AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,97

sur 1271 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
d'accord avec toutes les critiques positives
le style, l'histoire, l'explication sur les aliénations fausses de femmes,
le fait que les monuments ont en charge le décès de beaucoup d'ouvriers;
à lire et acheter à un libraire l'ancre des rêves.
le site des libraires qui livrent des ouvrages ne fonctionne pas hélas.
Bug, bogue !
Commenter  J’apprécie          204
Après le Moyen-Age, je me suis plongée dans cette histoire du XIXeme. Eh bien, si peu d'évolution dans les rapports humains, dans les conditions de la femme ...
Toutes les femmes de l'aristocratie française rêvent d'être au Bazar de la charité, fier étendard de la foi chrétienne, pour la grande majorité qui tient plus de l'apparat que d'une foi profonde et sincère. Mais pour Violaine de Raezal l'enjeu est autre, d'une part il s'agit d'honorer le voeu de son mari décédé mais également de pouvoir subvenir à ses besoins car sans mari, on est plus rien, et encore pire lorsque nos beaux-enfants nous haïssent. Alors lorsque la duchesse d'Alencon la prend son aile (tout comme la jeune Constance), elle se prend d'une amitié sincère et dévouée pour ses femmes qui cachent une blessure comme elle.
Tout ce beau monde est là et encore plus en ce jour funeste puisque le nonce sera présent. Peu après son départ, un feu se déclare et envahit tout le Bazar, emportant femmes, enfants, hommes, aristocrates comme petites gens.
Qui survivra à cette hécatombe ? Combien en resteront marqué à vie ? Comment peut-être exister dans cette société d'apparence avec les stigmates du feu ?
Heureusement, de véritables amitiés vont se nouer et faire s'élever les personnes fragiles mais humaines.

Un magnifique roman historique !
Commenter  J’apprécie          200
De ce tragique incendie qui, à la fin du XIXème siècle, ravagea le "bazar de la Charité", faisant de trop nombreuses victimes, Gaëlle Nohant a fait un "roman" mettant en scène le tout-Paris de l'époque.
A cette époque, il était de bon ton de tenir une table dans ce bazar, dont les bénéfices allaient aux "pauvres". Les femmes se disputaient le privilège d'y paraître.
L'auteure analyse finement les personnages, femmes désoeuvrées occupées avant tout d'elles-mêmes, femmes riches vraiment généreuses et charitables, femmes se cherchant à travers l'aide aux plus démunis...
A travers cette horrible épreuve, certaines se révéleront, d'autres montreront le plus terrible visage d'elles-mêmes, des hommes devront s'affronter pour sauver leur honneur.
Faut-il en passer par le feu pour se révéler à soi-même?
Commenter  J’apprécie          190
Ce roman avait tout pour me plaire : le sujet, les personnages, l'époque, le style. Et pourtant, j'ai eu un mal fou à le terminer. Je crois surtout que je ne m'attendais pas à ça concernant l'histoire. Je n'avais lu aucun avis avant, j'avais seulement survolé le résumé. Je pensais que l'histoire allait surtout tourner autour d'intrigues de la haute bourgeoisie du XIXème siècle. Mais ce n'est pas tout à fait ça. Et après l'incendie, j'ai commencé à m'ennuyer un peu. Si je l'avais lu à un autre moment, avec d'autres attendus, je pense sincèrement que j'aurais eu un autre ressenti. Surtout que ce livre a beaucoup de qualités. Les personnages sont très bien développés, et nous offrent une histoire détaillée sur la vie dans la société de cette époque.
Je n'en dirais pas plus sur ce roman, car je ne veux pas décourager ceux qui souhaiteraient le lire par une critique mitigée due à ma seule opinion.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          190
« La part des flammes » est un roman dense, passionnant, poignant, ayant pour toile de fond l'incendie du bazar de la charité en mai 1897 à Paris.

En cette fin de siècle, les femmes de la haute société parisienne se sont en effet entichées de charité, tant pour s'occuper que pour se donner bonne conscience, et le bazar de la charité, évènement de bienfaisance mais aussi mondain, constitue l'apogée de ces (relativement hypocrites) démonstrations de générosité envers les plus démunis (lesquels sont nombreux).

Mais, en ce mois de mai 1897, la manifestation va déboucher sur une terrible tragédie, un violent incendie causant la mort de plus d'une centaine de personnes, principalement des femmes issues des plus hautes sphères de la société. Cette catastrophe est racontée dans le roman de façon crue, poignante, le lecteur est remué.

