La maturité de l’homme, c’est d’avoir retrouvé le sérieux qu’on avait au jeu quand on était enfant.
S'il est vrai que de tous les temps, depuis qu'il y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains (confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, Églises, États) et toujours un grand nombre d'hommes obéissant à un petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l'obéissance est ce qui a été le mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que dans la règle chacun de nous possède en lui le besoin inné d'obéir, comme une sorte de " conscience formelle " qui ordonne : « Tu feras ceci, sans discuter ; tu t'abstiendras de cela, sans discuter » ; bref, c'est un « tu feras ».
P. S. : toute analogie avec une situation d'actualité serait purement fortuite
Il y a une innocence dans l’admiration. C’est celle de l’homme qui n’envisage pas la possibilité que lui aussi pourrait être admiré un jour.
Tout ce qui est profond aime le masque; les choses les plus profondes de toutes ont même en haine image et symbole. La contradiction seule ne serait-elle pas le véritable déguisement sous lequel s'avancerait la pudeur d'un dieu?
"Notre prochain n'est pas notre voisin mais son voisin" - voilà ce que pense tout le peuple.
Il ne suffit pas, pour se comprendre mutuellement, d'employer les mêmes mots ; il faut encore employer les mêmes mots pour désigner la même sorte d'expériences intérieures, il faut enfin avoir en commun certaines expériences.
Ce qui est fait par amour s’accomplit toujours par-delà bien et mal.
Quand on lutte contre des monstres, il faut prendre garde de ne pas devenir monstre soi-même. Si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi.
Toute tentative d’aller au fond des choses, d’éclaircir les mystères est déjà une violence, une volonté de faire souffrir, la volonté essentielle de l’esprit qui tend toujours vers l’apparence et le superficiel –dans toute volonté de connaître, il y a une goutte de cruauté.
Parler beaucoup de soi peut être un moyen comme un autre pour se cacher.