AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 843 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
#Chronique : La femme révélée de Gaëlle Nohant
« GAËLLE NOHANT nous offre une nouvelle fois un roman sur fonds historique. Elle s'est extrêmement bien documentée, le sujet est maîtrisé et fascinant. Il y a de nombreuses descriptions dans ce livre, ça le rend plus vivant, plus intéressant. Peut-être aurais-je trouvé cela long si je l'avais lu, certainement même, mais en audio cela a été plutôt plaisant. »
http://www.leslecturesdelily.com/2020/06/la-femme-revelee-ecrit-par-gaelle.html#more
Lu dans le cadre du Prix Audiolib​ 2020
Lien : http://www.leslecturesdelily..
Commenter  J’apprécie          50
AVIS SUR LA VERSION AUDIO

De Gaëlle Nohant je n'avais lu jusque-là que La part des flammes, mais quelle lecture. Elle avait réussi à m'embarquer dans le Paris de la fin du XIXe siècle avec son roman historique inspiré de l'incendie du Bazar de la Charité. J'étais donc très heureuse de découvrir son petit dernier, La femme révélée, parmi la sélection du Prix Audiolib 2020.

Ce roman retrace le parcours d'Eliza Donneley, une épouse et mère américaine qui décida du jour au lendemain de laisser mari et enfant sur le carreau pour démarrer une nouvelle vie à Paris sous un nom d'emprunt. Nous sommes dans les années 50 et les choix d'Eliza, alias Violet, ont de quoi interpeller. Pourquoi fuir une vie dorée auprès d'un homme riche et influent ? Qu'est-ce qui peut pousser une mère à abandonner son petit garçon adoré pour traverser l'Atlantique et s'installer dans un hôtel de passe ? Armée de son seul Rolleiflex, Violet va partir à la conquête de sa nouvelle ville et de ses habitants, des personnages hauts en couleurs. Un peu artiste, beaucoup bohème, passionnément idéaliste, cette femme va être de tous les combats pour défendre ses convictions.

Si cette lecture m'a passionnée, je dois avouer qu'elle m'a aussi pas mal perturbée car j'ai eu le sentiment, du début à la fin, de lire un autre auteur, un auteur américain que j'aime beaucoup : Douglas Kennedy. Impossible pour moi de me raisonner et de me dire que c'était Gaëlle Nohant, une auteure française qui avait écrit ce livre. Tout ressemble à s'y méprendre à du Kennedy : l'héroïne forte que l'on suit sur des décennies, une histoire finement politisée et reposant sur une critique de la société américaine, une évocation bohème de Paris mêlant l'art d'une manière ou d'une autre à l'histoire. Aucun doute, on est dans le même registre que La poursuite du bonheur (à retrouver dans mes livres fétiches) ou Les charmes discrets de la vie conjugale. Entendons-nous bien, ça n'est pas du tout une critique, bien au contraire mais j'ai rarement été autant troublée par des similitudes entre romans d'auteurs différents.

Et le choix de la narratrice - parfaitement taillée pour le rôle - ne m'a pas du tout aidée à différencier ces oeuvres. Pendant toute la durée d'écoute, j'aurais mis ma main à couper que cette narratrice était celle qui lisait aussi Les charmes discrets de la vie conjugale de Kennedy. Aucun doute là-dessus ! Évidemment je me suis trompée mais la similitude des timbres de voix, de la diction et des intonations données aux dialogues est saisissante. A tel point que quand j'ai fait écouter à mon mari un extrait de la femme révélée lu par Claudia Poulsen puis un extrait des Charmes discrets de la vie conjugale lu par Julie Pouillon, il s'est montré aussi catégorique que moi. C'est la même narratrice m'a-t-il répondu sans l'ombre d'une hésitation. Peut-être est-ce l'effet du confinement mais nous voilà tous deux atteints de mirages auditifs...

