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3,91

sur 333 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Adaptation en roman graphique du roman 1984 de George Orwell.
Dystopie mondialement connue. Big Brother et son système contrôlent absolument tout : les individus, leurs actions, leurs pensées et même leurs rêves, le passé ( que l'on réécrit en permanence), l'avenir.
A Londres, tous les individus sont surveillés en permanence dans la rue et chez eux grâce à des télécrans. Winston croit pouvoir y échapper grâce à un renfoncement dans son appartement qui permet d'échapper à la surveillance. Hélas, c'est sans compter la police de la pensée à laquelle rien n'échappe. le pays est en guerre permanente, la propagande sévit à tous les instants.
Le graphisme est soigné, les teintes sombres et en nombre limité ( bruns, gris, noirs, rouges) rendent à merveille une atmosphère oppressante, post apocalyptique, fantastique.
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Londres,1984. Dans un monde en guerre perpétuelle et dans lequel les frontières ont été redéfinies, nous allons à la rencontre de Winston Smith, employé au Ministère de la Vérité. Celui-ci est écrasé par le régime oppressif en place.

Car, Big Brother constitue une menace omniprésente et rôde partout, jusque dans la sphère privée. La population est épiée vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chaque geste, chaque mot, rien ne peut lui échapper.

Alors comment vivre dans une société dans laquelle les mots amour et paix sont bannis du vocabulaire? Dans un monde déshumanisé où la notion de liberté est abolie? le quotidien est marqué par les privations, par les purges parmi ses collègues. Winston commence à douter et des pensées subversives s'emparent de lui. Sa rencontre avec Julia va sceller son destin.

Cette adaptation graphique est pour moi l'occasion de découvrir enfin ce roman d'anticipation culte. Une lecture dense surtout dans la première partie, mais qui est nécessaire à la mise en place de l'intrigue.

Les illustrations de Fido Nesti sont à l'image du texte, sombres et anxiogènes. le gris et le rouge dominent dans cet univers froid, étouffant, où tout espoir part en fumée.

Le romancier britannique nous offre une formidable matière à réflexion avec cette dystopie glaçante et intemporelle.

Une première immersion dans l'oeuvre de George Orwell que j'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Tantôt monochromes, tantôt mêlant les trois couleurs de la couverture originale, les planches de ce roman graphique donnent vie à l'univers imaginé par G. Orwell, transforment les mots en cauchemars éveillés. Là où la monotonie des teintes pourraient lasser, la variété des techniques utilisées par le bédéiste rend cette adaptation riche et encore plus glaçante que le roman éponyme... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/11/30/1984-george-orwell-fido-nesti/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Je n'ai jamais voulu lire le roman d'Orwell, de peur d'avoir peur et que ça m'éprouve trop. Je me disais en plus que j'étais déjà assez désespéré et énervé comme ça contre la violence, la cruauté, la haine dont les hommes sont capables ! On m'a offert la BD, et je me suis donc lancé. L'histoire est en effet, comme je l'avais prévu, absolument terrifiante.
L'impression de terreur est encore renforcée par les couleurs sombres de l'album, la structure très rectiligne, on pourrait dire militaire des planches, toutes choses qui nous oppressent davantage encore. On est broyé en même temps que Winston. Les visages sont certes un peu figés, mais il est interdit de rire chez Orwell en 1984. On ne reprochera donc pas au dessinateur d'avoir limité sa palette d'expressions.
Petit bémol sur le texte. Peut-être est-ce dû à la traduction, mais je l'ai souvent trouvé peu clair et assez maladroit.
L'auteur a bien rendu en tout cas l'extrême richesse du roman. Orwell décrit un régime totalitaire infaillible. Ses théoriciens et ses membres savent que pour garder le pouvoir, il ne faut même pas chercher à convaincre, à tenir une ligne, à défendre des opinions, on est ainsi toujours renversé tôt ou tard à cause d'une opposition, mais il faut concilier les contradictions, être à la fois le noir et le blanc.
On aura recours à plusieurs méthodes : la réécriture perpétuelle du passé, le passé étant mouvant, il suffit de le rendre arrangeant ; l'aliénation des masses qui, non instruites et exploitées, ne songent pas un seul instant à se révolter ; la simplification artificielle de la langue pour empêcher toute pensée complexe, et jusqu'à l'expression de propos hétérodoxes ; l'ambiguïté des concepts ; la police de la pensée punissant le crime de pensée ; la surveillance continuelle, supprimant l'intimité ; la suppression du plaisir ; l'entretien du sentiment de haine ; l'utilisation de la peur ; l'état de guerre permanent servant à détruire tout ce qu'on est "obligé" de produire mais dont il n'est pas question de faire profiter les "prolos" parce que ça les sortirait de la fange et de l'exploitation.
Si on n'en est clairement pas là aujourd'hui, tout cela résonne quand même avec un certain nombre d'enjeux actuels : la "cancel culture", les données personnelles, la mise en place de plus en plus de caméras, la reconnaissance faciale, l'humiliation publique des "mauvais payeurs" comme en Chine, la géolocalisation, l'instrumentalisation "du migrant", etc.
La lecture d'Orwell est éprouvante mais nécessaire, elle nous invite à rester vigilant.
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Fido Nesti adapte en roman graphique (2020) le célèbre roman dystopique (1949) de George Orwell. L'adaptation est fidèle et l'intrigue est toujours brûlante d'actualité. Les dessins ne sont pas forcément convaincants même s'ils sont dans l'esprit du thème.
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Terrifiant! C'est le mot qui m'est venu immédiatement à l'esprit après la lecture de ce magnifique roman graphique. J'avais lu le roman au collège il y a bien longtemps. Je me souvenais juste que c'était un roman très fort.
L'adulte que je suis devenue a pu percevoir les différents degrés de lecture de 1984. Cette fiction est extrêmement complexe et, sans faire de comparai son avec l'actualité, je ne suis pas ressortie indemne de cette redécouverte. le graphisme torturé, les teintes utilisées (noir, rouge, blanc, gris) marquent l'esprit. Les couleurs rappellent celles des heures les plus sombres de l'Histoire, celles des dictatures et des régimes les plus cruels.
La réécriture du passé, l'appauvrissement du langage, l'abolition des sentiments (autres que la haine), l'annihilation des individus réfractaires au régime, le mépris des classes populaires, la falsification de l'information, la pensée unique, tant de thèmes sont abordés dans ce magnifique roman que je vous invite à lire.
Bravo à Messieurs Fido et Nesti qui ont su parfaitement recréer cet univers décris par Monsieur Orwell. L'image renforce le texte.
D'autres romans graphiques tirés de 1984 sont parus , je pense investir dans une autre version. Je suis curieuse de voir comment d'autres artistes ont exprimé leur ressenti.
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Fido Nesti adapte le célèbre "1984" en roman graphique.
On y retrouve la trame principale illustrée de façon un peu austère, aux couleurs peu réjouissantes, mais qui correspondent très bien à l'histoire.

