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Citations sur David Golder (20)

Quand Golder guérit, septembre finissait, mais le temps était plus beau qu’au cœur de l’été, sans un souffle de vent.
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Il commença à lire, penchant très bas sous la lampe ses épais cheveux blancs, jadis roux, où demeurait encore sur les tempes et la nuque un peu de couleur ardente, pétillante, comme une flamme à demi étouffée sous la cendre.
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– Vous n’entendez rien aux femmes, mon cher... Il fallait la gifler. La nouveauté du geste l’eût peut-être retenue... On ne sait jamais avec ces petits animaux-là...

Chapitre XVI
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Ce jour-là on avait soulevé, pour la première fois, le malade sur ses coussins. Gloria, un bras passé derrière ses épaules, le soutenait, le penchait légèrement en avant, tenant de la main droite le carnet de chèques ouvert devant lui. Elle le regardait à la dérobée, durement. Comme il avait changé... Le nez, surtout... Il n’avait jamais eu cette forme auparavant, songea-t-elle, énorme, crochu, comme celui d’un vieil usurier juif... Et cette chair molle, tremblante, avec son odeur de fièvre et de sueur... Elle ramassa le stylo que les faibles mains ouvertes avaient laissé tomber sur le lit, maculant d’encre les draps.

Chapitre XIV
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Madame Marcus entra. Son maigre visage au grand nez dur, en forme de bec, était jaune et opaque comme de la corne ; ses yeux brillants et ronds saillaient fortement sous les sourcils rares et clairs, placés de façon étrange, inégale, très haut.
Elle s’avança sans bruit, à petits pas pressés, rapides, prit la main de Golder et parut attendre. Mais Golder, la gorge serrée, ne disait rien.

Chapitre IV
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« Pourquoi est-ce que tu fumes ces sales Gauloises, Golder, riche comme tu es ? » Ses doigts tremblaient très fort. Golder les regardait sans rien dire comme s’il mesurait la vie aux derniers tressaillements d’une bête blessée.

Chapitre I
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Soifer, un vieux Juif allemand qu'il avait connu autrefois en Silésie, puis perdu de vue et retrouvé quelques mois auparavant, venait jouer avec lui aux cartes. [...]Il possédait dans un coffre fort à Londres des diamants, des perles admirables, des émeraudes si belles qu'autrefois Gloria elle-même n'en possédait pas de pareilles. Avec cela il était d'une avarice qui confinait à la folie. Il habitait un meublé sordide, dans une rue sombre de Passy. Jamais il n'était monté dans un taxi, même lorsqu'un ami s'offrait à le payer : "Je ne désire pas, disait-il, prendre des habitudes de luxe que je ne puis me permettre". Il attendait l'autobus sous la pluie, l'hiver, des heures entières ; il les laissait passer les uns après les autres, quand la deuxième classe était au complet. Toute sa vie il avait marché sur la pointe des pieds pour faire durer ses chaussures davantage. Depuis quelques années, comme il avait perdu toutes ses dents, il ne mangeait plus que des bouillies, des légumes écrasés afin d'éviter la dépense d'un râtelier.
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Il tourna brusquement la tête vers la grande glace au-dessus de la cheminée nue, regarda un moment avec malaise ses traits tirés, blêmes, marbrés de tâches bleuâtres et les deux plis autour de la bouche profondément creusés dans la chair épaisse, comme les bajoues tombantes d’un vieux chien. Il grogna avec rancune : « On vieillit, quoi, on vieillit... »

Chapitre II
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" Mais rappelle-toi Nicolas Lévy, Porjès, tant d'autres qui remuaient des fortunes immenses, et quand ils étaient morts, qu'est-ce qui restait à leurs veuves ? Un découvert en banques. Et bien, moi, je ne veux pas que ça m'arrive, tu entends bien ? Arrange-toi. Pour commencer, mets cette maison à mon nom.".... " Brute ! ...Brute! Chien ! ... Tu n'as pas changé !... Va !...Tu es bien resté le même !... Le petit Juif,qui vendait des chiffons et de la ferraille, à New York, avec ton sac sur le dos. Tu te rappelles ? Tu te rappelles ? - Et, toi, tu te rappelles Kichinief, et la boutique de ton père, l'usurier, dans la rue Juive ? ... Tu ne t'appelais pas Gloria dans ce temps là ? Hein ... Havké ! ...Havké ! ..."..." Ça, ma ville, ça vaut un million ! ... Et émeraudes ? Tes colliers. Tes bracelets ? Tes bagues ? ...Tout ce que tu as, tout ce que je ne t'ai pas assuré une fortune ! ... Regarde-toi donc, couverte de bijoux, crevant d'argent que tu m'as extorqué, volé ! ... Toi, Havké ! ... Mais quand je t'ai prise, tu étais une pauvre, une misérable fille rappelle-toi, rappelle-toi !"
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Mais, mon cher, les hommes comme toi et Marcus, ce n’est pas pour leurs femmes qu’ils travaillent, va, c’est pour eux-mêmes… Mais oui, mais oui, insista-t-elle, les affaires au fond, c’est une espèce de vice, comme la morphine. Si tu n’avais pas les affaires tu serais le plus malheureux des hommes mon petit …
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