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EAN : 9791095438311
242 pages
L' Iconoclaste (04/10/2017)
3.52/5   42 notes
Résumé :
Un essai au regard unique sur la question des jeunes radicalisés, fondée sur une expérience clinique.

En septembre 2014, l’État confie à Tobie Nathan le suivi d’une cinquantaine de jeunes gens en voie de radicalisation. Un an et demi plus tard, il rend un rapport, mais veut poursuivre la réflexion. Un livre est nécessaire. Trop de clichés sont colportés, trop d’idéologies brandies, trop de fausses réponses apportées. Qu’on pense à l’échec des centres ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Tobie Nathan est ethnopsychiatre, essayiste et romancier.

Il est juif égyptien, propulsé en France 1958 à l'âge de 10 ans à Genevilliers. Avant qu'il écrive sur le sujet, il sait de quoi il parle. « nous approchions la ville avec circonspection, animaux apeurés dont on avait déménagé la cage ». « (…) nous, les juifs d'Egypte, étions parmi les premiers réfugiés depuis la guerre »

Après avoir été sollicité en 2014 par le Gouvernement sur la question de la radicalisation, il rencontre une cinquantaine de jeunes partis sur cette voie. Il rend son rapport un an et demi plus tard, mais ne s'arrête pas là, il publie les âmes errantes en 2017.

J'ai aimé les mots, le style d'écriture de Tobie Nathan. il est efficient, vrai, discret, ne parle pas en langue de bois, étaye ses propos sur de nombreuses références bibliographiques et historiques sur un sujet si épineux, rempli de préjugés, de fausses idées. Et puis il y a toutes ses rencontres sur lesquelles il s'appuie, de jeunes issus de tous les milieux qui du jour au lendemain, changent de trajectoire pour basculer vers la radicalité.

L'auteur se fait réfugié de ces âmes errantes et espère à travers cet opus éclairer les autorités et les humanistes et toucher un plus grand nombre : nous.

« Tenter d'écrire l'effet de cette parole, c'est un peu se mettre à son tour sous la dictée des dieux, de Dieu ou des êtres, selon nos convictions. Pour cela, il m'a été indispensable de leur offrir tout l'espace, c'est-à-dire le temps de s'épandre et la place de la résonance, de rechercher la solitude du corps et silence de l'âme. ».

Je n'en dévoilerai pas plus et espère qu'à votre tour vous partagerez cette lecture.

Pari réussi, mon aîné va le lire.

