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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Anna, nous raconte l'été de ses seize ans, à Acquargento, en Corse, où elle passaient ses vacances avec ses parents. C'était il y a vingt ans. Elle nous délivre, à travers un portrait de famille peint à l'acide de la rébellion adolescente, ses rêves d'école de design à New York, ses émotions, sa solitude, ses angoisses. Elle nous raconte l'arrivée de sa soeur après un an sans nouvelle, accompagnée de son bébé, Léa. Et au milieu des chèvres, du hameau en ruine, des méduses, des guêpes et de la chaleur étouffante, Anna commence à se poser des questions sur l'état mental de sa soeur...

Je ressors mitigée de cette lecture. La principale chose qui ne m'a pas plu est l'emploi du "vous" quand la narratrice (Anna) parle d'elle : "Vous vous sentez perdue au fin fond de nulle part", "Vous avez seize ans"...Mais l'écriture de Marie Neuser est affûtée, l'ambiance qu'elle a su créer dans la chaleur écrasante, la langueur d'un été corse est vraiment très prenante. Elle a aussi un don pour faire monter l'angoisse, le malaise. Lentement...ce qui fait que parfois j'ai eu l'impression que rien n'avançait. Nous sommes spectateurs de la tragédie alors qu'Anna se débat tellement pour que rien arrive, c'est très frustrant! D'ailleurs, un peu déçue aussi d'avoir vu venir la révélation de loin. Les personnages sont intéressants même si les parents sont assez absents, ils ne comprennent rien, ne voient rien...ou bien sont-ce les impressions de l'adolescente révoltée?

Une histoire de famille ordinaire et unique à la fois, des lenteurs imposées par l'ambiance et la montée de l'angoisse pour arriver au paroxysme de ce drame familial.

J'ai noté les autres romans de Marie Neuser qui ont aussi l'air d'être dérangeants...
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Au risque de déplaire, vu les critiques élogieuses sur ce bouquin, c'est l'écriture... Je n'ai pas du tout adhéré !!! Je l'ai trouvé hermétique, étouffante, compliqué... J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, tellement l'écriture m'a semblé froide... C'est sur que c'est noir, ce roman... et cette écriture qui ne m'a pas plu doit jouer sur l'atmosphère du roman... Mais j'ai vraiment, au final, l'impression d'être passé à côté à cause d'elle justement... Ce bouquin n'était pas pour moi... On passe à un autre !! Mais mention spécial au cadre, cette Corse que je rêve de voir un jour...
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Si vous vous lancez dans cette lecture, ne lisez pas la 4e de couverture ! Pour un roman qui tourne autour des 150 pages, elle en dit bien trop.

Anna revient après des années d'absence dans la maison d'été de ses parents en Corse, une baraque perdue dans la nature de l'île de beauté, isolée et pleines de souvenirs. Très vite, la narration à la première personne change et revient sur l'enfance et surtout l'adolescence d'Anna dans cette maison en utilisant le vouvoiement. Derrière ce "vous", le lecteur est appelé à devenir Anna, 16 ans, adolescente rebelle, gothique, dessinatrice, auteur de poèmes, du rock plein les oreilles, les soeurs Brontë sur la table de chevet, les artistes décadents au répertoire de ses références. Anna qui déteste l'isolement de la maison d'Acquargento. Anna silencieuse au milieu d'un couple parental, d'une famille dans laquelle personne n'écoute véritablement les autres.
Quand, après avoir disparu pendant plus d'un an, Hélène, soeur de 12 ans l'ainée d'Anna, débarque en Corse avec sa fille de un an, Anna adore immédiatement la fillette. Entre Hélène et elle, par contre, aucun lien sororale ne s'est jamais créé et ce n'est pas parti pour changer.

J'ai mis beaucoup de temps à rentrer dans le texte. Ce "vous" qui devrait interpeller le lecteur m'a, à l'inverse, laissée à côté du texte, me donnant plutôt l'impression de m'introduire dans une conversation qui ne m'était pas adressée. J'ai trouvé très longue la mise en place du "décor" pour un roman si court, d'autant que ce n'est pas faute de revenir et par la suite sur ce qui a déjà était dit.
Pour autant, l'atmosphère lourde et oppressante se ressert petit à petit sur le lecteur et dès l'arrivée d'Hélène, on a envie d'en savoir ce qui va se passer, quelle histoire contient véritablement le canard mécanique retrouvée par Anna adulte dans les premières pages.

Pour moi, ça reste une lecture en demi teinte. J'ai fini par aimer le style après avoir été déroutée par ce "vous", j'ai trouvé que la tension oppressante était bien menée, les relations entre les personnages bien dessinées. Par contre, je me suis un peu ennuyée, notamment dans l'étalement des références artistiques, musicales, littéraires, qui ont un petit côté "ça fait bien".

J'aurais tout de même la curiosité de lire autre chose de cet auteur.
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Merci à Masse Critique et aux éditions L'Ecailler.

