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Citations sur Journal, tome 1 : 1931-1934 (33)

C'est là le danger, [la littérature] vous prépare à vivre, et en même temps elle vous prépare des déceptions parce qu'elle vous donne une idée trop intense de la vie, laisse de côté les temps morts et ennuyeux.

La littérature est une exagération, une dramatisation, et ceux qui s'en nourrissent (comme moi) courent le grand danger d'essayer de suivre un rythme impossible.
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On ne peut posséder sans aimer.
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Vous vivez ainsi, à l'abri, dans un monde délicat, et vous croyez vivre. Vous lisez alors un livre, ou bien vous faites un voyage, ou bien vous parlez avec Richard, et vous vous apercevez que vous ne vivez pas, que vous hibernez.
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Pour les gens blasés, le seul plaisir qui reste c'est de démolir les autres.
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Même moi je voyais le danger de ses colères. Il dépeint avec férocité ceux qui ne lui donnent pas ce qu'il attend d'eux, que ce soit la vérité ou de l'aide. Il se méfie de la poésie et de la beauté. La Beauté, semble t'il dire, est artifice. La vérité ne se rencontre que chez les personnes et dans les choses dépouillées d'esthétique.
....
Il traite le monde entier comme on dit que les hommes traitaient les prostituées, les désirant, les embrassant, et puis les abandonnant, ne connaissant que la faim et finalement l'indifférence.
C'est un doux sauvage qui vit entièrement selon ses caprices, ses humeurs, ses rythmes et ne remarque pas l'humeur ou les besoins des autres.
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Vous vivez ainsi, à l'abri, dans un monde délicat, et vous croyez vivre. Vous lisez alors un livre (Lady Chatterley, par exemple), ou bien vous faites un voyage, ou bien vous parlez avec Richard, et vous vous apercevez que vous ne vivez pas, que vous hibernez.
Les symptômes de l'hibernation se reconnaissent aisément : tout d'abord l'agitation. Le deuxième symptôme (lorsque l'hibernation devient dangereuse et pourrait aboutir à la mort) : absence plaisir. C'est tout. Elle apparaît comme une maladie inoffensive. Monotonie. Ennui. Mort. Des millions vivent ainsi (ou meurent ainsi) à leur insu. Ils travaillent dans des bureaux. Ils conduisent une voiture. Ils pique-niquent en famille. Ils élèvent des enfants. Il se produit alors un traitement de choc, une personne, un livre, une chanson, et cela les éveille et les sauve de la mort.
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(25 MAI 1932)
...
Henry appelle ma maison un laboratoire de l'âme. Entrez dans ce laboratoire de l'âme où chaque sentiment sera passé aux rayons X par le Dr Allendy afin de révéler les blocages, déviations, déformations et cicatrices qui gênent le cours de la vie. Entrez dans ce laboratoire de l'âme où chaque incident est réfracté dans un journal, puis disséqué afin de prouver que nous portons tous un miroir déformant où nous nous voyons trop petits ou trop grands, trop gros ou trop maigres, même Henry, qui se croit si libre, si joyeux, indemne de cicatrices.Entrez ici ou l'on voit qu la destinée peut être orientée, qu'il n'est pas nécessaire de rester esclave de la première empreinte faite sur une sensibilité d'enfant. Il n'est pas obligatoire d'être à jamais marqué par le premier moule. Une fois le miroir déformant brisé, l'unité devient possible, la joie devient possible.
(Le livre de poche n° 3901 - p. 159)
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Ainsi June est occupée à ETRE. Rien ne peut la contrôler. Elle est notre fantaisie déchaînée sur le monde. Elle fait ce que les autres ne font qu'en rêve. Sans y prendre garde , la vie de notre inconscient sans contrôle. Il y a là un courage fantastique, pour vivre sans lois, sans entraves, sans réfléchir aux conséquences.
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Je restais silencieuse. Je me demandais si ses histoires, comme les histoires d'Albertine à Proust, renfermaient chacune une clef secrète à quelque évènement de la vie de June qu'il est impossible de tirer au clair. Elle se drogue, je le sais, et elle a peut être eu des ennuis avec la police. Certaines de ses histoires figurent dans le livre de Henry. Elle n'hésite pas à se répéter. Elle se drogue avec ses récits imaginaires et romanesques. Elle a horreur des explications. Je ne sais pourquoi j'ai le sentiment qu'elles ne sont pas vraies. Je reste humblement devant cette tisseuse de contes et je me demande si je ne pourrais pas inventer pour elle des histoires meilleures.
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Lorsque nous avons poursuivi notre promenade, serrées l'une contre l'autre, bras dessus dessous, la main dans la main, j'étais dans une telle extase que je ne pouvais parler. La ville disparut, les gens également. La joie si vive de notre promenade ensemble à travers les rues grises de Paris restera toujours pour moi inoubliable, et jamais je ne pourrai la décrire. Nous marchions au-dessus du monde, au-dessus de la réalité, dans la pure, pure extase.
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