Costa Brava

Le narrateur, jeune quinqua devant gérer une séparation et surtout les vacances de ses enfants, décide de retourner en Espagne sur la Costa Brava. C'était le lieu de vacances de son enfance et surtout de son adolescence. La bande d'amis, les parents, les voisins, les locaux, Une atmosphère, plutôt festive, la chaleur de l'été, la mer. Il est heureux de retourner à Canyelles et de faire découvrir cette petite ville à ses enfants. Depuis qu'il est marié il n'est jamais revenu. Il se demande si ses enfants aimeront cet endroit autant que lui, s'ils pourront se l'approprier.

Il est venu également pour vendre la maison de famille, son père est décédé et sa mère ne veut plus revenir.

Il décide de résider à l'hôtel avec son fils et sa fille, plus facile de gérer l'intendance de cette façon. Les enfants sont ravis du buffet à volonté et de la piscine, des vacances mais ne sont pas trop à l'aise avec leur père, pas l'habitude.

Les souvenirs affluent, les copains aussi, un subtil mélange de passé et présent. Les premières fois, les aventures, les sorties le tout sans réseaux sociaux, ah quelle belle époque !

Les enfants ne sont pas sensibles à cet univers. La mer, une piscine, à manger, un lit pour dormir, tout va bien. La maman manque.

C'est un livre de souvenirs, il ne se passe pas grand chose et pourtant le charme opère : l'été, le bord de mer et cette période où l'insouciance était permise. C'est toujours mieux dans nos souvenirs que maintenant. est-ce la réalité ? je ne sais pas. Mais les quinquas ont toujours ce retour vers le passé, histoire de faire un bilan et mieux continuer leur petit bonhomme de chemin. Une jolie pause.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..

C'est un temps que les moins de 50 ans n'ont pas pu connaître. Amarré dans les années 60 puis 70, Costa Brava remonte le temps et raconte les vacances d'été de jeunes français sur la côte espagnole. Ils s'appellent Antoine, Bénédicte, Charles, Daphné, l'ABCD du narrateur qui les retrouvera plus tard, au même endroit, après une longue éclipse, une fois les vies faites, et défaites. Pas d'intrigue à proprement parler dans le livre d'Eric Neuhoff, qui progresse de façon impressionniste. Un souvenir en amène un autre, les anecdotes se succèdent, certaines marques de bières reviennent à la mémoire et les chansons aussi, I'm not in love et Porque te vas, et l'on évoque César et Rosalie de Sautet, les pères voulant ressembler à Yves Montand et les mères à Romy Schneider. Mais c'est surtout une histoire d'amitié, de temps passé à ne rien faire, le goût de l'enfance puis celui de l'adolescence. Insensiblement, le gin tonic remplace la limonade et le sexe commence à tarauder les épidermes. L'âge adulte n'est plus très loin. Il y a de la mélancolie dans Costa Brava comme dans tout regard posé vers l'arrière, dans cette époque révolue sans portables, sans internet, sans réseaux sociaux. 300 pages dépourvues de véritable structure narrative et d'éléments dramatiques cela peut sembler beaucoup mais l'écriture élégante et rythmée de Neuhoff, adepte des phrases courtes, ainsi que son humour léger relèvent le défi avec panache. Décidément, la nostalgie est toujours ce qu'elle a été.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..

Pour rédiger cette critique, je retiens deux formulations écrites par d'autres, sans les leur dérober, mais pour les mettre en complémentarité malgré leur apparente opposition : "un livre où il ne se passe pas grand-chose" et "façon impressionniste". Pour ma part, même si peux être très amateur d'action, j'ai aimé ce livre précisément parce qu'il ne s'y passe quasiment rien, et il ne fallait pas qu'il s'y déroule une quelconque intrigue car les petites touches (impressions) de l'auteur me semblent suffire pour emporter le lecteur là où il voudra bien se laisser aller : mélancolie, nostalgie, lumière, mer, tranches d'existence, où personnellement je me suis retrouvé. Ce n'est pas une grande oeuvre mais j'y vois une réussite avec un style bien adapté au contexte décrit.

