Chaque livre de
Nietzsche contient une myriade de choses à tel point subtiles et profondes qu'à chaque lecture, on y découvre des pensées qui nous avaient échappé ou des interprétations nouvelles. C'est un empire philosophique que l'on peut relire interminablement sans jamais vraiment se lasser.
Ici,
Nietzsche se fait un peu spinoziste, en faisant abstraction du bien et du mal, cette interprétation fallacieuse et dogmatique qu'en fit la morale chrétienne car tout part de l'interprétation comme il le dit si bien dans un de ses fameux aphorismes : "Il n'existe pas de phénomènes moraux, mais seulement une interprétation morale des phénomènes".
Puis il s'attaque également à une armée de ces philosophes prédécesseurs tels que
Kant,
Descartes,
Platon, Hume, Locke, même
Spinoza en prend pour son grade... Ils s'attaque aussi à l'esprit allemand de son époque, à ce pangermanisme stupide qui donnera au XXème siècle ce que l'on sait. D'ailleurs, à ce sujet, il écrit : "Il serait peut-être utile et juste d'expulser du pays (l'Allemagne) les braillards antisémites".
Il me semble que "Par-delà bien et mal" est probablement le pendant, un peu décousu, certes, de "
La généalogie de la morale".
Commenter  J’apprécie         54