Je sors de cette lecture audio ravie d'avoir passée un si agréable moment en compagnie de Violet et amusée par cette expérience aussi troublante qu'inédite pour moi. J'espère que les amateurs de Douglas Kennedy qui se lanceront dans la lecture de la femme révélée me feront part de leur avis sur la question...
Lien : https://www.lettres-et-carac..
Commenter  J’apprécie          55
C'est mon premier livre de Gaëlle Nohant. Il m'a été prêté par une amie de l'auteur qui me l'a extrêmement bien "vendu". le risque était donc d'être déçue.
Mais ce livre est agréable. Il raconte le parcours d'une photographe amateur d'origine américaine dans le Paris d'après guerre. Logiquement, j'attendais de voir ce qui serait dit sur la photographie et le jazz, et ces passages sont souvent réussis.
L'auteur évoque habilement la ségrégation du nord des États-Unis (à Chicago) moins visible mais tout aussi violente que dans les états du sud, et fait un lien avec les classes sociales françaises.
À ce sujet, pour un roman abordant le thème de la photographie (forcément noir et blanc à l'époque), j'aurais apprécié un peu plus de gris, de nuances. Car ici les méchants sont très méchants et n'ont aucune chance de rédemption.
Mais mon principal bémol concerne l'héroïne. On apprend dès les premières pages que cette femme a pris son destin en main en abandonnant son fils et son richissime mari. Les indices concernant la raison de ce départ seront distillés tout au long de la première partie. J'aurais aimé que cette femme, une fois sa décision prise, puisse enfin exister par elle-même. Or, tout au long du roman, elle sera aidée, guidée et aimée par des hommes. Ses rencontres féminines, car il y en a tout de même, sont beaucoup moins marquantes et n'ont pas d'impact sur sa trajectoire. Je ne suis pas féministe, mais je regrette que dans cette histoire, la femme soit forcément révélée par des hommes.
Mais cela ne m'empêchera pas de jeter un oeil curieux sur les autres romans de Gaëlle Nohant.
Commenter  J’apprécie          50
Une belle intrigue qui nous plonge dans l'intimité de cette femme qui fuit, mais continue de se battre pour ses valeurs.
Une plongée dans le Paris des années 50 et de la discrimination des noirs à Chicago, avec en fond des histoires d'amour sympathiques et le monde de la photo.
Une plume fluide et efficace.
Commenter  J’apprécie          50
Dans ce roman nous suivons le parcours d'Éliza, une jeune épouse et mère, en quête de liberté. Pour sauver sa vie, elle n'a d'autre choix que de quitter Chicago, sa ville natale, ainsi que son fils, pour la ville de.... Paris.
C'est le moment pour elle de se reconstruire sous une nouvelle identité, celle de Violet.

D'ailleurs cette quête d'identité et de liberté va bien au delà du personnage principal. Ainsi ces deux quêtes font échos au contexte social et politique de l'Amérique des années 60, décrit dans le roman. Galle Nohant évoque ainsi les émeutes raciales à Chicago, les manifestations contre la guerre au Vietnam, le meurtre de Martin Luther king et de Kennedy..... Tant d'événements concrets qui rendent le roman d'autant plus riche et intéressant.

L'appareil photo d'Éliza vient dès lors créer un lien entre le personnage et ce monde. A travers l'objectif elle met en lumière l'espoir sur les visages des personnages. Ces photos donnent de la visibilité à ceux que la société a écarté : les prostituées, les personnes noires, les plus pauvres, les manifestants... Et bien sûr, à Tim, le fils d'Éliza.

