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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je me suis longtemps demandé pourquoi ce roman qui doit être largement dans le top 3 des incipits les plus célèbres de la langue française (franchement à part "Longtemps je me suis couché de bonne heure" ou "Aujourd'hui maman est morte" qu'est ce qui est plus célèbre que "J'avais 20ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus âge de la vie" ?) était aussi difficile à trouver en librairie, aussi peu lu en somme.

Il m'a donc fallu le trouver par hasard dans une bouquinerie de Royan pour avoir la réponse, implacable : ce texte est absolument sans intérêt!

De fait il raconte la fuite de l'auteur vers Aden alors qu'il avait 20 ans, fuite motivée plus ou moins par le désir fantasmé de l'aventure (il est la génération juste après la guerre et on sent que cela pèse) or ce voyage se révèle absolument sans intérêt, si ce n'est touristique. Il a voulu voyager pour se rencontrer, il s'est découvert lâche, rentrez chez vous (et c'est ce que fait l'auteur d'ailleurs).

Pour alourdir tout ça (au cas où ça ne suffirait pas...) Nizan ajoute aussi un long délire totalement fifities sur le "peuple" et "l'homme libre" et la "société de consommation" tartine ampoulée et sans aucun intérêt qui ne fait que me confirmer que vraiment, tôt ou tard il va falloir faire le procès littéraire de la clique de Sarte et de de son époque... Quelle prétention dans ces textes pseudo philosophiques, que de mamamouchis, que d'amphigourismes, que de bla bla... Bref.

Enfin vous saurez vous aussi pourquoi ce texte disparait peu à peu de la circulation...

PS : Une chose drôle cependant, en lisant ce texte je me suis demandé quand même où était Aden. Google earth et je fais défiler une ville arabe magnifique entre pierre blanche et mosquée qui attise pour le coup ma curiosité. Je commence donc à chercher des séjours, des billets d'avion... avant de comprendre que c'est juste l'une des zones du globe les plus dangereuses du monde, entre piraterie et guerre civile sanglante...

Un instant je me suis donc imaginé débarquant à l'aéroport, moi le pd occidental moyen avec mon livre de Nizan à la main et ma bouche en coeur...

Et bon, j'avoue que ça m'a fait bien rire. Que voulez-vous, quand on est con, on est con hein...
Lien : http://yannfrat.com/blog/201..
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L'incipit de ce livre est des plus célèbres de la littérature française : "J'avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie."
Pourquoi pas un bel âge ? Car c'est une période de transition entre l'adolescence insouciante et l'adulte responsable, l'âge des choix cruciaux : préparer sa vie future. En effet, quel souci, surtout pour un fils de bonne famille bourgeoise, bien à l'abri du besoin !
Et le reste du livre est à l'avenant, chouinard, geignard, attentiste, négatif. Pauvre Caliméro ! Paul Nizan, pseudo intello, mais vrai bourgeois, ayant rejoint le PCF par opposition au milieu familial, sans avoir la moindre idée du monde du travail, abusé par l'illusionnisme stalinien (Il a toujours nié la famine en URSS et l'existence des Goulags !) Paul Nizan, ami de Sartre, "l'enfer c'est les autres", évidemment, pas de remise en question de soi-même !
Sartre qui, d'ailleurs, signe l'introduction de l'édition de 1960, en un charabia incompréhensible duquel ne ressort qu'une autosatisfaction certaine. On est très loin du volontarisme de Camus, force d'opposition, mais avant tout force de propositions* !
Quant au voyage à Aden, ce n'est que du tourisme bourgeois, bien loin de l'aventure rimbaldienne ! Tout cela pour revenir haineux (le dernier chapitre n'est qu'un déversement de mauvaise bile et une ode à la haine digne d'un pur terroriste islamiste !), mais penaud, rentrer dans le rang (Nezan passa l'agrégation et fut enseignant de philosophie dans un lycée de province), se marier, faire deux enfants, … Bien loin de Rimbaud !
Quand je pense que mes aînés soixante-huitards n'avaient que cet essai à la bouche, l'ont-ils seulement lu ?! Ce livre n'a pour lui que la beauté du verbe : c'est écrit dans un français parfait que beaucoup de prix Goncourt récents devraient prendre en exemple ; ça changerait de leur vocabulaire (très) restreint, de leurs psittacismes foireux, et de leurs approximations douteuses !

* "Qu'est-ce qu'un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas : c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement."
Albert Camus, L'Homme révolté, 1951.

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J'ai lu l'édition de 2016 sortie par Les éditions du Cénacle isbn 978-2-36788-662-6 dans la collection La caverne des introuvables.
L'auteur écrit de belles et longues phrases mais parfois me perds, ces phrases sont quasiment incompréhensibles. Chapitre 3. il y avait des quantités d'échappatoires : que de portes pour n'aller nulle part.
A la suite de cette phrase, suivent plusieurs phrases sur la religion et la poésie, c'est imbitable pour moi.
J'ai donc abandonné cette lecture. Est-ce le style lié aux années 30? je n'ai pas pu continuer.
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