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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman s'ouvre une scène particulièrement violente : une femme d'âge mûr, paisiblement en vacances dans un hôtel chic d'Avignon, s'arme soudain d'un couteau et va poignarder à de multiples reprises un homme dans son bungalow. Sa "tâche" accomplie, elle va tomber dans le mutisme, et personne n'arrivera à faire le lien entre cet homme et elle. J'ai cru à ce moment-là que j'allais lire un thriller sanglant....
Mais dès les pages suivantes, j'ai compris qu'on ne se dirigeait pas du tout vers ce genre-là, le rythme va devenir bien plus lent, et l'atmosphère, même si très glauque par moment, bien éloignée d'une enquête trépidante menée par des flics survoltés. D'ailleurs, la police on ne la verra quasiment pas tout au long du récit, ce n'est pas elle qui va résoudre le mystère...
C'est Théo, le fils de Nina qui va tenter de démêler les fils d'une histoire familiale bien plus complexe qu'il ne l'imaginait, et donner au roman une ampleur historique, puisque le crime commis par sa mère va l'amener à mettre au jour des horreurs bien réelles. Pour essayer de comprendre le geste de Nina, Théo va partir d'une simple photo retrouvée chez sa tante Maud, la soeur de son père décédé, photo qui va l'amener en Suisse, sur les traces d'un mystérieux institut Sainte-Marie. On y "accueillait" des jeunes filles posant problème pour diverses raisons jusqu'au début des années 70, sous prétexte "d'internement administratif", terme vague permettant de passer outre les réticences des personnes internées, et bien sûr sans avoir besoin de leur consentement.
Inutile d'en révéler davantage, vous aurez compris que ce roman met bien plus l'accent sur les secrets de famille et certaines maltraitances que sur une enquête policière trépidante. Oh, il y en aura des rebondissements, et jusqu'à la dernière page même, mais ce qui m'a marquée personnellement, c'est le travail de recherche d'un jeune homme qui ne va pas seulement tenter de comprendre le geste de sa mère, mais surtout remonter sa propre histoire, et élucider l'éternelle froideur à son égard de cette mère.
Certains personnages secondaires sont touchants, je pense en particulier à Camille, le demi-frère de Théo côté père, qui semble complètement paumé depuis l'adolescence, on finira par comprendre pourquoi. Marianne Dussault, chercheuse suisse qui s'intéresse de près à l'histoire de ces instituts, et notamment à Sainte-Marie, va tenir un rôle important par l'aide qu'elle va apporter à Théo.
La tante Maud, par contre, est plus ambiguë, liée par des promesses, elle ne va pas vraiment faire avancer les choses, alors même qu'elle pourrait dénouer la situation et faire sortir Nina de prison. Je n'ai pas vraiment compris l'intérêt de son rôle...
Et puis bien sûr il y a Nina elle-même, dont on fait connaissance alors qu'elle a une quinzaine d'années, et une position pas très enviable. Je me suis sentie une profonde sympathie pour elle, qui ne savait pas se défendre contre les adultes qui décidaient de son sort sans se soucier de son bien-être le moins du monde. Certaines situations ont fait écho en moi, qui suis née dans les années 60 où la parole d'une ado ne valait strictement rien, et où il était si facile de museler la moindre velléité de révolte. Combien de fois ai-je entendu cette menace : "Si tu ne te tiens pas tranquille, on te met en maison de redressement !" Car ces charmants établissements ont existé en France aussi, même s'ils étaient peut-être un peu plus encadrés qu'en Suisse.
Cette lecture a parfois été difficile pour moi, j'y ai trouvé certaines invraisemblances (c'est d'ailleurs ce que je reproche souvent à Valentin Musso), mais cependant j'ai apprécié les aspects psychologiques et le progression qui fait monter la tension jusqu'au retournement final, auquel je ne m'attendais pas du tout.
Coïncidence : je suis en train de lire un autre roman en LC, dont une des héroïnes, extrêmement attachante, s'appelle également Nina !
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Les histoires de familles, ça le connaît. Valentin Musso aime ce genre de thématique.

