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Les filles de Montparnasse tome 1 sur 4
EAN : 9782879297644
300 pages
Editions de l'Olivier (04/10/2012)
3.47/5   39 notes
Résumé :
Premier volet d'une tétralogie, ce livre suit les destins mêlés d'un groupe d'amies partageant le même appartement, dans le Montparnasse des années 1870. Amélie sera écrivain, Garance voudrait être un grand peintre, Elise rêve d'être chanteuse et Rose-Aymée est modèle. A la manière d'un feuilleton (ou d'une " série"), le récit entrelace les épisodes de leurs destins respectifs : carrières, amours, amitiés, coups de théâtre, ruptures. Avec ses couleurs flamboyantes, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Elles sont quatre, chacune rêvant de percer dans son domaine artistique… Ce ne sont pas les Muses, mais quatre jeunes femmes partageant le même appartement dans le Paris de l'après-Commune, en 1873. Garance est peintre, Rose-Aymée est son modèle, Elise est chanteuse, et Amélie est écrivaine. C'est sur cette dernière que l'action se concentre particulièrement dans ce premier tome d'une série de quatre volumes, qui chacun, comme on le comprend, suivra leur vie et leur possible ascension tout en mettant la lumière sur l'une d'entre elles.

Amélie, donc, travaille comme relectrice et prête-plume dans une maison d'édition. Elle passe ainsi plus de temps à reprendre les manuscrits des autres qu'à travailler sur son propre projet, qu'elle aura l'imprudence d'évoquer devant un écrivain en mal d'écriture… de son côté, Garance essaie de placer ses tableaux dans un salon de peinture, mais arrivera-t-elle a séduire le commissaire de l'exposition avec son travail avant-gardiste ? Elise, quant à elle, trouve un poste de chanteuse grâce à son bagout et son talent, mais la contrepartie est qu'elle tombe dans le lit du propriétaire de l'établissement où elle se produit, et que celui-ci lui impose ses volontés…
Ainsi, quel que soit leur domaine, chacune se confronte aux mêmes contraintes et barrières imposées par les hommes, qui réduisent leurs horizons en s'appropriant leurs idées, leur travail, leur corps ou tout en même temps…

Ce premier tome des « Les filles de Montparnasse » a été véritablement agréable à lire. Déjà par son dessin original - entièrement réalisé à la gouache ! - qui retranscrit à merveille les émotions de ses personnages, plongés dans les rues d'un Paris du XIXe siècle que l'on reconnaît parfaitement. J'ai apprécié chacune des filles qui ont toutes leur caractères, leurs envies, mais qui partagent toutes les quatre une grande modernité (je n'ai pas eu l'impression qu'elles étaient si différentes de moi).
Je regrette seulement une intrigue qui ait été un peu mince pour un premier volume, qui en outre se lit assez vite. Mais il faut reconnaître aussi qu'il est assez difficile d'entrer dans les détails et de développer une véritable histoire pour chacun des personnages dans un seul tome. Autre regret, le contexte historique de l'époque a été complètement évacué. L'histoire pourrait aussi bien se dérouler en 1820, 1840 ou 1890 sans que l'on voie de différence à cet égard. Mais ces deux petits bémols ne m'empêcheront pas de lire la suite avec plaisir.
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1873 à Paris. Sur les ruines de la Commune, la vie continue. A Montparnasse, quatre jeunes femmes se partagent le même appartement. Garance peint, Rose-Aymée est modèle, Élise voudrait devenir chanteuse et Amélie écrit. Quatre destins de femmes dans un Paris bohème et artistique d'une étonnante modernité.

Nadja entremêle les trajectoires de ses héroïnes avec facilité. Mais sous le vernis d'une apparente liberté, on constate à quel point elles évoluent dans un univers totalement sous l'emprise des hommes. Pour chanter, Élise doit se soumettre aux désirs d'un patron de cabaret tandis qu'Amélie effectue son travail de correctrice sous la coupe d'un éditeur lui faisant comprendre qu'elle ne gagnera jamais autant en travaillant sur ses propres textes. Pour autant, dans ce monde très masculin, ces filles rêvent, pleurent, désirent. Leurs échangent sont sans tabous et chacune d'elle exhale à sa manière une grande sensualité.

