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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Merci aux éditions Seuil et à Babelio pour ce partenariat.
Je sens que la publication de cet avis risque de marque la fin de partenariat pendant un certain temps. Si, si. Ce n'est pas parce que j'ai reçu un livre en partenariat que je ne vais pas dire ce que je pense sur lui. Que mon avis ne plaise pas ne m'importe pas, ce qui m'importe est d'être sincère.
J'aimais beaucoup les romans de Valentin Musso. Je n'en avais pas lu depuis cinq ans, et dès le premier chapitre, j'ai ressenti une déception. J'ai trouvé le style très plat, rempli de précisions inutiles. Je me suis dit : « allons, ce n'est que le premier chapitre, poursuivons, le style sera meilleur. ». Eh bien non. J'ai pensé, en le lisant, à un autre auteur que j'apprécie peu, un certain Guillaume Musso. J'ai tâché de faire abstraction tout au long de la lecture pour me concentrer sur l'intrigue. A nouveau, j'ai coincé. Pourquoi ?
Le sujet, enfin, celui qui aurait dû être le véritable sujet, est un sujet fort, et à mon avis, il n'a pas été suffisamment traité. Oui, Nina a tenté de tuer un homme, comme ça, sans que l'on sache pourquoi, et à son fils de faire toute la lumière. STOP ! Son fils. Il enquête, il cherche. Mais que fait la police, bon sang ? Au début, le lecteur a pourtant rencontré un policier qui semblait tout à fait compétent. Malencontreusement, il n'a guère de place dans l'intrigue, pour ne pas dire crument qu'il disparaîtra aussitôt apparu.
Un autre fait m'a fait tiquer, alors que je n'étais toujours pas allée très loin dans l'intrigue (page 60, environ), la découverte de l'avocat de Nina. il est immédiatement reconnaissable. J'ai trouvé que les auteurs de romans policiers (je ne parle pas seulement de Musso) cèdent à la facilité en utilisant un seul modèle d'avocat, comme si un auteur ne pouvait inventer un personnage. de toute façon, dès que je l'ai vu apparaître, c'était plié : l'héroïne serait forcément innocentée grâce à Disculpator. A chaque fois qu'il agit, il m'a agacé par ses méthodes parce qu'il n'effectue pas son travail d'avocat auprès de la justice, mais auprès des médias. A croire que les avocats ne sont pas tenus au secret ou ont le droit de tout révéler de la vie privée et intime de leurs clients à la presse, et tant pis s'ils ne sont pas contents. J'aimerai croire avoir lu une critique de ces méthodes.
Il reste aussi la thématique des secrets de famille, thématique qui est tout sauf ma préférée. En lisant, en découvrant le (les ?) fameux secrets, je me dis que Théo a été, tout au long de sa vie, soit très naïf, ne se posant jamais de questions sur certains faits pourtant étonnants (je ne pose pas de questions est un leitmotiv chez lui), soit tellement centré sur lui-même que tout ce qui ne le concernait pas ne l'intéressait pas, que ce soit la vie de son demi-frère ou la vie de sa mère. Oui, les révélations sont nombreuses, très nombreuses, trop nombreuses, au point que la vraisemblance est partie en courant depuis longtemps.

