrice Humbert nous convie à une réflexion sur le transgénérationnel, les secrets de famille, les mensonges, l'importance des racines, en mettant en scène un jeune professeur de français dans un lycée franco-allemand qui au cours d'un voyage de fin d'année scolaire, à Buchenwald, va découvrir une photographie exposée d'un déporté ressemblant trait pour trait à son propre père. A partir de cet instant, le narrateur ne laisse aucun répit à l'Histoire, à son histoire familiale et aux secrets de famille. Cette enquête l'amènera à tenter de mieux cerner l'origine de sa propre violence intérieure, ses terreurs nocturnes, lui qui est d'un naturel très doux. Pourquoi sa mémoire ne retient-elle que la violence et l'angoisse ?

Ce roman se décompose en deux parties. J'ai trouvé la seconde partie bien qu'intéressante, parfois un peu longue. Mais elle était nécessaire pour étayer le propos.

Dans cette fiction, j'y ai retrouvé les mêmes questionnements et les mêmes conséquences sur l'inconscient familial des ascendants. Cette fameuse éducation silencieuse qui s'est transmise aux enfants nés après le retour des camps, la deuxième génération, et à qui personne n'a soufflé mot, il fallait oublier et vivre. Ensuite est arrivée la troisième génération, celle qui a fait appel à la psychothérapie afin de tenter de comprendre comment cette éducation silencieuse s'était subrepticement infiltrée dans son inconscient, altérant ainsi la perception du monde, et empêchant cette génération de redevenir « un Homme debout ». Toute persécution, tout traumatisme, doit être élucidé afin de pouvoir tenter de reprendre sa vie en mains. Cette quête vers l'authenticité est salutaire à celui qui veut se comprendre même si c'est un long chemin. Comme me disait une amie « ce n'est pas le chemin qui est difficile mais c'est le difficile qui est sur le chemin ».

Le narrateur évoque Dante, dans quel cercle de l'enfer sommes-nous ? Ou le Jugement dernier de Jérôme BOSCH. le Mal pourquoi de Mal. Il associe l'enfer moyenâgeux aux camps de concentration :

« Les camps de concentration sont l'enfer réalisé parce que le terrible mélange d'un ordre de fer et des plus affreuses pulsions humaines a fait surgir sur la terre tout ce que des représentations séculaires avaient imaginé. Les camps sont l'Homme. Entrer dans un camp c'est pénétrer dans un délire glacé dénué de toute autre signification que la destruction, la souffrance et la mort. » (page 89)

C'est exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de la première partie. Je voyais la porte de l'enfer du baptistère de Florence, la porte de l'Enfer de Rodin. le Mal traverse les siècles sans jamais s'alléger. Fabrice Humbert regarde le mal absolu droit dans les yeux et son écho à travers les générations, il met en scène le traumatisme de ce jeune professeur et je l'ai suivi même si par moment, devant autant de violence, je me suis retrouvée en apnée un peu comme dans Transit d'Anna Seghers : où est la sortie ?

C'est un livre brillant aussi philosophiquement. C'est un parcours personnel qui cherche à exorciser le mal et la violence, à trouver les réponses sur l'origine de sa propre violence mais malheureusement, le mal absolu fait partie intégrante de l'être humain, c'est juste une question de contexte, de choix conscient aussi, c'est évident que je me préfère du côté des Justes que du côté des collabos.

Note personnelle : La psychogénéalogie m'a beaucoup interpellée, je me suis passionnée pour la généalogie et j'ai fait des découvertes qui m'ont incitée à approfondir cette loyauté invisible qui nous pousse à répéter des évènements douloureux comme certaines pathologies qui finissent par être expliquées grâce à la généalogie ou bien des dates récurrentes sur plusieurs générations : ce que le professeur Anne Ancelin Schutzenberger appelle les syndromes d'anniversaire.

Si vous êtes intéressée par le transgénérationnel, je vous renvoie à l'étude particulièrement passionnante du professeur Anne Ancelin Schutzenberger dans « Aïe mes aïeux » qui se lit très facilement et n'ai pas réservé à un public averti.
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En lisant voici deux semaines de la poussière et du vent de Cathy Borie, je me suis puissamment rappelé L'origine de la violence, de Fabrice Humbert, qui est également centré sur un représentant de la troisième génération après les camps. Je l'ai évoqué dans la chronique que j'ai écrite pour Babelio (https://www.babelio.com/livres/Borie-De-la-poussiere-et-du-vent/1008736/critiques/1485641), et je me suis demandé pourquoi je n'avais rien écrit sur L'origine de la violence. C'est un livre que j'ai tout autant aimé que celui de Cathy Borie, très brillant, avec une construction par paliers successifs qui ne lâche jamais son sujet avant de l'avoir exploré en profondeur. Il est écrit à la première personne, mais on n'a pas de raisons de penser qu'il s'agit d'une véritable autobiographie ; toutefois, c'est ce que l'auteur suggère dans Eden Utopie, un autre roman où il raconte l'histoire de sa famille maternelle (en son nom propre, cette fois). Disons donc que ce livre, comme celui de Cathy Borie, a été écrit "d'après une histoire vraie", la part d'autobiographie restant le secret de l'auteur.

