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sur 255 notes
Égypte 1925, juifs et musulmans se côtoient et bien qu'ils vénèrent des dieux différents, vivent côte à côte sereinement.

C'est dans cette atmosphère qu'Esther et Motty se marient. Elle, la folle, la possédée depuis sa perte de connaissance à l'âge de cinq ans provoquée par une chute. Lui, l'aveugle, l'impotent. Un couple improbable, mais dont le mariage sera béni par un amour sincère et maudit, car l'enfant tant désiré tarde à venir. Un mariage qui ne se solde pas par une naissance est souvent source de commérages.

Moty et Esther n'y échapperont pas : sait-il s'y prendre ? Et elle, le démon qui l'habite n'est-il pas à l'origine de cette stérilité ? Les femmes auront tout essayé, en vain, et c'est avec un dernier espoir qu'elles remettront le sort d'Esther entre les mains d'une femme usant de sortilèges.

Quelques mois plus tard, Zohar voit le jour, faible, sa mère ne peut allaiter son bébé. Il faut trouver une nourrice pour que l'enfant survive. C'est à une jeune mère arabe qu'il devra la vie.

Les années passent et Zohar rêve de sa soeur de lait, Masreya. Il sait qu'il la reverra et le jour où il la croise, c'est le coup de foudre. S'il n'est pas bien vu d'entretenir une liaison avec une soeur de sang, coucher avec une soeur de lait est un grave péché. Pourtant, il leur est impossible de lutter, la passion qui les lie est trop forte.

Masreya, jeune danseuse d'une beauté flamboyante aidera Zohar à se faire un nom en côtoyant les personnages les plus influents du Caire, allant jusqu'à devenir la maîtresse du roi Farouk. le roi, amateur de très jeunes femmes fait passer son plaisir avant son devoir de souverain.

L'Égypte des années quarante, les yeux rivés sur l'Europe en guerre, hésite à prendre position dans le conflit et pendant ce temps, l'islamisme radical prend de l'ampleur dans le pays. Les juifs qui jusque là y vivaient sereinement voient les tensions prendre de l'ampleur.

Quel avenir pour ces Égyptiens juifs ?

Comment Zohar le juif et Masreya, la musulmane vont-ils gérer leur relation ?

Une saga entre passé et présent, entre superstition et religion, entre respect et rejet.

Un roman que j'ai aimé même si je lui ai trouvé quelques longueurs. Cette transition entre les anciennes coutumes remplacées peu à peu par des us plus modernes est subtilement décrite. Ceci explique peut-être les longueurs que j'ai mentionnées plus haut, les changements ont lieu petit à petit et L Histoire, la guerre, tient une place importante dans ce livre.

Tobie Nathan décrit une période de l'Égypte dont je ne connaissais rien et qui m'a plutôt surprise. Étrange de s'imaginer un si grand pays gouverné par un jeune roi orgueilleux et futile qui a été jusqu'à interdire les voitures rouges pour que l'on puisse reconnaître un de ses véhicules à son passage.

Une lecture intéressante et passionnante, mais que j'aurais tout autant appréciée raccourcie de quelques chapitres.


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*** Chroniqué dans le cadre de l'opération Masse Critique ***

Egypte, 1935.
Le pays était alors multiple, voyant les communautés (grecques, arméniennes, coptes, juives, et arabes) se cotoyer, sans pour autant vouloir apprendre à se connaitre.
Ce bouillon de cultures a on le sait depuis lors disparu. Car c'est une erreur actuelle de penser que pour vivre ensemble, il faut être semblables. C'est même tout le contraire : il faut être différent de l'autre. En Egypte en 1935, on savait et on tenait à conserver en mémoire cette vérité.

Le récit :
Zohar, le garçon né dans le ghetto du vieux Caire dans "la ruelle des juifs" a eu beaucoup de peine à venir au monde, sa mère Esther n'arrivant pas à enfanter de façon classique. Ironie du sort, c'est grâce à des techniques magiques arabes que Zohar verra le jour et sera nourri au sein arabe de la mère de Masreya qui elle aussi a eu une enfance compliquée, Esther n'ayant pas de lait pour allaiter son garçon.
Il n'en faut pas plus pour que les deux communautés implorent le rabbin d'unir le destin des deux enfants, en fabriquant une amulette qui n'agira (cependant) que tant que les deux enfants sont ensemble. Deux frères de lait dont les sorts sont unis à jamais.
Tel est le point de départ de ce conte mêlant habilement récit, vieilles superstitions du ghetto, magie arabe, prières miraculeuses, mais aussi faits historiques de la seconde guerre mondiale, et coulisses du palais du roi d'Egypte. On apprend donc plein de choses dans divers domaines.