Même quand le lecteur est plongé dans le passé de Nina (Nina et toutes les autres, pour ne pas trop en dire), je n'ai pas été autant touchée que je l'aurai voulu, parce que j'ai eu une impression d'avoir déjà lu et relu cette histoire, ou plutôt des histoires liées à la même thématique. Et quand on a lu ou vu des histoires beaucoup plus fortes, ou racontées avec une plus grande économie de moyen, on a du mal à se promener dans les palaces, à assister à des recherches en ligne ou à lire des détails dont je me serai bien passées, parce qu'ils n'apportaient rien à l'intrigue à mes yeux, si ce n'est montrer la vacuité de Théo – pour ne pas dire une certaine misogynie intériorisée.
Oui, Qu'à jamais j'oublie montre la défaite des femmes, de toutes les femmes, de Nina, de Denise, de Maud aussi. Je ne parle même pas de la mère de Camille, morte et oubliée au point de ne pas avoir de nom. Ah, pardon, elle est la très jeune femme de Joseph Kircher, morte très jeune et dont il s'est consolé très vite. Que reste-t-il, pour Camille, de sa mère ? Je ne sais pas, puisque l'on ne lui parle pas d'elle. Même sa belle-mère, Nina, n'a pas eu la force d'élever deux enfants, le confiant à Maud. Je n'en dis pas plus, parce que je pense beaucoup de choses à ce sujet.
Dernier point : la dernière révélation qui laisse le lecteur un peu sur sa faim. Je ne dis pas que c'est la révélation de trop, cela fait déjà longtemps qu'il y a eu « trop » de révélations. Je dirai qu'une fin presque ouverte n'était pas nécessairement utile.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Un bon thriller, pas le meilleur de l'auteur pour moi. Un peu trop cousu de fil blanc, et un peu trop limite dans la tragédie (attention, je spoile pour une fois) d'un fils qui voit sa mère tuer son père (qu'il ne savait pas être son père), et celui qu'il croyait être son père. Racine et Corneille n'auraient pas fait mieux. Par contre le scandale, qui m'était totalement inconnu, des placements d'enfants en Suisse en établissements qu'on qualifiera de douteux jusque 1981 m'a profondément ébranlé, et apporte un fondement très bien amené au livre. En bref, un bon livre, intéressant et qu'on lit aisément.
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Théo est photographe. Après une soirée de lancement d'un futur livre, il reçoit un appel. Sa mère, Nina, a poignardé à plusieurs reprises un homme. Quand il se rend auprès de sa mère, on lui apprend qu'elle ne parle plus à personne. Son état mental doit être analysé pour déterminer la suite de la procédure judiciaire.

Le narrateur va se demander quel est le lien entre cet homme et sa mère. Pour cela, il doit se rendre en Suisse et explorer le passé de sa mère. C'est une photo de sa mère dans un foyer en Suisse qui va démarrer sa quête. 

L'homme qu'elle a voulu tué est un médecin suisse qui travaillait dans ce foyer. En parallèle à la procédure judiciaire qui implique sa mère, on assiste aux recherches de Theo, on retourne dans le passé avec Nina. 

Je pensais que l'histoire allait être classique de l'enfant en quête de la vérité sur ses parents mais en fin de compte j'ai rencontré une héroïne combative, touchante et impressionnante. Un retournement de situation m'a surprise et l'histoire a pris une tournure à laquelle je ne m'attendais pas.

La quête de Théo donne un bon thriller qui m'a fait passé un très bon moment.


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Le point de départ du roman est une terrible réalité historique (très proche) qui ne peut que bouleverser le lecteur. le récit fictif est addictif et agréable mais je l'ai cependant trouvé trop romancé, trop prévisible et trop mélo dramatique à mon goût.

La réalité historique :
Jusqu'en 1981, au moins 60000 personnes ont été internées administrativement en Suisse, sans jamais avoir commis de délit, au seul motif qu'elles étaient pauvres, mendiantes, alcooliques, mères illégitimes, réfugiées ou jugées irresponsables, dépravées, rebelles ou fainéantes. Bon nombre de ces personnes ont subi, dans ces centres de "redressement", des violences physiques et psychologiques ainsi que des sévices sexuels.