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Très bon livre, instructif. Beaucoup de références a la religion, d'énormes sources spirituelles sans pour autant justifier l'injustifiable .un seul regret, les cas concrets, les exemples sont en trop petit nombre
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Ni misérabilisme – qui dériverait d'un déterminisme social larmoyant –, ni stigmatisation – qui proviendrait d'un culturalisme de mauvais aloi ou du simple racisme –, ni « extraniation » stupéfaite -terrorisée – qui consisterait à reléguer les sujets d'étude dans les rangs des psychopathes ou les influences qui les assujettissent dans le paranormal : ce qui frappe d'abord dans ces pages, c'est l'empathie – qui n'a rien d'une déresponsabilisation ! - que Tobie Nathan rend de son expérience d'écoute de jeunes « des quartiers » en voie ou en danger de radicalisation islamiste. D'emblée et tout au long de l'essai, l'auteur part de sa propre biographie : son expérience de migrant nord-africain, d'enfant des cités, de révolté, de radical non repenti, rêvant de révolution en Mai 68, de Juif de la génération qui se trouvait dans « l'obligation de construire un monde commun avec ceux qui avaient voulu la disparition de [ses] parents » (p. 217). Qui ose aujourd'hui clamer et prouver sa reconnaissance des candidats au djihad et la proximité entre sa propre jeunesse et la leur ?
Et pourtant, l'on ressent à chaque phrase que cette revendication est la condition indispensable à l'intelligence sincère du phénomène, à l'évacuation des stéréotypes – ultimes simplifications, essentialisations et bannissements – dont le but premier est de nous rassurer sur l'altérité de ces gens-là par rapport à nous-mêmes, sur leur éloignement radical de notre mode de vie et des options que nous tenons pour nos valeurs. Alors que le pas est si court – nous démontre l'auteur – entre le terrorisé et le terroriste...
L'intelligence du phénomène ne se contente pas cependant d'un répertoire de cas cliniques. Ils sont bien présents, abondants et opportunément développés à chaque chapitre, mais servent uniquement à exemplifier une argumentation complexe qui se fonde sur des concepts abstraits de nature culturelle, anthropologique, sociologique et psychanalytique. C'est à l'aune de l'originalité de ces concepts que l'on peut mesurer les lumières qu'ils nous apportent.
Ainsi le « Prologue » situe l'auteur et son point d'observation, qui peut sans doute se résumer dans la formule : « L'intelligence est une prière adressée au réel » (p. 27).
Le ch. Ier : « Laïcité et guerre des dieux » développe l'idée que la laïcité naît du constat de l'échec des religions à maîtriser la violence sanguinaire des dieux, laquelle se manifeste notamment par le « rapt d'âmes » et leur sacrifice.
Le ch. 2 : « Le voile, une membrane », étudie philologiquement le mot « 'hijab » dans sa parenté avec le grec « phrenos » et ses connotations relatives à l'hymen et au verbe latin « nubere ».
Le ch. 3 : « Filiation et affiliation » pose comme postulat que les « personnalités prédisposées » au djihadisme sont caractérisées par un double déficit : « appartenance culturelle défaillante à la première génération, filiation flottante à la suivante » (p. 55) : il précise le concept-clef d'« âmes errantes » et démontre comment celles-ci sont les proies de appels ciblés et bien prémédités des organisations djihadistes (cf. Abou Moussab al-Souri).
Le ch. 4 : « Conversion, initiation » en approfondissant ces deux notions, a pour but de les tenir distinctes. Pourtant, « L'introduction à la radicalité islamique n'est pas une simple conversion religieuse […] il s'agit à la fois d'une conversion et d'une initiation » (p. 86).
Le ch. 5 : « Apocalypse » part du parallèle entre la conception cyclique de l'Histoire des sociétés polythéistes et celle linéaire, avec un début et une – voire plusieurs – fins (apocalypses) intimement liée aux monothéismes.
Le ch. 6 : « Haschich et assassins » pose l'hypothèse saisissante que les substances psychotropes, moyens de communication avec les divinités ou divinités elle-mêmes, outre qu'une puissance aient un pouvoir, c-à-d. une intentionnalité. Il est naturellement question de l'addiction au cannabis, si fréquente chez les « âmes errantes » avant la conversion au radicalisme, ainsi que la légende de Hassan ibn al-Sabbah et sa forteresse d'Alamut, dont je découvre qu'elle a été rapportée en Occident par Marco Polo (avant d'être développée par Vladimir Bartol et par Amin Maalouf).
Le ch. 7 : « Terreur » analyse avec beaucoup de subtilité et après avoir récusé le concept de « traumatisme », les notions de « terreur » de « frayeur » et de « peur ». Il est question des Janissaires ottomans et en conclusion, de la manière dont devrait s'effectuer une prise en charge efficace des jeunes radicalisés, par psychiatres, psychologues et travailleurs sociaux, qui sont peu habitués à « démonter » les stratégies de « capture d'âmes ».
Le ch. 8 : « Les enfants abandonnés sont des êtres politiques » revient et développe le lien entre syndrome abandonnique et vocation prophétique, à partir d'Oedipe, de Jésus, de Mahomet, et des cas cliniques rapportés.
Le ch. 9 : « L'étrangeté des enfants de migrants » développe les conséquences du constat aussi paradoxal qu'heuristique que « Les enfants de migrants ne souffrent pas d'un déficit, mais d'un excès d'intégration » (p. 189).
Le ch. 10 : « Générations » qui se place sous l'exergue du célèbre aphorisme de Raul Vaneigem : « Une société qui abolit toute aventure fait de son abolition la seule aventure possible. » explore les implications générationnelles du surgissement des conflits, en particulier en relation avec la possibilité d'une « vengeance » par rapport à un crédit que la génération précédente n'a pas su recouvrer (cf. Mai 68 par rapport à la Shoah et implicitement, cette génération-ci par rapport aux guerres de décolonisation).
Enfin l'« Epilogue » est un nouvel appel méthodologique à la « lecture », et une précision du sens littéral que ce concept revêt dans la Torah et dans le Coran. Les jeunes radicalisés se sont fait « signes » : « Je suis persuadé, dit Nathan, qu'il faut "lire" leur parole, et plus encore leur comportement, comme des signes. » (p. 241)

