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sur 255 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans Haret el Yahoud, la ruelle des juifs du Caire, on dit qu'Esther est possédée par le Sheytan, le diable qui a fait d'elle une sorcière dont on se méfie un peu et qu'on n'ose fréquenter. Et quand la question de son mariage se pose, on lui trouve en la personne de Motty, le mari idéal. Aveugle, érudit mais peu sociable, l'homme ne peut faire le difficile et devra se contenter d'Esther. Contre toute attente, le mariage est heureux. Esther et Motty s'aiment passionnément et le seul nuage de leur union est l'absence d'enfant. le ventre sec, la jeune fille ne s'avoue pas vaincue et grâce à la sorcellerie arabe, elle met enfin au monde le fils tant attendu. Mais ses seins aussi sont secs et c'est encore une musulmane qui va lui venir en aide. Jinane, la chanteuse, devient la mère nourricière de Zohar et Masreya, sa soeur de lait. Liés au-delà de la séparation, les deux enfants grandissent et lorsqu'ils se retrouvent, Zohar est devenu riche, Masreya est une chanteuse reconnue. Leur amour est tabou mais leur attirance irrémédiable.

Fresque historique, conte oriental, roman d'amour, roman d'apprentissage, roman d'amitié, Ce pays qui te ressemble est surtout une ode à L'Egypte, une déclaration d'amour à ce qu'elle fut et le constat chagriné de ce qu'elle est devenue.
Des années 20 aux années 50, à travers les destins du juif Zohar et de la musulmane Mareya, Tobie Nathan raconte son pays natal, de ses années fastes et bouillonnantes à la montée en puissance de l'Islam et des Frères musulmans. Les années folles, le melting pot, le mélange de langues, de coutumes, les frasques du jeune roi Farouk, la présence anglaise cèdent la place à l'antisémitisme, à la rigueur d'une religion qui se veut majoritaire, titille le nationalisme et veut régir les âmes et les moeurs. On sent dans le roman toute la nostalgie d'une époque révolue où tout était possible : le riche et le pauvre se liaient d'amitié, la fortune était à la portée du téméraire, le juif et le musulman mêlaient leurs traditions au gré de leurs besoins, l'Egypte bouillonnait entre son désir de modernité, d'indépendance et la base solide de ses traditions ancestrales. La montée de l'islamisme radical a balayé les amitiés d'enfance, la cohabitation pacifique, la tolérance, les petites joies simples. Les juifs sont chassés du pays, la violence a envahi les rues, la fin d'une époque a sonné.
Un beau roman qui éclaire une partie de l'Histoire égyptienne et fait rêver à une possible amitié entre les peuples et les religions…
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Très bonne pioche pour ce livre récupéré par hasard dans un vide-grenier, vraiment une bonne surprise. Tobie Nathan sait nous parler du Caire et de l'Egypte, son pays natal qu'il a dû quitter à l'arrivée au pouvoir de Nasser et de l'expulsion des juifs d'Egypte.

Dans ce roman, l'histoire commence dans le quartier juif du Caire, dans une des ruelles les plus pauvres du ghetto. Nous sommes aux environ de 1925 et c'est là que naît Zohar, le héros du récit. Son père est aveugle, surdoué des nombres, c'est lui qui tient tous les comptes des vendeurs du souk. Sa jeune mère est une femme solaire au caractère bien trempé. L'Egypte est alors sous protectorat britannique. Juifs, arabes et chrétiens cohabitent dans cette ville de petites gens et de grandes familles richissimes.

Grâce à son ingéniosité et à son culot, Zohar se hisse jusqu'aux plus hautes sphères de la société égyptienne, aidé de sa soeur de lait, la fabuleuse danseuse Masreya. Tobie Nathan déroule le destin de ses deux héros sur la toile de fond d'une Egypte en pleine mutation et dans les remous de la deuxième guerre mondiale. Avec beaucoup de maîtrise l'auteur a su mêler le destin individuel de ses personnages à celui de l'Egypte entre 1925 et le début des années cinquante. C'est ainsi que l'on saisit les raisons de la montée en popularité des frères musulmans, qui sous couvert d'aider l'Egypte à se libérer de l'emprise britannique, a mis la main sur la gouvernance du pays.