Ce qui est formidable, c'est que ses histoires ne se ressemblent décidément pas, entre l'ambiance américaine de Dernier été pour Lisa, la spirale infernale d'Un autre jour, et maintenant Qu'à jamais j'oublie. Trois derniers romans, trois intrigues différentes, mais une manière bien à lui de raconter, tout en sensibilité, même si nous sommes bien dans le genre du roman noir.

Entre la France et la Suisse, l'auteur va donc nous plonger dans une nouvelle histoire de famille. Ils sont plusieurs de ses membres à avoir une image publique très forte. Et pourtant Théo, le fils, va constater qu'ils ne se connaissent pas dans l'intimité.

Les secrets sont le pire des poisons lents. Ils rongent de l'intérieur, sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi. Les non-dits pourrissent les relations, les distendent, entre ceux qui prennent du recul pour ne rien dire et ceux qui subissent sans vraiment savoir.

La vérité peut être brutale, elle fait mal sur l'instant. Mais au moins n'est-elle pas insidieusement en train de vous bouffer de l'intérieur.

La mère, Nina, modèle de réserve, poignarde violemment un homme dans un hôtel du sud de la France, sans raison apparente, alors qu'elle prenait un bain de soleil quelques minutes avant. Qu'est-ce-qui se cache derrière ce geste ? Acte de folie ou raison plus profonde ?

Théo, qui ne s'est jamais intéressé à ses parents plus que superficiellement, part en quête pour comprendre. Les secrets qu'il va déterrer vont l'ébranler.

Le roman est autant une histoire de famille qu'un roman à suspense. Davantage qu'un thriller en tout cas. Valentin Musso ne pousse pas le rythme comme avec son précédent roman, l'action est posée, jouant davantage sur l'ambiance.

Une première partie sobre, après la scène d'introduction tonitruante. Mais c'est pour mieux mettre les différentes pièces en place, pour un puzzle qui s'avère plus complexe qu'il n'y paraît. Les nuances de gris s'assemblent, avant que des morceaux de noir apparaissent.

Le récit prend ensuite un tour surprenant, changeant de terrain, nous plongeant dans le passé, et poussant vers la Suisse. La narration évolue, une alternance se met en place.

Et ce qui n'était jusqu'alors qu'une affaire familiale, prend une autre ampleur. Les secrets en question sont terribles et tournent au scandale. Avec ce passé qui parle d'un sujet oh combien d'actualité.

L'émotion devient de plus en plus palpable, la dureté du passé touche au coeur. Et apporte aussi une lueur d'espoir, en montrant qu'un destin difficile peut être pris en main.

Un autre jour s'était avéré surprenant au possible, avec l'une des meilleures fin de thriller de ces dernières années. Dans un autre style, la deuxième partie de ce nouveau roman se révèle étonnante. de surprises en rebondissements, la vie de Théo va se redessiner, jusqu'à un final qui m'a une fois de plus totalement pris de court.

Valentin Musso sait décidément surprendre. Par sa manière de se réinventer, sa capacité à construire des intrigues à rebondissements en cascade. Sans surjouer. Les secrets de famille sont un sujet inépuisable quand on sait le traiter avec humanité.

Qu'à jamais j'oublie est un excellent divertissement, mais il est bien davantage aussi.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Le dernier roman de Valentin Musso est catalogué en quatrième de couverture par son éditeur, le Seuil (que je remercie de l'envoi de cet ouvrage), comme « thriller psychologique ». Ce qu'il n'est pas vraiment. Valentin Musso s'écarte du roman policier à clés pour proposer une réflexion sur le poids des non-dits dans une famille et des conséquences incalculables que peut avoir le mensonge, même s'il est institué pour les meilleures raisons du monde.

Theo Kircher est complètement abattu lorsqu'il apprend que sa mère Nina vient de poignarder sur un apparent coup de tête dans un hôtel du sud de la France un autre résident, croisé à la piscine. Qu'est ce qui a bien pu la pousser à agir ainsi ? Les faits sont graves, mais malheureusement Nina Kircher refuse de s'expliquer. Theo lui procure un avocat, pessimiste face au mutisme de sa cliente. Pour tenter de comprendre l'acte de sa mère, Théo va interroger ses proches et petit à petit comprendre que le vague sentiment de mal-être qui entoure sa famille depuis le décès prématuré de son père, photographe de grande notoriété, est sans doute du à des secrets enfouis que certains d'entre eux connaissent, et lui pas.

