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Trois femmes juives américaines, trois générations, Henrietta, Oona, Lydia Olyphant, la mère, la fille et la petite fille, et un livre, voilà le sujet.
Trois femmes aux relations complexes et un bestseller salace "très américain", " Les Inséparables", écrit dans les années 70 par Henrietta, féministe radicale et prof d'université d'études des femmes à New York. Un mauvais souvenir, pour elle, mais que quarante ans plus tard faute d'argent la voilà obligée de susciter sa réédition.

Écrit en 70, le bouquin à scandale (d'après sa petite fille, " comparé à internet, un livre pour enfant") de la grand-mère qui prône le droit au désir sexuel féminin et quarante ans plus tard la photo topless de sa petite fille de quinze ans qui tombée dans les mains d'un ado pervers, circule sur le net.......le puritanisme des américains du nord n'a pas changé d'une once. Dans les deux cas la réaction du public est des plus primitives, aux insultes violentes à connotation sexuelle. Nadler passe la société américaine au vitriol, non seulement au sujet du sexe, mais aussi de la bouffe, de leurs obsessions pour les divers courants à la mode pour parfaire leur vie de couple, leur vie sexuelle, leur alimentation, leur culture....., des modes qui changent au gré des nouvelles idées des délurés qui en tirent profit et où, quand les bouquins ,les gourous et les psy restent insuffisants , les drogues volent à leur secours.

Dans " Un été à Bluepoint " , Stuart Nadler se mettait dans la tête de deux hommes , père-fils, et c'était réussi, mais ici le travail est plus ardu, trois femmes....je suis restée sceptique à ce sujet, vu le peu de profondeur des trois personnages féminins. Pourtant ce n'est pas du pipeau, Nadler est un écrivain talentueux. Mais c'est trop long, et c'est bourré de passages absurdes, qui frisent la niaiserie; la bonne femme qui emméne son mari à l'ascension de l'Everest, en taxi, pour lui annoncer qu'elle le quitte.......la suite est encore mieux / du sexe avec instruction simultanée / des questions shakespeariennes, "to screw or not to screw ?", que je pense inutile de traduire et les détails du bouquin porno à sketches que je vous laisse découvrir . C'est amusant à lire, mais vers la fin, lassant.......
Un livre à l'atmosphère sordide, aux personnages peu attachants, surtout les hommes, qui m'a profondément ennuyée, à part sourire au début, aux niaiseries. Niaiseries qui me font quand même penser si Nadler ne les a pas mise exprès pour donner du piment à son portrait au vitriol de la société amerloque, seul intérêt du livre ( si il y en a un ).
Juste pour le doute une étoile de plus .....

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C'est l'histoire de trois générations de femmes juives américaines:

Henrietta Olyphant née Horowitz, septuagénaire , féministe engagée , un tantinet radicale, prof d'université des femmes à New- York, qui avait écrit un livre osé dans sa jeunesse, illustré par elle , construit comme un guide du corps féminin ( il contenait un schéma détaillé du vagin) , considéré à l'époque comme trash,.
Après le décès assez brutal de son mari , Harold , cuisinier , faute d'argent ,elle décide de le faire rééditer .
Oona, sa fille , quarante ans , brillante chirurgienne orthopédique , très occupée ,en rupture avec son mari décide de rejoindre sa mère , sa thérapie conjugale n'a pas réussi, son époux' Spencer,—-—- souvent défoncé , au chômage depuis quatorze ans—, presque toujours à la maison ,ne l'avait pas aidée.
Enfin leur fille et petite fille, Lydia ,quinze ans , dans son prestigieux pensionnat, est profondément blessée dans son amour propre ——une photo d'elle, dénudée circule sur tous les réseaux sociaux.——-
Ensemble les trois femmes vont lutter et déployer toutes leurs forces pour traverser ces tempêtes personnelles , chacune liées à l'image et à la place de la femme dans la société .

