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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès le début du livre, on sait qu'un drame va arriver. Je pensais à tort que c'était l'adolescente qui allait persécuter ce bébé, comme quoi il faut bien lire la quatrième de couverture… :-)

J'ai ressenti un malaise lors de ce récit, cela m'a rappelé les guerres répétées entre mes soeurs et moi, et ces vacances obligatoires ou l'on subissait plus que l'on appréciait… Mais cela, c'est une autre histoire ;-).

C'est un petit roman captivant, inattendu et incompréhensible pour moi… Comment une mère peut en arriver là ?

Enfin, je vous laisse découvrir.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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A la fois intrigue policiere et roman de famille je me suis fait prendre par cette histoire . On connait l'auteur du meurtre dés le début mais ce petit livre m'a fait passer un bon moment et m'a donné envie de découvrir Marie MEUSER
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Anna, à l'âge adulte, retourne dans la Maison de vacances de son enfance, à Acquargento. Elle raconte ce qui s'est passé l'année de ses seize ans.

Cette année-là, sa soeur Hélène est venue avec sa fille Léa. Anna observe des comportements inquiétants, de la part de la jeune mère. Elle essaie d'alerter les adultes. Mais personne n'écoute l'adolescente.

Il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans le livre mais j'ai fini par ressentir l'ambiance très particulière de ces vacances. Une fois que j'ai été "dedans", je me suis prise au jeu et j'ai voulu savoir s'il y avait eu un drame ou pas.

Le livre est très court (180 pages) et se lit très bien. L'ambiance est très particulière.
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L'écriture. On ne peut pas ne pas l'évoquer en ce qui concerne Un petit jouet mécanique de Marie Neuser. C'est en tout cas un des aspects du livre qui retient immédiatement l'attention. Elle est là, comme cette petite musique à laquelle fait référence l'auteur dans le livre : « Quoi que tu aies envie d'écrire, tu dois trouver ta petite musique. Trouve-la et suis-la. Et elle te fera aller au plus près de la vérité. ». Elle est là, donc, et emporte irrémédiablement le lecteur dans les filets de son histoire, dont, désolé pour le cliché, on ne ressort pas indemne (mince, je viens de me rendre compte que ce sont les termes exacts de la quatrième de couverture... mais comme c'est exactement ça, on ne va rien changer aux mots !

Après bien des années, Anna revient en Corse, à Acquargento, demeure où ses parents passaient leurs vacances avec elle. Elle se rappelle son dernier été passé là-bas, lorsqu'elle avait seize ans. L'été où sa soeur, Hélène, est tout à coup réapparue sur leur lieu de villégiature, bébé au bras. Étrangères de coeur, étrangères en tous points, les deux filles ne s'apprécient guère. Les douze années qui les séparent n'ont sans doute rien arrangé. Et si l'arrivée de la jeune femme et de son enfant chamboulent au début le quotidien des uns et des autres, les jours filent pourtant, semblables, chacun vaquant à ses occupations. Anna écoute de la musique, peint, écrit, se rend à la plage, se nourrit de son ras-le bol d'être ici et pas ailleurs, se nourrit aussi de sa solitude quand elle ne joue pas avec le bébé. Pourtant à mesure que les jours passent, Anna en vient à s'interroger sur le comportement de sa soeur à l'égard du bébé.

L'été, le quotidien transfiguré petit à petit, le malaise prégnant sans qu'on puisse clairement en identifier la nature, ou même l'apaiser. C'est en cela, dans sa faculté à générer cette impression que l'écriture de Marie Neuser est redoutable. Les mots, leur sens et ce qu'ils génèrent deviennent purement indissociables. La « petite distillation progressive », évoquée dans le roman, est en marche. Que ce soit le glissement d'Anna dans son approche de l'âge adulte ou dans les événements qui se nouent. Les phrases effleurent, s'inscrivent dans le cerveau comme un sillon qui passe et repasse, gravent sournoisement mais implacablement la monstruosité d'un instant, d'une période de la vie où la normalité n'a plus sa place. A moins bien sûr qu'elle ne soit constitutive d'un tout, drame compris.

Et ces mots là - on en revient à eux - vous touchent d'autant plus, vous lecteur, lorsqu'Anna raconte son histoire à la deuxième personne du pluriel. Une manière de prendre de la distance face aux événements, dont le temps n'a en rien altéré la douleur.

Tout est à sa place dans ce roman. Il n'y a rien à enlever, rien à rajouter. Juste à se laisser prendre, se laisser aller au doute, à l'amertume et à l'espoir aussi.
Lien : http://www.bibliomanu.blogsp..
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Nous sommes en Corse et Anna revient dans la maison où, avec ses parents elle passait les mois d'été de son enfance. En ouvrant le placard, elle retrouve un petit jouet mécanique qui déclenchera en elle les souvenirs précis de cet été particulier. Elle se souvient du temps où à 16 ans elle était la fille d'Acquargento, celle qui s'ennuyait ferme dans cette masure isolée dans les années 80. Celle qui rêvait d'école de design à New York, de rock, d'une vie trépidante. Celle qui, incomprise de tous, avait tout perçu alors que les autres ne l'écoutaient pas. Jusqu'à ce que le drame se produise.

