AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 108 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec ce livre qui vient nous proposer une présentation de Mordred différente de ce qu'on peut voir d'habitude. Une histoire vraiment humaine et intime le tout porté efficacement par l'univers moyenâgeux dont on ressent bien la passion de l'auteur. le personnage de Mordred est vraiment intéressant et attachant. Mais voilà le côté cour du livre dessert un peu le récit, l'auteur ne se consacrant que sur 4-5 souvenirs du héros et surtout les relations entre les différents personnages ont du mal à s'épanouir. La plume de l'auteur est vraiment soignée, dense et complexe et colle parfaitement à cette histoire pleine de silence et de zones d'ombres. Je lirai de nouveau avec grand plaisir les prochains romans de l'auteur.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          270
" La légende veut que Mordred, fruit des amours incestueux d'Arthur et de sa soeur Morgause, soit un traître, un fou, un assassin. Mais ce qu'on appelle trahison ne serait-il pas un sacrifice ? "
(Extrait de la quatrième de couverture.)

La légende arthurienne est connue, mais en prenant comme personnage principal Mordred, Justine Niogret l'éclaire sous un angle différent. Ici, on sera bien loin des Chevaliers de la Table Ronde et de la quête du Graal, de l'épée dans le rocher, de Morgane la fée et de Merlin l'enchanteur... À vrai dire, il ne sera pratiquement pas question de la légende.

On commence le récit avec un Mordred blessé, alité et impotent à cause d'une blessure reçue lors d'une joute, un an plus tôt. Entre deux crises de douleurs, il est incapable de faire autre chose que de dormir et de rêver. Et dans ses rêves, il se souvient de son enfance. On découvre ainsi Mordred au travers de flashbacks désordonnés, et on reconstitue le puzzle de sa vie au fur et à mesure.

La plume de Justine Niogret est juste magnifique. J'ai été séduit dès le prologue, où une troupe de théâtre itinérant interprète une scène du Roman de Renart. L'autrice sait trouver les mots justes pour faire passer les émotions. de la poésie dans les passages beaux ou tristes (bien souvent les deux), des formules plus brutes, du texte cru, lors des scènes violentes. le récit est court, mais riche en émotions.

Il ne faut pas s'attendre à une épopée héroïque. S'il y a bien quelques combats (brillamment décrits) et un peu d'aventure (mais juste un peu), le texte est essentiellement centré sur la psychologie de Mordred et sa relation avec Arthur. Une relation particulièrement touchante, traitée tout en nuances. de la même façon, l'aspect merveilleux de la Bretagne arthurienne est présent, mais au compte goutte. Justine Niogret nous décrit un monde mélancolique, que la magie des anciens temps quitte peu à peu.

Mordred est un très beau texte, tout simplement. Je vous le recommande chaudement.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          260
Une belle plume qui sait toujours jouer de ses ambiances oniriques et du goût de la violence et du sang médiévaux, mais dans le dernier quart j'étais pas mal perdue. J'ai eu l'impression d'une précipitation. On comprend moins bien les métaphores filées et les enjeux cachés et la mort d'Arthur arrive comme un cheveu sur la soupe, même si on connaissait la fin et que tout le récit nous préparait à ça.
Lien : http://biblio.anassete.org/2..
Commenter  J’apprécie          100
Mordred, c'est un peu la brebis galeuse de la légende arthurienne, celui par qui la trahison arrive. Pour une fois que la parole lui est donnée, ça m'a donné envie d'en apprendre plus à son sujet...

J'avais choisi ce court livre de 186 pages pour la première session de 2017 du week-end à 1000, en me disant que ce serait peut-être plus facile avec des livres courts. Eh bien je peux dire que s'il est effectivement court en termes de pages, Mordred n'en reste pas moins un roman dense et intense.

Nous suivons le jeune chevalier alors qu'il est alité depuis plus d'un an suite à une mauvaise blessure reçue dans le bas du dos. Pour échapper à la douleur, Mordred passe beaucoup de temps à dormir et donc rêver.
Nous le voyons donc petit garçon, aux côtés de sa mère Morgause, vivant un peu la sauvage, jusqu'au jour où un certain Arthur vient le chercher afin d'en faire un chevalier.

Justine Niogret nous propose un récit intimiste, nous passons quasiment tout notre temps aux côtés d'un Mordred divaguant aux limites de la conscience. le rythme est assez lent, nous ressentons le passage des heures, et peu à peu la notion même du temps devient floue: est-ce le jour, la nuit? Comme Mordred, nous nous laissons bercer et nous laissons porter hors du temps et des murs de sa chambre au gré de ses souvenirs.