Mais tout l'intérêt de ce roman est d'aller au-delà de la tragédie, et d'en décrire les conséquences : la culpabilité des proches des victimes, la souffrance des rescapés. Souffrance pas uniquement physique pour certaines femmes, dont on fuit la compagnie du fait de leur apparence désormais meurtrie. Outre bouleverser la vie de très nombreuses personnes, ce drame va également, et de façon plutôt inattendue, en rapprocher d'autres, au-delà d'ailleurs des conditions sociales. Il va malheureusement aussi conduire des esprits plus pervers à propager de fausses rumeurs, par vengeance ou simple volonté de nuire, engendrant ainsi de nouveaux drames. Comme si au final, la tragédie avait eu pour conséquence de révéler la véritable personnalité, bonne ou mauvaise, de chacun des protagonistes…

« La part des flammes » est une histoire vraiment forte, émouvante, marquante, pleine de beaux personnages, à découvrir de toute urgence.
Commenter  J’apprécie          190
Nous voilà plongés dans le Paris de la fin XIXème. Les femmes de la haute bourgeoisie offrent leur temps aux bonnes oeuvres. Les ventes de charité sont le lieu où il faut être vu. Et en 1897 celle du Bazar de la charité promet d'être somptueuse et moderne avec un cinématographe! le tout Paris s'y retrouve…
Malheureusement un incendie dramatique va éclater et fera énormément de victimes. Une majorité de femmes... Les rescapées en resteront marquées physiquement pour beaucoup mais surtout au plus profond de leur chair. À partir de ce fait divers, parfaitement retranscrits, notre histoire prend forme. La violence, la douleur, l'inquiétude, nous prennent au coeur.
La Duchesse d'Alençon est celle qui va réunir Constance et Violaine mais par la suite elle sera le lien de cette histoire, celle par qui tous ces destins se regroupent. À travers l'histoire de ces femmes, l'autrice nous peint le portrait d'une époque avec précisions. J'ai trouvé intéressant l'immersion dans la clinique psychiatrique, une partie révoltante qui démontre que les femmes étaient vraiment à la merci de leurs proches et leurs faits et gestes ne devaient pas sortir du rang!
Gaëlle Nohant nous offre un roman historique intense et réaliste. Sa plume classique est en parfaite adéquation avec cette histoire. Il m'a cependant fallu un peu de temps pour apprivoiser tous les personnages et leur psychologie. J'aurai apprécié que certains soient plus approfondis ou alors moins présents car nous étions dans un entre deux qui m'a un peu dérangé. Quant à l'épilogue, il m'a vraiment décontenancé.
Malgré cela, ce fut une jolie découverte qui m'a fait remonter le temps. Après cette rencontre avec la plume de Gaëlle Nohant, j'espère avoir l'occasion de lire son dernier roman.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
Commenter  J’apprécie          173
Le roman raconte donc ce tragique épisode de l'histoire mondaine de France. le 4 mai 1897, un incendie embrase le Bazar de la Charité où des femmes de la haute bourgeoisie parisienne se réunissent pour leurs oeuvres caritatives. le départ de feu provient du cinématographe Joly-Normandin installé dans une salle en guise de divertissement.

En une vingtaine de minutes, la charpente de bois est dévorée par les flammes et 121 victimes trouvent la mort. On compte sept hommes, “dont trois vieillards et trois enfants” écrit Gaëlle Nohant. Doublant la catastrophe incendiaire, l'inaction des hommes de la bonne société est un scandale que l'on tente d'étouffer à Paris. Ce sont les garçons de café, les hommes de la rue qui se sont précipités pour porter secours aux femmes et non leurs époux, maris et pères qui eux, ont fui les lieux pour sauver leur peau.


Gaëlle Nohant propose un roman complexe : traiter des conséquences d'un drame à travers plusieurs personnages. Finalement, elle narre la vie qui continue, les douleurs des pertes humaines, les esprits écorchés et changés à jamais. Nous suivons plusieurs destins : ceux de Violaine de Raezal, Constance d'Estingel et Pauline de Fontenilles.

Violaine est une jeune veuve qui tente de se trouver une occupation dans la vie, Constance est une jeune fille promise à journaliste et Pauline de Fontenilles est une femme respectée à l'assise sociale solide. Leur point commun, à part le fait qu'elles sont victimes de l'incendie, est de faire partie de la haute bourgeoisie. On suit leur histoire et la façon dont cette classe de la société, toujours hautaine et sûre d'elle, est ébranlée dans ses racines les plus profondes.

En plus d'être un roman sur un tragique accident, La Part des Flammes choisit un traitement féministe du sujet. Les personnages principaux, hormis le fiancé de Constance, Laszlo de Nérac, sont des femmes. Les sujets abordés concernent la vie des femmes de cette époque-là à l'instar des mariages qui, loin d'être des symboles d'émancipation féminine, permettent uniquement de passer d'une tutelle masculine à une autre.