Cela fait 72 ans que l'Allemagne nazie a capitulé et que les survivants des camps ont été libérés. 72 ans : le temps pour deux nouvelles générations après celle des survivants de devenir adultes. La troisième génération n'a pas été élevée directement par celle qui a vécu l'expérience des camps : elle pourrait donc voir le cauchemar s'éloigner, elle pourrait être libérée du poids qui pesait encore sur la deuxième génération, qui a grandi directement au contact de parents traumatisés. Pourtant, Fabrice Humbert, à l'instar de sa génération, éprouve le besoin de raconter la vie de son ancêtre dans un camp d'une manière réaliste. Il est encore plus frappant que cela sonne juste : pour une part parce que cela s'appuie sur de véritables témoignages, certes. Mais pour une autre part, n'est-ce pas parce que les émotions qui sont convoquées ne sont pas uniquement celles que les auteurs de cette génération ressentent indirectement, en tant que dépositaires d'une histoire dont nous sommes tous les héritiers, mais ce sont les leurs ? Celles qu'ils ressentent en écrivant, nourries de celles qu'ils portent depuis leur naissance, même sans savoir que c'était de "ça" qu'elles venaient ?

Cette génération fait donc entendre une voix singulière, qui témoigne d'une expérience spécifique, organisée autour d'une constante : une souffrance d'une nature particulière, qui a du mal à dire son nom, et qui a besoin de faire ce détour par les ancêtres pour s'exprimer.

Pourtant – et je vais me répéter partiellement, des psychologues ont analysé la transmission intergénérationnelle des traumatismes, ce qui permet de comprendre que l'injustice du sort qui a frappé les ancêtres ne s'éteint pas avec eux, mais se trouve transmise à leurs descendants. Les mécanismes de cette transmission n'ont rien de magique : quand on est élevé par des parents traumatisés, qui ne peuvent rien dire de leur traumatisme, on grandit dans des non-dits inquiétants ; puis quand ces enfants deviennent parents à leur tour, ils font grandir leurs propres enfants de nouveau dans des non-dits, mais qui sont cette fois sans forme précise, sans contenu, ou avec un contenu vague et cauchemardesque. Cette troisième génération part alors en quête de son identité avec cette idée particulière en tête : il y a quelque chose que je ne sais pas, que peut-être personne ne sait plus, mais qui pèse sur moi.

Ensuite, le parcours de chaque famille s'en mêle et chaque histoire est différente. le personnage principal de L'origine de la violence a ceci de particulier qu'il connaît son identité, depuis l'enfance. Elle n'est pas mystérieuse, il est le descendant d'une famille cohérente et unie, qui a eu son lot de souffrances, mais les a surmontées. Il connaît son identité, il connaît son histoire. Par contre, il ne se connaît pas, lui... Il constate en lui des accès de violence qu'il ne comprend pas, il vit des expériences dans des milieux violents où il ne sait pas prévoir ses propres réactions. Et finalement, ainsi qu'on le sait dès la quatrième de couverture, s'il ne se connaît pas, c'est parce qu'en fait, il ne connaissait pas sa véritable histoire non plus. Quand il part en quête de celle-ci, il doit se remettre en question, remettre en question les figures tutélaires de son enfance, et c'est à ce prix qu'il va pouvoir enfin connaître son identité.

