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3,97

sur 1271 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bon roman historique qui démarre avec l'incendie du Bazar de la Charité à la fin du 19e siècle.
On suit plusieurs protagonistes, plusieurs femmes dont le passé va progressivement se révéler et ainsi, par ce biais, révéler la triste condition féminine de l'époque (trop différente ? trop libre ? à l'asile !)

Lecture intéressante, ça m'a fait plaisir de retrouver cette fin de 19a siècle.
L'histoire est prenante. J'ai juste un peu trouvé que l'autrice s'éparpillait trop (asile, duel, journalisme, religion...) sans réellement réussir à pleinement réunir ces thèmes.
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Un très beau roman avec une belle écriture très soignée. Une réflexion sur la condition de la jeune fille, de la femme mariée et des femmes de l'aristocratie de la fin du 19 ème siècle. Une critique de la condition féminine de cette époque qui n'est qu'hypocrisie et compagnie, la femme appartient à ses parents puis à son mari.
Et que dire de la psychiatrie de l'époque vis à vis des femmes, en un mot l'hystérie féminine c'est tout et n'importe quoi. Une société faite par les hommes et pour les hommes. Une loi permet aux maris et aux pères d'Interner leur femme ou leur fille grâce à une loi sur l'internement. Sous pretexte de folie ou d'hystérie, il s'agit de se débarrasser de sa femme ou de la remettre dans le droit chemin, convenance oblige. Aberrant .
Le portrait d'une société masculine hypocrite où l'homme se croit tout permis, la femme se doit d'être convenable et respectable. Là où les actes d'un homme sont normaux, ceux d'une femme sont impensables. Quoi !! une femme pense, veut vivre sa vie, se révolte contre ses parents, et se rend compte que son mariage n'est que supercherie. Convenance et réputation doivent être les seuls soucis des femmes.
Un roman superbe qui rend grâce aux femmes de cette époque à travers le destin de trois femmes suite à l'incendie du Grand Bazar de la Charité qui changera leur vie à jamais.
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Ce livre était dans la bibliothèque familiale, ma mère l'ayant lu il y a plusieurs années. Elle m'avait conseillé de le lire, et voilà que ce bouquin traine dans ma PAL depuis l'été dernier...
Je n'étais pas sûre d'aimer, mais j'ai fini par me décider à le découvrir.

Et bien, quelle surprise !!

Ce roman se passe à Paris en 1897, lors de l'incendie du Bazar de la Charité. Évènement que je connaissais de nom sans pour autant m'y être déjà intéressée plus que ça... Ainsi, ce roman m'a permis d'en apprendre sur cette tragédie ayant marqué les esprits de l'époque et ayant fait plus d'une centaine de victimes, pour la plupart des femmes de la haute société parisienne.

Je ne m'y attendais pas mais j'ai très vite accroché ! J'ai lu peu de livres sur cette époque historique, mais n'empêche que j'aime beaucoup cette période ! J'ai apprécié la plume de l'autrice, la richesse du récit qui m'a permis de me plonger complètement dans l'ambiance du roman aux côtés des protagonistes.

Je me suis rapidement attachée aux deux jeunes femmes que sont Violaine de Raezal et Constance d'Estingel, qui se rencontrèrent grâce à la duchesse d'Alençon, petite soeur de Sissi (c'était le seul nom qui m'était familier dans la quatrième de couverture, pour avoir regardé la trilogie de films avec ma mère quand j'étais enfant... :')). J'ai énormément apprécié Sophie d'Alençon

J'ai dévoré le début du roman, un peu moins la fin... Néanmoins, ça reste une excellente découverte !
Même si je sais que l'histoire est différente, cela m'a d'ailleurs donné envie de regarder la série "Le Bazar de la Charité"...

Je devrais lire davantage de romans se déroulant à cette période, parce que j'aime vraiment beaucoup ! Si vous en avez à conseiller (des lectures abordables et restant faciles à lire pour l'adolescente de presque 16 ans que je suis), je suis preneuse ^^

"La part des flammes" est resté longtemps dans ma PAL, mais j'ai bien fait de le lire ! :)
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3 femmes qui se connaissent à peine vont voir leur destin s'unir lors de l'incendie du Bazar de la Charité qui fit à l'époque plus de 125 victimes, essentiellement des femmes.
C'est un récit historique assez classique, bien écrit et qui se déroule dans un Paris de la fin du 19 ème siècle dont l'ambiance est parfaitement rendue.
Il est questions de lutte des classes, de médisances, de duel, de féminisme, d'amours contrariés, d'Église, de deuil, de courage et de lâcheté.
Un roman qui se lit bien.
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Se basant sur le terrible incendie du Bazar de l'Hotel de Ville en Mai 1897 où plus d'une centaine de victimes seront à déplorer , Gaëlle Nolant mêle des personnages de fiction à ceux qui ont vécu ce drame .