Une lecture mitigée, décevante: pas de profondeur , ni d'intensité , de la septuagénaire féministe à la femme qui offre une grosse Toyota bleue en guise de beau forfait - séparation à son ex - mari , à l'adolescente désespérément accrochée comme une sangsue à son portable,
Non , un livre froid , superficiel , très contemporain où les hommes occupent une place hilarante et la société américaine bien étrillée par l'auteur que je ne connais pas.
Pourtant les éditeurs et certains magasines sont très élogieux .
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Tendre et souvent savoureux, ce roman met en scène trois générations de femmes, chacune faisant face à des épreuves et des situations plus ou moins cocasses ou ridicules, prétextes pour aborder des aspects complexes de l'existence – le deuil, le harcèlement, le désamour... Féministe, ce roman familial se lit avec plaisir mais n'en est pas inoubliable pour autant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/07/30/les-inseparables-stuart-nadler/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Les Inséparables, c'est une histoire de femmes — mère, fille et petite-fille — toutes en plein tourment. Stuart Nadler nous offre un roman sur la relation mère-fille, la mise en lumière de celles qui ne demandent qu'à vivre cachées et sur l'amour si cruel et décevant soit-il.

Les inséparables, un roman familial résolument contemporain

Dans la famille Olyphant on appelle, la mère, Henrietta, la fille, Oona et la petite fille, Lydia. 3 personnages féminins que la vie aime à perturber.

On commence par Henrietta, auteure dans les années 70 d'un roman osé, profondément érotique et qu'elle a elle-même illustré. Un roman qui 40 ans plus tard la hante encore. Une réédition est prévue. Un devoir à but lucratif plus qu'une envie de la part d'Henrietta, veuve portant son mari aux nues et qui va découvrir les travers cachés de celui qu'elle a tant aimé.

Oona est coincée dans un mariage où l'amour se conjugue au passé malgré de nombreuses tentatives pour le faire renaître. Malgré une thérapie de couple, son mariage sombre dans les oublis, son mari se noie dans l'alcool.

Lydia est une étudiante sérieuse, admise dans un pensionnat huppé. Un scandale éclate quand une photo d'elle dénudée fait le tour de son école. Difficile quand on a 15 ans de surmonter une telle épreuve.

Les 3 femmes vont se retrouver et faire front. Quand un objet pouvant avoir de la valeur disparaît de la maison d'Henrietta, Oona décide de l'aider à le retrouver. C'est ainsi que nous écumons avec elles tous les endroits où l'objet aurait pu être mis en vente.

Mon avis :

Un livre provocateur qui détruit une vie, une photo aguicheuse qui tombe entre de mauvaises mains et un mariage usé dont on tente de se remettre en vérifiant si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs. En quelques mots, voici ce qui conduit les trois personnages inventés par Stuart Nadler dans Les Inséparables. Trois femmes qui se serrent les coudes et tentent de reprendre leur souffle.

Un road trip familial pour ce drame contemporain

Dans ce nouveau roman de Stuart Nadler, les femmes n'ont pas la vie facile. Quand l'une croit écrire un livre pour les femmes, elle se fait fustiger par les féministes et devient l'icône hot des hommes. Quand l'autre joue ses dernières cartes pour sauver son couple, elle gagne un amant pathétique. Et si la troisième découvre maladroitement ce qu'elle pense être l'amour, c'est son innocence qui sera bafouée.

L'heure de regretter ses actes

C'est exactement ça que j'ai aimé dans ce roman, ces choses qui nous poursuivent encore et toujours. Ces actes irréfléchis que l'on finit toujours par regretter, ces amours que l'on croit éternels et que l'on laisse se consumer tandis que l'on succombe à une lumière qui bientôt ne nous éblouira plus. Toutes ces choses que l'on voudrait effacer si l'on pouvait remonter le temps laissent des traces indélébiles à l'âme de ces 3 femmes.

Des ambiances agréables et des personnages incohérents
Les hommes sont mis à mal par un Stuart Nadler qui dans ce roman se fait le fervent défenseur de la cause féminine. Si j'ai apprécié les femmes du roman, (même si je trouve Oona quelque peu intrusive dans la vie de sa fille et dénuée de bon sens dans sa vie sentimentale), les hommes sont des caricatures plutôt comiques.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Stuart Nadler, la description des ambiances, les paysages et le sujet de l'histoire. Cependant, je trouve un manque de cohérence dans le comportement des personnages. Un psy qui aurait besoin d'une thérapie, un mari cachotier, une grand-mère ultra-engagée pour une cause qui lui gâche la vie depuis 40 ans et une jeune-fille victime d'un bashing qu'elle aurait pu évider avec un peu plus de jugeote m'ont fait perdre tout l'intérêt que je portais à ce roman.