Musso construit une intrigue complexe, à plusieurs niveaux, et y ajoute une présentation quasi-documentaire d'une procédure inhumaine qui avait encore cours en Suisse il y a a quelques décennies. Je n'en dirai pas plus, mais les chapitres que l'auteur y consacre sont d'une dureté très bien rendue en plaçant le lecteur dans la tête de celles qui en ont été victimes. le réalisme des scènes décrites les rend particulièrement pénibles.

Ce détour helvétique occupe une part importante du récit, qui se fait alors vraiment dramatique. Théo ne va avoir de vraies réponses aux questions qu'il se pose sur le passé familial que dans le dernier tiers de l'ouvrage ; chaque avancée entraînant de nouveaux tiraillements familiaux.

De tous les romans de Valentin Musso, celui-ci est de loin celui qui s'éloigne le plus du genre « policier » pour s'attarder sur la psychologie des personnages, le poids des conventions sociales, et sur ces secrets, que nul ne doit chercher à connaître, sous peine de subir dans sa propre vie les conséquences terribles de la vérité.
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Je remercie Masse Critique et les éditions Seuil pour l 'envoi du dernier roman de Valentin Musso.
De lui, j'ai lu la femme à droite sur la photo que j'avais apprécié mais qui ne m'avait pas transcendé non plus. Mais j'avais aimé le style de l'auteur et je me laissais une deuxième lecture pour parfaire mon opinion.
Cette Masse Critique est donc ma deuxième lecture de cet auteur.
Pour les amateurs de thriller, l'histoire tient bien la route, une fois le livre commencé je ne l'ai pas lâché. Un roman qui nous tient en haleine grâce à un bon rythme, pas mal de rebondissements jusqu'au bout.
Suite au meurtre commis par Nina de sang froid et sans aucune explication car celle en devient mutique, son fils Theo remonte l'histoire familiale avec l'aide d'une jeune femme suisse.
Il se rend compte qu'il ne connaît rien de sa mère et de son passé douloureux dans une institution suisse et de sa vie rêvée avec son père photographe célèbre. Il découvre la vie meurtrie de sa mère, les épreuves qu'elle a endurées. Comment elle a essayé de survivre et de vivre. Nina est un personnage touchant car trop blessée. Son passé ressurgit et fait voler en éclats toutes les protections qu'elle avait érigées pour se protéger tant bien que mal de ce passé.
Pour ceux qui ignorent de quoi ce genre d'institutions suisses étaient capables, ce roman a le mérite de mettre en lumière ces pratiques inacceptables qui ont perduré pendant trop longtemps. de fait, je n'ai pas été plus surprise que ça par les événements qui se sont produits dans cet établissement car une lecture précédente et quelques films m'avaient déjà informée de l'existence de ce genre de pratique dans certains pays.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce sujet, je leur conseille la lecture de dossier 64 de Jussi Adler Olsen, version danoise de ce genre de pratique. Ainsi que les films Philomena et Magdalena Sisters, qui relatent les versions irlandaises religieuses.
Ce deuxième roman confirme donc mon intérêt pour cet auteur dont je vais continuer à explorer ses romans précédents.
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Merci à BePolar et aux éditions du Seuil de m'avoir permis la lecture de ce bon « polar ».Théo ,en plein vernissage d'une exposition photo en l'hommage de son père apprend que sa mère est arrêtée pour tentative d'homicide dans un hôtel du sud de la France.Conscient de ne pas si bien connaître sa mère ,il va enquêter sur son passé qui va le mener en Suisse où elle aurait séjourné dans un foyer et découvrir que dans ce pays ,des internements administratifs sans motifs ont eu lieu jusqu'en 1981.Un bon moment de lecture.
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Policier efficace et dynamique, Qu'à jamais j'oublie est un roman intéressant à découvrir.