Ce roman marque donc le parcours de cette femme qui partira en exil pour se trouver et revenir libre chez elle. C'est l'histoire de sa révélation, à travers l'écriture fluide et agréable de Gaëlle Nohant.
Commenter  J’apprécie          40
Un bon livre qu'on ne lâche pas. Tout y est : l'amour, les désillusions, l'amour encore -en mieux (!) et l'amour maternel. L'histoire de Chicago et des évènements des années cinquante et soixante. L'injustice, l'argent, le combat pour un monde plus juste. Les émotions, le temps qui passe et qui n'enlève rien à la patience des années pour aller vers un monde meilleur, pour renaître. Joli roman que La femme révélée. Romancé comme il faut pour croire le temps d'une lecture que tout peut arriver, et que le bien l'emportera. L'historique des évènements est recherché, les photos détaillées au point qu'elles illustrent l'intrigue et la passion qui s'en dégage, comme si nous y étions. J'ai passé un bon moment.
Commenter  J’apprécie          40
L'évolution de notre vie est déterminée par une succession de choix. Celui qu'a dû faire Eliza Donnelley fin des années 40 fut particulièrement cornélien. Sacrifiant ses ambitions personnelles, elle épouse un riche promoteur immobilier de Chicago pour devenir la parfaite bourgeoise maîtresse de maison. Mais elle se rend compte un jour que son mari est propriétaire de taudis dans le ghetto noir de Chicago, qu'il chasse leurs occupants, fait même incendier leur logis s'ils s'obstinent à y rester, pour mieux reconstruire des logements plus rentables pour lui.
Eliza est idéaliste, antiraciste, se voudrait plus proche des plus démunis. Elle ne peut plus supporter ce mari qui semblait partager ses idées. Il faut donc le quitter. Mais elle a un fils qu'elle adore, et qu'il n'est pas pensable d'emmener avec elle : son mari n'accepterait jamais. Et elle tranche dans le vif : elle fuit seule à Paris avec de faux papiers au nom de Violet Lee
le début du roman la décrit dans sa nouvelle vie, tout à l'opposé du luxe qu'elle connaissait à Chicago : son premier logement est un hôtel de passe où elle se liera d'amitié avec une prostitiuée.
Gaëlle Nohant nous raconte ces deux vies. A Paris, Violet tente en vain d'oublier son fils, se focalise sur son hobby, celui de photographe. Elle parcourt la ville son Rolleiflex à la main, pour capter un regard, un sourire…Elle tombe amoureuse, mais sa rencontre avec Sam n'est pas, comme elle le croit, liée au hasard. Je ne dévoilerai pas qui est Sam, disons que c'est un peu gros. Elle tombe aussi sous le charme du jazz.
de nombreuses années plus tard, apprenant la mort de son mari, elle ose enfin retourner dans sa ville natale dans l'espoir de retrouver son fils. Elle le retrouve (bien sûr !) en militant parmi les jeunes et moins jeunes qui s'opposent à la guerre du Vietnam. Nohant décrit ici longuement les violences policières face à tous les pacifistes, les hippies, qui crient leur haine contre le régime en place. Elle se retrouve souvent au centre des émeutes, risque même sa peau, mais n'arrête pas de photographier : c'est un peu gros aussi, même si son rôle est de prouver par l'image le comportement des forces de l'ordre.
La vie d'Eliza-Violet fut donc intense, et est contée agréablement, même si parfois l'autrice abuse de phrases dans lesquelles le personnage central s'auto-analyse, ce qui me dérange toujours.
Commenter  J’apprécie          40
Lorsque Violet Lee débarque dans un hôtel minable de Paris, elle est le nom d'emprunt d'Eliza Donnelley, une américaine qui a choisi la fuite pour sauver sa vie et le futur de son fil. Elle a laissé à Chicago un mari violent et raciste et un petit garçon qu'elle ne savait plus protéger. Pour seul vrai bagage, un appareil photo qui est le seul objet capable de dire son amour de la vie. Un méchant goût d'abandon la taraude.
Dans le Paris des années 50, Eliza vit au rythme de ses rencontres et de l'esprit qui souffle à Saint Germain des Prés. Son regard devient de plus en plus pointu, de plus en plus engagé. Elle sait faire grandir ce talent particulier qui permet à un artiste de voir et de dire ce que les autres ne peuvent pas voir. Lorsqu'en 1968 elle pourra enfin retourner à Chicago, elle y arrivera en reporter et sera là la voie des retrouvailles avec son fils, au milieu de l'extrême violence de l'Amérique de la Guerre du Viet Nam et de la haine raciale.
Le chemin de Violet-Eliza est aussi une très belle histoire d'amour. C'est peut-être un coup de foudre qui sauve la vie de cette femme, permettant que le sentiment d'abandon à l'égard de son fils devienne le courage lucide d'attendre le moment juste pour repartir vers lui. Rien n'est facile pour Violet-Eliza, mais la vie est chevillée à son corps et à son coeur.
Cette histoire devient de plus en plus, au fil de la lecture, le chemin d'une artiste. C'est une belle façon de dire au lecteur combien nous avons besoin que d'autres nous aident à VOIR.

Pour écouter Gaëlle Nohant :
https://youtu.be/p8M2IJYtlnE
Commenter  J’apprécie          40
L'américaine Eliza Donneley est une femme en fuite.
Parachutée à Paris dans les années 50, elle abandonne Chicago, son mari et son fils Tim.
Violet, son nom d'emprunt, se veut libre dans ces moments d'après -guerre dans le Paris du Jazz et de la liberté féminine.
Et puis retour à Chicago des années 60, enflammé par le racisme et une jeunesse qui désire un monde meilleur.
Va-t-elle retrouver son fils qui a grandi sans elle ?
Romantique à souhait, riche d'une documentation précise.
Agréable lecture.



Commenter  J’apprécie          40
C'est un roman avec une histoire bien chargée et il est en quelque sorte divisé en deux parties, qui pourrait faire penser à deux histoires différentes.
La deuxième partie est celle qui est la plus engagée et qui m'a le plus marquée, on se retrouve à Chicago, au coeur d'émeutes qui eurent lieu après l'assassinat de Martin Luther King et qui m'a été instructif.
J'ai aimé lire la patience et le parcours de cette femme pour retrouver sa vie d'avant.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (1603) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3709 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}