Pendant cet été là, c'est l'arrivée de sa soeur, Hélène, et de sa fille, Léa, qui va perturber l'ordre immuable entre plage, travaux de jardin, murets de pierres sèches et repas sur la terrasse.

Marie Neuser nous plonge avec justesse et humour dans la peau de cette adolescente. Et c'est à travers ses réflexions que nous découvrons peu à peu les rapports entre les différents membres de la famille, dans ce cercle presque fermé, où la seule ouverture sur le monde est la plage avec ses naïades et ses bellâtres.

Avec talent, l'auteure nous brosse là un portrait attachant et sensible d'une adolescente, avec toutes ses contradictions entre réalité et illusions. Un bon moment de lecture.
Lien : http://www.canalblog.com/cf/..
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On finit le coeur en mille morceaux...
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C'est un roman oppressant, qui enferme le lecteur avec son "vous" qui se répète sans fin.
Le malaise suinte à chaque page.
Une spirale de violence inévitable au beau milieu d'un endroit qui semblait si paradisiaque ...
Une histoire qui ne devrait pas être un fait divers ...
Un moment de lecture très fort, inoubliable !
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Une quatrième de couverture un peu bavarde mais le drame écrit dès les premières pages : la petite Léa est morte il y a vingt ans...On devine très vite qui est la coupable, ça ne fait presque pas mystère.

Pourtant, même avec ces éléments, ce thriller impeccable déroule des lignes hypnotiques, tisse les indices, et la narration tendue ajoute à l'intensité dramatique, glace le sang.

Etrangeté de cette narration parfaite, le "vous" d'un narrateur omniscient qui semble accuser la toute jeune ado, comme un juge, alors qu'elle seule avertit, s'alarme de la situation, prévoit le drame à venir...
Ce "vous" qui mettrait presque le lecteur à distance et qui finalement le place au coeur de l'intrigue comme s'il était lui-même Anna, ado pas en phase avec son monde mais à l'intuition prodigieuse.

L'adolescence est décrite à la perfection, dans ses doutes, ses "ridicules" désespoirs, et on sent que Marie Neuser connait ce monde-là, se pose en observatrice fine et intelligente. Ressort aussi dans son thriller sa brillante maîtrise de la langue française (que de belles phrases !) et son amour de la littérature.

Un très bon polar, une belle découverte !
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Marie Neuser, je ne connaissais pas, les éditions l'Ecailler, non plus.
Leur mot d'ordre "On ne broie pas du noir, on en édite!"
Tout un programme, mais le roman noir n'est pas vraiment ma tasse de thé café et pourtant quand ma bibliothécaire m'a conseillé ce livre - alors qu'elle n'a pas les mêmes goûts que moi - allez savoir pourquoi, je l'ai écoutée ... et je ne l'ai pas regretté.

Je me suis laissée entraîner, pas tant par l'intrigue qui est déjà un peu dévoilée dans la 4ème de couverture, mais par la belle écriture de Marie Neuser, son beau portrait d'adolescente, sa fine analyse psychologique et des liens familiaux, sa magnifique peinture des paysages corses. Elle sait à merveille distiller le doute et peu à peu, dans un quotidien plutôt banal, le malaise grandit.

Anna a seize ans. Elle est une ado mal dans sa peau, rebelle, incomprise, un peu gothique. Ses rêves la conduisent à Londres, Paris ou New-York.
Au lieu de cela, elle doit passer ses vacances, comme chaque année, avec des parents ringards dans une maison isolée en Corse.
Marie Neuser croque formidablement bien cet âge, pas des plus heureux.
J'ai souvent souri à la lecture de ces pages qui ont réveillé des souvenirs.

Mais quand Hélène, la soeur aînée débarque avec sa petite fille d'un an, la tension monte et on ne rit plus du tout.
L'histoire est racontée du seul point de vue d'Anna, mais peu à peu on partage ses doutes, on épouse ses convictions.
Avec elle, on a envie de crier à ses parents: écoutez moi, je ne suis plus une gamine, ouvrez les yeux.
Un roman brûlant, comme le soleil corse.

Je ne peux que vous inciter à lire Marie Neuser dont la langue est si riche.
Lien : http://leslivresdechris.blog..
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Un livre très prenant. le style - le je au présent et le vous dans le passé pour la même personne - déroute un peu. Par contre, l'atmosphère est très bien rendue et il n'y a pas d' "explications psychologiques" à la fin ce qui est très agréable. La personnalité de l'adolescente est très bien rendue.
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