Au final, une lecture agréable qui prête à sourire plus qu'à réflexion.
Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant-première. J'avais adoré Un été à Bluepoint, du même auteur, et je me réjouissais de lire ce nouveau roman. Dans Les Inséparables, trois femmes, grand-mère, mère et fille, sont à un point critique de leur vie. La première vient de perdre son mari et a beaucoup de mal à faire son deuil. La seconde est en pleine procédure de séparation, tout en étant incertaine du bien-fondé de celle-ci. Et la dernière est victime de son premier petit ami, qui fait circuler des photos nues d'elle sur internet. Chapitre après chapitre, Stuart Nadler raconte l'évolution de chacune des femmes, les interactions qu'elles ont entre elles, et avec leur gendre/ex-mari/père. L'idée est bonne, mais on tarde à entrer dans le récit. La mise en place est relativement longue et pleine de promesses, mais cela ne débouche pas toujours sur du concret, comme si l'auteur, entre les premiers chapitres et les derniers, avait renoncé à certaines idées de départ. Une petite déception, donc, renforcée encore par quelques problèmes de traduction, qui nuisent à la bonne compréhension de l'ensemble.
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Si je vous dis trois portraits de femmes sur trois générations, vous allez me rétorquer que cela semble un brin classique et déjà-lu. Pourtant, Les inséparables possède des agréments qui font qu'il serait dommage de s'en passer.
Voici d'abord Henrietta, maintenant grand-mère, autrefois connue pour avoir écrit un livre sur le sexe, livre qui a été beaucoup décrié, notamment par les féministes, et dont elle aimerait ne plus entendre parler. Malheureusement, elle aurait bien besoin de l'argent que son éditeur lui propose pour une réédition... Ensuite, sa fille Oona, chirurgienne de renom, en pleine crise conjugale, revient vivre chez sa mère. Quant à Lydia, la petite-fille de quinze ans, elle affronte des moments pénibles lorsqu'une photo d'elle nue circule dans le lycée huppé où elle est pensionnaire.

La relation au corps est au centre du roman, plus encore que les relations familiales, et la manière dont tout tourne autour de ce sujet accroit l'intérêt pour les trois femmes, sans oublier les personnages masculins, tout de même un peu en retrait. La relation à l'argent, le statut social ont leur importance aussi, surtout pour Henrietta qui en est à essayer de trouver parmi les possessions familiales celles qui pourraient se monnayer.