La fiction :
Théo, photographe reconnu, voit sa vie basculer lorsqu'il reçoit un appel de la police lui signalant la mise en examen de sa mère, Nina, pour tentative de meurtre sur un médecin suisse. Décidé à mener sa propre enquête sur le passé caché de sa mère, il va découvrir de lourds secrets qui vont bouleverser son existence et celle de sa famille...
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Ce roman est celui d'une quête personnelle et familiale : celle d'un fils qui cherche à comprendre et à mettre bout à bout des éléments, afin de faire la lumière sur un tel geste.
De de cette histoire, j'ai aimé les révélations qui vont crescendo ; elles nous permettent de tirer sur le fil de la pelote pour découvrir tout l'intégralité de l' histoire et créent une dynamique et une curiosité (on a du mal à lâcher le livre).
J'ai apprécié que l'auteur dévoile des faits sur lesquels on spécule pour parfois nous contredire un peu plus loin.
Les personnages sont tous attachants et il y a bon nombre de surprises à la clé.
Je mettrais deux bémols : la dernière révélation m'a semblée vraiment être de trop. Par ailleurs j'attendais plus de tension et de stress, sensations que j'avais aimer ressentir dans "Sans faille", un de ses romans précédents que j'avais énormément aimé.
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L'enfance maltraitée, l'adolescence bafouée, les femmes violées tiennent une place cruciale dans l'oeuvre de Valentin Musso. C'est le thème du neuvième roman de cet auteur déjà chevronné âgé de 43 ans, professeur de lettres à Nice et frère de Guillaume, l'autre écrivain de la famille.

Souvenirs inavouables, accouchements clandestins, origines tues, mensonges de famille … Est-ce la vérité ou le mensonge qui tue ?

Théo, le narrateur, est un jeune quadragénaire. Il a perdu son père – photographe de renommée mondiale - quand il avait 5 ans ; Nina, sa mère, lui a toujours semblé lointaine … Veuve à 24 ans, très belle, elle ne s'est pourtant jamais remariée. Il a aussi un demi-frère, de trois ans son aîné. Peintre et alcoolique, mais qui se nomme Camille, pas Vincent.

Sans raison apparente, Nina se rue un jour sur un inconnu et le tue à coup de couteau. Immédiatement appréhendée, elle reste totalement mutique. Théo va devoir remonter le fil de la vie de cette femme dont, finalement, il ne sait absolument rien.

Un indice ténu mène Théo en Suisse, dans un monde longtemps tabou : celui des internements administratifs de jeunes considérés comme déviants, issus de famille dysfonctionnelles ou trop pauvres, ou pour adolescentes fugueuses, qu'il faut impérativement remettre dans ce que la société considère comme le « droit chemin ». Ces maisons de redressement – qui ont aussi existé en France entre 1870 et 1950 – furent fermées seulement en 1981 en Suisse, et ont été mises en cause très violemment par la Presse. On estime à 100000 les enfants placés dans des familles paysannes où ils servaient de main d'oeuvre bon marché, ou enfermés dans des institutions religieuses où ils subissaient toutes sortes de sévices, y compris sexuels.

On connaissait les scandales des bébés irlandais, les enfants déplacés de la Réunion, voici les jeunes filles « dépravées » de la Confédération helvétique, enfermées dans ces sortes de prisons chrétiennes, parfois pour y mettre au monde des enfants issus de viols, qui leur étaient immédiatement arrachés. Un « variant » des pratiques nazies des Lebensborn évoqués dans cet autre roman du même auteur : Les cendres froides.

La révélation des origines est à la fois nécessaire et destructrice : Théo retrouvera sa mère, saura la consoler, l'aidera grâce à un avocat particulièrement médiatique – je ne nomme personne, suivez mon regard – à se faire reconnaître comme victime, se réconciliera avec son frère .... Mais pour lui, la souffrance demeure. Il n'est pas évident qu'il en sorte indemne, même avec le temps.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je trouve qu'on sent un peu trop venir les événements cela enlève beaucoup a l'effet de surprise recherché.
l'histoire s'appuyant sur l'existence réelle de ces institutions arbitraires et totalement en dehors de toute législation. le passage d'une époque a l'autre permet au lecteur de comprendre le passé tumultueux de Nina, pendant que le principal intéressé patauge encore.
bien sur il ya surtout quelques véritables incohérences et Valentin Musso qui n'en ait pas a son premier polar devrait faire plus attention.
pour exemple les photos en tant que preuve prouve bien les méfaits les exactions mais ne démontre pas qui est vraiment l'auteur , c'est un peu léger,et très inattendu pour un auteur de cette trempe.