Auteur bien connue pour sa production jeunesse (Le chien bleu), Nadja propose un style graphique particulier, chaque case étant entièrement réalisée à la gouache. C'est spécial mais très expressif et l'ensemble se révèle au final visuellement fort intense. A noter que l'album s'ouvre sur un long passage onirique, ce qui ne manquera pas de rappeler aux lecteurs connaissant bien son oeuvre que chez Nadja, le rêve occupe toujours une place importante.

Les filles de Montparnasse est une tétralogie dont le troisième volume sort demain. Un joli portrait de femmes au parti-pris graphique original aussi séduisant qu'efficace.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Elles sont quatre jeunes artistes émancipées rêvant de réussir à Paris. Amélie, écrivain, est le personnage principal de ce premier tome qui se passe en 1873. Belle, vêtue d'un bleu que l'aquarelle met en avant, elle parcourt les rues de Paris du bureau qui la paie à l'écrivain dont elle est la correctrice. Ses amies, elles tentent de pousser les portes du chant ou de la peinture.
C'est un roman plein d'enthousiasme et de bohème qui montre quatre filles en avance sur leur temps. Je n'ai juste pas accroché aux traits épais de l'aquarelle qui donnent un style particulier au livre mais qui manquent de précision - pour moi.

Pour info, Nadja est aussi l'auteur de Chien Bleu, un album jeunesse que j'aime beaucoup.
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A feuilleter, c'est un ouvrage lumineux, chaleureux.
A lire, il est ... conventionnel : quatre talentueuses jeunes femmes partagent un appartement, à Paris, en 1873. Sur la quatrième de couverture, il est bien précisé que l'action se passe quelques deux ans après La Commune.

Pour mon ressenti, double achoppement : d'une part, les héroînes sont comme "parachutées" dans ce Paris intemporel, comme si quatre de nos jeunes contemporaines se retrouvaient dans ce Paris d'après Commune. Et pourtant, le siège de Paris, la tragédie de la Commune avaient laissé des traces dans la ville, dans le vécu des habitants. Pourquoi faire référence à cette date, s'il n'en est pas question dans l'ouvrage ?
Second...agacement, parfois l'image évoque l'hiver, le froid, la pluie et l'image suivante la lumière et la chaleur de l'été ! J'ai beaucoup de difficulté à imaginer une jeune modèle, simplement couverte d'un lèger peignoir se promener dans la rue par un froid glacial, même pour essayer de séduire un nouveau voisin. Quant à la baignoire dans laquelle elle prend son bain, à Paris et en 1873, hum !

Côté graphisme, plutôt aquarelles, de belles réussites pour exprimer des émotions par le visage, ou par la gestuelle. Mais que c'est agaçant tous ces visages la bouche ouverte comme des poissons !!!

Côté personnages, chacune de ces héroïnes sont inspirées de quelques femmes célèbres de l'époque ; agaçant cet "entre-deux"... qui nous fait passer des souvenirs des Yvette Guilbert, Camille Claudel à des personnalités un peu plus falotes. C'est comme lorsque nous rencontrons un visage familier sur lequel nous ne mettons pas un nom : l'esprit est uniquement occupé à rechercher la référence, et perd le fil de la conversation, de la lecture !
Du côte de ces messieurs, là aussi des archéotypes. Et ils ne ont pas flattés !!!

Par contre, une belle réussite : faire ressentir au lecteur, presque physiquement, la présence écrasante,éetouffante des hommes. C'est eux qui ont le pouvoir, la liberté de vivre comme ils l'entendent et les femmes doivent composer avec cette réalité. Ils sont désirés, craints, mais ils représentent un danger. Même quand elles les aiment, ils n''apparaissent pas comme une chance de bonheur.

Jolie BD aux couleurs et propos d'une certaine féminité.
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Paris ! Nous sommes en 1873, à Montparnasse.
Amélie, Garance, Élise et Rose partagent le même appartement. Elles ont plein de projets en tête : Amélie veut devenir écrivain, Élise chante, Garance peint, et Rose-Aymée lui sert de modèle.
Dans ce premier opus, c'est le quotidien d'Amélie qui est mis en avant, mais les costumes, les fiacres, l'ambiance dans les rues ou les cabarets, nous plongent immédiatement au coeur de la capitale.
L'auteur raconte en détails la vie quotidienne de ces jeunes femmes, leurs rêves et leurs difficultés d'exister en tant que femmes, dans ce Paris bohème où les hommes sont persuadés de leur supériorité et où elles ont le plus grand mal à se sentir libres.
Ainsi Elise doit se soumettre entièrement à son patron, si elle veut percer dans la chanson. Amélie doit céder aux exigences d'un éditeur qui l'envoie "apprendre le métier d'écrivain", en devenant correctrice, chez un écrivain dépressif qui n'arrive plus à trouver l'inspiration.
Le récit entrelace leurs histoires d'amour, leurs espoirs, leurs déceptions, et leurs moments de partage et d'amitié.