J'ai toujours une petite réticence lorsque le sujet concerne le monde fermé des familles aristocratiques , avec leur mode de vie et leurs codes qui sont si éloignés de la vraie vie mais justement Gaëlle Nolant à travers l'histoire de trois femmes nous montre une autre réalité .

Il faut d'abord expliquer que cet incendie a concerné un entrepôt qui accueillait une vente de charité avec des stands tenus par des femmes appartenant à la plus haute noblesse .

Ce sont dans les oeuvres caritatives que ces femmes pouvaient trouver un peu d'indépendance car si à cette époque on était en république, la condition féminine avait fait, elle, un net retour en arrière.

Violaine de Raezal, veuve depuis peu, espère en aidant à tenir un de ces stands faire taire les rumeurs qui la poursuivent. Elle y rencontre Constance, une jeune fille tourmentée , sous l'emprise d'une foi exigeante .

Toutes deux sont en compagnie de Sophie d'Alençon , jeune soeur de l'impératrice Sissi , très impliquée dans les oeuvres caritatives, comme une fuite en avant d'un passé douloureux et d'un présent sans issue ; cette dernière a vraiment vécue et perdra d'ailleurs la vie dans l'incendie.

Pour les deux autres femmes, sauvées des flammes mais au prix de séquelles physiques et morales importantes, cette épreuve est le passage à autre chose et Constance totalement déboussolée, incomprise par des parents rigides est enfermée dans une clinique sur la recommandation d'un médecin: un aliéniste féru des nouvelles découvertes sur la santé mentale et persuadé d'avoir là un beau cas d'hystérie .
La dernière partie du roman est plus rocambolesque et apporte une touche de fantaisie dans une histoire aux racines bien dramatiques.

Finalement, une lecture qui sort de l'ordinaire avec de beaux portraits de femmes servis par une écriture élégante.
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L'incendie du Bazar de la Charité comme si vous y étiez !

L'évènement, complètement inconnu pour moi, que j'ai découvert grâce à la série télévisée, est très bien décrit.

Paris, 4 Mai 1897 : ce jour-là, les femmes de la haute société se retrouvaient au Bazar de la Charité, évènement mondain, et faisaient preuve de générosité en achetant des objets et vêtements vendus pour aider les plus pauvres.

Le bâtiment accueillant l'événement prend feu (suite à une manipulation de l'appareil de cinéma et d'une allumette) et prit des dizaines de personnes au piège.

Cet incendie détruisit en quelques minutes le Bazar de la Charité, faisant plus de 120 morts ; essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel…

L'auteur sait nous immerger dans cette fournaise et nous fait suivre le destin des hommes et des femmes marqués et traumatisés à jamais par cet incendie.

Mais elle sait aussi nous rappeler les problèmes de l'époque (dont certains sont toujours contemporains)
- la position de la femme dans la société, piégée dans une éternelle minorité entre son père et son mari, son absence de liberté.
- le sexisme, le mépris de classe, les tensions sociales de cette fin du XIXe siècle.

Un superbe roman historique.
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Un très bon roman historique. A travers trois destins de femmes de l'aristocratie, Gaëlle NOHANT décripte le 19ème siècle.

Trois femmes déçues par leur place dans la société où la part belle est faite aux hommes.

« Ils avaient créé ce grand théâtre où les hommes venaient en voyeurs – disculpés par la recherche médicale – se repaître de cette folie des femmes à travers laquelle éclatait toute l'imperfection de leur nature, les vices et les faiblesses inhérents à leur sexe. Bien entendu, il s'agissait de les guérir, de les rendre dociles au rôle que leur assignait la société, et de discipliner les secousses sismiques de leurs corps par la maternité et une sexualité rigoureusement contrôlée. »