Et en effet, (comme dans tous les contes dignes de ce nom), les chemins de Zohar et de Masreya vont se croiser à plusieurs reprises, comme si un fil magique et ténu mais solide s'obstinait à conserver en état les ponts bâtis entre juifs et arabes. Les péripéties sont multiples et variées, et ont su garder mon attention en alerte, malgré parfois néammoins quelques longueurs qui n'enlèvent cependant rien à la richesse de la langue de l'auteur.

Récit imaginatif et instructif. Il m'a permis de revivre une période de l'histoire égyptienne dont j'ignorais l'existence, et qui a réveillé en moi une certaine nostalgie des temps paisibles passés. S'instruire en se divertissant, que demander de plus ?

Merci donc aux éditions Stock et à Babelio pour cette découverte historique.

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Dans Haret el Yahoud, la ruelle des juifs du Caire, on dit qu'Esther est possédée par le Sheytan, le diable qui a fait d'elle une sorcière dont on se méfie un peu et qu'on n'ose fréquenter. Et quand la question de son mariage se pose, on lui trouve en la personne de Motty, le mari idéal. Aveugle, érudit mais peu sociable, l'homme ne peut faire le difficile et devra se contenter d'Esther. Contre toute attente, le mariage est heureux. Esther et Motty s'aiment passionnément et le seul nuage de leur union est l'absence d'enfant. le ventre sec, la jeune fille ne s'avoue pas vaincue et grâce à la sorcellerie arabe, elle met enfin au monde le fils tant attendu. Mais ses seins aussi sont secs et c'est encore une musulmane qui va lui venir en aide. Jinane, la chanteuse, devient la mère nourricière de Zohar et Masreya, sa soeur de lait. Liés au-delà de la séparation, les deux enfants grandissent et lorsqu'ils se retrouvent, Zohar est devenu riche, Masreya est une chanteuse reconnue. Leur amour est tabou mais leur attirance irrémédiable.

Fresque historique, conte oriental, roman d'amour, roman d'apprentissage, roman d'amitié, Ce pays qui te ressemble est surtout une ode à L'Egypte, une déclaration d'amour à ce qu'elle fut et le constat chagriné de ce qu'elle est devenue.
Des années 20 aux années 50, à travers les destins du juif Zohar et de la musulmane Mareya, Tobie Nathan raconte son pays natal, de ses années fastes et bouillonnantes à la montée en puissance de l'Islam et des Frères musulmans. Les années folles, le melting pot, le mélange de langues, de coutumes, les frasques du jeune roi Farouk, la présence anglaise cèdent la place à l'antisémitisme, à la rigueur d'une religion qui se veut majoritaire, titille le nationalisme et veut régir les âmes et les moeurs. On sent dans le roman toute la nostalgie d'une époque révolue où tout était possible : le riche et le pauvre se liaient d'amitié, la fortune était à la portée du téméraire, le juif et le musulman mêlaient leurs traditions au gré de leurs besoins, l'Egypte bouillonnait entre son désir de modernité, d'indépendance et la base solide de ses traditions ancestrales. La montée de l'islamisme radical a balayé les amitiés d'enfance, la cohabitation pacifique, la tolérance, les petites joies simples. Les juifs sont chassés du pays, la violence a envahi les rues, la fin d'une époque a sonné.
Un beau roman qui éclaire une partie de l'Histoire égyptienne et fait rêver à une possible amitié entre les peuples et les religions…
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Dans « Ce pays qui te ressemble » Tobie Nathan nous raconte l'Égypte de son enfance, ce pays pluriel et tolérant où se côtoyaient arabes, juifs, coptes et où Égyptiens, apatrides et étrangers, riches et pauvres vivaient côte à côte.
Le roman de Tobie Nathan est un roman historique mais aussi un grand roman d'amour. D'abord celui entre Esther, un peu sorcière, un peu folle et Motty son mari aveugle, capable de réciter les versets bibliques et tenir la comptabilité grâce à sa mémoire. Puis l'amour interdit et tabou entre Zohar, leur fils, et Masreya, sa soeur de lait, jeune chanteuse et danseuse d'une très grande beauté, lui juif et elle arabe.
À travers ses personnages le roman nous raconte 30 ans d'histoire de l'Égypte et du Caire, de 1925 jusqu'à la crise de 1952. Les années 30 avec le mandat britannique et une Égypte baignée de croyances ancestrales. le début des années 40 et la Seconde Guerre mondiale, avec un pays qui hésite sur la position à prendre dans le conflit. La fin des années 40 et la lutte pour son émancipation. Les années 50 et l'islamisme, qui prend de l'ampleur avec la naissance des Frères Musulmans, la décadence du roi Farouk et l'arrivée au pouvoir de Gamal Abdel Nasser qui mettra fin à la présence des communautés juive et étrangère en Égypte.
Une grande fresque en deux parties et un grand voyage dans le temps où le monde des traditions et des anciennes coutumes est remplacé par un monde moderne, dur et intolérant. Un roman où l'on sent l'amour de l'auteur pour ce pays qui l'a rejeté et obligé à le quitter. Un bon livre malgré quelques longueurs.
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Très bonne pioche pour ce livre récupéré par hasard dans un vide-grenier, vraiment une bonne surprise. Tobie Nathan sait nous parler du Caire et de l'Egypte, son pays natal qu'il a dû quitter à l'arrivée au pouvoir de Nasser et de l'expulsion des juifs d'Egypte.