La plume est très belle, très poétique, nous offrant un portrait très intime du personnage avec ses failles et ses blessures. Mordred a une destinée à accomplir, il le sait, mais cet acte ultime ne pourrait-il pas être un acte d'amour?
J'ai toujours considéré Mordred comme un traître, Justine Niogret réussit le pari de le montrer comme un homme et de le réhabiliter quelque peu à mes yeux.
Lien : http://pinklychee-millepages..
Commenter  J’apprécie          60
Ah les légendes arthuriennes ! Elles sont pleine de fabuleuses aventures chevaleresque avec leurs personnages mythiques tel que le Roi Arthur, la belle Guenièvre, le vaillant Lancelot, le preux Perceval, le courageux Yvain, le saint Galaad, le magicien Merlin, la fée Viviane... pourtant, parmi ces personnages, se trouve un qui est méconnu et qui pour cause a une mauvaise réputation : Mordred. Ce rénégat est l'exemple du chevalier félon qui, issu de l'union incestueuse entre Arthur et Morgause (où dans les versions modernes, Morgane la fée) va prendre Camelot et va tuer le roi dans une bataille mortelle. Pour cette raison, il est cantonné au méchant de service et est de ce fait, délaissé par les romanciers (alors que les autres personnages cités en dessus ont eu une pléthore de réinterprétations à travers les âges). Mais ici, Mordred a droit à sa voix, son rôle et sa vie, grâce à la plume de Justine Niogret. Et ça fait plaisir de le voir enfin à sa juste cause, Mordred est un des protagonistes dont j'ai toujours eu une curieux attachement (Morgane sa mère selon certaines versions étant mon personnage féminin préférée des mythes arthuriens !)
Ici, c'est Mordred qu'on s'intéresse. Celui-ci est blessé et malade dans son lit et un mire tente de la guérir. Dans sa peine, il se remémore son enfance solitaire dans les bois avec sa mère, Morgause, une enfance heureuse jusqu'à ce que son oncle, le roi Arthur, vient le chercher pour en faire le chevalier. Pour parfaire son éducation, il va tuer l'Aspic, un serpent monstrueux. Il y réussit non sans dommage corporelle. Mais entre lui et son oncle, des secrets planent... celui-ci le traite en effet plus comme un fils que son neveu. Mordred s'interroge : quelle sera sa destinée ? Et surtout, qui est-il vraiment ?
En moins de deux cent pages, Mordred nous fait voir sa vie et nous prouve qu'il est loin d'être le traître perfide qu'on pense souvent. Au contraire, ici, c'est un jeune homme qui se cherche, qui se sent plus en lien avec la nature que avec les hommes et qui est proche du roi Arthur, même s'il doute de la véritable nature de sa relation. C'est un garçon sensible, qui se questionne et ne veut pas porter le rôle qu'on pourrait lui coller. Cet nouvel aspect m'a plu et réhabilite ce personnage qui est souvent vu comme le fou et méchant de service. Il nous fait voir sa vision du monde aussi.
Le monde arthurien est bien différent des légendes. Au revoir Merlin, Viviane, les autres chevaliers : vous les verrez pas (même s'il est suggéré que le mire soit Merlin... enfin à mon avis). Hormi l'Aspic, le court roman est un roman médiéval réaliste, sur une époque dure et reculée où les chevaliers puent la transpiration où la pharmacopée était faite à base de plante (et des fois ne marchait pas beaucoup) avec surtout l'ombre sur la relation entre sa mère et son oncle... une ombre qui plane et drape le voile de son avenir tragique, sous-entendant ce que la légende raconte, c'est à dire l'inceste... bien que jamais confirmée.
En revanche, la lenteur est... abominable. A part le prologue intéressant mettant en scène Renart et Ysengrin, la douce enfance, le combat contre l'Aspic et la bataille finale, il n'y a rien de palpitant, on suit la vie à la cour qui n'est pas réjouissante, c'est morne et ennuyant. J'ai eu l'impression qu'il n'y avait même pas une vraie histoire, à part suivre un blessé qui radote sa vie.
Mais l'écriture, mon Dieu ! C'est de la prose poétique, qui semble être selon le vieux français de l'époque avec ses tournures et ses quelques mots vieillots, qui évoque un monde ancien où l'homme est lié à la nature tout comme à la bestialité. le problème est qu'elle contribue aussi à la lenteur du récit.
Enfin, je regrette qu'on n'approfondie pas plus le rôle de la mère, Morgause, qu'elle reste cantonnée à la maman et soeur d'Arthur sans qu'on se penche un peu plus sur son destin et sur ses ressentis envers son fils tout comme son frère... où amant ?
Mais voilà un beau conte médiéval qui a le mérite de remettre à l'honneur une figure souvent malmenée par les romans arthuriens et lui donner une nouvelle interprétation bienvenue. La plume de l'auteur m'intrigue et me pousse à lire ses autres livres. En tout cas, si vous voulez un nouveau récit arthurien mais qui sort de l'ordinaire, suivez Mordred.
Commenter  J’apprécie          50
J'appréhendais cette lecture après ma déconvenue avec Gueule de Truie. Au final, je l'ai bien appréciée. Une lecture au parfum amère que la nostalgie peut prendre quand elle vous serre le ventre au rappel de vieux souvenirs. Les émotions de Mordred, transmises par une très belle écriture, ont su me toucher. La conclusion, brute et inéluctable pour qui connaît la légende, est magnifiquement traitée.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
Commenter  J’apprécie          50
Actualité chargée pour Justine Niogret pour cette rentrée 2013, la dame publiant un roman adulte chez Mnémos et un roman jeunesse au Pré aux Clercs. Après avoir lu et apprécié « Chien du heaume » et « Mordre le bouclier », je n'ai pas hésité longtemps avant de me plonger dans « Mordred », qui nous propose de revisiter la figure honnie du fils bâtard d'Arthur et de sa soeur Morgause (ou Morganne c'est comme vous voulez)...