On ne sait pas si cette quête a, aura des conséquences sur cette violence en lui, qui est finalement peu abordée dans le livre ; mais on sait, on éprouve avec le narrateur le fait que quête des origines et quête de soi sont une seule et même chose. Cette génération raconte les camps, mais malgré les apparences, son discours n'est pas un discours sur les camps, mais un discours sur l'effet que les camps font encore aujourd'hui. Il est important de l'entendre et de le lire, pour comprendre nos contemporains, mais aussi pour prendre conscience du fait que le mal que nous faisons ou tolérons aujourd'hui aura des répercussions bien longtemps après que nous aurons disparu...
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Un jour, un jeune professeur découvre lors d'un voyage en Allemagne avec une de ces classes, la photo d'un homme qui ressemble étrangement à son père, nous sommes à Buchelwald. le jeune prof dès lors, va tenter de découvrir l'histoire de cette photo. Qui est cet homme ?, la recherche jusqu'à l'obsession du narrateur va bouleverser ces certitudes. Quand le drame se cache sous les sourires de composition. Remarquablement documenté, le roman brille par son intelligence, par sa force narrative, par ces questions sur le mal qui aura traversé ce vingtième siècle avec une telle barbarie. Fabrice Humbert nous rappelle de ne jamais taire l'innommable pour nos générations futures. Un très grand roman.
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Deux parties composent ce roman autofictionnel.
Un professeur et ses élèves d'un lycée renommé franco-allemand partent en voyage culturel à Weimar sur les pas de Goethe. Ils visitent aussi, à proximité de la ville, le tristement célèbre camp de Buchenwald. Dans le musée, une photographie d'un détenu captive son regard : la ressemblance avec son propre père, le sidère mais ce ne peut être lui.
De retour en France, le souvenir de ce cliché en noir et blanc le taraude. Son père, qui de toute évidence détient tout ou partie de la vérité, reste délibérément muet. Il décide, alors d'entreprendre des recherches. Il découvre que cet inconnu photographié aux côtés du Sturmbannführer Erich Wagner, le médecin tortionnaire du camp, est son grand-père biologique, un juif déporté, David Wagner, nom de famille courant en Allemagne. Mais son père Adrien, comme son aïeul paternel Marcel tout comme lui portent le patronyme de Fabre. Cette enquête va dévoiler un secret de famille bouleversant, qui devait rester hermétiquement scellé, mais va aussi permettre au narrateur de comprendre la source d'un traumatisme indélébile greffé dans ses gènes, de trouver, enfin, une explication plausible à son comportement, ce passé douloureux qu'a connu son grand-père, amant de sa grand-mère Virginie, est, de toute évidence, à l'origine de sa propre violence qui, quelque fois, reflue et le submerge . « Depuis toujours, la peur et la violence m'ont hanté. J'ai vécu dans ces ténèbres… La violence a répondu à la peur…. La peur m'avait saisi pour toujours, pour toujours j'allais me défendre »
Dans la seconde partie, le narrateur, au cours d'un autre voyage scolaire rencontre Sophie , petite fille d'un dignitaire nazi, le landrat Friedrich Lachmann « un nazi sans nazisme » qui accompagna Himmler lors de sa visite au camp de Buchenwald. Il s'éprend de la jeune-fille. Pour vivre à ses côtés , mais aussi pour continuer à mener son enquête afin d'écrire sur David Wagner, il quitte son emploi et vient s'installer à Berlin comme attaché culturel à l'ambassade de France…
Dans les dernières pages, sera dévoilée le nom de la personne à l'origine de la déportation de David.
Difficile de démêler la part du vrai, du vécu, de l'intime et celle de la fiction, de l'imagination romancée dans ce récit attachant, qui rappelle beaucoup de remugles, de faits tristement célèbres, qui évoque, met en scène des personnages qui sont, hélas, passés à la postérité par leurs crimes, d'autres, ont, été « réinventés », ont changé d'identité…