L'adaptation permet de rendre le texte plus fluide. J'ai lu le roman et je l'avais trouvé très contemplatif, un peu lourd dans la construction. Fido Nesti a su l'épurer pour en garder l'essentiel sans jamais perdre l'essence même de ce que voulait transmettre l'auteur. C'est un très bon travail, dans le respect de l'oeuvre de George Orwell.
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J'apprécie beaucoup 1984 d'Orwell, j'ai donc forcément appréciée ce roman graphique. Je ne vais donc pas critiquer le fond, l'oeuvre d'Orwell, je l'ai déjà fait ailleurs. Cette oeuvre-ci est d'ailleurs selon moi plus une illustration qu'une adaptation, puisque le scénariste met en image le récit de façon très fidèle, sans le transformer ni y ajouter son interprétation. J'ai particulièrement apprécié l'usage des couleurs, les teintes sont froides, le rouge étant utilisé par de petites touches, mais toujours présent, pour montrer la surveillance permanente, exercée par les caméras, les télécrans, ou par le contrôle social. Et la couleur orange permet d'apporter une forme de sensualité à la relation entre Julia et Winston, mettant peut-être plus en valeur leurs sentiments que dans le roman, où, pour Julia, toute relation est un acte de rébellion.
Cependant, ayant lu et relu plusieurs fois 1984, j'en viens à ce qui m'a gêné : les termes employés. Je comprends le fait que certains discours de Big Brother diffusés à la télévision soient en anglais, c'est un bruit de fond, Winston n'y fait plus attention car il sait que c'est de la propagande, et à la lecture, la barrière de la langue m'a fait cette impression - même si l'anglais est rare et accessible. En réalité, c'est la traduction qui m'a gênée le plus, je ne suis pas habituée à celle-ci, principalement pour la novlangue - devenue le néoparler. Les slogans du partis sont transformés ; je préférais "la liberté c'est l'esclavage" à "la liberté c'est la servitude" par exemple. Je ne vais pas juger cette nouvelle traduction, je ne peux pas dire si elle est meilleure ou non par rapport à l'ancienne, mais elle m'est moins familière, et cela m'a un peu déroutée. Surtout que la réflexion sur la transformation de la langue qui clôt le roman - l'idée qu'une langue appauvrit permet de restreindre la pensée - est sans doute ce que je préfère dans l'oeuvre d'Orwell.
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Retour roman graphique [classique]:
1984 de Georges Orwell adapté et illustré par Fido Nesti

