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Citations sur La généalogie de la morale (141)

«  Quand la paix règne, l’homme belliqueux se fait la guerre à lui- même » …
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Un esprit sûr de lui parle bas.
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Que d'horreur en l'homme !...
La terre n'a été que trop longtemps un asile d'aliénés !...
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Il s’agit de parcourir, — en posant quantité de problèmes nouveaux, et comme avec des yeux nouveaux, — l’énorme, le lointain et le si mystérieux pays de la morale — de la morale qui a vraiment existé et qui a été véritablement vécue.
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C'est le prêtre ascétique qui a offert, jusqu'à l'époque la plus récente, la forme de chenille repoussante et ténébreuse, sous laquelle seule on permit à la philosophie de vivre et de ramper...
Cela a-t-il vraiment changé ?
L'animal ailé, multicolore et dangereux, l'esprit qu'habitait cette chenille a-t-il réellement fini, du fait d'un monde plus ensoleillé, plus chaud, plus lumineux, par jeter sa soutane aux orties ?
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Il n’y a, en bonne logique, pas de science « inconditionnelle » ; la seule pensée d’une telle science est inconcevable, paralogique : une science suppose nécessairement une philosophie, une « foi » préalable qui lui donne une direction, un sens, une limite, une méthode, un droit à l’existence.
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Parmi les grands philosophes, lequel était marié ? Héraclite, Platon, Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, Schopenhauer — ils ne l’étaient point ; bien plus, on ne pourrait même se les imaginer mariés. Un philosophe marié a sa place dans la comédie, telle est ma thèse : et Socrate, seule exception, le malicieux Socrate, s’est, semble-t-il, marié par ironie, précisément pour démontrer la vérité de cette thèse.
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Pour ce qui en est, par exemple, de mon Zarathoustra, je ne veux pas que l’on se vante de le connaître si l’on n’a pas été quelque jour profondément blessé, puis, au contraire, secrètement ravi par chacune de ses paroles : car, alors seulement, on jouira du privilège de participer à l’élément alcyonien d’où cette œuvre est née, on se sentira de la vénération pour sa resplendissante clarté, son ampleur, sa perspective lointaine, sa certitude.
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Tous mes respects pour l’idéal ascétique, tant qu’il est sincère, tant qu’il a foi en lui-même et qu’il ne joue pas la comédie. Mais je ne puis souffrir toutes ces coquettes punaises qui mettent leur ambition sans frein à flairer l’infini jusqu’à ce que l’infini fleure la punaise ; je ne puis souffrir ces sépulcres blanchis qui parodient la vie, je ne puis souffrir ces êtres fatigués et aveulis, qui se drapent dans la sagesse et se donnent un regard « objectif » ; je ne puis souffrir ces agitateurs travestis en héros, qui ceignent leur tête d’épouvantail à moineau du heaume magique de l’idéal ; je ne puis souffrir ces comédiens ambitieux qui voudraient jouer les ascètes et les prêtres, mais ne sont que de tragiques pantins ; et je ne puis les souffrir non plus, ces nouveaux trafiquants en idéalisme, ces antisémites qui aujourd’hui tournent des yeux, frappent leur poitrine de chrétiens, d’Aryens et de braves gens, et par un abus exaspérant du truc d’agitateur le plus banal, je veux dire la pose morale, cherchent à soulever tout l’élément « bête à cornes » d’un peuple […].
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Le prêtre ascétique doit être pour nous le sauveur prédestiné, le pasteur et le défenseur du troupeau malade : c’est ainsi seulement que nous pourrons comprendre sa prodigieuse mission historique. La domination sur ceux qui souffrent, voilà le rôle auquel le destine son instinct, il y trouve son art spécial, sa maîtrise, sa catégorie de bonheur. Il faut qu’il soit malade lui-même, il faut qu’il soit intimement affilié aux malades, aux déshérités pour pouvoir les entendre, — pour pouvoir s’entendre avec eux ; mais il faut aussi qu’il soit fort, plus maître de lui-même que des autres, inébranlable surtout dans sa volonté de puissance, afin de posséder la confiance des malades et d’en être craint, afin d’être pour eux un soutien, un rempart, une contrainte, un instructeur, un tyran, un Dieu. […]
Si l’on voulait résumer en une courte formule la valeur de l’existence du prêtre, il faudrait dire : le prêtre est l’homme qui change la direction du ressentiment.
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