AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 487 notes
5
31 avis
4
40 avis
3
13 avis
2
0 avis
1
0 avis
Depuis la mort de son père, Akhila a la charge de sa famille. A la fois chef de famille et éternelle mineure, elle ne s'est pas mariée. Un jour, elle en a assez : elle prend des vacances. Seule. Dans le train, elle s'interroge : doit-elle désormais vivre seule, elle, la "vieille fille", contre l'avis de sa famille et de la société ? Elle interroge ses compagnes de compartiment, qui à leur tour lui raconte leur vie. Compartiment pour dame dresse le portrait de femmes indiennes de tous âges. le roman questionne la place de la femme dans l'Inde de la fin du XXe siècle, entre traditions et désir d'émancipation.
Les portraits sont touchants et l'ensemble offre une certaine cohérence, malgré des histoires de vie assez différentes. J'ai eu pendant quelques pages une impression de déjà vu. Effectivement, j'avais lu l'un des récits dans le recueil de nouvelles Balades indiennes.
Commenter  J’apprécie          50
À la mort de son père, Akhila avait 19 ans. En tant que fille aînée, elle a dû prendre en charge sa famille : sa mère, ses deux frères et sa soeur. À 50 ans, sa soeur et sa famille vivent dans son appartement et Akhila doit subir les médisances que sa soeur répand sur elle dans son quartier. Jusqu'au jour où Akhila décide de partir tout au sud de l'Inde en train, dans un compartiment réservé aux femmes, aux personnes âgées et handicapées. Pendant ce trajet, ces 6 femmes vont se confier avec la liberté que donne la certitude de ne jamais se revoir.

Une pépite que ce roman qui se penche sur le destin des femmes indiennes qui doivent gérer le poids des traditions, des attentes de leurs familles mais aussi leurs propres interdits.
À lire !!!
Commenter  J’apprécie          40
Je ne vais pas raconter l'histoire de ces femmes, et notamment Akhila, qui décident de leur vie. Qui ne veulent plus se laisser avoir par les traditions indiennes. Entre Akhila cheffe de famille après la mort de son père dont finalement personne ne se soucie, son rôle est d'aider sa mère et ensuite ses frères et soeurs. Mais elle connaît l'amour avec un homme plus jeune. Et prabha devi, et d'autres. le sort des femmes en Inde est dur, Il me fait penser à celui des femmes des pays musulmans. Mais au bout de la détresse et d'une tradition patriarcale, il y a la volonté de s'en sortir seule. L'amour n'étant pas l'attente d'un homme rédempteur mais de l'amour sinon rien, sans être dépendante. Magnifique lecture que je recommande !
Commenter  J’apprécie          172
Je vous embarque à bord d'un train , plus précisément dans un de ses compartiments réservés aux femmes...
Là, Akhila qui s'apprête à prendre son indépendance, réfléchit à sa vie, consacrée, après la mort de son père à sa famille dont elle a assuré la subsistance en bonne fille aînée qu'elle est . Akhila s'est trop sacrifiée, Akhila a désormais 45 ans et a l'impression d'être passée à côté de la vie. C'est à dire "la vie d'une indienne", ce qui implique mari et enfantS. Dans cet endroit feutré, isolé du reste du monde, comme un confessionnal, entre deux lieux, , elle va interroger les autres dames du compartiment , lesquelles vont se raconter sans pudeur, après tout elles ne se reverront plus jamais !


Et si le procédé de narration est un peu malabile , Akhila pose une question, et hop, l'autre femme embraye sur sa vie ... On est très vite embarqué dans l'intimité de ces femmes pour le meilleur et pour le pire !
Et le pire est "costaud" ! La vie de ces femmes ne fait pas envie, elles passent directement de chez leurs parents à un mariage avec un inconnu... Et ça se passe bien, ou pas... Certains récits sont glaçants...
Toute la société repose sur le regard des autres, sur le "qu'en-dira-t-on", sur ce que pensent et peuvent colporter les voisins, sur la religion, sur les interdits (et ils sont nombreux , Akhila est brahmane) .
Si le père disparaît (ou le mari) la femme et les enfants se trouvent fort démunis. la protection masculine ne fonctionne plus...
Mais la protection a du bon parfois, car dans les rues et les campagnes, le danger rôde et le viol est courant et la fille déshonorée...
La protection a du bon aussi, quand le père décéde, son employeur propose un poste à un membre de la famille, la solidarité joue à fond...
Oui, ce pays peut-être compliqué pour les femmes , leurs droits sont balbutiants... mais Akhila a bien l'intention de prendre sa vie en main, d'éclore enfin ...
Et il est fascinant pour le lecteur ou la lectrice, de découvrir encore des choses sur ce pays si différent du nôtre. Et j'ai été embarquée, complétement, dans ce compartiment pour dames, me faisant du souci pour Margaret, Akhila, Sheela, Janaki, Prabha Devi... et toutes les âmes croisées en chemin...