...la suite sur mon blog !
Lien : http://avideslectures.wordpr..
Commenter  J’apprécie          50
Mordred est un chevalier torturé par une douleur permanente due à une blessure grave au bas du dos. Lorsqu'il parvient à s'écrouler de sommeil il revit les grandes étapes de sa vie. Il a toujours été assez solitaire et amoureux de la nature grâce à Morgause sa mère. Un jour il est confié à Arthur son oncle pour préparer son adoubement, mener à bien sa quête consistant à terrasser un serpent monstrueux, l'Aspic.
Une fantasy moyenâgeuse très sombre se développe dans une époque brutale et cruelle pour les enfants, où la vieillesse est un naufrage et le danger omniprésent, constituant un lien avec Chien du heaume. Mordred est un personnage mythique à la destinée banale de torture physique et de collapsus mental entre découragement clinique et nostalgie poétique dans une structure de récit non linéaire. Un chevalier est fait pour le champ de bataille dans une avancée aveugle parmi la moisson des corps, pantins fracassés dans l'ordre des choses. La quête d'identité se fait dans l'acceptation d'une malédiction pour écarter les regrets et atténuer le déterminisme dans la naissance comme dans la mort. Justine Niogret décrit une époque impitoyable d'une noirceur, d'une poésie simple et d'une psychologie complexe dans laquelle les enfants ne sont jamais épargnés par les rudesses et deviennent des êtres sans liberté.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          40
Je suis partie dans cette lecture sans avoir une bonne connaissance mythologique de ce personnage arthurien. A part qu'il s'avérait être un traître, et dans ce que j'en savais, était le fils d'Arthur et de Morgane, fruit d'un inceste donc puisque Morgane était la demi-soeur d'Arthur. Voilà tout ce que j'avais retenu de Mordred.

Finalement, dans le récit de Justine Niogret. C'est Morgause, la mère de Mordred et non Morgane. Quelques recherches permettent de voir que selon les récits arthuriens, soit c'est Morgane soit c'est Morgause la mère. Ce qui ne change pas grand chose, elles sont toutes deux soeurs et Arthur reste leur demi-frère. Par contre, je crois qu'il est essentiel avant de commencer Mordred de savoir que c'est le fils d'Arthur. Ça nous permet de bien comprendre ce qui lie tant le neveu et l'oncle, toute cette vie faite de non-dits, où tout le monde sait mais joue à faire semblant.

Justine Niogret nous offre ici un récit d'introspection où l'on découvre Mordred. L'auteur navigue entre son enfance, son adolescence et sa vie de souffrance adulte. Car il languit depuis un an à cause d'une blessure de joute mal remise qui l'oblige à rester quasiment alité faute de pouvoir marcher, se lever. Alors il divague, ressasse le passé, essaye d'apprendre sur lui même. Comme toujours avec Justine Niogret, la plume s'avère magnifique...
La suite sur le blog :
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
Commenter  J’apprécie          40
...
On retrouve donc aussi dans "Mordred" ce phrasé particulier de Justine Niogret. Un récit également teinté de noir donc, avec des mots parfois durs comme la réalité, amers comme la vie, mais souvent contrebalancés par la poésie de la nostalgie de l'enfance. Un très beau livre chaudement recommandé ! Un vrai réussite pour Justine Niogret.

(Chronique complète sur le blog)
Lien : http://naufragesvolontaires...
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (219) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2494 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}