20 ans après les faits, Anna revient à Acquargento, ce hameau de Corse où elle a passé les deux mois d'été de ses 9 ans à ses 16 ans. Autant petite fille, elle se plaisait dans cet endroit sauvage, à 10 minutes en voiture de la mer, autant adolescente, elle ne supporte plus cette maison aménagée de bric et de broc, cette plage où elle ne côtoie que des gens qu'elle juge inintéressants, ces vacances où elle s'ennuie dans la seule compagnie de ses parents.

« Les faits », Anna va nous les raconter à la 2ème personne du pluriel, un besoin de distanciation pour lui permettre d'affronter ce qui s'est passé l'été de ses 16 ans.

Une arrivée surprise : celle de sa soeur Hélène et de sa petite fille d'un an, Léa. Douze ans séparent ces deux soeurs qui n'ont de « soeurs » que le nom : aucun atome crochu entre elles, aucun dialogue, aucune connivence ….. un triste état de faits que regrette Anna…… et qui est dû à la personnalité de son aînée …. égocentrique, narcissique, « méchante » comme le dit leur maman.
Très vite, Anna va se rendre compte qu'Hélène a un comportement bizarre, inquiétant envers sa fille : hystérique quand la petite est malade, blessée, mais l'exposant à des dangers et la soignant de façon très personnelle.

Dès le début du roman, on sait que la situation se terminera de façon dramatique : dans une armoire, l'Anna adulte retrouve le « petit jouet mécanique » qui servait de doudou à Léa : « Alors j'ai étouffé un cri, je l'ai serré contre moi. »

Le comportement névrotique d'Hélène – le syndrome de Munchausen par procuration – sonne très vrai « médicalement parlant ». L'auteure décrit avec une grande justesse les idées, les sentiments, les réflexions d'une adolescente cultivée, aimant la lecture, l'écriture, douée pour le dessin, avec ses complexes mais aussi ses envies, ses rêves et ses espoirs. Cependant, je suis restée assez indifférente face à l'histoire et aux personnages …. L'émotion que je pensais ressentir n'a pas été au rendez-vous …



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Ce court roman se lit d'une traite! La quatrième de couverture raconte déjà pas mal de choses donc je m'abstiens de résumer l'histoire mais c'est un roman noir sans concession, sans fin heureuse possible. Un roman à l'ambiance moite et oppressante. Un roman à lire de toute urgence!
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Je n'ai pas tout a fait "accroché" au style narratif de l'auteur. Anna devenue adulte, nous raconte - à la seconde personne du pluriel ; et non à la première personne du singulier - l'adolescente qu'elle fut notamment l'été de ses 16 ans, où un drame se noua.
J'ai bien compris que c'est un choix volontaire, comme pour mettre une distance en ce qu'elle est et ce qu'elle était, mais cela m'a rendu ce qui lui arrive assez impersonnel et froid.
De plus, l'ennui de l'adolescence y étant souvent évoqué, du coup, on s'ennuie aussi un peu...
Cela dit, l'auteur parvient tout de même, à faire monter lentement la tension tout au long du récit, pour raconter la chronique ,sur quelques jours, d'une catastrophe annoncée.
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je suis très partagé par cette lecture. D'un côté j'ai aimé le jusqueboutisme de l'auteur et le fait que l'on ne sait pas avec certitude si Hélène est malade ou si Anna se fait des idées. D'un autre côté, le personnage d'ado gothique férue d'arts et les références littéraires, picturales, cinématographiques... m'ont lassée. Je trouve que cela alourdit le propos et que ce roman aurait pu faire une très chouette nouvelle.
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J'avais adoré JE TUE LES ENFANTS FRANCAIS, là j'ai plutôt été déçue de ce huit clos un peu étrange... je suis restée sur ma faim sur ce qui à amené les personnages à se retrouver là.
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Anna, adolescente de 16 ans, doit comme chaque année, passer l'intégralité de ses vacances d'été, avec ses parents, dans la maison secondaire d'Acquargento, hameau désormais inhabité de Corse. Un véritable calvaire pour cette jeune fille qui rêve d'univers urbains et n'aspire qu'à échapper à cette solitude forcée. Et puis, surprise, sa soeur aînée qu'elle connaît si peu, débarque à l'improviste avec sa petite fille d'un an. Anna, qui a toujours nourri des sentiments ambigus à l'égard de cette soeur, lui trouve très vite un comportement plus qu'étrange.

Un livre n'insistant pas sur les détails au niveau des faits mais qui reste tout de même intéressant. C'est une histoire dramatique, prenante. le retour en arrière effectué par le personnage principal nous permet de plonger directement dans l'intrigue, l'ambiance qu'y met l'auteur cadre parfaitement avec les lieux présentés, ce qui rend la lecture fluide et sympathique.
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Une très belle plume, un texte bien structuré, un régal à lire mais le bémol c'est que tout est dit ou quasiment sur la 4 de couverture.
L'intrigue est légère, c'est une plongée dans l'adolescence d'une gamine solitaire et différente, l'auteure décrit avec subtilité ce petit coin de la Corse avec toujours la sensation que le drame va arriver.
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