L'écriture de Gaëlle Nohant est fluide et agréable. Ses descriptions nous replongent sans problème dans le Paris de la fin du XIXème siècle. Pourtant, sur le fond, j'ai été déçue du manque d'aboutissement de certains personnages comme de certaines situations. L'incendie en lui-même n'est pas décrit. de même, on ne suit pas la Duchesse d'Alençon (pourtant argument de vente dans le synopsis) et elle n'est évoquée qu'à travers les souvenirs de Violaine et de Mary Hogart. Par ailleurs, l'amitié entre ces deux personnages se scelle trop rapidement et le passage où elles se livrent mutuellement à des confidences apparaît bien trop hâtif dans une relation, particulièrement à cette époque où il était d'usage de se méfier des autres.

C'est le problème de ces romans “sans péripéties”. Il s'agit ici de raconter les conséquences d'un événement mais l'action se place au début du roman. Par conséquent, l'intrigue est un peu plate même si on se laisse emporter par ses différents destins et les descriptions de la vie parisienne mondaine.


Si vous cherchez un roman plein d'actions et de rebondissements, La Part des Flammes n'est pas celui qu'il vous faut. En revanche, si vous souhaitez une lecture calme et truffée d'anecdotes sur la médecine et les habitudes de l'époque, il est fait pour vous !

Plus de chroniques littéraires :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
Commenter  J’apprécie          170
La part des flammes raconte le dramatique incendie du Bazar de la charité le 4 mai 1897 à Paris, incendie qui a fait plus d'une centaine de morts surtout des femmes, plus ou moins célèbres. C'est un livre qui se lit avec plaisir, avec des péripéties multiples et sans excès dans les grands sentiments. J'ai eu un peu de mal au démarrage, mais le drame survient et tout s'enchaîne. le mélange des personnages tantôt réels, tantôt fictifs fonctionne bien.
Commenter  J’apprécie          170
Un roman avec pour toile de fond l'incendie du Bazar de la Charité où 126 personnes périrent le 4 mai 1897.
Les "dames patronnesses" de la haute aristocratie organisent leur annuelle vente de bienfaisance. Pour accéder au poste de vendeuse, il faut montrer patte blanche. La duchesse d'Alençon, petite soeur de Sisi, prend sous son aile Violaine de Raezal, jeune veuve en quête de reconnaissance sociale et Constance d'Estingel, jeune fille tourmentée, qui vient de rompre ses fiançailles.
Cette année-là, elles ont innové en invitant une équipe de projectionnistes qui, malheureusement, vont être à l'origine d'un gigantesque incendie.
- "Quelques secondes de silence avant que les bavardages se changent en hurlements, en ordres, en suppliques. Quelques secondes suspendues, le temps de réaliser ce qui était en train d'arriver. Un feu. Un feu avait pris dans ce hangar bondé, dans cette foule près de tourner folle sous l'emprise de la peur. "
Pour décrire cette phase du roman, Gaelle Nohant s' est appuyée sur une foule d'articles de l'époque. Si le romanesque prime, les détails historiques sont impressionnant. Un vrai travail d'orfèvre. Un roman riche en rebondissements, en anecdotes.
Un vrai bon moment de lecture. On attendrait presque une suite !
Commenter  J’apprécie          171
Avec La part des flammes, Gaëlle Nohant nous livre de manière romancée un fait historique, un peu oublié pour avoir été peut être un peu trop proche de la période troublée post 1870 de la défaite de Sedan et de la Commune de Paris.

Partons à la découverte de ce Paris si semblable et pourtant si différent du notre avec les descriptions extrêmement vivantes de Gaëlle Nohant. J'ai été transportée dans ce Paris, dans ces rues de la rive gauche, dans les cercles mondains de cette fin du XIXème siècle à travers le regard de Violaine de Raezal et Constance d'Estingel.


L'incendie du Bazar de la Charité est un évènement tragique où le feu agit comme aussi comme un révélateur exacerbé de la réelle personnalité des individus l'ayant vécu. A travers le narrateur, l'auteure semble porter un regard très critique sur la société et n'hésite pas à montrer la superficialité, le monde de paraitre dans lequel évolue ces personnages principaux.


Même s'il ne s'agit pas d'un coup de coeur, je suis vraiment ravie d'avoir pu enfin lire La part des flammes. Ce roman m'a vraiment donnée envie de découvrir les autres écrits de Gaëlle Nohant qui a su m'emporter dans le Paris de la fin du XIXème siècle.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          162




Lecteurs (2534) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3235 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}