Dans ce roman, l'histoire commence dans le quartier juif du Caire, dans une des ruelles les plus pauvres du ghetto. Nous sommes aux environ de 1925 et c'est là que naît Zohar, le héros du récit. Son père est aveugle, surdoué des nombres, c'est lui qui tient tous les comptes des vendeurs du souk. Sa jeune mère est une femme solaire au caractère bien trempé. L'Egypte est alors sous protectorat britannique. Juifs, arabes et chrétiens cohabitent dans cette ville de petites gens et de grandes familles richissimes.

Grâce à son ingéniosité et à son culot, Zohar se hisse jusqu'aux plus hautes sphères de la société égyptienne, aidé de sa soeur de lait, la fabuleuse danseuse Masreya. Tobie Nathan déroule le destin de ses deux héros sur la toile de fond d'une Egypte en pleine mutation et dans les remous de la deuxième guerre mondiale. Avec beaucoup de maîtrise l'auteur a su mêler le destin individuel de ses personnages à celui de l'Egypte entre 1925 et le début des années cinquante. C'est ainsi que l'on saisit les raisons de la montée en popularité des frères musulmans, qui sous couvert d'aider l'Egypte à se libérer de l'emprise britannique, a mis la main sur la gouvernance du pays.

La trame romanesque du récit est menée avec une virtuosité empreinte d'accents de conte oriental et de poésie parfois. On sent un auteur amoureux et nostalgique de son pays d'origine, qui sait faire revivre le petit peuple de la ruelle Haret El Yahoud, et de bien d'autres quartiers du Caire de l'époque, d'ailleurs chaque grande partie porte le nom d'une rue ou d'un quartier. J'ai n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de ce roman si bien écrit qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.
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Il y a des livres dont on en ressort grandit car les connaissances, les coutumes, les symboles qu'il nous délivre sont tels qu'on ne peut que s'enrichir culturellement.
Le livre de Tobie Nathan "Ce pays qui te ressemble" fait partie d'un de ces ouvrages qui vous réconcilie indubitablement avec la lecture et la différence. L'auteur nous prend la main pour nous emmener dans cette Egypte des années 1920 jusqu'à l'arrivée des officiers libres dirigés par Abdenasser. L'écrivain est né (1948) au Caire sur la fin de cette épopée qu'il nous narre dans ce roman de plus de 500 pages.
L'écriture y est intelligente, tout en finesse. Mêmes si les personnages sont de milieux modestes, ils ont énormément d'intelligence et nous apprennent beaucoup. Comme le personnage de Zohar ce jeune homme né dans le ghetto juif du Caire. Sa mère Esther que l'on disait "habitée ou possédée" car elle ne semblait pas propriétaire de son corps, ni même de sa voix mais elle avait des dons et de nombreuses femmes faisaient appel à elle pour des conseils. Elle avait aussi de brusques changements d'humeur, des colères, des absences.