La troisième raison de lire ce roman est le ton employé par l'auteur, qui manie allègrement l'humour et la dérision, sans se départir d'une complicité certaine pour ses personnages. On rit jaune avec eux plutôt que de rire d'eux. Toutes et tous sont attachants à leur manière, et quand les situations dérapent, ce qui arrive assez souvent, si cela prête à sourire, c'est aussi un moyen de réfléchir à ses propres relations au corps, au couple, à l'argent... Rien que dans le premier chapitre, j'avais déjà une belle moisson de citations, et au cours des quelques 400 pages, malgré quelques petites longueurs, j'ai eu bien des occasions d'apprécier l'écriture de cet auteur que je lisais pour la première fois.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Ce magnifique livre est un petit bijou.
Je ne connaissais pas cet auteur, et j'ai été agréablement surprise, cette lecture à été un vrai moment de bonheur.
Avec beaucoup d'humour, nous découvrons une famille sur trois générations. Une grand-mère, une fille et une petite-fille.
Auteur américain donc.
Où il est question d'inséparables, et de séparations.
Encore une fois, je ne veux pas résumer ce livre, le déflorer, parce que tout simplement ce livre ne peut être résumé. Il FAUT le lire.
Mais revenons à nos moutons.
Séparation conjugale entre Oona et Spencer son mari, séparation de la maison de famille, séparation d'Henriette avec Harold qui décède, séparation du restaurant d'Harold, des objets lui appartenant, des souvenirs tout simplement.
Mais qui dit "séparation" dit également "inséparables".
Impossibilité de se séparer de son époux, de sa maison, de la valise du défunt, du cannabis pour le père, Spencer, continuellement sous dépendance.
Alors stop tout de suite : rien de glauque ni de morbide dans ce roman-là !
Et bien au contraire, il y a beaucoup d'humour, je pense notamment à la première scène d'amour entre Oona la fille et son thérapeute familial, quand elle se voit dans le crâne chauve du dit thérapeute !
Car après le thème de la sépararion, il y a bien sûr le thème du sexe mais là encore, aucune scène Olé Olé, ni de description érotique.
Et pourtant le sexe et la sexualité sont bien présents. Tout le temps et pendant tout le roman.
Bien sûr il y a le livre "érotique" de la grand-mère Henrietta, écrit il y a fort longtemps, avec dessins, mais également la photo de Lydie sa petite-fille, seins nus. Elle doit d'ailleurs quitter son école car elle subit des harcèlements continuels de la part des autres élèves.
Et puis, incontestablement, les personnages sont très touchants, et les relations sont empreintes de beauté, oui une vraie beauté littéraire. On les aime presque ! Je pense notamment à Harold et son amour pour ses animaux qu'il élève pour son restaurant et il en a le coeur brisé.
En fait, lorsque l'on termine le livre, on s'aperçoit que les trois générations sont inséparables !
Pour finir, je dirai que nous sommes tous des "inséparables", comme nous le fûmes jadis dans le ventre de notre mère.
Excellente surprise donc, un vrai moment de bonheur.
Merci à Masse Critique de m'avoir choisie pour faire la critique de Les inséparables de Stuart Nadler, et aux éditions Albin Michel.





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Trois générations, trois portraits de femmes, ce roman est une sorte d'instantané qui fige une courte période où ces trois femmes affrontent des problèmes bien différents. L'une, Henrietta n'arrive pas à faire le deuil de son mari récemment décédé. Puis Oona, sa fille est incertaine au sujet de sa séparation avec son époux qu'elle aime visiblement encore. Enfin, Lydia est confronté, elle, à des harceleurs qui diffusent des photos compromettantes sur le net. Un livre érotique, écrit dans les années 70 par Henrietta semble le fil conducteur de l'histoire...
J'écris « semble » car il faut bien avouer que le roman, s'il dresse de beaux portraits, très fouillés, des protagonistes, a un mal fou a garder une cohérence. L'écriture, très belle, accroche le lecteur, il y a de petits moment d'humour bienvenus, mais le propos tourne en rond et n'offre même pas une conclusion satisfaisante. En fait on ne sait rien, on ne saura rien du destin de cette famille. Plus qu'un roman, ce livre est un exercice de style qui paraît un peu vain. Je me suis même ennuyé par moment et je ne recommanderai pas vraiment ce bouquin au manque de rythme flagrant et qui m'a laissé perplexe. Par exemple, on sent bien que les mésaventures de Lydia dans son Lycée n'intéressent que peu sa mère et sa grand-mère mais aussi que l'auteur n'est pas franchement inspiré par le sujet non plus. Et que dire d'Oona, chirurgien, qui semble avoir de sacrés moments de temps libre !
Par contre, la qualité de l'écriture est incontestable et il n'est pas exclu que j'essaye la lecture d'un autre livre de cet écrivain.
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Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions Albin Michel de m'avoir permis de découvrir un auteur que jusqu'ici je ne connaissais pas. Savoir si je me relancerais dans une lecture de ce même écrivain reste pour l'instant du domaine de l'interrogation. Après lecture, mon avis reste mitigé et ne saurait trancher franchement du côté "j'ai aimé" ou "je n'ai pas aimé". A la réflexion, peut-être est-il plus aisé de procéder pourtant de la sorte.
Alors, j'ai aimé:
- la qualité de l'écriture. Stuart Nadler possède un sens de la narration bien à lui, créateur d'une atmosphère très dense.
- la critique de la société à travers le prisme de la sexualité féminine et cette idée que deux histoires se rejoignent. La grand-mère et la petite-fille auront à assumer ce statut de femme au milieu des préjugés masculins. C'est d'ailleurs, à mon avis, ce qui fait lien dans ce roman et qui nous fait dire que la boucle est bouclée. "Choisir la honte"ou pas sera leur leitmotiv et témoignera d'une possible combativité ou pas.

