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Le roman commence sur un rythme rapide, saccadé, qui ne laisse pas rêvasser le lecteur.
Dialogues et souvenirs se mêlent et se bousculent.
Tout se passe sur deux jours. Au Vivier, la maison familiale, toute une famille se retrouve à l'occasion d'un baptême.
Le père, qui a été toute sa vie autoritaire et carriériste
La mère, neurasthénique, qui est depuis trop longtemps en cure dans un hôpital
Les deux soeurs, qui se détestent
Le fils, spectateur
Les deux gendres, si différents.
Les petits enfants
Les deux domestiques, plus la baby-sitter.
Et puis…, Jacques, le frère absent, le frère si original, le frère mort en Algérie, mais si présent en chacun.
Tous ces gens qui se voient très peu dans la vie, n'ont rien à se dire, ou tout à se dire. C'est le fils, Pierre, qui raconte. Pierre qui préfèrerait être avec sa compagne, Sarah
Le poids de la famille est à la limite du soutenable
C'est un huis clos étouffant, mais criant de réalisme et de vérités.
Toutes ces tendresses et ces souffrances en chacun, mais comment se rejoindre ?
C'est beau, dur émouvant, désespérant.
Un très beau roman écrit avec talent.
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Incommunicabilité et désirs inassouvis sont souvent les ingrédients qui constituent les romans d'Yves Navarre. Celui-ci ne déroge pas à la règle. Une famille se retrouve dans une maison de campagne pour la dernière fois avant la vente, maison familiale pleine de souvenirs pour certains, pour d'autres simple lieu de passage. Un huis clos où la rancoeur s'invite, incapacité du langage à exprimer la tendresse. Constat tragique de l'auteur dont la vérité de soi se dérobe et qui remet en scène au fil de ses romans cette famille qui devient aphone quand elle devrait parler d'amour. Yves Navarre met encore une fois sa vie en scène, comme un diariste inlassable et inconsolable.
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Voici un roman à lire en écoutant les compositions de Gabriel Fauré à qui il est d'ailleurs fait référence à un moment de l'histoire.
Je ne m'attarderai pas sur son contenu car d'autres lecteurs l'ont déjà admirablement fait.
Yves Navarre excelle dans l'art de décrire les petits riens de la vie et des relations humaines qui tissent le quotidien de ses personnages.
Jacques le fils/frère défunt, mort bêtement en Algérie, domine ce récit. Il est partout : dans les souvenirs de Pierre, son frère cadet, dans chaque objet, chaque recoin de la maison familiale et de la nature qui l'entoure et, évidemment dans les esprits de tout le monde.
Portrait d'une bourgeoisie crispée sur des valeurs qui perdent tout leur sens avec la disparition de l'aîné de la famille. Ce deuil que personne ne réussit à faire, même douze ans après, met en lumière toutes les tensions, les jalousies, les incompréhensions et les non-dits. Pierre, sans doute le plus sentimental de tous et le plus proche de Jacques, vit dans son souvenir et n'en finit pas de pleurer son frère adoré.
Voilà comment j'ai perçu ce très beau et touchant roman d'Yves Navarre. Un récit tout en délicatesse dans sa forme et très triste sur le fond.
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En 2007, Patrick Besson écrivait à propos d'Yves Navarre : « Il est grand temps de retourner dans cette maison abandonnée de presque tous les lecteurs et éditeurs : le propriétaire y habite toujours. Il n'a pas vieilli, puisqu'il est mort. »
Et, en effet, quand les librairies et les bibliothèques sont fermées, on peut revisiter son propre domicile et y trouver ce « Coeur qui cogne » tant aimé jadis.
Les admirations sont-elles solubles avec le temps ?
L'histoire est celle-ci :
Douze ans après la mort du fils aîné, Jacques, une famille se retrouve dans sa maison de campagne à l'occasion du baptême d'un dernier né qui devrait porter le prénom de l'absent.
« Un dernier drame avec la famille au grand incomplet. »
Pour l'occasion, la mère sort de la clinique où elle n'attend plus rien.
« le docteur m'endort. C'est sa thérapie. »
Or, il n'est pas si simple de faire comme si rien n'était arrivé. Chaque meuble, chaque objet, chaque arbre du Rivier rappellent les années heureuses et le coeur en prend un méchant coup.
Ecrit dans un style parfois syncopé, comme arythmique, ce roman dépeint une bourgeoisie surannée et hors du temps. Si, par ce côté, le roman est un peu daté, la confusion des sentiments reste poignante et l'hypersensibilité d'Yves Navarre omniprésente.
L'évocation du frère disparu est extrêmement émouvante et juste.
« Jacques avait un regard vagabond. Un regard qui échappait à la loi familiale du Rivier, à la loi sociale du village. » On retrouve là la propre souffrance familiale d'Yves Navarre, la peur des non-dits et la nécessité d'être soi, quitte à se débarrasser des siens, comme d'une vieille table que l'on abandonne dans le fossé, sinon on « n'en finit jamais d'ensevelir les souvenirs. »



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La famille Dauzan, le père, Antoine, le patriarche, l'ancien patron des laboratoires pharmaceutiques Dauzan. La mère, Clara, placée par les siens en "maison de repos" ..... Les enfants, Françoise et son mari, Xavier, le digne successeur de son beau-père à la tête de l'entreprise; Sylvie, séparée de son mari, Gérard; Pierre, le personnage principal du roman, dont la compagne, juive n'est pas encore admise au sein de la famille et puis Jacques, celui qui est mort en Algérie .... 12 ans après ce décès tragique, la famille se retrouve pour la première fois dans la maison de campagne des parents, théâtre de tant de souvenirs familiaux, rencontre qui sera un révélateur d'autant que ce rassemblement au Rivier sera le dernier puisque Antoine a décidé la vente de la maison ...... Une bourgeoisie traditionnelle, coincée dans des principes d'un autre temps, une famille où les non-dits règnent en maîtres, ou les sentiments n'osent se dire .... Clara, Pierre ont le courage de briser les chaînes ....
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Comme pour "Le jardin d'acclimatation" du même auteur, j'ai mis du temps avant d'entrer dans ce roman. le style est toujours froid, austère. J'ai cependant aimé l'ensemble, joli et triste portrait d'une famille de la bourgeoisie.
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