Mon avis:

Superbe adaptation graphique de ce classique de la littérature et du genre SF de George Orwell: 1984. Toute l'atmosphère oppressante et liberticide de cette société dirigée d'une main de fer par Big Brother transpire au travers des dessins aux couleurs à la fois sobres et sombres. Les graphismes et les textes décrivent parfaitement le contrôle social à l'oeuvre dans cette dystopie (pas si éloignée d'une certaine réalité) au travers de la propagande, de la surveillance généralisée et de la manipulation des esprits et des peurs. le lecteur assiste à la descente aux enfers et à l'exécution du plan de big brother pour faire plier peu à peu les illusions et les espoirs du matricule 6039 (camarade smith) pris en étau par la puissance et la permanence du pouvoir en place. Les illustrations donnent un côté plus réaliste et plus effrayant encore à cette société totalitaire et à sa mécanique froide et sans pitié pour briser toute étincelle d'humanité dans l'esprit et le coeur des individus qui la composent. Une vraie réussite pour une oeuvre, malheureusement, intemporelle.
"Dark is bright"; "Big Brother is freedom".

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George Orwell est décédé en 1950. Ses oeuvres sont passées dans le domaine public 70 ans après sa mort, si bien que quatre adaptations en romans graphiques de 1984 sont parues sur les derniers mois.

L'adaptation de Fido Nesti, auteur et illustrateur brésilien, est oppressante avec beaucoup de gris et de rouge et des extraits assez longs du roman dans sa traduction réalisée en 2018 par Josée Kamoun.

Fido Nesti a choisi un découpage en trois parties, elles-mêmes divisées en chapitres, avec un appendice sur les principes du néoparler -ou novlangue dans la première traduction française- lequel permet, par la réduction du langage, de rétrécir le champ de la pensée.

La première partie est consacrée à la présentation du contexte.
On y découvre la ville de Londres en 1984, telle qu'elle avait été imaginée par George Orwell dans sa dystopie publiée en 1949. Londres est située dans une des trois superpuissances, l'Océanie (comprenant les Amériques, l'Australie, l'Afrique du Sud), les deux autres étant l'Eurasie (allant du Portugal au détroit de Behring et comprenant l'Europe du Nord et la plus grande partie de l'Asie) et l'Estasie (constituée notamment de la Chine et du Japon).
Les principes du régime totalitaire, avec sa propagande, sont posés : il faut aimer Big Brother et haïr Goldstein, l'ennemi du peuple ; « Big Brother is watching you » ; « guerre est paix, liberté est servitude, ignorance est puissance » ; « qui contrôle le passé, contrôle l'avenir, qui contrôle le présent contrôle le passé » justifiant que le passé soit réécrit à l'infini pour permettre de corroborer les messages du présent et fixer les objectifs pour l'avenir.
Les personnages sont présentés : Winston Smith qui, travaillant à la réécriture du passé, connaît les manipulations du régime et décide de consigner ses pensées par écrit, prenant ainsi le risque d'être annihilé ; Julia, mécanicienne sur une machine à romans, portant la ceinture emblématique des jeunesses antisexe mais qui va se rapprocher de Winston ; O'Brien, membre du parti intérieur ; M. Charrington, qui tient la petite boutique du quartier prolo dans laquelle Winston a acheté son carnet et qui louera à ce dernier une chambre à l'étage non équipée d'un « télécran ».

La deuxième partie est ensuite dédiée principalement à la construction de la relation entre Winston et Julia, l'étreinte étant « une victoire, un coup porté au parti, un acte politique », à la lecture du livre de Goldstein analysant les principes du régime pour les contrer et à la lutte individuelle contre le totalitarisme par le « mentocrime », le crime de la pensée.

Dans la troisième partie, après l'arrestation, c'est maintenant l'heure de la torture, longuement décrite et illustrée, pour aller vers la manipulation de la pensée, la trahison, la déshumanisation et enfin l'amour de Big Brother.

1984 est un chef-d'oeuvre et ce roman graphique de Fido Nesti semble, selon les critiques, être l'adaptation qui colle le plus au récit originel. Je l'ai tout particulièrement apprécié et il m'a donné envie d'approfondir mes connaissances sur cette dystopie : lire le roman de George Orwell, mais je n'ai pas encore décidé si j'irai vers la traduction de Josée Kamoun, disponible en édition de poche depuis mai 2020, ou vers la traduction initiale d'Amélie Audiberti et lire une autre adaptation graphique, hésitant à ce stade entre celle de Xavier Coste et celle de Sybille Titeux de la Croix au scénario et Amezing Ameziane au dessin. Tous vos commentaires pour m'aider à la décision seront les bienvenus !
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