Et son père, Motty qui était aveugle. On racontait que sa tête "était une pyramide, sur ses parois étaient gravés les comptes des orfèvres du souk". Mais il y avait l'amour. Ses parents s'aimaient profondément et il a été profondément attendu. En effet, Zohar a été un bébé miracle car il est arrivé après plus de 7 ans de mariage. Sa mère Esther avait demandé de l'aide auprès d'une sorcière pour avoir ce bébé. Il est finalement né en 1925 dans une ruelle habitée par des juifs sous le soleil d'Egypte. Cet enfant des rues aurait pu mourir dès sa naissance. Sa mère qui n'avait plus de lait a dû avoir recours à une nourrice. Celle-ci qui venait de mettre au monde une jolie petite fille prénommée Masreya lui a fait partager son lait et lui a permis de vivre. Il n'y avait pas que ça dans le destin de ce petit bonhomme. Zohar que l'on peut traduire par le joyau des joyaux n'a pas marché avant deux ans, n'a pas prononcé une parole avant quatre ans. Il se sentait de trop entre ses parents qui eux s'aimaient passionnément.
Très vite cependant il est devenu autonome, il a su trouver une occupation professionnelle car il fabriquait des cigarettes (en récupérant les mégots dans les rues) et les vendait. Son commerce est vite devenu florissant surtout depuis qu'il avait étendu son offre ajoutant au tabac des produits moins licites comme l'alcool. Il a su s'entourer d'ami puissant comme Joe le fils du baron du coton et d'ami intelligent comme Nino, étudiant en médecine. Ces trois amis se sont associés dans ce commerce d'alcool et ont monté leur société qu'ils ont appelé « la compagnie de l'eau bleue » parce qu'ils avaient décidé de vendre leur produit dans des bouteilles marines. Zohar a fait preuve d'intelligence et a su trouver le bon moyen de s'enrichir malgré l'interdiction du roi Farouk de consommer de l'alcool. Cette entreprise va quand même prospérer sur fonds de guerre et avec un trafic de corruption gigantesque.
Zohar ce personnage si commun va devenir riche en faisant preuve de génie et il va également vivre un amour improbable avec sa soeur de lait.
Ce roman est une fresque égyptienne sur l'époque du roi Farouk où la poussée de l'islamisme est aussi montrée du doigt. On y évoque l'endoctrinement et la procédure de radicalisation. le poids et le rôle des femmes dans ce roman sont également déterminants car elles ont un impact dans les affaires économiques et politiques du pays à cette époque. Mais qu'en est-il aujourd'hui ?
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Tout commence dans le quartier juif par le mariage d'un couple improbable, Esther et Motty. Esther est belle mais elle inspire la crainte, car son comportement est parfois étrange, possédée par des démons depuis l'enfance, Motty est bien plus âgé qu'elle, il est aveugle mais ressent et comprend ce que les voyants ne savent souvent pas voir. Leur mariage arrangé sera un mariage d'amour. Pourtant, il se passe de nombreuses années avant qu'Esther porte ce fils tant attendu. Dans l'incapacité de le nourrir, on fait appel à une nourrice musulmane, une fille à la voie ensorcelante qui chante dans les cabarets du vieux Caire. Elle élèvera Zohar en même temps que sa fille Masreya. Les deux enfants seront alors unis par une amulette porte bonheur qui doit être portée par les deux, car elle est unique. Dans ce pays en mutation, de débrouille en combine, le jeune Zohar va finalement créer une entreprise florissante avec Joe et Nino, ses deux amis d'enfance, ceux de la ruelle aux juifs. Un jour son chemin croise celui de sa soeur de lait, belle comme le jour, artiste à la voix magique, la seule, l'unique qui ne pourra jamais être sienne, et ils tombent follement amoureux.