Un joli voyage...
Commenter  J’apprécie          647
Très joli roman sur la condition de la femme en Inde, à mon sens, l'analyse de cette dernière n'est pas assez poussée... Les personnages féminins nombreux peuvent desservir cette fresque là. Cependant, l'intensité de trois d'entres elles rattrapent la fadeur des autres. En soit c'est un livre à lire pour s'empeigner de ce sujet de société, mais à compléter par d'autres lectures si le thème nous intéresse. L'aller retour entre J'ai adoré et suis restée béate d'admiration lorsque
Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup aimé ce roman !
L'écriture est fluide et agréable, l'auteure sait raconter des histoires comme si on était autour de feu. Ou dans un train.
Ces femmes m'ont beaucoup touchée. Elles racontent leur histoire mais sans jamais tomber dans le pathos ou l'auto-apitoiement, c'est juste plein d' humanité, de sincérité. Quelle tragédie de (re) découvrir le sort fait à bien des femmes ailleurs dans le monde ! Et encore, l'auteure n' est pas tombée dans le voyeurisme malsain et la surenchère d'horreurs, la réalité peut être bien pire encore... 😮
Bref, j' ai passé un très bon moment avec ces femmes.
Commenter  J’apprécie          60
Akhila est une femme d'une quarantaine d'année, célibataire sans enfants. Dans un pays occidental comme la France, cela ne poserait aucun problème. Mais Akhila vit en Inde, un pays où la femme n'existe qu'à travers l'homme avec qui elle vit. Son père, ses frères ou son mari.
Une femme seule en Inde est jugée, méprisée.
Akhila a toujours vécu pour sa famille. Ainée d'une fratrie (ou sororie) de 4 enfants, elle a pris la tête de sa famille lorsque son père est décédé, et a laissé de côté sa propre vie. Jusqu'au jour où elle en a eu marre et que sur un coup de tête elle embarque dans un train pour une destination au hasard. Elle se retrouve alors dans un compartiment pour dames avec cinq autres femmes. Akhila leur posera la question qui la turlupine depuis des années : Peut-on vivre sans homme? Chacune des femmes va donc livrer à Akhila une tranche de sa vie, toutes différentes les unes des autres.
Lu par Marine Guez-Vernin, le livre prend une autre dimension et peut-être même plus de profondeur.
J'ai tout de même emprunté un exemplaire papier à ma médiathèque pour avoir le lexique de fin car beaucoup de mots tamoul ou hindi sont utilisés sans que leur signification ne soit donnée dans la version audio.
C'est d'ailleurs mon seul bémol à ce très beau livre.

Compartiment pour dames est un livre magnifique dans lequel sont brossés le portrait de 6 femmes indiennes.
Au cours de ces conversations, beaucoup de sujets vont être abordés : l'amour, la haine, l'amitié, l'homosexualité, la pauvreté, le viol, la pédophilie...
Anita Nair en parle sans tabous et sans fard et nous fait découvrir la société indienne moderne, totalement différente de la nôtre.
J'ai adoré ma lecture, ou plutôt mon écoute car j'ai testé pour la 1ère fois un livre audio.
Commenter  J’apprécie          150
La grande faiblesse de ce roman est sa structure narrative : les souvenirs d'Akhila sont entrecoupés des récits des cinq autres femmes du wagon.
La grande force de ce roman, c'est de présenter des destins tous différents et pourtant semblables. Ce sont des femmes qui se sont oubliées elles-mêmes pour mieux correspondre aux attentes de la société, avant de se redécouvrir.
C'est à la fois triste, car elles "perdent" de nombreuses années et vivent parfois des événements terribles, et beau, car elles s'éveillent un jour et trouvent la force de changer.
C'est un récit féministe qui dit et répète aux femmes qu'elles sont capables d'y arriver seules, qu'elles ont le droit d'être qui elles veulent et que la société, finalement, est en partie prête à les accueillir telles qu'elles sont.
Au final, je me suis attachée à toutes ces femmes et j'ai eu plaisir à les voir évoluer et s'épanouir enfin.
Commenter  J’apprécie          41
On est en Inde, Akhila, la quarantaine, sature, part en voyage, elle se retrouve avec 5 autres femmes dans un compartiment de train, elles échangent sur la vie de femme.