Valentin Musso nous présente à une famille aux sombres secrets et aux nombreux non-dits. Nina, la mère, est une sexagénaire veuve d'un photographe célèbre. Alors qu'elle passe, comme à son habitude, quelques jours dans le sud pendant l'été, Nina va poignarder un homme qui semble lui être totalement inconnu pour ceux qui la connaisse. Pour tenter de comprendre son acte, son fils, Théo va mener l'enquête et va devoir farfouiller dans son passé pour découvrir un aspect de sa mère qui lui est totalement étranger.

Comme je l'ai dit plus haut, Valentin Musso nous offre ici un roman efficace. Ne connaissant pas l'auteur, j'ai été surprise par la maîtrise de son intrigue. le tout est vraiment dynamique et assez intriguant pour nous donner envie de le lire d'une traite. Les thématiques traitées dans ce roman sont vraiment intéressantes et percutantes. Quoi de mieux qu'un bon secret de famille bien réfléchit pour nous happer ? le personnage de Nina est énigmatique à souhait et emprunt d'une aura vraiment mystérieuse.

La lecture de ce roman fût une bonne surprise pour ma part et je sais maintenant vers quel auteur me tourner pour un roman addictif et intrigant !
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Qu'est ce qui a motivé le geste incompréhensible de Nina, la veuve d'un célèbre photographe en poignardant un homme qu'elle semble avoir reconnu et suivi jusqu'à sa chambre ?
Difficile de l'interroger car depuis, cette femme d'une soixantaine d'années est totalement prostrée et mutique .
Pour son fils Théo , c'est un monde qui s'effondre et il est bien décidé à connaitre la vérité même s'il s'est adressé à un avocat très médiatique pour défendre sa mère.Il a grandi à l'ombre de son père mort lorsqu'il avait 5 ans auprès d'une mère peu affectueuse et secrète sans trop se poser de questions, se laissant bercer par la toujours grande notoriété du photographe et par sa fortune . Et on peut dire qu'en avançant dans ses recherches il va tomber de haut car les révélations se succèdent avec de nombreux rebondissements jusqu'à la toute fin du roman . Peut-être un peu trop d'ailleurs ...

Cela permet également à l'écrivain de dénoncer le scandale de l'internement administratif qui a sévi en Suisse jusqu'en 1981, en particulier des jeunes femmes, souvent filles-mères avec tous les sévices que l'on peut déjà avoir lu dans des ouvrages sur des sujets du même type que ce soit dans d'autres pays d'Europe ou ailleurs . La morale a bon dos et la cruauté réservé à ces personnes n'a pas de frontières géographiques .