A travers ses personnages, l'auteur nous emporte dans un mélange de magie et de vie, et nous devenons spectateurs d'un pays qui évolue. On y retrouve la période trouble de la guerre en Europe, quand l'Egypte attend la victoire ou la défaite de l'armée de Rommel, à la porte du pays, les manigances des Italiens, prêts à naturaliser de nouveaux soldats, mais aussi la montée des frères musulmans, alors seuls soutiens attentifs d'un peuple qui souffre, la vie dépravée du jeune roi Farouk qui a du mal à trouver sa place, aussi bien dans sa famille que dans ce pays gouverné par les Anglais, et l'arrivée de Gamal Abdel Nasser et d'Anouar El Sadate, cette période tellement importante dans l'histoire malgré tout récente du pays…

J'ai parfois trouvé un peu trop prégnant le recours au surnaturel, et quelques fois pas assez, comme si l'auteur hésitait à s'orienter vers une intrigue où la magie aurait toute sa place. J'ai pourtant beaucoup aimé ce livre. J'y ai retrouvé la chaleur et l'ambiance indolente des soirées au bord du Nil, j'ai aimé la mise en perspective des évènements tant dans le pays qu'à l'international, permettant au lecteur de se situer dans l'Histoire.

Et surtout, je dois avouer qu'en tournant ces pages, en suivant ses personnages, je suis revenue avec un bonheur immense dans les rues du Caire, découvrant ce mot Misr (Egypte) sur toutes les façades, déambulant à pieds dans les méandres des rues intriquées et tortueuses qui partent de Bâb Zuweila à Khan-El-Khalili, y buvant un thé au café Feshawy, traversant le Nil par le pont Qasr al Nil. Je revois les somptueuses villas de l'ile de Roda, le palais Abdine, les jeunes cairotes qui sortent du Gezira sporting club, le lever du soleil alors que je quittais Zamālek et que le taxi m'emmenait au bureau à Maadi Guedida, en longeant Corniche el Nil. Je ressens le goût des pâtisseries toutes en sucre et en douceur de chez Groppi, l'odeur sucrée des fumées des chichas aux terrasses le soir, le parfum suranné du hall de l'hôtel Sémiramis, la chaleur et le sable sur la peau, les jours où souffle le Khamsin et que l'horizon n'existe plus. Et avant tout, la chaleur des gens qui vous abordent quand ils vous croient perdue, qui vous expliquent où vous voulez aller (même s'ils ne le savent pas eux-mêmes !) par soucis de plaire et de rendre service… Cette Egypte magique, éternelle et changeante, que je n'ai pas revue depuis si longtemps. Comme je comprends l'auteur, qui en est parti très jeune et qui n'y reviendra peut-être jamais…
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Immédiatement plongé dans une ambiance orientale... Danses, odeurs, rythmes, on se retrouve dans les ruelles, dans les soukhs...
Cependant, trop, c'est trop...
Je reste dans ce poème, ce chant oriental mais ne parviens pas à faire ressortir l'histoire.
De ce fait, je ne vais pas au delà de la 150ème page...
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L'histoire débute comme un conte oriental et tisse ses arabesques pour s'achever en fresque historique que vont traverser Zohar et Masreya, frère et soeur de lait. Il est d'origine juive, elle est d'origine musulmane, ils naissent tous deux dans l'Egypte de l'entre-deux-guerres. Un lien amoureux indéfectible les liera toute leur vie malgré leurs destinées divergentes. Issus des quartiers les plus pauvres d'Egypte, tels ceux si chers à Albert Cossery, ils atteindront tous deux les plus hautes sphères du pays via le roi Farouk et son funeste régime durant la Seconde Guerre. Une belle réussite !
Lu en tant que juré du Prix Livre de Poche 2017
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"Ce pays qui te ressemble", au premier regard, il fait peur, ses 536 pages à lire en un temps record... Serait-ce un défi ? si oui, je l'accepte ! Je suis rentrée très facilement dans le livre, je voyais les pages défiler et moi j'ai aimé ! J'ai découvert une nouvelle vision de l'Egypte, celle des juifs des ghettos et puis c'était pendant la guerre ! J'ai découvert les différentes cultures, en passant par les religions jusqu'aux superstitions. Comment ne pas dire que j'ai aimé ce livre, c'est impossible ! Cet ouvrage nous relate les événements de la guerre, tout en y ajoutant une amitié hors du commun entre 3 jeunes et un histoire d'amour entre le héros et sa soeur de lait ! C'est un voyage à la fois passionnant et émouvant !
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