Citations sur Vénus érotica (41)
Alors Marcel me demanda s'il avait été un bon amant avec moi, la première fois chez lui.
"Tu as été un bon amant, Marcel. J'ai aimé la façon dont tu as tenu mes fesses dans tes mains. Tu les serrais fort, comme si tu allais les manger. J'ai aimé la façon dont tu as pris mon sexe entre tes mains. D'une façon si décidée, si mâle. J'aime ce quelque chose de l'homme des cavernes.
- Pourquoi les femmes ne disent-elles jamais ça aux hommes ? Pourquoi les fmmes en font-elles un tel mystère ? Elles pensent que ça détruirait leur propre mystère, mais c'est faux. Et toi, tu dis tout ce que tu penses. C'est merveilleux.
- Je crois qu'il vaut mieux le dire. Il y a déjà assez de mystères, et ces cachotteries n'augmentent en rien le plaisir; Maintenant la guerre est déclarée, et des tas de gens vont mourir, sans rien connaître parce qu'ils refusent de parler de sexe. C'est ridicule !
Elle ne se rendait pas compte qu'imiter l'homme n'était pas s'en libérer.
Pierre qui, plus qu'aucun autre, avait tout fait pour la faire sortir des profondeurs de sa vie secrète et renfermée, la rejetait maintenant dans le gouffre encore plus insondable du doute et de la crainte. Cette chute était la plus dure de toutes, car elle s'était abandonnée totalement, vivant ses émotions jusqu'au bout d'elle-même.
[...]
Ce qui l'effrayait le plus dans ses sentiments, c'était qu'elle se sentait maintenant incapable de rentrer dans sa coquille comme autrefois, de tourner le dos au monde, de devenir sourde, aveugle, et d'échafauder une construction imaginaire pour remplacer la réalité.
Certaines lectures vous font prendre conscience que vous n'avez rien vécu, rien ressenti, et que vous n'avez aucune expérience. [...] Je désire tomber amoureuse si fort que la seule vue de l'homme aimé, même de loin, me secoue, me transperce me prie de mes forces, me fasse trembler et fondre en douceur entre les cuisses. Voici comme je veux aimer, si fort que la seule pensée de l'objet de mon amour m'amène à l'orgasme.
Un ami lui téléphona, un ami d’André, le peintre le plus en vogue de Paris, favori de toutes les femmes. Il lui dit :
"Linda, est-ce que tu t’ennuies toute seule ? Voudrais-tu venir avec nous à une soirée très spéciale ? As-tu un masque ?"
Linda comprit tout de suite ce qu’il voulait dire. Elle s’était souvent moquée, avec André, des soirées de Jacques au Bois. C’était là son passe-temps préféré : les soirs d’été, rassembler des gens de la haute en leur faisant porter des masques et les conduire au Bois chargés de bouteilles de champagne, trouver une clairière au milieu des arbres et s’y ébattre librement.
Elle était très tentée. Elle n’avait jamais participé à ce genre de soirée. André ne l’avait jamais accepté. Il disait en plaisantant que tous ces masques risquaient de le troubler et qu’il ne voulait pas se tromper de femme pour faire l’amour.
[…]
Je ne suis pas un ami des autres, si c’est ce que vous voulez dire. Je suis un simple ouvrier. Une nuit, en me promenant dans le Bois à bicyclette, je suis tombé sur une de vos partouzes. Je me suis déshabillé et vous ai rejoints. Les femmes semblaient m’apprécier. Je ne fus pas découvert. Quand j’avais fini de leur faire l’amour, je m’enfuyais. Hier soir, en passant, j’ai entendu des voix. Je vous ai trouvée avec cet homme qui vous embrassait, et je vous ai enlevée. Puis je vous ai amenée ici. Ça va peut-être vous causer des ennuis, mais je n’ai pas pu renoncer à vous.
Elles ôtèrent leurs vêtements et toutes deux montèrent sur le même cheval. La selle était chaude. Elles s'emboîtèrent parfaitement l'une dans l'autre ; Leila, derrière, mit ses mains sur la poitrine de Bijou et embrassa son épaule. Elle marchèrent au pas dans cette position, la selle frottant contre leurs sexes à chaque mouvement du cheval. Leila mordait l'épaule de Bijou et Bijou se retournait de temps en temps pour embrasser les seins de Leila. Puis elles retournèrent sur leur lit de mousse et se rhabillèrent.
L'amour pouvait il devenir un feu qui ne brûle pas , comme le feu des bonzes hindous ; était-elle en train d'apprendre à marcher magiquement sur les braises ?
Je sais , lui disait-il, que tu es capable de plusieurs amours ; je ne serai que le premier ; à partir de maintenant, rien ne t'empêchera d'étendre ton expérience.
Tu es sensuelle, tellement sensuelle.
- On ne peut pas aimer à volonté, répondait elle. Je ne veux pas d'érotisme sans amour. Et l'amour profond ne se rencontre pas si souvent.
Elle n'avait pas envie de faire marche arrière, de lui échapper. Elle sentait monter en elle un sentiment d'exaltation, et il lui semblait qu'elle allait enfin atteindre ces sommets de l'émotion qui la feraient sortir d'elle-même pour de bon, et s'abandonner totalement à l'inconnu. Elle ne connaissait même pas son nom, ni lui le sien. La franche intensité du regard qu'il posait sur elle était déjà une pénétration.
Elle tremblait en montant l'escalier.
La femme qui vous hante est celle qu'on ne trouve jamais dans les cafés quand on la cherche, celle qu'il faut suivre à la trace, celle qu'il faut retrouver à travers le labyrinthe de ses affabulations.