Je voudrais conclure de façon très inhabituelle, par une vibrante déclaration d'amour pour Tobie Nathan, avec qui j'ai eu le privilège d'échanger quelques mots un soir, à l'issue d'une table ronde qui avait pour thème justement les « profils des djihadistes » : c'est grâce à son écriture et à son activité professionnelle, j'en suis profondément convaincu, et d'abord grâce à sa manière d'être au monde, et à celles qui lui ressemblent, que demeure vivable notre présent par ailleurs si étonnamment méchant.
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Livre (assez) indispensable touchant une problématique à la fois actuelle et sempiternelle. Une vision humaniste pleine d'intelligence et de respect profond. Un clinique préventive et politique. Prendre le par(t)i de l'intelligence de l'autre. Eviter qu'il ne se fasse happer par des leaders en chasse d' »âmes errantes ».
Tobie Nathan sait de quoi il parle, il a été un « immigré »et est un thérapeute exceptionnel. Faisons en sorte qu'il ne reste pas seul « exceptionnel ». A notre (modeste) mesure.
Un livre qui fait réfléchir, qui se lit facilement (pas d'obscures terminologies théoriques), à mettre dans un maximum de mains. Pour sortir du(prétendu) (réel) (possible) chaos.

Quelques phrases pour étayer un peu :

« La matière sur laquelle s'appuie ce texte est une clinique préventive, qui a cherché en intervenant en amont, à éviter un glissement vers l'action violente. »
« Quarante-cinq ans de pratique clinique auprès des migrants m'ont enseigné un principe : toujours prendre le parti de l'intelligence de l'autre, de ses forces, de ses ressources, jamais de ses manques, de ses failles,de ses désordres. Dans le cas des jeunes gens radicalisés, il nous faudra d'abord constater l'intelligence des êtres et des forces,évaluer la puissance des enjeux et surtout : produire de la pensée. »

Migrant, immigré…Les mots sont d'importance :
« J'ai mis longtemps à réaliser que j'étais un immigré. Aujourd'hui, on dit"un migrant", peut-être parce que, si l'on s'en tient à la grammaire, l'"immigré" atteint une destination, alors que le "migrant" poursuit son inéluctable destin de migrer encore, de migrer toujours... Cette fois, la langue a raison  il y a de moins en moins d'immigrés, de plus en plus de migrants. »

« ... il est crucial, y compris pour les cliniciens et les travailleurs sociaux,de penser la radicalisation en termes de stratégies politiques. »

« J'ai voulu bâtir une psychothérapie fondée sur le caractère paradigmatique de la migration, précisément ; une psychothérapie qui ne pactise avec aucune des puissances en place, ni avec la pseudo-biologie des distributeurs de comprimés, ni avec la psychanalyse des donneurs de leçons.
J'ai été d'une génération tout aussi radicale que celle des jeunes gens convertis à l'islam djihadiste. J'ai attendu longtemps avant de prendre conscience de cette vengeance impossible qui nous habitait, qui nous laissait un sentiment d'irréalité, aussi. Non ! Les CRS n'étaient pas des SS, bien sûr que non ! Mais nous n'avions aucun SS sous la main… »

Conclusion :Lisez ça.


