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3,81

sur 844 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai apprécié la lecture de ce roman, même si je l'ai trouvé assez inégal. La première partie est assez lente, descriptive, très ancrée dans le passé et dans les sentiments de nostalgie de l'héroïne.
Alors que la fin prend des tournures d'aventures presque. Avec du suspens, de la tension. Cela se passe lors des émeutes de Chicago en 1968, après l'assassinat de Martin Luther King. L'histoire du roman est alors au coeur de la grande Histoire et prend un sens politique et historique.
J'ai donc été bien plus captivée par la fin, où j'y ai trouvé beaucoup plus d'intérêt. Même si toute la première partie sonne juste, elle aurait pu être plus brève.
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Chicago qui roule sur l'or blanc et la misère noire avec la "pieuvre " en marionnettiste. Une jeune femme rebelle et menacée .De Chicago la sanglante au Paris fou des années 50, ses bistrots et ses caves où Miles Davis croisait Boris Vian et enflammait Juliette...Puis retour au Chicago 68, la guerre du Vietnam, la rébellion encore et le fils abandonné retrouvé sur fond d'émeutes raciales et politiques; on pourrait frôler le "fleur bleue" mais la force de conviction d'Eliza nous force à la suivre. Ce roman très agréable n' est pas sans nous rappeler la séquence Douglas Kennedy, âge d' or, chute en enfer,bataille, résurrection, victoire. On pourrait trouver pire référence !
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Derrière l'objectif de son appareil photo: une femme qui apprivoise sa liberté. Son regard sur l'Histoire d'après guerre sur les deux continents est incroyablement tranchant et les péripéties de sa vie recèlent assez de mystères pour nous emporter! Un roman passionnant.
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Chicago 1948, Eliza est jeune étudiante en sociologie suivant les traces de son père. Habitée par son souvenir, sa droiture, elle rêve d'un monde plus juste et d'une ville multicolore. Elle rêve de la destruction des ghettos où les familles noires s'entassent dans la crasse et la misère. Elle rêve d'une harmonie urbaine. Elle a une passion, la photographie, son appareil un vieux Rolleiflex offert par son père lorsqu'elle était enfant sera son arme. Courtisée par un homme d'affaire important, elle se promet que, à ses côtés, elle pourra ajouter sa pierre à l'édifice et lutter contre la ségrégation raciale qui gangrène Chicago. Un énième incendie détruit un vieil immeuble du ghetto causant le décès d'une mère et de ses quatre enfants. Cet événement marque un tournant dans la vie d'Eliza, un renoncement, une fuite vers un inconnu douloureux et tumultueux…
Ce roman est un voyage dans le Paris des années 50, un air de jazz en fond musical, la gouaille des titis parisiens, la brume des quais et les clichés de Doisneau. Puis le lecteur bascule dans un autre monde, l'enfer et l'injustice, les assassinats de Martin Luther King et Robert Kennedy, la répression et la violence d'une élite qui veut conserver ses privilèges.
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Découverte de l'auteure Gaëlle Nohant et de sa jolie plume. Mais également plongée dans Paris en 1950 et Chicago en 1968. Eliza, a fui Chicago, son mari riche et son fils pour se réfugier à Paris. Pourquoi ? Qui lui voudrait du mal ? Nous le découvrons au fil des pages et de ses flashbacks sur sa vie d'avant. Ses rencontres et amitiés, immortalisées par son appareil photo, sont autant de témoins de la vie à Paris dans ces années-là. J'ai aussi découvert l'histoire de Chicago, son fonctionnement dans les années 1950 (le traitement des noirs ou encore la mainmise de la mafia) et j'ai pu assister aux émeutes de 1968. Ce livre est donc très riche du point de vue sociologique ou encore historique. Mon seul bémol est pour cette héroïne que je n'ai pas trouvée attachante, qui semble forte mais se laisse aveuglée par l'amour (ou ce qu'elle croit en être) alors que dans un même temps, elle regarde les évènements à travers son appareil photo et a donc une certaine distanciation, objectivité. C'est cette ambivalence qui m'a dérangée mais l'auteure a su me garder en haleine par tout le reste sans trop s'attarder sur cet aspect. Une belle découverte donc et une auteure à suivre.
#Lafemmerévélée #NetGalleyFrance
#Grasset
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Pourquoi tout quitter quand on semble tout avoir? quitter son fils?
Et pourtant cette femme l'a fait. Elle a quitté l'amérique, a changé de nom, s'est installé à Paris. Avec peu de ressources, elle arrive à s'en sortir et à rencontrer un homme qu'elle n'aurait jamais du trouver sur sa route.
un très beau roman
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Violet vit dans un petit hôtel miteux de Paris dans les années 50. Personne ne la connait, personne ne sait rien de son passé.
Car Violet s'appelle Eliza et a échappé à son mari en abandonnant une vie facile aux États unis et son fils adoré.
Elle va découvrir Paris au travers de son appareil photo et rencontrer de nouveaux amis, trouver un emploi de garde d'enfant.
18 ans plus tard, elle décide de retourner à Chicago sur les traces de sa vie d'avant, sur les traces de son fils perdu.
Elle va se retrouver au coeur des évènements du printemps 1968 dans cette ville où convergent les tenants du mouvement des droits civiques et l'opposition à la guerre du Vietnam.
Dans les fumées des affrontements, elle va renouer avec le fil de sa vie.
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C'est un livre palpitant.
On est très rapidement plongé avec Violet dans sa dure galère d'exilée Parisienne. Mais pourquoi donc cette jeune femme de Chicago, d'origine aisée, est-elle venue s'échouer à Paris, abandonnant son jeune fils de l'autre côté de l'Atlantique !?
Il nous faut tout le volume pour dénouer cette énigme et retrouver un peu de repos. Si elle ne quitte jamais son appareil photo, on est loin des "clichés" et les différentes personnes rencontrées sont bien campées, avec des caractères finement analysés.
De même, au travers des nombreuses péripéties, on découvre l'âpreté de la vie à Chicago. le rideau est levé et tout n'est pas réussite, probité et merveilleux. Tintin, lui-même, ne nous mettait-il pas en garde contre ses gangsters !?
Ainsi, on découvre qu'une vie peut être complexe et Violet nous prend à témoin dès les premières pages ; elle-même ne sait pas très bien "où elle habite", et nombre de ses photos sont floues. Elle met bien tout un livre à retrouver sa réalité.
Un bon roman qui peut rappeler cet excellent "Odyssée du père" d'O'Brien qui était lui aussi à la recherche éperdue de son fils, pour d'autres raisons...
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Chicago, années 30/40. Eliza, à la mort de son père qu'elle adorait et qui lui a montré le monde tel qu'il le voyait, est accueillie avec sa mère chez sa tante plutôt conservatrice et soucieuse des apparences. Les deux soeurs n'auront de cesse de voir Eliza faire un beau mariage. Souhait qui se réalisera quand Eliza acceptera la demande de Adam Donnelley. de cette union, naîtra Martin auquel Eliza voue un amour sans limite.