Résumé Nathalie Bullat 8 juin 17
Et si nous faisions un voyage dans le passé ? les années 60/70 de préférence avec la lumière,le bleu et la chaleur de la Costa Brava!
La cinquantaine approchant le narrateur retourne sur les plages espagnoles de sa jeunesse. Il est mélancolique. Chaque endroit ravive un épisode de son enfance. Ses enfants sont venus avec lui, insensibles à sa nostalgie. Quoi ? il n'y avait pas d'Iphones, d'internet à cette époque ? Ouf ils sont rassurés y a le Wifi dans l'hôtel …
Comment peuvent ils imaginer ce qu'était cette époque insouciante où leur père avec sa bande d'amis passaient le plus clair de leur temps à la plage, à jouer, à pêcher puis l'adolescence venue à chahuter sur les voiliers des parents, à flirter, écouter les Stones et les Beattles, à boire des bières, danser dans les boites de nuit à la mode … Il voudrait retrouver le cynisme et l'énergie de sa jeunesse. le soleil se croit toujours tout permis sur la Costa Brava mais rien n'est pareil..les souvenirs semblent usés jusqu'à la corde et lui font mal…
.Neuhoff dans un style déstructuré avec de phrases courtes promène sa mélancolie d'une époque à une autre au fur et à mesure que les images lui reviennent .comme tout était léger avant, tout lui semblait plus beau, plus élégant. la vie d'adulte a apporté son lot de blessures, d'échecs. Bien sur il a retrouvé ses amis Antoine et Charles, Bénédicte et surtout Cholée la séductrice , mais ils ne sont plus tout à fait les mêmes.
Entre tendresse, humour et tristesse la vie déborde de chaque page et cela résume à merveille les sentiments qui s'emparent du lecteur
Livre reposant comme peuvent être les vacances, il n'y a pas de meurtres, de guerre, de drames, juste les premiers émois sur une musique des Pink Floyd, et la vie qui passe, les cheveux qui grisonnent, les enfants qui grandissent… la jeunesse qui s'enfuit comme les vacances qui finissent trop vite ..

Pour résumer : Eric Neuhoff adulte regrette son adolescence sur la côte espagnole. Quand il était jeune il buvait et faisait l'amour, maintenant il est vieux et son couple bat de l'aile. Les paragraphes alternent entre ces deux temps sans que cela apporte quelque chose de spécifique. L'ensemble n'est pas passionnant et le style basique au possible.

Le narrateur, se séparant de sa femme, doit gérer les vacances de ses enfants, Il décide de les emmener sur la Costa Brava, où il a passé ses étés, enfant.

C'est un livre de souvenirs, où il ne se passe pas grand- chose, la vie tout simplement, enfance et adolescence dans ces mois d'été où la vie semble plus facile. Et on refait le voyage avec Eric Neuhoff;, même si ce n'était pas forcement la Costa Brava pour nous.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, doucement nostalgique.

C'est un roman dont on doit tourner les pages comme celles d'un album photos en vrac. Aucune intrigue, si ce n'est le fil des souvenirs en désordre du narrateur dont on ignore le nom de famille et le prénom. Des petits paragraphes de phrases courtes qui saisissent une scène du passé comme pour mieux la figer dans l'éternité. le héros, en rupture de couple avec la mère de ses enfants, est revenu sur les lieux de sa jeunesse dorée pour justement rechercher ses souvenirs comme s'il leur jetait une corde pour les ramener du fond d'un puits. C'est très nostalgique et la mélancolie qui coule de ces phrases courtes nous berce et nous empoigne, nous étouffe. On se laisse gagner par ce club d'amis, on pénètre dans leurs familles mais en restant sur le pas de la porte comme des voyeurs.
Personnages dont la vie parait superficielle, d'un milieu bourgeois sans difficultés financières, dont ou nous narre les amours et les conquêtes, les cuites à la bière, les sorties en mer et les barbecues dans le jardin. Mais on sait peu de choses d'eux en fait du cours de ces quarante années écoulées depuis leur enfance, on a du mal à les accrocher, c'est comme s'ils se tenaient loin de nous volontairement, comme s'ils s'étaient déjà échappé de la mémoire du narrateur, il a beau les retrouver, le courant ne semble plus passer, témoin sa soirée sans suite avec Daphné, les amis comme les beaux jours des années heureuses s'effilochent et se désagrègent au fil du temps pour n'être plus que des lambeaux de vie.
Pas de chronologie dans ce recueil de souvenirs, le mélange des années et des époques, le peu de date, l'absence de points de repère ajoutent à cette confusion de souvenirs, la mémoire du coeur défaille, plus rien ne reviendra.
Personnellement, j'ai cru comprendre que le narrateur, lorsqu'il retourne seul en Espagne (dernière page) n'y arrivera jamais. j'ai pour idée qu'il va se tuer en route.

Un parisien n'a jamais voulu retourner sur le lieu des vacances de son enfance. Pourtant lorsqu'il décide d'y retourner plus de trente décennies plus tard, avec ses enfants alors qu'il est séparé de leur maman, il replonge dans une certaine plénitude en retrouvant tous ses amis d'enfance.
Éric Neuhoff nous rappelle qu'il est parfois difficile mais salvateur de retrouver les lieux perdus de son enfance. Je l'ai lu comme un voyage initiatique vers un retour sur soi, sur ses origines, aux choses auxquelles on tenait tant lorsqu'on était enfant puis adolescent.
L'écriture poétique nous décrit aussi des personnages attachants aux destins multiples, comme la pétillante et indépendante Daphné devenue actrice.