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Approche très intéressante du sujet de la part de Tobie Nathan qui nous conduit vers une réflexion axée sur le culturel, le religieux, et leurs points de contact avec la famille, la société... L'érudition de l'auteur concernant les diverses traditions nous sert de guide dans son propos. C'est un regard que j'ai trouvé pertinent, en tous cas c'est l'une des approches possibles du phénomène de radicalisation. Je crois que ce n'est pas vraiment un livre de psychologie au sens technique du terme, mais plutôt un livre de sociologie et d'ethnologie. La belle plume de l'auteur (qui n'en est pas à son coup d'essai) rend l'ensemble attrayant, nous invite à ouvrir notre réflexion sur un sujet complexe, et délicat.
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critiques presse (3)
Culturebox
18 octobre 2017
Dans "Les âmes errantes" (L'Iconoclaste), Tobie Nathan tente de comprendre à travers ces récits de vie, croisés avec sa propre histoire, ce qui a amené ces jeunes à se laisser "capturer" par l'islam radical.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Culturebox
18 octobre 2017
L'écrivain et ethnopsychiatre Tobie Nathan a reçu et écouté pendant trois ans des jeunes en voie de radicalisation et leurs familles. De ce travail, il a tiré un livre, "Les âmes errantes".
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeMonde
16 octobre 2017
Ce grand spécialiste de l’ethnopsychiatrie, qui reçoit depuis trente ans des migrants en consultation, publie « Les Ames errantes », un récit tiré de ses rencontres avec des jeunes en danger de radicalisation.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
Devant une personne terrorisée, on est terrorisé à son tour, et sans même savoir pourquoi. "Soigner" la terreur ne peut jamais consister à un partage de l'émotion. Les comptes-rendus des journalistes, les prises de position des politiques, qui faute de penser, paraphrasent indéfiniment l'émotion, se révèlent auxiliaires de l'action terroriste, contribuant à répandre la terreur.
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Je suis certain aujourd'hui que la radicalité des jeunes gens que j'ai rencontrés résulte de la difficulté grandissante de nos sociétés à intégrer la différence – non pas celle du « semblable » dont on nous rabat les oreilles, mais de l'autre, vraiment autre, radicalement autre. Si nous persistons à partager un monde de « semblables », il faut nous attendre à ces conflits sans fin.
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Nous étions sortis de la guerre avec trois interdits: non a l'antisémitisme, non aux meurtres barbares, non a l'idéologie de masse....voilà que ces trois monstres réapparaissent sous leur forme extrême dans ces idéologies islamistes, parfois rampantes comme dans les cités, parfois ciselées et brandies comme un sabre durant les passages à l'acte djihadistes.
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Elle est née à Paris. Ses parents sont tous deux sénégalais, émigrants, pas
réellement immigrés, maîtrisant mal le français, terrorisés devant les institutions, douloureux du voyage, toujours nostalgiques. Elle est totalement couverte d’un ample vêtement noir. Même en plein été, elle a enfilé des gants de laine, noirs aussi. On n’aperçoit que ses yeux et la naissance de son nez, deux yeux immenses, soulignés de khôl – un regard innocent, ouvert, curieux… Lorsqu’elle se déplace, pourtant, ses pas de danseuse et son fier maintien transpirent la sensualité. Au collège, ses maîtres la considèrent comme une brillante élève qui suit parfaitement l’enseignement, interroge, s’enflamme pour des questions de littérature. Elle aime la pensée et la parole.
Elle a quatorze ans.
Jeune fille douée, elle aiguise son intelligence sur des objets inattendus chez une si jeune élève. Elle parle de Dieu, de ses exigences, des règles qu’il impose à ses fidèles. Et ses camarades l’écoutent, l’apprécient, l’entourent. Elle déambule dans les couloirs du collège, tenant à la main le taw’hid, un livre de philosophie islamique sur l’unicité de Dieu. Le matin, lorsqu’elle franchit la porte du collège, elle retire son voile et c’est chaque jour un festival de coiffures… nattes, afro, bouclettes.
Elle se réfugie parfois dans les toilettes d’où on la voit ressortir à nouveau
enveloppée de sa tenue noire. Puis elle circule ainsi dans les couloirs, ombre en pénombre, jusqu’à ce qu’un surveillant ou le conseiller principal d’éducation lui rappelle l’interdiction et la contraigne à retirer son voile. C’est alors, une fois encore, convocation chez le principal, longues discussions et considérations générales sur la foi et la liberté… Et une fois encore, les autorités lui opposent la loi et lui proposent de l’écoute, de la compréhension, de la compassion – mais se gardent de lui supposer l’intelligence des concepts.
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La terreur n'est pas un sentiment. On ne l'éprouve pas. On est envahi par elle, jeté au sol, atterré. Il ne s'agit pas davantage d'une émotion, mais d'un phénomène plus archaïque, une paralysie déferlante, qui fige l'âme et le corps. Son équivalent pourrait être, dans le règne animal, le mimétisme de la mort - celui d'une araignée, l'épeire diadème de nos jardins par exemple, qui, acculée par un prédateur, se recroqueville en position de morte, déjà morte en attendant la mort.... déjà morte pour éviter la mort, sans doute. Telle pourrait être définie la terreur : un anéantissement du soi dans l'espoir d'éviter la mort.
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Vidéo de Tobie Nathan
Tobie Nathan vous présente son ouvrage "Et si c'était une nuit" aux éditions Stock. Rentrée littéraire 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885406/tobie-nathan-et-si-c-etait-une-nuit
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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