Avec ce roman Gaëlle NOHANT s'élève à la hauteur de Jane AUSTEN. Il mérite amplement les prix reçus.
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Lecture agréable pour moi, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce livre devienne passionnant.
L'action se passe en mai 1897 lors du Bazar de la Charité. Tout le monde veut se montrer à cet événement. On va suivre 3 femmes que tout oppose. Un grand incendie va détruire le bâtiment qui abrite cette oeuvre de charité. de nombreuses victimes, pour la plupart des femmes, ne parviendront pas à s'échapper. Les issues de secours ainsi que les moyens pour lutter contre l'incendie étaient bien insuffisants. L'auteur décrit très bien l'atmosphère de l'époque, l'arrivée du cinématographe, les limites de la médecine à ce moment-là, les convenances, les fractures sociales...
Peut-être aurais-je préféré un portrait plus complet de l'une des trois héroïnes, plutôt que trois ou même quatre personnages, si l'on compte Laszlo, d'importance quasiment équivalente.
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Violaine de Raezal vient de perdre son mari et se sent désoeuvrée. Elle tente d'obtenir l'amitié de Sophie d'Alençon (petite soeur de Sissi), épouse du petit fils de Louis-Philippe. Son but est de se racheter une réputation à l'occasion du Bazar de la charité. Elle réussit tant bien que mal à se faire une place auprès de cette grande dame respectée.
Constance d'Estingel a été élevée dans un couvent. Ses parents ne lui apportent pas beaucoup d'amour et n'aspirent qu'à la voir mariée. Elle a trouvé une seconde mère en la personne de Mère Marie-Dominique. C'est en toute confiance qu'elle vient lui demander conseil au sujet de son prochain mariage avec Laszlo de Nérac. C'est à la suite de cette entrevue qu'elle décide de rompre les fiançailles.
Laszlo de Nérac, le fiancé éconduit de Constance tente de se faire un nom dans le milieu du journalisme. Il se fait embaucher par le journal « Matin ».
Ces personnages vont être réunis autour du même drame, l'incendie du Bazar de la Charité le 4 mai 1897.
Tour à tour, Gaëlle Nohant nous fait vivre cet évènement à travers les voix de ces personnages et bien d'autres encore.
Un roman passionnant qui se lit très vite tellement l'histoire nous porte. A partir d'éléments réels, elle a construit des personnages avec de très fortes personnalités. On tressaille aux premières fumées et lorsque l'incendie s'intensifie. L'auteure nous emporte avec elle au gré de sa fantaisie. le contexte historique est très bien exprimé. Une belle écriture riche en vocabulaire mais sans être pompeuse. Une très belle réussite et un prix France Bleu/Page bien mérité.
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Il fut un événement qui faillit remettre en question la naissance du cinéma, occulta aussi un temps les débats autour de l'affaire Dreyfus et sur lequel Gaelle Nohant a jeté son dévolu pour développer l'intrigue de son roman La part des flammes. le 4 mai 1997 le Bazar de la Charité s'enflamme alors qu'une foule essentiellement féminine se presse autour des comptoirs que tiennent ces dames de la noblesse et la haute bourgeoisie pour leur vente de charité annuelle.

Le Bazar de la Charité était un aménagement provisoire construit pour l'occasion dans un grand hangar parisien, rue Jean Goujon. Reproduisant le décor d'une rue commerçante en galerie couverte, il était entièrement construit en bois et carton pâte. Les dispositions constructives de l'époque ne prévoyaient en outre pas d'issues à la mesure de la foule qui s'y pressait. Les flammes parties de la cabine de cinéma se sont propagées à une vitesse stupéfiante et n'ont laissé aucune chance à nombre de ces dames piégées dans ce décor devenu fournaise. Cent trente d'entre elles périrent par le feu.

Cet ouvrage se présente comme la chronique bien documentée d'une époque, à partir d'un événement tragique qui a marqué la vie parisienne. Drame, qui touchant principalement les classes privilégiées, fait figure de symbole de fin de règne d'une survivance de l'ancien régime.

Avec une belle écriture précise et souple, Gaelle Nohant applique une fiction autour de ce terrible événement qui respira longtemps les chairs brûlées et suscita de nombreuses polémiques quant au rôle des hommes dans ce sauve-qui-peut de l'enfer. A la noblesse de rang social, à l'égalité des sexes, elle se plaît à substituer la noblesse de coeur qui confère à ce roman une tournure morale bien amenée.

La petite soeur de l'impératrice Sissi, Sophie, duchesse d'Alençon, y a perdu la vie avec un héroïsme qui a apporté la preuve de la sincérité de son engagement pour la cause qu'elle défendait.
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