La trame romanesque du récit est menée avec une virtuosité empreinte d'accents de conte oriental et de poésie parfois. On sent un auteur amoureux et nostalgique de son pays d'origine, qui sait faire revivre le petit peuple de la ruelle Haret El Yahoud, et de bien d'autres quartiers du Caire de l'époque, d'ailleurs chaque grande partie porte le nom d'une rue ou d'un quartier. J'ai n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de ce roman si bien écrit qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.
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Il y a des livres dont on en ressort grandit car les connaissances, les coutumes, les symboles qu'il nous délivre sont tels qu'on ne peut que s'enrichir culturellement.
Le livre de Tobie Nathan "Ce pays qui te ressemble" fait partie d'un de ces ouvrages qui vous réconcilie indubitablement avec la lecture et la différence. L'auteur nous prend la main pour nous emmener dans cette Egypte des années 1920 jusqu'à l'arrivée des officiers libres dirigés par Abdenasser. L'écrivain est né (1948) au Caire sur la fin de cette épopée qu'il nous narre dans ce roman de plus de 500 pages.
L'écriture y est intelligente, tout en finesse. Mêmes si les personnages sont de milieux modestes, ils ont énormément d'intelligence et nous apprennent beaucoup. Comme le personnage de Zohar ce jeune homme né dans le ghetto juif du Caire. Sa mère Esther que l'on disait "habitée ou possédée" car elle ne semblait pas propriétaire de son corps, ni même de sa voix mais elle avait des dons et de nombreuses femmes faisaient appel à elle pour des conseils. Elle avait aussi de brusques changements d'humeur, des colères, des absences.
Et son père, Motty qui était aveugle. On racontait que sa tête "était une pyramide, sur ses parois étaient gravés les comptes des orfèvres du souk". Mais il y avait l'amour. Ses parents s'aimaient profondément et il a été profondément attendu. En effet, Zohar a été un bébé miracle car il est arrivé après plus de 7 ans de mariage. Sa mère Esther avait demandé de l'aide auprès d'une sorcière pour avoir ce bébé. Il est finalement né en 1925 dans une ruelle habitée par des juifs sous le soleil d'Egypte. Cet enfant des rues aurait pu mourir dès sa naissance. Sa mère qui n'avait plus de lait a dû avoir recours à une nourrice. Celle-ci qui venait de mettre au monde une jolie petite fille prénommée Masreya lui a fait partager son lait et lui a permis de vivre. Il n'y avait pas que ça dans le destin de ce petit bonhomme. Zohar que l'on peut traduire par le joyau des joyaux n'a pas marché avant deux ans, n'a pas prononcé une parole avant quatre ans. Il se sentait de trop entre ses parents qui eux s'aimaient passionnément.
Très vite cependant il est devenu autonome, il a su trouver une occupation professionnelle car il fabriquait des cigarettes (en récupérant les mégots dans les rues) et les vendait. Son commerce est vite devenu florissant surtout depuis qu'il avait étendu son offre ajoutant au tabac des produits moins licites comme l'alcool. Il a su s'entourer d'ami puissant comme Joe le fils du baron du coton et d'ami intelligent comme Nino, étudiant en médecine. Ces trois amis se sont associés dans ce commerce d'alcool et ont monté leur société qu'ils ont appelé « la compagnie de l'eau bleue » parce qu'ils avaient décidé de vendre leur produit dans des bouteilles marines. Zohar a fait preuve d'intelligence et a su trouver le bon moyen de s'enrichir malgré l'interdiction du roi Farouk de consommer de l'alcool. Cette entreprise va quand même prospérer sur fonds de guerre et avec un trafic de corruption gigantesque.
Zohar ce personnage si commun va devenir riche en faisant preuve de génie et il va également vivre un amour improbable avec sa soeur de lait.
Ce roman est une fresque égyptienne sur l'époque du roi Farouk où la poussée de l'islamisme est aussi montrée du doigt. On y évoque l'endoctrinement et la procédure de radicalisation. le poids et le rôle des femmes dans ce roman sont également déterminants car elles ont un impact dans les affaires économiques et politiques du pays à cette époque. Mais qu'en est-il aujourd'hui ?
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Concerné par cette franchise dont font preuve les Égyptiens de l'époque, l'auteur crée une atmosphère enrichissante autour du lecteur et l'histoire nous prend aux tripes tout du long. Abreuvés de cette nouvelle forme de culture, les lecteurs pourront enfin non pas comprendre, ce serait naïf, mais envisager le roman de Tobie Nathan comme une source indéniable de vérité, sûrement parce qu'il nous éprend de ses réflexions...
J'aimerai vous convaincre de lire ce roman car il enrichit notre connaissance sur la Seconde Guerre mondiale et sur la vie en Égypte à cette époque... Mondiale. Cette guerre a fait souffrir tant de monde que l'auteur n'a fait que cueillir cette héritage. le plus beau cadeau de la littérature, c'est ce partage de points de vue.