On ne comprend pas bien ce qui pousse Nina a rester dans son mutisme total, puisqu'elle de quoi étayer sa défense, une fois l'état de choc et sidération passé, on pourrait penser qu'elle aurait hate de voir éclater au grand jour les turpitudes de son bourreau!
bref vous l'aurait compris je ne suis pas rentré dedans dommage
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Dès les premiers chapitres l'intrigue est posée et on entre assez rapidement dans le vif du sujet. L'alternance passé/présent rend l'écriture assez fluide et on dévore les chapitres. Néanmoins, il m'a manqué le petit côté addictif que j'aime tant dans les thrillers. Contrairement à ses autres romans, j'ai trouvé que celui-ci était un thriller assez "léger" et je n'ai pas ressenti le même suspens. 🧐

C'est une petite déception pour moi car j'ai réussi à deviner les raisons de son passage à l'acte dès les premiers chapitres. Je n'ai donc pas été surprise lors du dénouement même si n'avais pas imaginé tous les détails. L'idée de départ m'a pourtant séduite mais je m'attendais à plus de rebondissements. 😟

Ce n'est pas mon préféré de l'auteur mais cela reste néanmoins une bonne lecture.✨
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Valentin Musso m'a habituée à plus de suspens ! et beaucoup plus théatrale sont les fins habituellement.
Mais j'ai bien aimé l'histoire qui à mon goût bien que tragique n'a pas du tout été relayé par les journalistes pour une fois ! c'est flippant de se dire que ça a existé mais quand on voit le passage avec Terminator quand Sarah est enfermée et ce qu'on lui fait subir....bon je m'égare.
C'est donc sur un sujet bien glauque mais fort intéressant que se déroule le suspens du livre.
J'ai bien aimé également le fait du secret dans les familles qui peut gâcher des vies au lieu de les "libérer". le point de vue généalogie.....très intéressant.
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Je suis restée sur ma faim concernant l'histoire, aussi mon retour est mitigé.

Une sexagénaire, lors d'un séjour dans un hôtel, agresse un homme dans son bungalow avec une arme blanche. Son fils, sur Paris, essaiera de faire la lumière sur ce lien tenu entre sa mère et cet homme que rien ne semble rapprocher.

Entre aujourd'hui et hier, nous remonterons la triste jeunesse de Nina, ses rencontres malencontreuses et malsaines, la dureté de la vie en campagne, celle qu'elle veut fuir à tout prix. Théo s'aperçoit qu'il ne connait rien de sa mère, qu'elle lui a caché sciemment ou non son passé, ses ressentis, surtout depuis la mort de son mari auquel elle était très attachée, presque fusionnellement. Veuve si jeune avec un enfant à charge, elle a su taire ce qu'elle est, ce qu'elle a été.

Je ne suis pas arrivée à m'affilier Théo, au-delà de son envie de défendre sa mère pour un futur procès, ses gestes, ses pensées ne m'ont pas plu. Autant Nina est devenue une femme à mes yeux au fur et à mesure, autant Théo reste un enfant un peu pédant à mes yeux. Bien sûr les mystères qu'il met à jour ne vont pas aider à ce qu'il aille mieux, mais je lui trouvais un côté énervant, même si sa volonté de plonger dans le passé de Nina est tout à son honneur.

Je ne remets pas en cause la qualité de la plume de l'auteur, c'est juste que je ne me suis pas prise au jeu du héros. L'histoire ne m'a donc pas atteinte, et j'avoue avoir buté sur ce sentiment un peu désagréable qui m'assaillait avec Théo, même si ce dernier évolue et devient plus mature au fil des pages.

Aussi, au regard des bons retours que j'ai vu défiler, n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion.

Enjoy!



Lien : https://saginlibrio.over-blo..
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