Je suis restée assez distante vis à vis des personnages, Théo est un homme qui a été beaucoup trop passif et plutôt terne et le passé chaotique de Nina est une histoire malheureusement déjà racontée de nombreuses fois . Je n'ai pas été entrainée dans des sommets d'émotion malgré la compassion que l'on peut ressentir pour les victimes à jamais meurtries.
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Généralement, j'aime beaucoup ce que propose Valentin Musso alors quand Babelio et les éditions du Seuil m'ont proposée de recevoir son nouveau roman, je n'ai pas hésité une seconde.
« Qu'a jamais j'oublie » retrace l'histoire d'une femme pas comme les autres. Une femme blessée au destin hors du commun.
Le roman s'ouvre sur une scène de baignade, sous le soleil généreux de la Côte d'Azur. Nina Kircher nage dans la piscine, l'esprit ailleurs, elle s'enivre des bruits et des odeurs alentours. Quand elle sort de l'eau, son regard se pose sur un homme. Elle se fige, se tend et reste là incapable de bouger. Au bout d'une vingtaine de minutes, elle voit l'homme se lever, elle le suit et marche comme un automate jusqu'à sa chambre. Elle repart ensuite vers le bungalow de l'homme et le poignarde à mort.
Elle sera arrêtée par la police, hospitalisée puis placée en garde à vue. Durant tout ce temps, elle ne dira pas un mot. Son fils Théo, désemparé, cherche à comprendre le geste de sa mère. de Paris, à la Suisse en passant par le sud de la France, il va fouiller le passé de sa mère et déterrer des secrets inavouables.
Le récit joue sur deux temporalités, les années 60 et le présent. Nous alternons entre l'histoire de Nina et l'avancée de l'enquête par Théo.
Le style est fluide et agréable à lire, les chapitres relativement courts et entraînants et la thématique principale abordée très intéressante. Celle-ci évoque l'existence de multiples foyers suisses ayant été créés dans les années 30-40 pour interner des jeunes filles qui ne correspondaient pas aux codes de la société de l'époque. Des orphelines, des mendiantes, des jeunes femmes enceintes, des filles mères etc… le mieux était de les soustraire à la vraie vie pour les enfermer dans ce genre d'établissement. Leur état était considéré comme « dérangeant ». Ces foyers n'ont été fermés qu'en 1981 !
L'histoire est passionnante, le suspens monte crescendo jusqu'aux dernières pages qui sont surprenantes. Ce fut une très bonne lecture.
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Nina Kircher, en vacances à Avignon, tue un homme à coups de couteau sans raison apparente et s'enferme dans un mutisme total.
Théo, son fils , essaie de comprendre son acte mais il s'aperçoit qu'il ne connaît rien du passé de sa mère , son enquête le fait partir en Suisse où il va découvrir de terribles secrets .
Que découvre t-il en Suisse ?
Quel est ce secret que Nina garde enfoui en elle ?
L'histoire se déroule en deux temps :
- L'enquête de Théo en Suisse sur un établissement St Marie.
- Puis dans un second temps on retourne dans les années 1968 et là on nous dévoile la vie qu'a menée Nina et certains pensionnaires à St Marie .
Un peu incompréhensible que ce genre d'établissement ait pu exister jusqu'en 1973 ......
Un livre captivant , beaucoup de rebondissements, une écriture fluide. Beaucoup de difficulté à lâcher ce livre tant l'histoire est prenante et qu'une seule hâte celle de connaître la fin. Un premier livre de Valentin Musso et certainement pas le dernier .
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📍 Nina Kircher, se baigne dans la piscine de son hôtel. Elle se laisse envahir par les agréables sensations de son corps qui glisse sous l'eau, un moment hors du temps, des souvenirs qui affluent.... Son corps a vieilli mais elle reste désirable malgré ses 60 ans. Elle sort de la piscine, et soudain, stop ! Arrêt sur image ! Elle vient de voir un homme. de ses pensées à l'acte horrible qu'elle va commettre, pas le temps de s'attarder sur la raison, ... elle sait... juste un acte à accomplir, impérieux, vital...

📍 Son silence contraint son fils Theo à fouiller son passé, un passé dont il se rend compte ne rien savoir... mais s'en est-il vraiment un jour soucié ? Il reprend contact aussi avec son frère dont il s'est éloigné depuis de nombreuses années. Un frère aîné parti vivre chez sa tante à l'âge de 8 ans, peu après le décès de son père. Un frère tourmenté par ses démons....
Mais quelle est donc cette famille qui ne se parle pas, ne se connaît pas ?...
La soeur de son père pourrait-elle lui en dire plus sur sa mère, car elles sont très proches ?....

📍 de Paris à la Suisse, les fantômes vont peu à peu sortir des placards. Ce récit, sur deux temporalités nous ramène aux jeunes années de Nina, à son triste parcours de jeune fille, au mensonge, au silence imposé, à l'espoir brisé et à la culpabilité qui la ronge encore. Comment renouer des liens de confiance quand ils ont été bafoués.... Pourquoi parler aujourd'hui quand on ne nous a pas écouté hier ?

📍 L'auteur distille au compte goutte les découvertes de Théo, alternant les chapitres entre le passé de Nina et les avancées de son enquête. Pourtant, malgré les découvertes, il reste plusieurs zones d'ombre à éclaircir sur une enfance dont il a peu de souvenirs. Qu'est-il donc arrivé à ce frère, peintre de talent qui s'ignore et obsédé par un même modèle sur ses toiles ? Les révélations sont terribles et les secrets se dévoilent. Mais l'auteur, comme à son habitude, réserve une surprise à son lecteur. Et celle là n'est pas sans conséquences sur la propre vie de Théo....

📍 Un excellent roman qui nous éclaire sur les pans sombres de l'histoire d'un pays qui, jusqu'en 1981, a abandonné à leur sort des milliers de personnes, victimes d'une justice arbitraire. J'ai une pensée émue pour ces jeunes filles "oubliées" et les femmes qu'elles sont devenues;
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