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A partir d'une photo du camp de concentration de Buchenwald, un jeune professeur découvre l'identité de son grand-père juif et et déporté, et déroule l'histoire de sa famille : quête d'identité, solitude et dualité de l'homme, le Mal qui l'habite, Fabrice Humbert développe ces thèmes en découvrant les destins croisés de deux familles pendant la 2nde guerre mondiale et par la même, le secret de sa famille.
Sans verser dans la littérature de la Shoah (il rend hommage à Primo Lévi et Jorge Semprun), Fabrice Humbert s'interroge sur le pourquoi de la barbarie et revient sur années monstrueuses du nazisme afin d'essayer de trouver une réponse aux questions qui le taraudent.
A la fois enquête policière et réflexion philosophique, un beau roman sur les questions que se pose la troisième génération post barbarie nazie.
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Citations et extraits (108) Voir plus Ajouter une citation
Je suis un intellectuel, un professeur à lunettes et l'essentiel de ma vie, avec tous les doutes que cela peut entrainer, consiste à donner du sens aux actes des hommes, à la mémoire, aux émotions. Mais quel sens accorder aux camps de concentration ? Dans mon adolescence, le premier livre que j'ai lu sur ces camps m'a fait fondre en larmes. Depuis, j'ai rencontré d'anciens déportés, j'ai lu beaucoup de livres, sans doute me suis-je endurci et je n'ai plus pleuré. Mes sentiments n'ont pourtant jamais été banalisés parce que le répertoire de l'horreur est absolument sans fin et chaque fois qu'on croit avoir dépassé toute échelle du crime, un nouveau fait, jailli de l'imagination déréglée d'un sadique, vient ajouter un nouveau degré dans le Mal. Et je n'ai jamais trouvé d'autre signification à cette folie que le plaisir de la mort. Tous les déportés ont parlé de l'enfer des camps. Cette image en apparence éculée est sans doute la plus juste qui puisse convenir, parce qu'il me semble que les constructions religieuses du paradis et de l'enfer ne sont que la projection, comme sur un écran de cinéma, des fantasmes humains. La vaste imagination de l'enfer moyenâgeux, l'enfer de Dante et de Bosch, fait apparaitre le délire humain dans ses plus redoutables composantes. Les camps de concentration sont l'enfer réalisé parce que le terrible mélange d'un ordre de fer et des plus affreuses pulsions humaines a fait surgir sur la terre tout ce que des représentations séculaires avaient imaginé. Les camps sont l'Homme. Entrer dans un camp, c'est pénétrer dans un délire glacé, dénué de toute autre signification que la destruction, la souffrance et la mort.
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Durant mon adolescence, le mot "juif" est soudain devenu important, sans raison, comme si j'avais pu prévoir qu'un jour, ma vie serait consacrée à l'élucidation d'une page d'histoire familiale dans un camp de concentration. Preuve à l'appui de ce pouvoir prophétique que certains, comme Hugo, attribuent à l'écriture , et auquel je crois assez, simplement parce que ce labeur minutieux, tous les sens rivés à la page, fait monter des vagues secrètes; révèle des domaines cachés, déterminants et amenés à paraître au grand jour.
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Les camps de concentration sont l'enfer réalisé parce que le terrible mélange d'un ordre de fer et des plus affreuses pulsions humaines a fait surgir sur la terre tout ce que des représentations séculaires avaient imaginé. Les camps sont l'Homme. Entrer dans un camp, c'est pénétrer dans un délire glacé, dénué de toute autre signification que la destruction, la souffrance et la mort.
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Là-bas, haché par la pluie, se dressait le grand portail du camp, comme une mâchoire, comme la grande gueule par laquelle les déportés s’étaient engouffrés. Le camp avait ouvert sa gueule pour que les rats tombent dedans, un à un, en un lent massacre. Et ils étaient tombés, tous. Les corps étaient partout. Les soldats croyaient les avoir emportés mais on pouvait tous les voir. Les morts se tenaient là, à chaque mètre, en traces irréelles, et lui-même ferait bientôt partie de ces corps enlevés et gisants.
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Je n’éprouve pas d’amour pour cet homme que je n’ai jamais connu et qui n’en méritait peut-être aucun. Passé disparu, poussière dissipée, il ne restera, malgré les témoignages, qu’une ombre. Mais je suis engagé aux côtés de la mémoire de David Wagner, notion plus abstraite et plus nuancée que l’amour. J’ai voulu savoir ce que les coupables sont devenus pare que la mémoire des morts a deux visages : celui de l’homme tombé à terre et celui de l’homme qui l’a fait tomber. Autour vit le système qui a permis le crime. C’est à ses trois termes de la mémoire que je me suis intéressé.
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Videos de Fabrice Humbert (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabrice Humbert
Le temps passe vite... Nous sommes déjà à plus de la moitié des présentations de la sélection du Prix Filigranes.Cette semaine, Fabrice Humbert, auteur du roman "Le monde n'existe pas" vous a laissé un message. Lui aussi a relevé le défi : présenter son roman en moins de 60 secondes ! Voici le résultat ! @Gallimard
«Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m'a sauvé – des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment.»
Lorsque Adam Vollmann, journaliste au New Yorker, voit s'afficher un soir sur les écrans de Times Square le portrait d'un homme recherché de tous, il le reconnaît aussitôt : il s'agit d'Ethan Shaw. le bel Ethan, qui vingt ans auparavant était la star du lycée et son seul ami, est accusé d'avoir violé et tué une jeune Mexicaine. Refusant de croire à sa culpabilité, Adam retourne à Drysden, où ils se sont connus, pour mener l'enquête. Mais à mesure qu'il se confronte au passé, toutes ses certitudes vacillent… Roman haletant et réflexion virtuose sur la puissance du récit, le monde n'existe pas interroge jusqu'au vertige une société aveuglée par le mensonge, où réalité et fiction ne font qu'un.
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