Mon avis détaillé sur le blog....
Lien : http://aufillesdessaisons.ek..
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« La magie de l'Orient » vient encore de frapper !
Tout l'art de raconter une page d'histoire de son pays, en évoquant des faits souvent méconnus du lecteur lambda. J'ai appris beaucoup sur la famille du roi Fouad, et de sa descendance, jusqu'à Farouk, qui du affronter la Seconde Guerre Mondiale, et la fameuse « Afrika korps » et l'armée de Rommel ! Sans parler de l'Angleterre qui se voyait bien rester en Egypte ! La France aussi !
voir le blog "on ne lit jamais trop ! ..." http://onnelitjamaistrop.blogspot.fr/2015/08/la-rentree-litteraire-2015-ce-pays-qui.html
Lien : http://onnelitjamaistrop.blo..
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Lu dans le cadre d'une opération Masse crititique de Babelio, le roman de Tobie Nathan nous emmène en Egypte entre 1925 et 1942, plus spécialement au Caire dans la ruelle aux juifs Haret el Yahoud où l'on suivra Zohar et avec lui un petit bout de l'histoire de l'Egypte notamment pendant la seconde guerre mondiale.
Zohar, enfant tant désiré d'une mère qui passe pour être une sorcière et d'un père aveugle. Zohar cet enfant juif qui eu du mal à voir le jour et ne devant la vie qu'au lait d'une femme musulmane, il y gagna une mère de lait mais également une soeur Masreya, et la protection d'un rabbin qui créa entre ces deux enfants un lien indestructible.
Le roman débute par une chute, celle d'Esther, dont les sequelles la feront passer pour folle pendant des années, puis vînt la rencontre avec Motty l'aveugle, leur mariage et l'attente interminable d'un enfant, le recours aux sorts des musulmanes puis une naissance. La partie douloureuse du roman pendant laquelle je me suis mise à regretter cette lecture, je ne souhaitais pas m'encombrer de douleurs et de tristesse pourtant les pages à venir m'ont réservé une belle surprise.
Zohar devient un enfant habile, débrouillard et tellement étrange, il saura grâce à ses aptitudes s'élever et sortir de cette ruelle. C'est l'ambition qui le guide, sachant parfaitement anticiper les besoins de ses compatriotes et des soldats britaniques intallés au Caire il parviendra à créer des relations avec les grands du Caire, approchant au plus près du pouvoir et du roi Farouk. L'amour, l'amitié et la religion sont les thèmes principaux, l'amour pour une femme qui lui est interdite et l'amour de son pays, l'amtié indéfectible qui lie trois garçons jusqu'à la mort et la religion qui les sépare. Zohar verra se dresser bien des obstacles sur sa route, autour de lui tout change pourtant lui reste le même, la même idéologie et la même passion qui lui dévore le coeur depuis toujours.

A travers tout un panel de personnages juifs et musulmans c'est l'histoire de l'Egypte que l'on retrouve dans ce roman, l'évolution de la société et de ses moeurs, les remous de la seconde guerre qui viennent jusq'au bord du Nil causer des dégâts. Il est beaucoup question de politique et de tutelle britannique, de ce jeune roi Farouk qui gère son pays comme il gère sa vie, totalement dissolue. Les tensions dans le pays s'intensifient et la montée en puissance des Frères musulmans marque la fin de cette Egypte qui a tant fait rêver. J'ai totalement accroché au récit de part la vie de ces personnages si attachante et qui représentent chacun un morceau de cette Egypte, et par le contexte historique, cette période où les enjeux politiques sont d'une grande importance; le tout drapé d'une narration en entonnoir, le roman débute avec Esther et pour finir avec l'Egypte, le destin d'une mère face au destin d'un pays.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Zohar est né en 1925, én Égypte, et y a grandit dans la ruelle des Juifs. Fils de Motty et d 'Esther, frère de lait de Masreya (son amour fou, son amour impossible), amis d enfance de Nino et Joe, il grandit au rythme des rituels judaïques, des psaumes chantés par son père à la synagogue, la sorcellerie de sa mère et la magie noire de leurs voisines musulmanes a Bab El Zouweila. 

Mais la réalité politique et géopolitique avec la seconde guerre mondiale fait ressortir en Égypte des élans belliqueux envers les anglais et en interne envers tous les égyptiens qui ne sont pas musulmans . Les juifs sont d ailleurs considérés apatrides. Guides par un Roi, le Roi Farouk, assez détaché de ses responsabilités, parfois enfantin, avec des coutumes sexuelles dépravées. Adeptes des belles jeunes femmes, il n en demeure pas moins avide d assurer sa descendance par la naissance d un garçon. Mais avec la montée de l Islam radical, les frères musulmans prêts à mourir au djihâd, cette descendance a-t-elle un avenir?



