C'est l'odyssée "plate" de Brive-La-Gaillarde à la Guadeloupe d'une "louseuse" issue d'une famille de barges... Un livre glauque, simpliste, déprimant, n'inspirant même pas un semblant de sympathie ou une once de compassion pour cette
Rosie Carpe.
Je ne comprends pas l'obtention du prix Fémina alors que le transcendant "
Putain" de la québécoise
Nelly Arcan était en compétition cette même année.
Certes, Marie N'Diaye possède une belle écriture, précise, réalise, concise quand il le faut et parfois plus allongée. Mais le sujet est d'un tel glauque... on peut parler de réalisme social décrit dans toute sa noirceur, mais j'ai plutôt ressenti tellement d'exagération dans l'histoire et les caractères des personnages que ce réalisme social m'était difficilement crédible.
Une femme, Rosie, au départ sympathique, esseulée, naïve, travailleuse quand même... Mais quelle nigaude, se faire filmer chaque soir dans ses ébats avec son chef (marié), avoir un enfant de lui, s'embêter à l'élever sans s'y attacher (quelle mère !), retourner au même travail... Se faire lamentablement mener en bateau par son frère et ses parents... Quelle nunuche vraiment.
A la Guadeloupe, de pire en pire : la Rosie débarque enceinte d'elle ne sait qui, délaisse son enfant Titi et veut en fait se débarrasser de ce môme chétif et sans attrait pour enfin rire et profiter de la vie...(!)
Ce gamin Titi : devient un pitoyable adulte. Les parents Carpe sont détestables (la mère régénérée/dégénérée au botox et plus jeune que sa fille!). le frère Lazare iconisé sans raison : un total loser... le seul personnage intéressant, je le concède, c'est ce "Noir" guadeloupéen Lagrand, mais je n'ai quand même pas compris son abnégation envers ce moins que rien de Lazare, et la famille Carpe. Une histoire tirée par les oreilles, sans queue ni tête.
Et un scénario tellement débridé et affligeant aussi. Autant pour les quelques descriptions de paysages de Guadeloupe, mais sinon...
Mais peut-être Marie N'Diaye a-t-elle justement cherché à décrire une famille lambda composée de cas sociaux, la fille et le fils, et de cas extrêmes dans le délire : les parents jadis au cordeau, ensuite débridés et amoraux. Peut-être y-a-t-il une morale dissimulée derrière l'histoire de tous ces cas atypiques...
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