Voici une BD étonnante...
Cette BD est avant tout, un témoignage social, qui atteste de la façon de vivre d'une époque et donc, nous donne une image précise de la société parisienne à la fin du XIXe, dans le milieu artistique.
Grâce à ce témoignage, l'auteur développe des sujets encore d'actualité comme en particulier, la place de la femme dans la société et la suprématie des hommes dans la vie quotidienne et professionnelle. Elle aborde aussi la question de l'art et de son importance dans notre vie.
Chaque case est entièrement réalisée à la gouache...
Le lecteur revit en couleurs ces années qui ont suivi les événements de la Commune de Paris où tous les espoirs étaient permis pour recommencer à vivre, surtout au sein de la capitale, car bien sûr dans les campagnes, c'était différent.
L'auteur sait particulièrement bien croquer les visages et les attitudes, et nous faire partager les émotions de ses héroïnes. Tous les personnages sont très expressifs et vivants, mais c'est également une BD très sensuelle...
Ce tome est le premier volet d'une tétralogie que je lirai, c'est sûr, pas forcément pour l'histoire elle-même, qui est simple, mais bien pour les illustrations qui sont de véritables tableaux en miniature.
Nadja, l'auteur et l'illustratrice, est née au Liban. Je l'ai connu en littérature jeunesse pour ses albums superbement illustrés, comme "Chien bleu", qui fascinent toujours autant les enfants mais dérangent beaucoup certains parents.
Les avis des internautes sont donc très partagés : on aime ou pas Nadja, ce qui fait que chacun est invité à donner son propre ressenti.
Pour moi, c'est clair que j'aime !
Certaines planches sont magnifiques, d'autres me touchent moins ou différemment, mais c'est ainsi pour toutes les oeuvres d'art ou les romans, je trouve...

A lire dès le lycée et à réserver, bien sûr, aux fans de bandes dessinées, aux amoureux de Paris et aux artistes.


Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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critiques presse (4)
BoDoi
10 décembre 2012
Nadja [...] se lance ici dans une splendide fresque historico-artistique, nourrie de rêves et d’intimité. Brossées sans timidité, rapidement révélées, ses héroïnes hésitent, s’affirment ou perdent leurs illusions. [...] Avec grâce, l’auteure manie la gouache, lui donnant tantôt une résonance concrète, tantôt une tonalité onirique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
27 novembre 2012
Un ouvrage qui séduit tant par son ampleur que par son parti pris graphique — de l'art de faire de l'aquarelle une partie intégrante du récit.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
26 novembre 2012
Le talent plastique de Nadja appartient moins au dessin qu'à la peinture. Épais et coloré, il s'apparente, de fait, à l'esthétique de certains artistes de l'époque comme Lacombe, Ranson ou Vallotton.
Lire la critique sur le site : Lexpress
BDGest
10 octobre 2012
Nadja va au fond des choses, au fond de l’humain. Elle suggère autant qu’elle montre, sa peinture est dense, ses plans sont rapprochés, ses couleurs occupent pleinement le terrain, conférant une réelle pesanteur à ce qu’elle raconte.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Naguib : Elle [une plume] aurait appartenu au grand poète soufi Djalaladd Dine-Rûme... Et la plume serait celle d'un geai... du jardin royal. Enfin... c'est ce qu'on raconte. Elle est pour vous.Tout ce que je vous demande, c'est de l'utiliser. Que les pleins et les déliés trouvent les mots qui nous enchanterons.
Amélie : Je vous le promets.
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C'est peut être ça, être écrivain...formuler tout ce que l'on pense sans faire attention aux sentiments des autres...
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C'est peut être ça, être écrivain, formuler tout ce que l'on pense sans faire attention aux sentiments des autres.
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Certaines femmes sont si ennuyeuses... qu'elles semblent avoir pour mission de précipiter les hommes dans les bras de celles qui vont les faire souffrir.
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C'est peut-être ça, être écrivain...formuler tout ce que l'on pense sans faire attention aux sentiments des autres...
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