Ce que je n'ai pas aimé:
-le manque de rythme de l'histoire. Il m'a fallu attendre les deux dernières parties pour ressentir un réel intérêt pour l'histoire.
- la difficulté à faire corps avec les personnages: Oona est en pleine crise existentielle et semble plus préoccupée par ses futures histoires sexuelles que par le harcèlement que vit sa fille. Henrietta ne cesse de répéter que "choisir la honte" ou pas est un positionnement à faire dans sa vie et pour autant elle a choisi le côté de la honte, et que dire de son côté "panier percé" qui la fait se dépouiller de tous ses biens et qui occupe son esprit autant que ce que sa famille vit. Seule Lydia, la plus jeune, tire à peu près son épingle du jeu, au milieu de tous ces adultes immatures et qui pourtant philosophent à foison sur leurs états d'âme.

Malgré le style, cette lecture ne fera pas mémoire pour moi car osons le dire il y a des moments où je me suis ennuyée...J'en attendais certainement plus .
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Henrietta, Oona, Lydia, respectivement la grand-mère, la mère, la fille ; trois portraits, trois générations, trois fêlures ; des femmes « attrapées au vol » par l'auteur à un moment charnière de leur vie, sur le point de basculer. On est donc dans le balancement ; mouvement lent où interrogations doutes désir et angoisse s'entrecroisent.

Alors que la doyenne de la famille Olyphant vient de perdre son mari, sa fille est en voie de divorce, et sa petite-fille est obligée de quitter son lycée humiliée par une photo d'elle seins nus circulant sur internet. L'être aimé qui s'en va : enlevé par la mort, entraîné dans des paradis artificiels, et happé par les sirènes malveillantes de la technologie.

Suite au décès d'Harold, son mari – un grand cuisinier ayant fait faillite à la fin de sa vie – Henrietta, septuagénaire, se retrouve seule avec son chagrin en bandoulière et sans un sou. Contrainte de vendre leur maison, d'abandonner ses meubles objets et autres reliques familiales, de quitter ce lieu de vie où tourbillonnait leur amour, et de faire rééditer son essai écrit quarante ans auparavant – devenu culte aujourd'hui -, Les Inséparables, un livre scandaleux à l'époque parlant sans entrave du plaisir féminin agrémenté de dessins sans équivoque, un ouvrage qu'elle aurait préféré laisser croupir au fond de sa mémoire (féministe et universitaire à la sortie des Inséparables, elle avait subi les foudres de ses pairs).

Oona, la quarantaine, est chirurgienne. Si sa réussite professionnelle ne fait aucun doute, sa fille de quinze ans un bonheur maternel, le couple qu'elle forme avec Spencer bat de l'aile. L'homme, un brillant avocat pourtant, a laissé sa carrière en plan, fuyant les responsabilités, l'esprit continuellement embué par la prise de drogue. La thérapie qu'ils suivent tous deux ne saura sauver leur amour. Oona demande le divorce, retourne vivre avec sa mère et prend un amant qui n'est autre que son thérapeute.

Lydia, une jeune fille intelligente de quinze ans était ravie d'entrer en pension dans un établissement réputé, pour s'éloigner du foyer familial devenu pesant et hostile et pour se retrouver parmi l'élite. Seulement, Charlie, son premier amour la trahit honteusement en publiant sur internet une photo d'elle compromettante. S'ensuit une humiliation, une confusion, une défiance dans les rapports humains et une peur en l'avenir.

Malgré quelques passages longs et digressifs, le ton volontiers cynique de l'auteur sur la société américaine et les sujets très contemporains abordés ne sont pas dénués d'intérêt et amènent à la réflexion, sur le corps notamment et sur la complexité de la séparation des êtres des biens matériels des souvenirs de l'enfance de l'adolescence…
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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