D'abord conçu comme une histoire romanesque, le mode de vie des égyptiens d alors prend des tournures de plus en plus réalistes avec le récit de la montée du nazisme et l acceptation des cadeaux d'Hitler par Farouk, la guerre contre les anglais, la montée du nationalisme et l endoctrinement, notamment en prison (ce que vit actuellement l Occident était deja bien présent au Moyen-Orient au milieu du siècle dernier). Pour être considéré égyptien, il fallait être musulman. Les juifs des ruelles étaient apatrides. Les italiens ont bien tentés de les achèter én leur donnant un passeport italien pour les envoyer à la guerre défendre leur pays, mais C était mal connaître leur roublardise. Mais pour rester dans ce pays, én 25 ans s est totalement métamorphose, il fallait se convertir et prêcher avec les freres musulmans. Zohar a choisi, au grand désespoir de sa vie et de son amour. 

'Ce roman m'a troublée, émerveillée, fascinée. J adore l'ambiance sorcellerie, magie noire. le pouvoir des femmes sur les hommes, l'air de rien, leur beauté, leur séduction, l'art de faire "s'éveiller et s'envoler le pigeon", la force de la religion juive, sa culture, ses rites. L'Egypte d'avant n'est plus mais elle nous offre de belles histoires...
Lien : https://lesnourritureslitter..
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Bouleversée, chamboulée par ce texte.

Après la dernière ligne on cherche une préface, quelque chose, un autre texte qui nous dira qu'elle est l'Histoire dans cette histoire. Farouk avait-il des voitures rouges, Hilter lui a-t-il offert une mercedes ?

On est pris par ce couple, ses jumeaux de lait. L'auteur s'accroche aux épines de l'Histoire et tisse la petite histoire de ces amoureux, cette merveilleuse histoire.  Il la tisse avec la matière de l'Egypte, la Terre Millénaire, le sable, les odeurs, les pharaons, les fèves et les pistaches, la mystique, la musique, et les hommes qui y vivent arabes, juifs, paysans, roi, pharaons, tous Égyptiens.

Si vous attendez d'un livre qu'il vous emporte alors essayer celui-là. Il est très bien écrit, d'une très grande poésie, volupté. Il est charnel, matière mystique comme l'est l'Egypte. On retrouve par quelques touches Isis et Osiris, ce couple ami amant frère et soeur fusionnels. L'amitié des trois hommes aussi est belle, chacun rameau de cette Egypte multiple. Et j'adore le Rabbin ergoteur et savant.

Ce texte fourmille de citations du Cantique des Cantiques, de textes sacrés musulmans et juifs, de traductions de mots arabes ou hébreux laissant apparaître toute la poésie et le contenu ésotérique de ces langues. Il fourmille en fait de connaissances historiques, de textes sacrés analysés par de non moins sacrés témoins, à la fois arabes et juives, cherchant peut-être à extraire une unité, cette fameuse unité, par delà les dieux.

C'est un livre aussi où vous saisirez les tensions actuelles aux vues des rapports de force du passé: le rôle prépondérant des Britanniques au Moyen-Orient dans ces années 1930 -1950. Comme le texte de Amin Maalouf , Les croisades vues par les Arabes, le point de vue de l'Autre est d'une extrême richesse.

Le début est lent néanmoins, jusqu'au premier « je », lorsque Zohan à 13 ans. Mais ensuite on ne pose plus le livre.

A lire.
Lien : https://wordpress.com/post/n..
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Pas l'Égypte des pharaons non celle du 20e siècle avec ses guerres, ses révoltes, ses excès. Mais aussi ses traditions et ses légendes. Jai beaucoup aimé.
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"les chants les plus beaux sont les plus désespérés " voila ce qui me trotte dans la tête depuis la fin de ma lecture !j'ai tout aimé dans ce livre .C'est ainsi que je conçois le bonheur de lire .Tourner la première page et oublier ma vie d'ici ,me retrouver au Caire .Je séns les odeurs je perçois la multitude de couleurs ,de langues, de bruits divers et variés .J'entends les chants ,je me glisse derriére les tentures pour apercevoir les danseuses envoutantes aux parfums ensorcelants .Et puis surgit l'incompréhension entre les amis de toujours ,les chemins qui se séparent ,et la violence qui s'empare du pays .Ce beau roi Farouk qui s'enlise dans ses addictions et n'entend plus la rue et le grondement qui s'amplifie ....adieu au pays des rêves de Pharaon adieu le miel ,adieu la joie du vivre ensemble ...que de raisonnance dans ce très très beau livre de tobie Nathan
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