C'est bien écrit, avec de l'humour et un plaidoyer pour la cause des femmes en filigrane..
Commenter  J’apprécie          00
Lors de mon voyage en Inde, j'avais pensé à Brétecher, tant elle aurait pu se régaler à écrire de nombreux tomes de sa série "Les frustrés". Après avoir lu Compartiment pour dames, c'est à nouveau le mot frustration qui me vient à l'esprit. L'Inde donne l'impression d'un pays où tout le monde est frustré en permanence, tant les contraintes sociales sont pesantes.
En se lançant dans ce voyage en train, Akhila pense à elle-même pour la première fois de sa vie alors qu'elle a 45 ans. Jusqu'ici sa vie était dédiée au bien être de ses frères et soeurs depuis le décès de son père. Elle monte donc dans le fameux compartiment pour femmes et handicapés, au passage on note qu'il existe beaucoup d'endroits en Inde où les hommes et les femmes sont séparés. Ce n'est pas de la discrimination, c'est plutôt une bonne chose pour les femmes à qui on évite la promiscuité. Un jour d'élection par exemple, j'ai vu deux grandes files devant un bureau de vote ; les hommes et les femmes attendaient sagement chacun de leur côté. Quand on voit ce qui arrive aux femmes dans la rue, je pense qu'elles se sentaient nettement plus en sécurité comme ça.

Dans ce compartiment, les compagnes de voyage d'Akhila vont se confier l'une à l'autre, et on s'aperçoit que toutes ont traversé des instants tragiques. Elles ont été mariées, mais certaines ne le sont plus et ont réussi à faire mentir l'adage qui dit qu'une femme ne peut vivre sans homme. Malgré tout on sent bien que c'est une exception, la norme c'est qu'une femme dépende de son père, puis de son mari, à défaut elle dépend de ses frères. Les récits de ces femmes montrent qu'elles ont toutes subi une vie de domination où leur avis n'a quasiment jamais été pris en compte, sans même parler de leurs désirs. Chaque geste du quotidien doit viser à plaire à leur mari et surtout à respecter les règles qui régissent la société indienne pour que la famille soit irréprochable. En France nous sommes souvent prisonniers du politiquement correct, en Inde tous sont prisonniers du socialement correct. Qu'une femme non mariée tombe enceinte, et l'opprobre rejaillit sur toute la famille. Même si c'est suite à un viol, elle ne sera pas considérée comme victime mais on lui reprochera de s'être mal conduite.
"Les rues regorgeaient de toutes sortes de dangers susceptibles de rompre son hymen avant que l'homme qui serait son mari puisse légalement s'en charger. Susceptibles donc d'entacher l'honneur de son père, de leur famille et de toute la communauté brahmane." On voit que la grande crainte n'est pas tant que sa fille se fasse violer, mais que l'honneur de la famille soit sali par cet acte.

A première vue on pourrait croire que ce sont les hommes qui font respecter ces lois, mais ce n'est pas si simple. Certes ce sont eux les bénéficiaires de cet état de fait, mais les femmes aussi s'évertuent à perpétrer le status quo. On voit l'exemple de la belle-mère qui martyrise sa belle-fille, on voit Padma, la soeur d'Akhita, qui lui pourrit la vie simplement parce qu'elle est supérieure à elle : elle est mariée et Akhita ne l'est pas. le récit De Mari est éloquent : elle entend sans arrêt "Tu ne sais donc pas qu'il y a du danger partout, derrière tous les arbres et à tous les coins de rue ? », mais lorsqu'elle est victime d'un viol, sa propre mère la traite de dévergondée au lieu de la soutenir.

Les six femmes du compartiment vont raconter leur histoire chacune leur tour. Je trouve que la livre aurait pu être plus court, car l'accumulation des témoignages n'apporte rien de plus tant ils se ressemblent. Quant à l'écriture, elle ne m'a pas séduit, je l'ai trouvée un peu lourde et parfois difficile à suivre.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1154) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
152 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}