Suite à la tentative de meurtre sur son mari, Eliza va découvrir la vraie nature de celui-ci et s'opposer à lui. Le ton sans réplique et le comportement menaçant de son époux vont provoquer sa fuite vers Paris, ne lui laissant d'autre choix que pour protéger sa vie elle allait devoir abandonner son fils. Elle choisit Paris, car grâce à son père que aimait cette ville, elle avait appris quelques rudiments de français, elle va donc s'y cacher et apprendre à vivre sous l'identité de Violet Lee. Au cours de ce séjour à Paris, où elle fera des belles rencontres, elle va prendre conscience de ce qu'elle est, de ce qu'elle veut pour elle et mais aussi apprendre à vivre loin de son fils qui lui manque.

Outre l'importance de l'amour filial et la prise de conscience qu'il ne faut pas vivre à travers les autres, ce roman très dense évoque l'émergence de nouvelles idées à la fin des années 60 avec notamment la revendication des droits civiques pour tous sans discrimination, d'égalité sociale et inter-raciale, le refus de la guerre du Vietnam, le début de la libération de la femme et la mise en lumière de l'abus de pouvoir des politiques qui n'hésitent pas à avoir recours aux forces à leur disposition pour faire taire la moindre revendication et à asseoir leur autorité même si cela doit se faire par la violence. Il démontre aussi que c'est en étant solidaire qu'on fait bouger le curseur et que malheureusement le confort prime souvent sur l'entraide. Il fait quelque part écho à ce qui se vit aujourd'hui.

J'ai beaucoup aimé le rythme du livre même si parfois les événements évoqués sont plutôt édulcorés, cela reste néanmoins un gros coup de coeur et je remercie mon amie pour ce très bon choix.
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Eliza Donneley, une jeune femme Américaine arrive à Paris sous le nom d'emprunt de Violet Lee. Elle a quitté une vie confortable à Chicago, un mari riche et bien installé et un fils chéri pour se retrouver dans un hôtel miteux de la capitale française d'après-guerre. Elle n'a emporté que quelques affaires, son appareil photo et la photo de son petit garçon. Mais pourquoi s'est-elle enfui de chez elle ?
Violet se retrouve rapidement sans ressources et elle doit trouver une façon de survivre. Un temps garde d'enfants, elle apprend à vivre comme une Parisienne et elle apprivoise petit à petit cette ville en pleine reconstruction et peuplée d'individus parfois sans foi ni loi. Elle fait heureusement l'expérience de nouvelles et profondes amitiés, d'un nouvel amour également, mais surtout, d'une liberté nouvelle malgré les secrets qui la minent. Armée de son appareil photo qui ne la quitte jamais, elle tente, cliché après cliché, de reprendre la main sur sa vie. Elle demeure néanmoins traquée et torturée et son fils lui manque terriblement.
Ce n'est que vingt ans plus tard qu'elle pourra rentrer dans son pays. L'Amérique connait alors les luttes pour les droits civiques, le fiasco de la guerre du Vietnam et l'assassinat du pasteur King. Au coeur de ce chao, elle ne recherche pourtant qu'une seule personne : son fils.
Gaëlle Nohant nous livre ici un roman touchant et subtil. Un destin de femme forte. Un récit féministe par beaucoup d'aspects : une femme décide de tout quitter, quoiqu'en disent les convenances, et en faisant fi de ses privilèges, pour se sauver elle-même avant quiconque. Tout quitter pour ne pas mourir au sens propre comme au figuré, c'est de cela dont il est question ici. On pourrait aisément juger Eliza et la traiter de mauvaise mère, ou bien ne pas comprendre les choix radicaux (et égoïstes ?) de Violet. Mais, après tout, nos choix nous appartiennent autant qu'ils nous déterminent.
J'ai beaucoup apprécié de roman et on découvre dans le postface que l'auteure s'est énormément documentée sur le Chicago du milieu du XXème siècle et sur des personnalités de l'époque, françaises et américaines, pour construire son récit. C'est une écriture inspirée et captivante qui nous est livrée. de mon point de vue, Gaëlle Nohant est une auteure de grand talent : elle maitrise son sujet avec style et nous embarque sur les talons de la femme incroyable qu'est l'héroïne.
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